Huit ans ! C’est le temps qu’il m’a fallu pour obtenir ma certification CFA. Ce fut une bataille difficile non pas parce que je n’avais pas fait d’études en finance, mais à cause de trois erreurs que j’ai commises et qui ont fait que le processus s’est prolongé bien plus longtemps que prévu. Je conseillerais donc à tous les candidats CFA d’éviter de commettre ces erreurs lorsqu’ils se préparent à passer l’un des examens.
Ne pas réaliser que vous répétez les mêmes erreurs
Il y a une tonne de connaissances que vous devez maîtriser pour réussir les examens CFA, mais reconnaissez qu’il y a certains sujets qui reviennent sans cesse. Vous ne réussirez pas si vous ne comprenez pas les concepts de base.
Ce qui m’a fait faire préparer l’examen de manière plus abrutissante qu’efficace a été de me concentrer sur la maîtrise de tout plutôt que de vraiment perfectionner ma compréhension des concepts de base. Il est si facile de tomber dans ce piège que vous passez d’une leçon à l’autre sans savoir si vous êtes dans le vrai ou le faux.
La règle empirique que j’ai commencé à adopter au niveau II, et qui, selon moi, a contribué à mon succès, a été de noter toutes les questions où je me suis trompé lors des examens pratiques. Quand j’ai répété l’examen, si j’avais un problème en raison d’une mauvaise compréhension d’un concept, alors je l’encerclais en rouge, l’ajoutais sur une liste et revenais sur le sujet en profondeur. Puis j’ai répété les questions jusqu’à ce que je puisse y répondre parfaitement.
Si vous faites plusieurs fois la même erreur qui concerne un concept de base, arrêtez-vous, respirez et corrigez-la avant de passer à l’étape suivante.
Parler à trop de monde
Quand j’ai passé le niveau I du CFA, il n’y avait aucune pression sur mes épaules parce que j’étais pour ainsi dire l’outsider. Je n’avais pas de formation en finance et les gens étaient sous le choc quand je leur ai dit que j’étais candidate.
Quand j’ai passé le niveau II, c’était complètement différent. J’avais dit au monde entier que je passais l’examen et la pression était forte. Lorsque j’ai échoué, il était difficile de le dire aux autres parce que j’étais embarrassée. Et tout le monde voulait savoir…
Les autres personnes qui passaient l’examen en faisaient tout un plat, surtout dans les jours précédant l’examen. Je conseille à tout candidat CFA de s’abstenir de le dire à quiconque n’ayant pas besoin de le savoir. Vous pourriez être tentés de le dire à votre patron et à vos amis proches. Dans mon cas, seule ma mère était au courant…
Sous-estimer le niveau III
Alors que tout le monde tremble de peur au niveau II, on croit généralement que le niveau III est une promenade de santé. Après avoir réussi le niveau II, je me suis ruée sur le dernier examen avec un excès de confiance.
J’avais été licenciée de Lehman Brothers en février 2008 et avais donc tout mon temps pour étudier le niveau III, ce que je n’ai pas fait. Peut-être étais-je épuisée de mon job d’equity research associate, ou peut-être étais-je un peu trop arrogante du haut de mes brillantes études. J’étais distraite et j’ai échoué.
Ne supposez pas que le niveau III est dans la poche. Comme le montrent les taux d’échec, il y a encore de l’écrémage à ce niveau.
Obtenir ma certification CFA n’a pas été de tout repos. Beaucoup de candidats CFA rencontrent eux aussi des problèmes, mais si vous évitez les pièges ci-dessus et consacrez le volume d’heures d’étude nécessaires, alors vous finirez vous aussi par franchir la ligne d’arrivée.
Sara Grillo, CFA, est une rédactrice financière spécialisée dans la marque employeur et le marketing à destination des professionnels et des sociétés de gestion d’investissements. Elle a été associate chez City National Rochdale et Lehman Brothers, investment analyst chez Diamond Oak Capital Advisors et conseillère financière chez Empire Wealth Strategies.
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Photo credit : fizkes / GettyImages
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