Résultats financiers remarqués, affichage d’ambitions de croissance, changement d’actionnaires… Ces sociétés (banques, asset managers,cabinet de conseil…) se sont toutes retrouvées au cœur de l’actualité financière, à divers titres. L’occasion de faire un focus sur leur politique de recrutement.
Crédit Mutuel : un employeur « sûr » et en développement
C’est la banque qui est arrivée première de la classe en France aux stress tests européens, dont les résultats ont été dévoilés fin octobre. Autrement dit, Crédit Mutuel est le groupe bancaire français qui résisterait le mieux en cas de crise, d’après le nouveau régulateur européen. Un mois après avoir été élu meilleur groupe bancaire français par le magazine World Finance, voilà un nouvel atout pour l’établissement qui emploie 78 500 salariés et assume sa politique de diversification et de développement à l’étranger. Le groupe recrute actuellement surtout en région (principalement à Strasbourg), mais aussi à Francfort et à Paris, où le groupe recherche notamment des profils IT marchés.
DNCA Finance : la success story qui ne finit pas d’étonner
Le nouveau chouchou de la gestion entrepreneuriale va changer d’actionnaire de référence. Plusieurs maisons, notamment Natixis, seraient sur les rangs pour racheter les 50% de part du fonds américain TA Associates. Et pour cause, DNCA Finance est en pleine croissance. L’an dernier, cette jeune société (fondée en 2000) s’était faite largement remarquer en figurant en tête du classement des sociétés de gestion entrepreneuriales françaises en termes de collecte (3 milliards). Depuis le début d’année, DNCA a enregistré un afflux de 6 milliards d’euros pour atteindre au total 15 mds d’euros d’actifs sous gestion. Elle compte environ 70 collaborateurs, dont 20 gérants, et est détenu à 40% par ses dirigeants. Le changement de mains pourrait entrainer des mouvements en interne et un appel d’air de nouveaux talents. A côté de ça, DNCA poursuit son développement, y compris à l’étranger. Le nouveau directeur Eric Franc, débauché à la rentrée chez Banque Privée 1818 (Natixis), a confirmé l’ouverture en 2015 d’un bureau à Genève dont le responsable vient d’être recruté, un bureau en Espagne, et un deuxième bureau en Allemagne à Munich.
Solucom : 250 à 300 recrutements en 2015
L’appétit de ce cabinet en management et conseil IT semble insatiable. Solucom ne s’en cache pas : il veut devenir le premier cabinet de conseil indépendant en France en 2015, répète à l’envi son PDG Pascal Imbet dans les médias. Pour cela, la société qui compte désormais plus de 1.370 collaborateurs enchaîne les acquisitions. Sa dernière opération (la 6e en moins de trois ans) : le rachat d’Audisoft Oxéa, un cabinet de conseil en management spécialiste du secteur financier, où travaillent 30 collaborateurs. Solucom cherche à se renforcer sur le secteur financier, notamment sur les thématiques liées à la conformité réglementaire et aux risques bancaires. Dans le même temps, le cabinet pousuit une politique offensive de recrutements. Cette année, Solucom devrait engager 200 à 250 personnes et prévoit 250 à 300 recrutements en 2015, selon Le Figaro. Grâce à sa cette stratégie, le cabinet a enregistré une hausse de 13% de ses derniers revenus semestriels à 73,7 millions d’euros.
Amundi : Le leader européen de la gestion en mode développement
Fort de ses bons résultats au troisième trimestre, le leader européen en gestion d’actifs (820 mds€ d’encours) a fait savoir qu’il voulait doubler les actifs sous gestion de son activité ETF et Indicielle d’ici à3 ans. La ligne-métier « ETF & Indiciel » a été mise en place fin 2013, et est dirigée par Valérie Baudson, saluée dans le Top 100 des femmes les plus influentes de la finance selon le Financial News. Et pour cause, son équipe a enregistré une croissance très forte en attirant près de 6 mds de dollars de collecte nette depuis le début de l’année. Rappelons également qu’en mars dernier, le groupe Credit Agricole, qui détient depuis un an 80% d’Amundi, avait annoncé la création de 200 nouveaux postes entre 2013 et 2016.
Axa IM : Nominations à répétition
La filiale de gestion à 100% du groupe d’assurance AXA enchaîne les communiqués de nominations depuis l’arrivée l’an passé de l’ancien responsable de la filiale italienne Andrea Rossi au poste de directeur général. Le gestionnaire d’actifs, qui emploie 2.500 salariés, a renforcé ces derniers mois ses équipes de recherche, de structured finance, de gestion obligataire, de développement Solutions Client, notamment aux Etats-Unis, sans oublier son conseil d’administration. Axa IM totalisait fin septembre 607 mds d’euros d’actifs sous gestion, en hausse de 13% en un an.
Société Privée de Gestion de Patrimoine (SPGP) : Recrutements en marche, malgré l’affaire LSK
La nouvelle n’a fait l’objet que d’un entrefilet : SPGP aurait été embarqué, selon BFM Business, dans la mésaventure du fonds LSK & Partners, dont Dominique Strauss-Kahn était l’administrateur. Les révélations qui ont suivi le suicide de son associé Thierry Leyne ont montré que d’autres partenaires financiers avaient investi dans la société, y compris SPGP au travers fonds communs de placement français qu’elle gérait pour le compte de la société luxembourgeoise. SPGP, une société de gestion indépendante française avec 20 ans d’expérience et 760 millions d’actifs sous gestion, ne semble pas avoir pour autant mis un coup d’arrêt à son développement, puis qu’elle vient de recruter Michaël Levy comme spécialiste de la gestion patrimoniale et Cyril Sabbagh comme Responsable des opérations de Trading pour l’ensemble de la gestion. La société indique sur son site web employer 35 personnes dont 12 gérants.
Banque Scotia : Il y fait (faisait ?) bon travailler
C’est le seul établissement bancaire à figurer dans le tout nouveau top des 25 multinationales où il fait bon travailler en 2014 ! La banque canadienne est présente à Paris depuis 2011, où elle exerce principalement sur les marchés de taux et de dette. L’équipe de 5 personnes, dirigée par Frédéric Prêtet, un économiste senior employé précédemment par SGCIB et Calyon, s’est stabilisée au lieu de doubler selon le plan de développement initial. Et l’accroissement de l’équipe semble aujourd’hui de nouveau remis en question avec l’annonce du tout nouveau directeur général Brian Porter (en poste depuis 4 jours) de supprimer 1.500 postes dont les 2/3 auront lieu au Canada.