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Les 10 profils financiers activement recherchés par les recruteurs avant Noël

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La période qui précède les fêtes de fin d’année n’est certes pas la plus propice aux recrutements, les établissements financiers étant accaparés par la préparation des bilans comptables et la planification des budgets pour 2016. Cela dit, quelques recrutements continueront d’avoir lieu pour des questions de revenus, de mise aux normes réglementaires ou tout simplement des raisons de rareté. Des postes à pourvoir n’ayant pas toujours pas trouvé preneurs, certains métiers doivent donc encore être comblés d’urgence.

Globalement, les recruteurs en finance à Paris ne rencontrent pas de difficultés particulières pour trouver des spécialistes. Si pour les métiers de financement, tels les financements d’acquisition ou de projets, trouver le spécialiste ad hoc reste un défi plutôt aisément réalisable, les choses se compliquent pour d’autres fonctions, où les spécialistes peuvent parfois se compter sur les doigts des deux mains. « Souvent, il y a décorrélation entre la nature de l’existant et la demande exprimée », explique Denis Marcadet, président fondateur du cabinet de chasse parisien Vendôme Associés.

« Sur certains postes, il y a une telle conjonction d’exigences de la part de l’employeur à la fois sur les compétences attendues, le niveau de rémunération très contraint et des caractéristiques personnelles qui doivent conjuguer brio et sens de l’abnégation qu’il n’est pas toujours facile de trouver le candidat idéal, ce d’autant plus que la lenteur des process devient source de questionnement pour le candidat et érode la motivation initiale », poursuit-il. Pour savoir quels sont ces métiers « sous pression », nous avons recueilli les témoignages de recruteurs en finance basés des deux côtés de la Manche. Voici donc les métiers pour lesquels il est encore temps de postuler d’ici la fin de l’année, à Paris comme à Londres :

1. Spécialistes de la réglementation

Sur le marché français, « je dirais sans hésiter que le marché est sous tension dans les métiers en lien avec Bale III et Solvabilité II / direction des risques ou de la conformité », indique Olivier Coustaing, Client Partner au sein du bureau parisien du cabinet de chasse de têtes Managers by Alexander Hughes. Même son de cloche chez Vendôme & Associés qui constate que pour les métiers liés à la réglementation et aux risques, la demande est supérieure à l’offre. Et de pointer des besoins en spécialistes très pointus : sanctions financières, LFT embargo par exemple.

A Londres, Matt Crawford, directeur associé au cabinet de recrutement Robert Walters, indique que « les candidats à même de comprendre les nouveaux règlements et les adapter aux besoins de l’entreprise sont également en nombre insuffisant ». Ainsi les banques mais aussi les cabinets de conseil recherchent activement des candidats qui sont familiers avec tout ce qui concerne la MIFID II, les régulations sur les abus de marché (MAR), la règle Volcker et Dodd Frank.

2. Professionnels de la conformité

En lien direct avec les métiers de la réglementation, ceux de la conformité. « Les fonctions transverses sont très sollicitées par les banques sur les expertises liées au risque (conformité, risque opérationnel) pour faire face à la multiplication des normes règlementaires », relève Amaury la Clavière, manager de l’activité Banque de Financement et d’Investissement au sein du cabinet Robert Walters.

Et si une étude de McKinsey & Co prédit que les ordinateurs finiront par remplacer un jour les professionnels de la conformité, il y aura toujours besoin de consultants à même de fournir des conseils détaillés sur la structuration de nouveaux produits respectueux de l’environnement réglementaire. Ben Harris, directeur de l’équipe compliance chez Morgan McKinley à Londres indique qu’il y a toujours une demande de professionnels du conseil en conformité dans le fixed income à un niveau vice-président (VP), y compris dans les prêts syndiqués et les changes (FX).

3. Spécialistes en capital management

« Les banques ont besoin de spécialistes seniors en gestion des capitaux et des liquidités », explique Matt Crawford. Les règlements sur la liquidité sont en train de changer dans le cadre de Bâle III, ce qui génère une demande pour les profils familiers avec les exigences réglementaires concernant les fonds propres et capables de gérer et évaluer les actifs pondérés des risques dans le cadre de la nouvelle réglementation. Le vivier de talents est « incroyablement petit », ajoute Matt Crawford, ceux étant déjà en poste étant difficiles à débaucher.

Côté français, les experts FIG sont de plus en plus demandés en banque d’investissement pour des problématiques complexes de conseil en structure du capital (capital management) ou de gestion de ressources rares (scare resources management), relève Vendôme & Associés.

4. Professionnels du Private Equity (infras, dette et real estate)

Dans l’Hexagone, on constate « une demande de jeunes professionnels (6 à 10 ans d’expérience) notamment côté des fonds infra et de dettes», note Denis Marcadet, précisant que « des profils issus des filières bancaires ou de sponsors sont considérés ».

A Londres, « la demande est forte concernant les banquiers M&A ayant une expérience dans l’immobilier pour travailler dans les fonds real estate londoniens », explique Andrew Pringle, directeur au cabinet de recrutement Circle Square.

5. Banquiers M&A

En France, « la demande reste forte, bien sélective, pour de bons seniors bankers M&A », confirme Olivier Coustaing. Chez Vendôme & Associés, on nous confirme que les vice president (VP’s) Financial Institutions Group (FIG) avec 5 à 8 ans d’expérience sont très demandés.

Côté britannique, « la plupart des emplois M&A emplois basés à Londres concernent des postes d’associés », constate Andrew Pringle, qui précise que c’est le bon moment pour postuler du fait que, contrairement aux analysts qui ont perçu leur bonus cet été, les associates attendent le leur en janvier-février et n’hésiteront pas à changer d’employeur s’ils sont insatisfaits, libérant ainsi des places.

6. Experts en consolidation

Laurent de Bellevue, directeur associé en charge de l’activité Finance au sein du cabinet Robert Walters, constate « une demande toujours aussi soutenue d’experts, tels que les consolideurs, sollicités quel que soit leur niveau d’expérience (3 à 10 ans), et les auditeurs internes certifiés CISA. Ensuite, par la recherche de profils internationaux tels que les contrôleurs financiers et les contrôleurs de gestion ».

7. IT Finance

Vendôme & Associés souligne des tensions sur certains métiers de la conduite du changement et de l’IT Finance à l’occasion de la réorganisation des plates-formes qui génèrent des besoins en architectes bilingues et spécialistes Agile par exemple. Sans oublier les data analysts ayant une vraie approche des métiers et une capacité à proposer des optimisations des business models.

« Il est aujourd’hui essentiel de recruter des candidats dotés d’une forte expertise business et support pour mener à bien des projets d’envergure internationale qui engagent les sociétés sur des dizaines de millions d’euros », confirme pour sa part Christine Troussereau, manager du pôle IT chez Robert Walters. « Le développement des fintech rajoute un peu d’ébullition sur le marché », ajoute Olivier Coustaing.

8. Analystes quantitatifs

Les banques sont tenues d’améliorer l’évaluation de leurs modèles de risque internes, ce qui crée un appel d’air pour les professionnels de la validation de modèles quantitatifs. « Malgré le fait que de nombreux anciens quants de front office se sont recyclés dans ce domaine, les postes restent difficiles à combler et les équipes se retrouvent souvent à court de personnel », explique Christian Robbins du cabinet de recrutement Alpha TradeStone.

Une analyse partagée côté français par le cabinet Vendôme & Associés qui souligne un besoin de quants risques de marché.

9. Contrôleurs de produits

La demande est surtout visible à la City de Londres. « Bien que de nombreux emplois de product controllers aient été délocalisés depuis des centres financiers comme Londres et New York, il y a toujours un besoin pour les contrôleurs de produits spécialisés dans les dérivés », explique Matt Crowdford, rappelant qu’il est aujourd’hui difficile de trouver des contrôleurs de produits avec deux à cinq ans d’expérience après les suppressions massives d’emplois dans ce domaine il y a quelques années en arrière.

10. Gestionnaires de portefeuille dans les hedge funds

Des besoins surtout visibles à Londres là aussi. Malgré une année diffiicle pour les hedge funds, les recruteurs font état d’une demande encore soutenue pour les gestionnaires de portefeuille dans des hedge funds qui ont le mieux performé. « Les hedge funds sont toujours intéressés par les gestionnaires de portefeuille à même de générer régulièrement de l’argent sur des marchés volatils», explique Zaheer Ebrahim, managing director en charge des hedge funds chez le recruteur Kennedy Group. Un exercice d’autant plus difficile que selon lui, les bons gestionnaires de hedge funds veulent rarement se déplacer, étant généralement bien rémunérés là où ils sont.

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