La présidente de la Région Ile-de-France Valérie Pécresse est à Londres ce mardi, avec des représentants de Paris Europlace ainsi que des spécialistes de la fiscalité, de l’immobilier, ou des cursus internationaux. Objectif : convaincre des chefs d’entreprises d’échapper au Brexit en traversant la Manche et donner envie aux entrepreneurs français de rentrer au bercail comme l’ont déjà fait par exemple les patrons de Smart Lenders AM ou Eleva Capital.
En février dernier déjà, une délégation de représentants de la Place de Paris s’était rendue dans la capitale britannique pour présenter à près de 80 responsables d’institutions financières les stratégies gagnantes que pourrait leur offrir la Place de Paris s’ils décidaient de rester présents dans l’Union européenne post-Brexit.
Dix mois plus tard, donc, c’est bis repetita : le roadshow Brexit prend ses quartiers dans la tour The Shard qui, du haut de ses 309 mètres, offre une vue plongeante sur la City de Londres. Dans son opération Expanding your business in Paris, la délégation française est cette fois-ci accompagnée d’experts sur la fiscalité, le droit du travail, l’offre d’enseignement international mais aussi l’immobilier, afin de donner aux participants toutes les clés utiles pour une réimplantation réussie en Île-de-France.
Objectif : 10.000 emplois en deux ans
Dès le début de la présentation, le ton est donné. « Nous voulons construire la finance de demain à Paris. Je suis déterminée à faire entrer la Région Ile-de-France dans la compétition des métropoles européennes pour l’attractivité », entonne Valérie Pécresse, qui rappelle que suite au vote pro-Brexit déjà 2.500 emplois ont été annoncés en Ile-de-France, et que l’objectif est d’atteindre 10.000 emplois directs d’ici 2019.
« Nous voulons que la Région Ile-de-France devienne la première place de la fintech en Europe », ajoute Alexandra Dublanche, vice-présidente chargée du Développement économique de la région Ile-de-France. Mais au-delà des déclarations d’intention, l’objectif de ce déplacement est surtout d’apporter aux entrepreneurs des réponses pratiques sur des problèmes en terme juridiques, fiscaux, RH, organisationnels et immobiliers.
En tenant compte bien évidemment de la nouvelle donne en la matière. « L’objectif est de porter le nouveau modèle social français et les mesures de simplification, de sécurisation et de flexibilité juridiques qui le fondent, à l’instar de nos partenaires européens et internationaux », explique Alexandre Lamy, Avocat en droit des affaires sociales chez Arsis Avocats. Ne reste plus qu’à espérer que la bonne parole produise les effets escomptés.
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Crédit photo : DavidCallan / gettyimages
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