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Les banques britanniques ont détruit 14 fois plus d’emplois que leurs équivalentes françaises

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Le chiffre fait froid dans le dos. D’ici à la fin de l’année, ce sont 189.000 postes qui auront été supprimés dans le monde par les quatre principales banques britanniques depuis le pic d’emplois de 2008, selon les données compilées par Bloomberg et publiées hier. 

Royal Bank of Scotland, HSBC, Lloyds et Barclays devraient employer 606.000 personnes dans le monde fin 2013 contre 795.000 en 2008, soit une baisse de 24% des effectifs. Entre 2008 et 2012, les revenus de ces établissements ont parallèlement décliné de 13%. Cependant, le coût de la masse salariale a seulement baissé de 1% sur la période principalement en raison du rachat de l’entité nord-américaine de Lehman Brothers par Barclays, indique Bloomberg.

Baisse de 13.500 postes dans les effectifs globaux des 4 grandes banques françaises

En comparaison, les quatre grands groupes bancaires français n’ont supprimé que 13.500 emplois dans le monde entre 2008 et 2012, selon nos calculs basés sur les documents de référence annuels de Société Générale, BNP Paribas, BPCE et Credit Agricole. Ce chiffre est 14 fois moins élevé que celui affiché par leurs rivales britanniques.

Fin 2012, les quatre établissements français employaient 538.633 personnes dans le monde contre 552.200 à fin 2008, année qui constitue également le dernier pic de l’emploi pour les banques françaises.

Cette baisse limitée des effectifs s’explique en bonne partie par l’acquisition de Fortis par BNP Paribas en 2009, ce qui a permis au premier groupe français de voir ses effectifs augmenter de 8,8% sur la période alors que ses consœurs ont accusé une baisse située entre 5,5% (SG) et 10,8% (CA). BPCE a, quant à elle, vu ses effectifs diminuer de 8%. Ces chiffres, qui résultent à la fois de la mise en place de plans sociaux et des cessions d’activités principalement à l’international, restent donc très en-deçà de la chute de 24% des effectifs des établissements britanniques.

Les salariés français en première ligne

Cependant, les salariés français des banques françaises ont souvent payé le prix fort en matière de réduction des effectifs. En effet, ce sont 7.224 emplois qui ont disparu en France depuis 2008 au sein de BNPP, SG et CA.

Le document de référence de BPCE de 2009 n’indique pas le partage des emplois entre la France et l’International. On sait en revanche que le groupe a toujours compté la très grande majorité de ses emplois en France, soit 91% à fin 2012 (contre 31% pour BNPP par exemple). Aussi la suppression de 10.209 emplois dans le monde par le groupe entre 2008 et 2012 n’a pas été indolore pour les salariés basés en France, qui ont connu plusieurs plans sociaux depuis le début de la crise. Le dernier en date, annoncé en janvier 2012, concernait 127 postes dans ses activités de banque de financement et d’investissement en France et 150 postes à l’international.

À fin 2012, le premier groupe bancaire français, BNP Paribas, comptait 5.673 postes en moins par rapport aux effectifs comptés en France à fin 2008. De son côté, SG enregistre une perte de 740 postes dans l’intervalle. Enfin, chez CA, ce sont 811 emplois qui ont disparu.

12.000 emplois évaporés dans le secteur bancaire français

Selon les données que nous a fournies l’Acoss (Caisse nationale du réseau des Urssaf), ce sont au total 12.325 emplois que la France a perdu entre fin 2007 et fin 2011 sur l’ensemble du secteur de l’intermédiation monétaire qui comptent l’ensemble des activités bancaires en France (hors activités de banques centrales). Ce secteur qui comptait 21.448 établissements fin 2011 a vu disparaître 2.336 sociétés au cours de cette période.



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