Le conseil en management et stratégie séduit encore plus que l’an dernier et devient en 2016 le secteur préféré des étudiants d’écoles de commerce, devant les autres secteurs comme la Banque, l’Audit et le Conseil. Tel est l’un des principaux enseignements des résultats de l’enquête carrière étudiante menée par le cabinet international d’étude et de conseil Universum spécialisé dans la Marque Employeur.
Réalisée en France auprès de 43.214 étudiants en Master (dont plus de la moitié proviennent d’écoles de commerce) qui répondent à un ensemble de questions sur leur profil, leur expérience, leurs objectifs de carrière et leurs attentes professionnelles, l’enquête les a par ailleurs sondés sur leur employeur préféré. Voici le classement dans les écoles de commerce/management :
Si LVMH (1er) reste l’employeur le plus attractif, son écart avec le 2ème rang se réduit considérablement. Google, 3ème depuis 2013, conquit davantage de cœurs puisqu’il monte sur la deuxième place du podium. Imperturbable, EY (Ernst & Young) (9ème) se fait même remarquer en progressant d’une place. « Ces classements viennent récompenser nos efforts sur le terrain et l’implication des associés et collaborateurs d’EY dans nos différents événements et partenariats avec les écoles ainsi que le suivi au quotidien de nos stagiaires qui sont les premiers ambassadeurs de nos métiers et de notre image sur les campus », rappelle Jean-Pierre Letartre, Président d’EY en France.
Viennent ensuite les cabinets conseils KPMG (13), BGC (15), McKinsey (16), Deloitte (17) et PwC (25), devant les banques BNP Paribas (26), HSBC (29), SocGen (36) et Morgan Stanley (37). Seules Goldman Sachs et JP Morgan évoluent sensiblement dans les mêmes eaux que les cabinets conseils. En termes de progression, KPMG et Deloitte progressent toutes les deux de 5 places quand dans le même temps BCG et McKinsey en cèdent 3. De leur côté les banques du Top20 perdent toutes des places à l’exception de Goldman Sachs qui demeure stable.
Des prétentions salariales revues à la baisse
Une tendance particulière ressort de l’enquête Universum : les étudiants s’accordent tous sur un salaire de sortie d’études moins élevé que l’an dernier, revenant au niveau des attentes de 2012. Les commerciaux attendent 2% de moins qu’en 2015 et les ingénieurs 2.2%. L’évolution la plus intéressante étant pour les femmes dont les prétentions salariales ne cessaient d’augmenter depuis 2012 et qui voient aujourd’hui une diminution.
Il est intéressant de constater que les répondants distinguent nettement leur volonté d’obtenir de « futurs revenus élevés » à leur désir de percevoir un salaire élevé dès la fin de leurs études. Leurs connexions plus fortes au marché du travail, via les associations d’anciens diplômés dans leurs écoles, les réseaux sociaux comme LinkedIn, les sites médias carrières comprenant de nombreux témoignages, etc… leur permettent d’appréhender de manière plus réaliste leur arrivée dans l’entreprise et d’ajuster ainsi à la baisse leurs prétentions salariales sur le court terme. En revanche, ils restent soucieux de leur courbe de progression salariale à plus long terme et tiennent à rester dans un processus d’évolution.
Autres nouveautés du classement 2016…
Cette année voit l’arrivée d’entreprises innovantes, telles des start-up. « Ces entreprises à taille humaine, à forte croissance et à dynamique entrepreneuriale sont dotées d’une agilité que les grands groupes n’ont pas ; elles seront prochainement un puissant vivier de talents », relève Aurélie Robertet, directrice Universum France & Benelux. Par ailleurs, on constate une moindre différence entre les deux profils d’étudiants (écoles de commerce et d’ingénieurs).
« Les ingénieurs ont de plus en plus d’ambitions managériales. Les écoles forment et poussent leurs étudiants à porter une double casquette ingénieur/manager, compétence extrêmement recherchée par les recruteurs », note pour sa part Julie Giraud-Avril, Senior University Relations Manager EMEA chez Universum. « De la même façon, avec cette double casquette, les étudiants des écoles d’ingénieurs viennent challenger les étudiants des Business Schools dans leur pré gardé, ce qui ne manque pas de contribuer au renouvellement des différents environnements académiques et par extension à plus long terme, professionnels ».