La période des vacances de Noël n’est peut-être pas la plus propice à parler argent mais si si vous lisez ceci pendant la trêve des confiseurs, alors vous trouverez les prévisions les plus détaillées du moment ainsi que les gagnants et perdants du prochain bonus round.
Les prévisions ci-dessous sont basées sur les évaluations des performances comparées des divisions mondiales par banque au cours des neuf premiers mois de 2018 par la société Tricumen, dont les évaluations sont basées sur ses propres recherches, les banques ne rendant pas public ce niveau de détail.
Dans la mesure où surperformance, performance égale et sous-performance impactent les niveaux de rémunérations, nous avons utilisé les chiffres de Tricumen comme indicateurs indirects de ce qui se passera dans le prochain bonus round. Naturellement, il peut exister des disparités – dans les banques où des divisions entières sont sous-performantes, le seul desk performant risque d’en subir les conséquences.
De même, l’évaluation de la performance de chaque banque par Tricumen n’est basée que sur les neuf premiers mois de l’année, ce qui crée un potentiel de correction entre octobre et décembre. Étant donné que la plupart des banques ont émis des prévisions de performance négatives au dernier trimestre, il est logique de supposer que les bonus versés au titre de l’année 2018 seront attribués avec plus de parcimonie que les prévisions ci-dessous pourraient le laisser penser, bien que leur répartition par division reste applicable.
Bank of America Merrill Lynch
Zones fortes : Aucune. Selon Tricumen, BAML n’a surpassé le marché dans aucun domaine au cours des neuf premiers mois de 2018.
Zones neutres : Titrisation, equity capital market (ECM), taux, dérivés actions et prime services sont autant de domaines où, selon Tricumen, BofA a évolué conformément au marché au cours des neuf premiers mois de 2018.
Zones faibles : Debt capital markets (DCM), prêts DCM, change, crédit, commodities, cash. Tricumen indique que BAML a sous-performé dans toutes ces divisions au cours des trois premiers trimestres.
Barclays
Zones fortes : Devises, taux, dérivés actions, prime services.
Zones neutres : Obligations DCM, prêts DCM, titrisation, M&A, crédit, cash actions.
Zones faibles : Aucune.
BNP Paribas
Zones fortes : Obligations DCM, prêts DCM, titrisation, dérivés actions.
Zones neutres : M&A, prop trading.
Zones faibles : ECM, FX, taux, crédit, matières premières, cash, prime services.
Citi
Zones fortes : Devises, actions, produits dérivés actions.
Zones neutres : Prime services
Zones faibles : Obligations DCM, prêts DCM, titrisation, ECM, M&A, taux, crédit, matières premières.
Credit Suisse
Zones fortes : ECM, M&A
Zones neutres : Taux, crédit.
Zones faibles : Obligations DCM, prêts DCM, titrisation, cash actions, dérivés actions (bien que cela soit discutable étant donné que la banque prétend avoir augmenté ses revenus dérivés actions de 70% au troisième trimestre), prime services.
Deutsche Bank
Zones fortes : M&A.
Zones neutres : Obligations DCM, prêts DCM, crédits.
Zones faibles : Titrisation, ECM, change, taux, cash actions, dérivés actions, prime services.
Goldman Sachs
Zones fortes : ECM, FX, taux, crédit, matières premières, liquidités.
Zones neutres: Dérivés actions.
Zones faibles : Obligations DCM, prêts DCM, titrisation, M&A, prime services.
HSBC
Zones fortes : Prêts DCM.
Zones neutres : FX, prime services.
Zones faibles : Obligations DCM, titrisation, ECM, M&A, taux, crédit, matières premières, cash actions, dérivés actions.
J.P. Morgan
Zones fortes : Matières premières, cash actions.
Zones neutres : ECM, M&A, FX, taux, crédit.
Zones faibles : Obligations DCM, prêts DCM, titrisation, dérivés actions.
Morgan Stanley
Zones fortes : Prêts DCM, ECM, prime services.
Zones neutres : M&A, devises, matières premières, cash.
Zones faibles : Obligations DCM, taux, crédit, dérivés actions.
RBC
Zones fortes : Obligations DCM, titrisation, taux, crédit, matières premières.
Zones neutres : Prêts DCM
Zones faibles : ECM, M&A, cash actions, FX, dérivés actions, prime services.
RBS
Zones fortes : Obligations DCM, titrisation.
Zones neutres : –
Zones faibles : Prêts DCM, FX, taux, crédit
SocGen
Zones fortes : ECM, M&A
Zones neutres : Obligations DCM, titrisation, taux
Zones faibles : FX, crédit, matières premières, cash, dérivés actions, prime services.
Standard Chartered
Zones fortes : Obligations DCM, prêts DCM, taux.
Zones neutres : Matières premières.
Zones faibles : Titrisation, M&A, FX, crédit, prime services.
UBS
Zones fortes : Titrisation, M&A, FX, prime services.
Zones neutres : Matières premières, actions, dérivés actions.
Zones faibles : Obligations DCM, prêts DCM, conseil
Wells Fargo
Zones fortes : Crédit, cash actions, dérivés actions, prime services.
Zones neutres : Obligations DCM, prêts DCM, titrisation, change, FX, commodities.
Zones faibles : ECM, M&A, taux.
Activités parmi les plus performantes :
Enfin, comme le montre le graphique ci-dessous (également basé sur les recherches Tricumen), les recettes d’exploitation par tête les plus élevées des neuf premiers mois de 2018 ont été générées par les divisions ECM. Si vous travaillez pour une division ECM qui a également surperformé (Credit Suisse, Goldman Sachs, Morgan Stanley, SocGen) et que vous n’êtes pas payé en conséquence, vous aurez alors raison d’être mécontent pour ce début d’année 2019.
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