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Lorsque les recruteurs en finance vous ignorent, et comment y remédier

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Selon l’endroit où vous travaillez, 2016 pourrait s’avérer être une année difficile. Si vous travaillez dans les M&A chez Goldman Sachs, vous êtes plutôt bien loti. Si vous travaillez dans le trading high yield chez Credit Suisse, vous l’êtes nettement moins. Si plus globalement vous travaillez sur les marchés fixed income, votre CV risque de se dégonfler comme un ballon de baudruche lorsque vous candidatez auprès des recruteurs.

« Le problème est que le nombre de postes disponibles pour les candidats a diminué de 25% à 30% au cours des cinq dernières années », reconnaît  Christian Robbins, ancien responsable d’arbitrage euro-sterling chez ICAP et chasseur de têtes chez Alpha TradeStone à Londres. « Cela signifie naturellement que beaucoup de gens ne peuvent pas revenir sur le marché ».

Par conséquent, perdre son job en 2016 est plutôt rédhibitoire pour bon nombre de personnes. « Il existe une règle générale selon laquelle vous avez six mois pour rebondir », relève Christian Robbins. « Après cela, vous aurez beau consentir à une réduction de salaire pour améliorer votre employabilité, il est clair que les managers RH seront peu enclins à vous recruter. Votre connaissance du marché sera considérée comme moins pertinente ».

Au fil du temps, les recruteurs en finance indiquent que des candidats commencent à les harceler. « Nous avons plusieurs personnes qui veulent clairement nous signifier qu’elles sont en recherche active d’emplois », note le responsable fixed income d’un cabinet de recrutement. « Elles nous envoient des courriels, passent des coups de téléphone, et font généralement tout pour que l’on se souvienne d’elles. Le plus difficile n’est pas tant d’avoir à les ignorer que de ne rien avoir à leur proposer. La plupart des banques ont une politique non officielle de ‘juniorisation’ et ne sont pas intéressées pour se pencher sur les candidatures de seniors sur la touche ».

Pour la plupart des emplois actuels de vice-président (VP) et des rangs hiérarchiques inférieurs, il est logique pour un junior de se montrer insistant. Ce qui n’est pas le cas pour les banquiers seniors sans expérience de la vente : « Ma fierté m’empêcher de harceler les recruteurs au téléphone. Je n’ai jamais eu à le faire avant : les chasseurs de têtes sont toujours venus vers moi », avoue un stratégiste macro qui a quitté le marché de son propre gré.

Victoria Macpherson, ancienne vendeuse fixed income chez Société Générale qui s’est recyclée dans le coach en recrutement, indique que les banquiers seniors et intermédiaires s’y prennent souvent mal dès lors qu’ils postulent à de nouveaux emplois sans obtenir de réponse.  « Les banquiers seniors postulent souvent à des postes simplement parce qu’ils y voient l’occasion de monter en grade », explique-elle. « Mais jamais ils ne prennent le temps de se demander quelle est la valeur ajoutée qu’il vont vraiment pouvoir offrir à ce nouveau poste. Ils s’en tiennent seulement à ce qu’ils savent déjà ».

Les banquiers seniors peuvent également confondre la convivialité initiale des recruteurs avec une réelle capacité à les aider, avertit Victoria Macpherson. « Si vous avez passé une décennie ou plus dans le secteur bancaire, alors bien sûr les chasseurs de têtes vous rencontrerons. Bien sûr, ils vous veulent dans leurs fichiers. Bien sûr, ils vont dire qu’ils sont en mesure de vous trouver un job dans un hedge fund. Mais si vous ne correspondez pas à leurs mandats actuels, ils ne vont pas pouvoir vraiment vous aider ».

Au lieu de harceler les chasseurs de têtes et les recruteurs qui, clairement, ne peuvent pas vous aider, Victoria Macpherson conseille de prendre du recul, en affinant ce que vous avez à offrir et ce que vous voulez faire, et en ciblant votre démarche plus attentivement. « Identifiez dans quelle banque vous voulez travailler et ce que vous voulez y faire. Soyez en mesure de savoir ce que vous pouvez offrir, puis approchez les chasseurs de têtes qui travaillent avec cette banque en particulier ».

Christian Robbins constate que certaines personnes sont amenées à changer leur approche plus fondamentalement : « Si l’on vous ignore, c’est notamment parce que certains postes n’existent plus. Au cours des dernières années, beaucoup de profils seniors se sont reconvertis dans le conseil où ils étaient accueillis à bras ouverts par les Big Four, mais à présent le filon s’est tari ».

Il y a toujours les risques ou la conformité, où les emplois restent plus nombreux que jamais. Cependant, Christian Robbins constate que relativement peu vendeurs et de traders sont prêts à se recycler pour des fonctions middle office. A contrario, selon lui, un tout nouveau domaine apparaît comme le Saint-Graal pour les professionnels de la finance qui se sentent abandonnés : « la fintech, où beaucoup d’entre eux tentent de se reconvertir ».


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