Alors que la saison des stages bat son plein, de nombreux étudiants tenteront d’économiser autant qu’ils peuvent pour financer leur diplôme, tandis que d’autres considèreront cette expérience comme un investissement professionnel à long terme.
Pour savoir si, financièrement parlant, il valait mieux faire un stage à Londres ou à Paris, le site de benchmarking de salaires dans le secteur financier Emolument.com a analysé 1.793 indemnités de stagiaires en banque d’investissement, IT et conseil des deux côtés de la Manche.
Résultat : malgré un moindre coût de la vie à Paris, un stage en banque d’investissement à Londres s’avère être la meilleure option pour le compte en banque des stagiaires.
Canary Wharf versus La Défense
Pour ceux qui sont intéressés par la banque, mieux vaut filer droit vers Londres où les salaires sont plus de deux fois (116%) supérieurs à ceux de Paris. Idem pour ceux qui veulent travailler dans le Conseil (+ 52%), selon les données recueillies par Emolument auprès de 218 stagiaires en banque d’investissement et cabinets conseil à Paris et à Londres.
Ces salaires élevés compensent aisément le coût plus élevé de la vie à Londres qu’à Paris (+22%). Un stage en banque d’investissement ou dans le conseil dans la capitale britannique couvrira ainsi le loyer, les factures, ainsi que les autres dépenses.
Dans ces conditions, il n’est guère étonnant qu’à Londres, 11% des stagiaires en banque d’investissement ainsi que dans le Conseil viennent de l’extérieur du Royaume-Uni et 9% de l’Union européenne. Malgré les problèmes actuels soulevés par le Brexit, les stagiaires européens continuent donc de plébisciter Londres qui, avec des salaires médians de 2.000 livres (soit environ 2.400 euros) par mois pour un coût de la vie estimé à 1.000 livres (1.200 euros), permet à de nombreux stagiaires d’économiser une bonne partie des 1.000 livres qu’il leur reste chaque mois.
La banque d’investissement sinon rien ?
A Londres, c’est la banque d’investissement qui paie le mieux avec des indemnités de stages supérieures de 61% à celles rencontrées dans le Conseil et 82% à ce qui se pratique dans l’IT. La différence est moins marquée en France où le différentiel entre la banque d’investissement et le conseil n’est que de 13 %.
« Au-delà des avantages financiers évidents d’un stage dans la banque d’investissement ou le conseil, ces secteurs offrent de fantastiques opportunités pour commencer à se constituer un réseau professionnel qui pourra potentiellement conduire à une offre d’emploi », explique Alice Leguay, co-fondateur et COO de Emolument.com. « Cependant, c’est aussi l’occasion de prendre du recul et de voir si le travail est aussi attrayant à l’intérieur qu’il le paraissait vu d’extérieur, et peut-être de réorienter sa carrière ».
[efc_related]
Follow @efc_fr
Crédits Photo : Caroline Purser