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Les employés de l’industrie financière étonnamment heureux (même en France) !

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Avec les nombreuses suppressions d’emplois de ces six dernières années et des niveaux de rémunérations contenues, tout pourrait porter à croire que les professionnels de la finance en poste ont le moral dans les chaussettes. Il n’en est rien, la majorité d’entre eux étant même globalement satisfaits, ne cherchant pas à quitter leur emploi. Tel est l’un des enseignements de l’enquête eFinancialCareers Mobilité 2014 réalisée auprès de plus de 9.500 financiers dans le monde.

Les Français, une fois n’est pas coutume, ne font pas exception. Une nette majorité (67%) des financiers en poste considère travailler dans un environnement agréable. Un score supérieur aux chiffres recensés en Asie ou au Moyen-Orient (61 à 64%). Néanmoins les financiers plus épanouis se trouvent employés sur les marchés financiers anglo-saxons : le Royaume-Uni et l’Australie en tête avec tous deux 77%, devant le marché américain où 74% des employés en finance jugent leur environnement de travail agréable.

Pourquoi les Français se plaisent-ils autant dans leur poste ? En premier lieu, leur niveau d’autonomie (pour un quart des sondés), une caractéristique du management traditionnel à la française que le chercheur Philippe d’Iribarne, auteur de« L’étrangeté française » a mis en exergue et qui semble subsister aux assauts de l’industrialisation du secteur.

Deuxième élément le plus cité par les employés français : des horaires de travail gérables (13%). Ce qui ne veut pas dire qu’un bon nombre ne fait pas de gros horaires (40% disent faire plus de 46h/semaine) voire qu’ils ne souffrent pas de burnout : les Français sont les plus nombreux (20%) à déclarer qu’ils souffrent souvent ou très souvent d’épuisement professionnel. Toujours est-il qu’ils semblent ne pas s’en formaliser, ou à tout le moins, ne sert pas de déclencheur à la mobilité. Seulement 3% des employés en finance dans le monde (et 0,5% en France) sont à la recherche d’un nouvel emploi à cause des horaires excessifs.

Les financiers français, parmi les moins prompts à changer d’emploi

De manière générale, les Français n’ont franchement pas la bougeotte. Parmi les sondés, 29% n’ont encore jamais changé de poste. Et seuls 26% d’entre eux disent rechercher aujourd’hui activement un emploi contre 34% à Londres, 41% à Singapour, 43% à New-York et 53% au Moyen-Orient.

Retention

Résignés par un marché de l’emploi longtemps morose et une place financière parisienne en perte de vitesse ? Probablement, mais pas seulement. Après l’autonomie, et un emploi du temps somme toute gérable, les financiers français apprécient les rapports qu’ils entretiennent avec leur supérieur hiérarchique d’une part (9% des réponses) et avec leurs collègues d’autre part (près de 9%). « Le secteur bancaire est marqué par un fort soutien social entre collègues », rappelait récemment Régis Dos Santos, président du SNB/CFE-CGC à l’occasion de la parution d’une étude sur les risques psycho-sociaux en banque. D’après cette enquête, quasiment les trois quart des collaborateurs en banque en France disent pouvoir compter sur le soutien de leurs collègues dans les situations difficiles et 50% sur le soutien de leur hiérarchie – deux chiffres qui ont même progressé de 4-5 points en 3 ans.

Rétention des talents et regain du marché de l’emploi

Enfin, dernier élément d’explication du relatif bien-être des financiers dans le monde : le changement de braquet des RH en matière de rétention des talents. « Après des années d’annonces de plans sociaux, l’accent a davantage été mis sur la rétention au cours de ces 12 derniers mois : les banques d’investissement ont dépensé plus d’argent sur ​​la formation et le développement, veillant à ce que leurs employés en poste acquièrent un éventail plus large de compétences et adhèrent aux valeurs et à la culture de l’entreprise », observe Andrew Pullman, ex-DRH chez Dresdner Bank et fondateur de People Risk Solutions, une société de conseil RH en finance

« Au final, en banque d’investissement, le turnover annuel des effectifs se situe autour de 10%, à la grande satisfaction des banques, constate, de son côté, Chris Roebuck, ancien responsable mondial du talent management chez UBS, qui intervient désormais régulièrement à la Cass Business School. La majorité des efforts de rétention consiste à ce que dans ces 10% ne figurent pas les top performers mais les employés les moins performants ». D’où l’intérêt de savoir identifier en amont les employés ‘à fort potentiel’ et les motiver en conséquence.

Consciente de ces priorités, une grande majorité de financiers, bien que globalement satisfaite de leur environnement de travail, opère une veille du marché de l’emploi. En France, ils sont 65% à se déclarer ouverts à de nouvelles opportunités professionnelles. « À l’attentisme et à la prudence, succèdent l’action et l’optimisme. Les candidats se montrent moins frileux au changement », observe Coralie Rachet, directrice Robert Walters France, qui rappelle que le « marché de l’emploi est porté par la confiance grandissante des marchés financiers ». Bien dans leur job, les financiers français se voient aussi désormais de plus en plus mieux ailleurs…

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