C’est officiel depuis mi-septembre : l’Autorité bancaire européenne (ABE, ou EBA en anglais) actuellement située dans le quartier financier londonien Canary Wharf va déménager dans la tour Europlaza à Courbevoie, avant la date du Brexit, fixée au 29 mars 2019. Le superviseur bancaire européen emploie près de 200 personnes d’une trentaine de nationalités, dont une majorité d’intérimaires (134 personnes recensées l’an dernier dans un document interne) suivis de contrats à temps plein (33 personnes) et de travailleurs détachés (17 personnes).
Des places sont à prendre puisque selon le site d’informations Politico, près de 75% des employés actuels pourraient quitter le superviseur européen. Et pour cause : au vu de leur salaire, certains d’entre eux peuvent prétendre à de généreuses indemnités (pouvant atteindre jusqu’à 90.000 euros par an pendant trois ans) s’ils ne trouvent pas un nouvel emploi.
Des postes plutôt bien payés…
Sur le site carrières de l’EBA, si aucun poste contractuel n’est actuellement à pourvoir, une quinzaine de postes intérimaires sont proposés ainsi que quelques postes de travailleurs détachés. Ils concernent pour l’essentiel des profils spécialisés dans l’IT (project manager, portolio manager, support officer) ou la banque-finance (analystes, experts banque, reporting financier ou bien encore lutte contre le blanchiment sachant que Bruxelles veut muscler l’EBA dans ce domaine).
Côté salaires, sachez que la plupart des employés de l’EBA (qui occupent le grade AD7) touchent un salaire de base mensuel de plus de 5.500 euros. Des rémunérations qui progressent avec l’ancienneté. Sur le site glassdoor, un director de l’EBA indique toucher 73-78 k£ (soit 83-88 k€ ) et un expert senior entre 145-155 k£ (soit 165-175 k€).
Attention cependant : ne rentre pas à l’EBA qui veut. Parmi les 47 postes vacants en 2016, il y a 948 personnes qui ont postulé – soit un ratio de 1 sur 20 – et seulement 113 ont été conviées à un entretien d’embauche. Cela dit, d’autres postes pourraient devenir vacants, tout le monde n’ayant pas forcément envie de traverser la Manche. Et les Frenchies, qui représentent déjà avec une quinzaine d’employés la quatrième nationalité des effectifs derrière l’Italie, l’Allemagne et l’Espagne, pourraient voir leur poids augmenter à l’avenir. Alors, à vous de jouer…
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Credit photo : grynold / gettyimages
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