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BNP Paribas : un début d’année 2016 difficile pour TOUS les métiers de la BFI

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BNP Paribas ouvre le bal de la publication par les banques françaises des résultats du 1e trimestre 2016. La banque de la rue d’Antin affiche un bénéfice net en augmentation de 10,1% au premier trimestre 2016 par rapport au premier trimestre 2015, dépassant les attentes des analystes. « Dans un environnement de marché particulièrement défavorable, les revenus du Groupe résistent bien grâce à la diversité des géographies et des métiers (…) Les frais de gestion sont bien maîtrisés et le coût du risque est en baisse significative », commente Jean-Laurent Bonnafé, Administrateur Directeur Général.

Si les activités de banque de détail ont plutôt bien résisté, on ne peut hélas en dire autant pour la division CIB qui accuse une forte baisse de ses revenus (- 18,9%) par rapport au premier trimestre 2015 qui avait bénéficié d’un environnement très porteur. La division a été particulièrement affectée par la forte baisse des revenus de Global Markets du fait d’un contexte de marché très difficile en Europe ce trimestre. On comprend donc mieux la décision de la banque de supprimer 675 postes dans sa BFI sur les trois prochaines années.

Evidemment, BNP Paribas n’est pas la seule à souffrir de la conjoncture. Les banques américaines, qui ont déjà publié leurs résultats, ont elles aussi été fortement impactées, à l’image de Goldman Sachs dont le bénéfice a chuté de 56,3% sur les trois premiers mois de l’année. Voici donc, métiers par métiers, les performances enregistrées dans le pôle CIB de BNP Paribas au premier trimestre 2016 :

Produit brut bancaire par métiers (en millions d’euros)

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PNB

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Source : BNP Paribas

Equity and Prime Services : revenus en baisse de 41,2% (428 millions d’euros)

Cette acticité est celle qui enregistre la plus mauvaise performance par rapport à une base très élevée au premier trimestre 2015. Explication avancée par la banque : une faible demande de produits structurés dans un marché baissier en Europe. La VaR, qui mesure le niveau des risques de marché, demeure toujours à un niveau faible (43 millions d’euros).

Global Markets : revenus en baisse de 24,4% (1,32 milliard d’euros)

Ces mauvaises performances s’expliquent un très fort attentisme des investisseurs pendant les deux premiers mois. Les inquiétudes sur la croissance globale et sur les réglementations bancaires se sont conjuguées avec les incertitudes sur les politiques monétaires. « Une reprise sensible de l’activité de la clientèle a été cependant enregistrée en fin de période », souligne la banque.

FICC : revenus en baisse de 13,2% (890 millions d’euros)

La faible activité sur le change et les matières premières a quelque peu été compensée par une bonne performance sur les taux et le crédit ainsi qu’une bonne résistance sur le marché primaire obligataire où le métier renforce encore ses positions (n°1 pour l’ensemble des émissions en euros et n°8 pour l’ensemble des émissions internationales).

Corporate Banking : revenus en baisse de 6% (929 millions d’euros)

Hors impact résiduel de la réduction du métier Energie et Matières Premières menée depuis 2013 et aujourd’hui très largement réalisée, ils baissent de 3,6% du fait de la baisse des commissions en lien avec le très faible nombre d’opérations importantes en financement et en conseil ce trimestre, malgré la bonne performance des activités de transactions.

Le métier confirme sa place de n°1 en Europe sur l’ensemble des financements syndiqués. Les crédits, à 126 milliards d’euros, sont en hausse de 5,0% par rapport au premier trimestre 2015. Les dépôts, à 110 milliards d’euros, sont en forte progression (+19,5%), tirés par les gains de part de marché en cash management.

Securities Services : revenus en stagnation (440 millions d’euros)

Les revenus de ce métier sont en légère progression (+0,3%) du fait de la baisse des actifs en conservation (-2,7%), en lien avec la baisse des marchés, malgré la hausse de 16,1% du nombre de transactions. Le métier obtient de nouveaux mandats significatifs (Sampo Group, 25 milliards d’euros d’actifs).

Contrôle interne et conformité : les recrutements se poursuivent

Si ce n’est pas le moment le mieux choisi pour postuler en banque d’investissement, sachez à contrario que la banque continue de renforcer ses métiers du contrôle interne et de la conformité. BNP Paribas fait part d’une hausse des effectifs de la « Conformité » qui, au premier trimestre 2016, ont dépassé la barre des 2.800 personnes.

Concernant l’augmentation des contrôles de l’Inspection Générale, la finalisation du 1er cycle d’audit des 101 filiales centralisant leurs flux dollars chez BNP Paribas New York (82 entités déjà auditées à ce jour) est prévue pour mi-2016. L’objectif est d’atteindre environ 200 experts formés dans le cadre du programme de certification sur les sanctions financières internationales, sachant que 187 experts ont déjà été déjà formés.

En outre, BNP Paribas poursuit le renforcement de l’insertion opérationnelle d’une culture de conformité, avec la formation obligatoire des collaborateurs du Groupe. A cela vient s’ajouter renforcement et l’harmonisation des procédures de revue périodique obligatoire du portefeuille de clients (« Know Your Customer »).


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