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Les banquiers d’UBS licenciés à Paris devraient partir avec de généreuses indemnités

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L’annonce à l’automne dernier par UBS d’un plan de 10.000 suppressions de postes dans le monde devient réalité pour les employés de la division Investment Banking d’UBS à Paris.

Selon L’Agefi, un quart des 100 salariés parisiens de la banque d’investissement sera finalement affecté par le plan social.

Comme le prévoyait le plan global détaillé par la banque suisse en octobre dernier, ce sont les métiers de taux qui seront le plus affecté. «Côté activité taux, nous allons réduire l’exposition sur les produits complexes, consommateurs de ressources de bilan. Nous adaptons également la taille des équipes à celle du marché, principalement dans le M&A où les volumes sont bas », a précisé à L’Agefi Jean-Frédéric de Leusse, président du directoire d’UBS France.

Une source proche du dossier nous a confié que « des professionnels du flow credit, du flow equity, de la vente sur les dérivés actions, de la vente sur le Forex sont également concernés ».  

UBS très généreuse avec ces banquiers privés licenciés en 2009…

Pour l’heure, il reste difficile de connaître les conditions financières prévues dans ce plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Les 25 personnes concernées en auraient déjà pris connaissance, selon un membre du comité d’entreprise qui n’a pas souhaité en dire davantage.

D’après une source proche du dossier cependant, les indemnités que toucheront les banquiers licenciés correspondraient à 11 mois de salaires (le mois de délai légal pour un reclassement dans le groupe, 3 mois de préavis, et 7 mois payés par le groupe). Somme à laquelle s’ajouterait 1 à 2 mois de salaire payés par année d’ancienneté. Prenons l’exemple d’un banquier avec une rémunération de 200k euros, avec 10 ans d’expérience dans la banque : le montant de ses indemnités de licenciement serait ainsi comprise entre 350k et 515K euros environ. 

Ce mode de calcul est en deça de celui appliqué chez SGCIB dans son dernier plan de départs volontaires en 2012, qui correspondait à un mois de salaire payé par semestre travaillé. La question qui se pose néanmoins et qui peut faire la différence dans de nombreux cas, est celle du montant du plafond des indemnités.

Le plafond des indemnités de départ alors 3 fois plus élevé que dans le dernier PSE de SGCIB

Dans le passé, UBS s’est montré particulièrement généreuse en la matière. Lors de son dernier plan social en 2009, qui affectait cette fois les activités Wealth Managment du groupe suisse à Paris, le plafond correspondait à 28 fois le plafond de la Sécurité sociale de l’époque, selon un représentant syndical qui a souhaité gardé l’anonymat. Selon nos calculs, les indemintés de licenciements pouvaient donc alors monter jusqu’à  950K euros.

Cette somme plafond est trois fois plus importante que celle validée dans le dernier plan de départs volontaires chez SGCIB en 2012 (8 fois le plafond de la Sécurité sociale, soit 290K euros). Plafond qui devrait également s’appliquer au prochain plan social anticipé chez SG, mais qui n’a pas été confirmé par la banque. Selon Reuters, SG prévoirait la suppression de 600 à 700 postes.

En outre, toujours selon notre source syndicale, UBS avait signé en 2009 de nombreuses aides additionnelles pour ses banquiers privés licenciés : aide à la formation (10.000 euros), aide à la création d’entreprise (18.000 euros), prime si le conjoint est au chômage (6.000 euros), prime de déménagement si la personne licenciée trouve un emploi loin de son domicile (3.000 euros)…

La générosité d’UBS pourrait cependant être remise en question par le contexte actuel. « Entre 2009 et 2012, les conditions de marché et la situation du secteur bancaire se sont fortement dégradées, ce qui peut laisser supposer qu’UBS n’est pas aujourd’hui en mesure de se montrer aussi généreuse avec ses banquiers d’affaires qu’elle l’avait été avec ses banquiers privés dans le passé », juge un chasseur de têtes parisien.

Pendant ce temps, UBS recrute des banquiers privés

Enfin, notons que ce nouveau plan social ne concerne pas les professionnels des activités Asset management (CCRAM) et les  banquiers privés de Wealth Management à Paris, division qui « continue une phase de développement », selon les termes de Jean-Frédéric de Leusse. « La banque compte aujourd’hui 70 banquiers privés, dont six recrutés en 2012 », a-t-il précisé. En outre, 6 nouvelles recrues (business analysts, chargés d’affaires) auraient rejoint cette division au cours du premier semestre 2013, de source syndicale.



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