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Des Bac+5 pas tous logés à la même enseigne sur le marché de l’emploi

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L’Association pour l’emploi des cadres (APEC) a publié le 1er octobre son étude annuelle intitulée Les jeunes diplômés de 2014 : situation professionnelle en 2015 et réalisée sur la base d’une enquête téléphonique menée en avril 2015 auprès de 4.500 jeunes diplômés de niveau Bac+5 et plus sortants de l’enseignement supérieur, dont 39% dans les filières droit, économie et gestion.

Principal enseignement : la situation des jeunes diplômés de niveau Bac+ 5 et plus de la promotion 2014 ne s’est pas améliorée par rapport à celle de la promotion précédente. Les recruteurs privilégient toujours dans leurs recrutements des profils expérimentés, et ce au détriment des débutants. Les diplômés sortants dans la vie active, principalement les masters, sont aussi plus nombreux à arriver chaque année sur le marché du travail. Enfin, le CDD devient de plus en plus fréquemment une première voie d’accès.

Parmi les 88 pages de l’étude figurent également quelques données intéressantes notamment sur la situation professionnelle des diplômés de la promotion 2014 issus des écoles de commerce et d’ingénieurs françaises. Il est à noter que la banque et l’assurance restent de gros pourvoyeurs d’emplois. Le secteur financier offre en effet de nombreux débouchés, rassemblant 9 % des jeunes diplômés en emploi tous secteurs confondus. Voici ce qu’il faut retenir d’autre…

Les diplômés en finance moins touchés par le chômage

Avec un taux d’emploi de 63 %, les diplômés de 2014 en droit-économie-gestion devancent ceux des autres disciplines. Comme l’an dernier, les diplômés d’écoles (ingénieurs, commerce et gestion) ont les taux d’emploi les plus élevés, le taux d’insertion des diplômés d’écoles de commerce étant meilleur que celui des ingénieurs. Les universitaires titulaires d’un master ou d’un doctorat, quant à eux, enregistrent les taux d’emploi et d’insertion les moins forts.

Les écoles de commerce et d’ingénieurs parmi les mieux loties

En 2015, les jeunes ingénieurs diplômés (d’école et de l’université) et ceux diplômés d’école de commerce sont toujours les mieux lotis parmi les jeunes issus de l’enseignement supérieur de niveau Bac+5 et plus : 71 % d’entre eux, sont en poste moins d’un an après avoir obtenu leur diplôme. Ils sont respectivement 59 % et 57 % pour les masters universitaires et les doctorants.

Un écart qui se retrouve au niveau du processus de recrutement, puisque près de 2 jeunes titulaires d’un diplôme d’école de commerce ou d’un diplôme d’ingénieur sur 3 ont obtenus 3 entretiens ou plus, alors qu’ils ne sont qu’environ un sur deux pour les diplômés de master ou de doctorat

Idem pour la nature du contrat. Les jeunes ingénieurs diplômés et les titulaires d’un diplôme d’école de commerce sont plus de 7 sur 10 à être embauchés en CDI, alors que les universitaires, qu’ils soient diplômés de master ou docteurs, sont majoritairement en poste sur des contrats non pérennes. 

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Des rémunérations orientées à la baisse

Pour l’ensemble des jeunes diplômés Bac +5 et plus en emploi, le salaire médian à l’embauche s’établit à 25 700 euros bruts par an, et le salaire moyen 26 500 euros bruts par an, contre respectivement 29 400 euros et 28 700 euros pour la promotion précédente. Dans la filière économie-gestion, les salaires médian et moyen s’établissent à 27 600 euros et 28 200 euros bruts.

Dans ce contexte morose, les jeunes diplômés se déclarent pourtant satisfaits de leur rémunération, même si leur niveau de satisfaction baisse de 6 points cette année. Concernant la rémunération, ils semblent relativement lucides quant à leur marge de manœuvre : 51 % d’entre eux ont dû, pour obtenir leur poste actuel, accepter une rémunération inférieure à celle qu’ils souhaitaient. On note que c’est notamment chez les docteurs et les diplômés d’écoles de commerce que la rémunération a le plus baissé par rapport à l’an dernier.

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Des jeunes diplômés prêts à faire de concessions

Face à un marché de l’emploi atone et à une concurrence accrue, les jeunes diplômés sont conscients que, pour accéder à l’emploi, des concessions sont nécessaires. Ils sont prêts à faire davantage d’efforts sur la rémunération ou sur le contenu de l’emploi. D’ailleurs, ils semblent majoritairement faire preuve de réalisme dans leur discours, puisque la quasi-totalité d’entre eux (9 sur 10) se disent prêts à accepter un contrat temporaire.

Certains sont même prêts s’il le faut à retourner sur les bancs de la fac. Pour preuve, près d’un jeune titulaire d’un master universitaire sur deux se déclare prêt à reprendre des études. Mais ce sont surtout les titulaires d’un doctorat, d’un diplôme d’ingénieur ou d’école de commerce qui sont proportionnellement beaucoup plus nombreux que l’an dernier à envisager de reprendre leurs études

Des jeunes diplômés pas suffisamment préparés

Près de la moitié des jeunes diplômés en recherche de leur premier emploi ont attendu d’avoir leur diplôme en poche avant d’entreprendre des démarches. Seulement 27 % des jeunes ont préparé leur insertion professionnelle en amont en débutant leurs recherches avant d’être diplômés. Ce sont les titulaires d’un master qui anticipent le moins la difficulté du marché de l’emploi. « Il ne faut pas attendre d’avoir son diplôme pour sonder son marché et structurer un plan d’action pour mettre toutes les chances de son côté ! », précise Jean-Marie Marx, Directeur Général de l’Apec. A bon entendeur…


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