Si Bank of America est actuellement LA banque américaine qui recrute sur Paris, Citigroup n’est pas loin derrière. A l’approche du Brexit, cette dernière entend bien elle aussi faire de Paris sa principale base européenne. Après avoir fait l’an dernier la demande d’une licence bancaire pour ses activités de marché, la banque a décidé de renforcer ses activités à Paris où elle emploie désormais près de 200 personnes.
Après avoir recruté cet été Grégoire Haemmerlé et Pierre Drevillon, tous deux d’anciens banquiers seniors d’UBS, comme responsables de sa banque d’affaires, de sa banque d’investissement et de sa division M&A France, Citi poursuit sa politique de recrutement, parfois même en direction de profils non banquiers.
Ainsi, depuis le 1er octobre, c’est Laurence Parisot, 59 ans, ex-présidente du Medef, qui a été nommée présidente de Citi en France en remplacement de Charles-Henri Filippi, parti chez Lazard en début d’année. Dans ses nouvelles fonctions, elle supervise les activités de banque d’affaires avec les équipes de banque d’investissement et des associés en charge des grands clients institutionnels du groupe.
« Je vais m’occuper de tous les projets de conseil, de fusion et acquisition, de stratégie pour les grandes entreprises et avec une dimension européenne assez forte », a précisé la principale intéressée. « Laurence Parisot apporte à Citi sa connaissance approfondie des entreprises privées et publiques, au service à la fois des grands clients de la banque en France et du rayonnement de Citi en Europe », fait savoir de son côté la banque américaine.
Tous les métiers de la BFI concernés
Derrière ces recrutements de personnalités ou de senior bankers, d’autres embauches sont prévues dans l’Hexagone et notamment concernant des postes d’analysts, comme on peut le constater sur le site carrières de Citigroup où une dizaine de postes (CDI ou stage) sont actuellement à pourvoir, le plus souvent pour la zone Europe Middle East & Africa (EMEA) couverte depuis Paris.
Tous les métiers de la banque d’investissement sont concernés : corporate banking, produits structurés actions, dérivés actions (warrants), vente fixed income, vente cash equities ou bien encore utilities et financial institutions group (FIG). Et comme Bank of America, Citi cherche également des profils de compliance officers spécialisés dans la lutte contre le blanchiment et la criminalité financière.
« Les profils risques et compliance sont très recherchés sur Paris car ils sont plus difficiles à faire venir de Londres », rappelle Antony Labylle, consultant Risques, Compliance et Régulation chez Huxley. « BofA, Citi, Goldman Sachs ou Blackrock recherchent toutes ce genre de professionnels parce qu’elles n’ont pas droit à l’erreur si elles veulent éviter de lourdes amendes pour non respect de la conformité ». Surtout, il n’y a pas que les banques américaines qui recherchent des compliance officers…
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