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De l’importance des petits boulots pour décrocher son premier emploi en finance  

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Les responsables chargés du recrutement de jeunes diplômés en banque ont pour habitude de dire que toutes les expériences sont dignes d’intérêt dès lors que l’étudiant sait les valoriser. Et ceci est particulièrement vrai pour les petits boulots.

Avez-vous passé vos étés à travailler dans un restaurant ou dans un magasin ? Insistez sur la façon dont vous avez pu aider à améliorer les ventes ou le service clients. Il y a cependant des expériences qui impressionnent plus que d’autres…

Cet analyste chez Citi qui présente une expérience de serveur exceptionnelle Share on twitter

Prenez Maximilian Lawson, un analyste en leveraged finance employé chez Citi à Londres. Le profil LinkedIn de ce jeune banquier suggère que celui présentait avant d’être embauché par la banque américaine un beau palmarès en la matière. Pas de job d’été chez McDo ou dans le supermarché du coin, non. Mais des grands noms comme le Ritz, Claridges ou encore le Royal Room du tournoi de tennis de Wimbledon.

Les banques d’investissement recherchent l’excellence en tout. Les recruteurs seront par conséquent sensibles à la qualité de vos petits boulots, à défaut d’avoir de nombreux stages en finance à votre actif.

Stéphane Seran* n’a pas travaillé l’été au Ritz. Mais comme la plupart des étudiants, ce tout jeune diplômé de l’ESCP a financé sa formation en étant serveur dans la restauration, vendeur dans une boutique, ou encore barman dans un aéroport. Rien de très prestigieux, mais pourtant « ces expériences m’ont clairement servi pour décrocher mon stage dans une banque anglo-saxonne cet été à Londres », confie-t-il.

Incontournable pour les candidatures en ligne des banques anglo-saxonnes

Ces petits boulots, Stéphane ne les a pas fait apparaitre sur son CV, où il a privilégié ses engagements associatifs (Croix-Rouge, aide au devoir à des collégiens dans des quartiers difficiles), sa pratique sportive (randonnée, football, tennis), et bien évidemment les stages qu’il a réalisé dans des banques d’investissement françaises.

C’est dans le questionnaire de candidature sur Internet pour décrocher un summer internship que ces expériences se sont révélées particulièrement utiles. « Je postulais pour un stage, en front office, dans une équipe de vente, explique Stéphane. Et ces petits boulots m’ont donné des exemples très concrets pour illustrer ma motivation et l’intérêt que j’ai à servir un client et à développer une relation commerciale ». Autrement dit, tout ce que les recruteurs appellent les « transferable skills ». 

L’importance des expériences extra-scolaires en particulier outre-Manche s’explique par le fait que les étudiants britanniques sont diplômés beaucoup plus jeunes et sans grande expérience du secteur à l’exception de quelques stages courts. La mise en valeur des petits boulots est donc une nécessité.

En France, les étudiants diplômés ont d’autres arguments (longs stages, année de césure) à faire valoir auprès des recruteurs, qui de surcroît se montrent plus sensibles en France aux compétences techniques qu’aux « soft skills ».

Une culture française du recrutement appelée à évoluer ?

Les candidats qui postulent en France auraient cependant tort de sous-estimer « la transformation culturelle et de leadership en cours au sein des institutions financières », décrite par Sandra Sancier-Sultan, directeur associé senior chez McKinsey à Paris en charge des institutions financières. Concrètement, « la curiosité intellectuelle, la personnalité et le savoir-être deviennent des critères de sélection de plus en plus importants pour les banques », a insisté de son côté Sébastien Guillo, directeur de la stratégie de HSBC France, dans une récente interview. Des expériences de travail à l’étranger peuvent par exemple vous fournir des arguments tangibles sur votre adaptabilité, votre ouverture d’esprit et votre audace.

La question des valeurs et du travailler ensemble sont également de nouveaux éléments clés. « Nous cherchons des collaborateurs pour qui il est important de trouver du sens à leur travail. La responsabilité et le niveau d’engagement sont des éléments que l’on cherche à détecter en entretien, de même que les qualités relationnelles et le sens de l’innovation », nous confie un DRH adjoint d’une grande banque d’investissement française.

D’après les témoignages recueillis auprès de jeunes candidats qui ont passé des entretiens dans des banques d’investissement françaises, les recruteurs bancaires français interrogent encore rarement sur les petits boulots et, dans une moindre mesure, les engagements associatifs, préférant s’en remettre aux tests psychologiques. Mais, le contexte évoluant, rien ne vous empêche de les emmener sur ce terrain si vous êtes convaincu de la valeur de ces expériences. Au contraire.

* Le nom a été modifié


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