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BNP Paribas CIB recrute dans ses équipes IA et DataScience mais la sélection est rude !

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Vous voulez travailler dans l’Intelligence Artificielle (IA) ou la data science dans une grande banque d’investissement française ? Et si vous postuliez chez BNP Paribas CIB qui propose actuellement plusieurs postes dans ce domaine, notamment au sein du Lab Data & Intelligence Artificielle qui recherche un responsable IA afin d’animer une équipe d’experts en plein développement,

Ou bien dans l’équipe Analytics Consulting à l’origine de la création du Lab et qui ne manque pas d’arguments pour dénicher un data scientist : « Au  lieu d’utiliser des outils d’Intelligence Artificielle existants sur le marché, vous avez l’opportunité unique de les créer ! » : telle est la proposition alléchante de cette équipe qui développe et déploie des applications et outils de data utilisant des algorithmes d’Intelligence Artificielle.

Un mouton à cinq pattes…

Mais encore faut-il correspondre aux attentes de la banque. Car n’est pas data scientist qui veut. Jugez-plutôt : pour un poste de data scientist dans son AI Lab, BNP Paribas CIB recherche un Bac+5 en Ecole d’Ingénieur (ou équivalent universitaire) avec une spécialité en Data Science, Big data, Machine Learning et qui justifie de deux années d’expérience dans l’un de ces domaines.

Le candidat devra également maîtriser un ou plusieurs langages de programmation (ex: Python, JavaScript, Go, Java, C++ …), avoir de fortes compétences en analyse statistique et quantitative, des connaissances des bases de données et des outils de visualisation (Tableau software, Qlikview), une expérience avec les outils ETL (Dataiku, Alteryx … ), des compétences poussées en Machine Learning : SVM, Boosting, Hidden Markov Models, analyses de séries temporelles, réseaux de neurones (CNN, LSTM, GRU …).

Enfin, toutes expériences en Data Mining, Text Mining, utilisation de NLP (Natural Language Processing) et autres technologies sémantiques sont également les bienvenues. L’annonce stipule que le candidat devra parler couramment anglais (le français et/ou le portugais sont un plus !). Guère surprenant puisque les équipes du Data & AI Lab (qui l’an dernier employaient 25 personnes) sont réparties entre Paris et Lisbonne.

… forcément difficile à trouver

L’objectif  du Lab Data Science & Intelligence Artificielle de BNP Paribas CIB est d’atteindre à terme une centaine d’employés, sans pour autant se précipiter. « Nous recrutons environ 10 personnes par an. Nous sommes très prudents et souhaitons embaucher les bonnes personnes », rappelle Édouard d’Archimbaud, responsable depuis 2016 du Lab Data Science & IA. Car trouver les bons candidats n’est pas forcément chose aisée

« Difficile pour les banques de trouver un data scientist mais aussi des responsables data d’envergure si bien que certaines d’entre elles n’hésitent pas à recruter dans d’autres secteurs que la banque ou bien privilégient la promotion interne », rappelle Pierre Ménard, account manager spécialisé dans le secteur Banque et Assurance chez Dataiku, une plateforme logicielle collaborative de data science destinée aux équipes data.

En attendant, sachez que BNP Paribas organise régulièrement des afterworks recrutement pour mieux découvrir ces métiers et, qui sait, peut-être décrocher la perle rare tant convoitée, sachant que les postes à pourvoir concernent des data scientists, des développeurs, des spécialistes data et big data, des experts en cybersécurité et en IA au sein de ses différentes équipes métiers.

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Credit photo : metamorworks / gettyimages

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INTERVIEW : « Le machine learning trouve désormais des applications sur les marchés de capitaux »

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Vous souhaitez faire carrière dans la finance quantitative au sein d’une grande banque d’investissement ? Sachez que ces dernières tissent depuis longtemps des liens étroits avec les chercheurs en finance quantitative et recrutent régulièrement des étudiants de grandes écoles d’ingénieurs pour compléter leurs équipes dédiées.

Michel Crouhy qui dirige les équipes d’ingénieurs financiers en recherche quantitative de Natixis réparties à Paris, Londres et New York, nous apporte son éclairage sur les derniers développements de la finance quantitative…

La recherche quantitative n’est pas un vain mot chez les banques. Quels sont les défis à relever ?

La recherche quantitative est fondamentale pour Natixis, au même titre que la recherche et développement pour un groupe industriel ou pharmaceutique. La recherche quantitative de Natixis se compose d’une cinquantaine d’ingénieurs financiers qui soutiennent le processus d’innovation financière de la banque et assurent sa compétitivité dans un contexte de marché évolutif et de concurrence accrue

Les banques doivent aujourd’hui composer avec la concurrence des GAFA de la Silicon Valley mais aussi des fintechs, où la demande est forte, notamment pour tout ce qui concerne le Big Data ou le Machine Learning.

Combien de personnes travaillent-elles dans vos équipes ? Quels sont leurs profils ? Est-ce qu’il y a parfois des personnes qui passent d’un bureau à l’autre ? Des recrutements ont-ils été récemment effectués ?

Nos équipes sont composées d’une cinquantaine de Quants à Paris et une dizaine à Londres et à New York et 5 quants environ à Hong Kong. Ils sont généralement titulaires d’un Master de Finance Quantitative (type Nicole El Karoui) obtenu après un cursus en école d’ingénieurs (Polytechnique, Ponts, Mines, Centrale) et/ou un PhD en mathématiques appliquées.

Le passage d’un localisation à une autre se fait de temps en temps mais les équipes interagissent en permanence via conference calls et visio-conférences. Il y a eu quelques recrutements récemment pour faire face à la charge de travail consécutive à FRTB (Fondamental review of the Trading Book), le nouveau dispositif réglementaire pour le suivi du risque de marché qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2020.

Le Brexit a visiblement convaincu H2O Asset Management, la pépite « global macro » de Natixis IM, de s’implanter à Paris. Le Brexit a -t-il changé la donne dans l’organisation actuelle des équipes que vous chapeautez ?

Non, par pour le moment..

La Fondation d’entreprise Natixis pour la recherche quantitative dont vous êtes président du Conseil Scientifique a remis les meilleurs mémoires de masters en finance 2018. Quels sont les thématiques qui reviennent le plus souvent ?

Pour l’édition 2018 du Prix, nous avons reçu 21 mémoires de 11 programmes de masters. Les sujets étaient très variés : pricing d’instruments financiers complexes, gestion de portefeuille, problèmes réglementaires (FRTB, xVA, marges initiales), arbitrage statistique et HFT, techniques numériques qui sont devenues un sujet d’actualité pour répondre aux nouvelles exigences informatiques de la réglementation financière.

Sans oublier le machine learning qui trouve désormais des applications non seulement dans la banque de détail et les assurances, mais également sur les marchés de capitaux. A noter que les deux lauréats ont recouru dans leur travail de recherche aux techniques de machine learning pour les deux sujets traités : la prévision et l’estimation des matrices de corrélation.

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Crédit photo : PhonlamaiPhoto / gettyimages

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Ces acteurs de la crypto-économie susceptibles de recruter des profils IT Finance en France

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De nouveaux acteurs des crypto-actifs et crypto-monnaies débarquent dans l’Hexagone. Quelles sont leurs stratégies de développement  et quels sont les profils technologiques et financiers susceptibles de les intéresser ?

Pour le savoir, nous avons décidé de passer au crible quelques-unes des initiatives les plus récentes afin de mieux comprendre quels étaient leurs besoins…

La France, un marché clé

Leader mondial de la crypto-monnaie avec plus de 2 millions de clients à travers le monde et 250 employés répartis sur trois hubs principaux (Singapour, Cape Town et son siège à Londres), Luno vient officiellement d’annoncer son entrée sur le marché français pour démocratiser l’usage des crypto-monnaies telles que le Bitcoin et l’Ethereum.

Luno propose ainsi des produits et services permettant aux particuliers et aux entreprises d’acheter, de stocker, de vendre et d’apprendre à connaître les crypto-monnaies de façon simple et sécurisée. Depuis son lancement en Europe fin 2017, la France est toujours apparue comme un marché clef pour Luno, en raison de l’attitude progressiste du pays à l’égard de la crypto-économie, reconnue à travers l’hexagone comme une alternative viable au système financier en place.

« La France représente un énorme potentiel pour mener la révolution de la crypto-monnaie », déclare Maria Woncisz, Country Manager France chez Luno. « C’est pourquoi Luno entend travailler de concert avec les autorités locales, les organismes de réglementation et les institutions financières en faveur d’une réglementation formelle afin d’apporter clarté et protection aux entreprises et aux consommateurs ».

Convaincre les régulateurs

Co-fondée par Timothy Stranex (ex-ingénieur logiciel chez Google) et Marcus Swanepoel (ex-investment banker chez Morgan Stanley et 3i plc), Luno entend bien combiner son expertise en finance et en technologie pour y parvenir. Si la société n’a pas communiqué sur ses futurs recrutements (pour l’instant, les activités relatives à la France sont menées depuis Londres), nul ne doute que les profils financiers (ex-compliance officers) connaissant parfaitement le fonctionnement des régulateurs français sont susceptibles de l’intéresser.

D’autant plus que ce ne sont pas les chantiers qui manquent, à l’instar de l’amélioration de l’accès aux comptes en banque pour les acteurs crypto en France. « Sans accès aux services bancaires, le secteur français de la blockchain n’a aucune chance de se développer et nos sociétés devront partir à l’étranger, ce que nous ne souhaitons pas », a récemment déclaré François-Xavier Thoorens, président d’ARK Ecosystem, lors d’une journée de réflexion sur l’avenir de la réglementation des crypto monnaies organisée à la Station F.

Des profils plus techno que financiers ?

Autre initiative, celle des entrepreneurs français Cyril Paglino et Andréa Riom qui viennent d’annoncer le lancement officiel de Starchain Capital, un fonds d’investissement créé en septembre 2017 et exclusivement dédié au secteur des crypto-actifs, protocoles décentralisés, et projets utilisant la Blockchain. Basé entre San Francisco, Vancouver et Paris, il est l’un des 150 premiers fonds internationaux consacrés à ce secteur, et le premier avec une équipe exclusivement française.

Après 12 mois d’activité, l’équipe de Starchain Capital qui compte 5 personnes (aux profils plus ingénieurs que financiers aux dires de son fondateur) a réalisé une demi-douzaine d’investissement, le plus souvent aux côtés des fonds américains les plus aguerris comme Sequoia Capital, A16Z, Polychain Capital, Bain Capital ou encore Metastable. Les montants d’investissement varient entre 100.000 et 500.000 dollars, et le fonds a pour stratégie de continuer à investir dans une dizaine de projets par an.

« Aujourd’hui, des centaines d’entrepreneurs et milliers d’ingénieurs délaissent les grandes entreprises de la Silicon Valley pour créer de nouveaux protocoles décentralisés », commente Cyril Paglino, co-fondateur de Starchain Capital. D’après lui, le fait qu’il soit en contact avec les écoles françaises et qu’il puisse potentiellement faire traverser l’océan à des ingénieurs est un argument de taille.

« Les fonds spécialisés dans les cryptos recherchent des spécialistes du private equity mais plus encore des profils technos à l’aise avec la blockchain car le processus de sélection des projets d’investissement est vraiment très techique », nous rapporte un banquier spécialisé sur le sujet. Les dilettantes sont donc priés de s’abstenir…

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Credit photo :Marc Bruxelle  / gettyimages

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Voici les motivations des banquiers seniors de la City qui reviennent…à Paris

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Paris fait désormais la course en tête devant Francfort dans la délocalisation des emplois de la City de Londres, selon le cabinet indépendant de conseil en management Sia Partners qui a mis en place un tracker qui suit les transferts d’emplois de la finance londonienne vers le continent. Pour les emplois délocalisés, ou en voie de l’être, l’estimation est de 2.482 transferts vers Paris (avec une fourchette comprise entre 1.833 à 3.130 emplois).

Parmi eux figurent bien évidemment des expatriés français. Brexit ou pas, les jeunes diplômés et les juniors continuent d’être attirés par Londres. Par contre, les profils expatriés plus expérimentés sont plus enclins à envisager un retour en France, certains d’entre eux ayant d’ailleurs déjà franchi le pas avant même de connnaître l’issue des négociations entre le Royaume-Uni et l’UE.

Plus généralement, « les banquiers seniors n’ont pas attendu le Brexit pour quitter Londres. Beaucoup sont rentrés avant », rappelle un ex-senior banker de chez JPMorgan qui a monté sa société fintech, citant pêle-mêle « des motivations professionnelles, pécunières, familiales ou liées à la qualité de vie ». Retour sur ces motivations sur la base de témoigages de banquiers seniors concernés ainsi que de leur entourage (collègues, recruteurs…).

Motivations professionnelles

« Certains banquiers expérimentés reviennent car ils n’ont tout simplement pas le choix », rapporte l’ex-banquier de JP Morgan. « Le transfert de leur division sur Paris a été acté et ils doivent donc revenir ». Cela concerne surtout les professionnels de la finance de marché (traders, sales, fonctions support) des grandes banques américaines qui ont décidé de transférer leur hub de trading dans la capitale française. Un trader d’une banque française à Londres avoue même n’avoir eu que 24 heures pour se décider d’accepter un nouveau poste en France. Et il a dit oui.

Selon un banquier d’investissement travaillant à Paris, « la précarité de certains contrats de travail à Londres et la difficulté de grimper parfois dans la hiérarchie du fait de différences culturelles et linguistiques » peut finir par convaincre certains banquiers de rentrer au bercail. Tout comme « l’affirmation très ferme des acteurs français de la banque d’investissement comme des référents et donc la “crédibilisation” de la place parisienne comme une grande place financière ».

Qui plus est, les banques d’investissement installées en France se montrent particulièrement friandes de profils ayant une expérience professionnelle significative sur la première place financière mondiale qu’est Londres (même s’il est vrai que la capitale britannique a récemment été détrônée par New York dans l’indice Z/Yen).

Motivations financières

Jusqu’à présent mieux valait travailler dans une banque de la City que dans une banque en France en terme de salaire et de bonus. Mais les choses sont peut-être en train de changer depuis que Paris a décidé de dérouler le tapis rouge aux cadres dirigeants du secteur financier avec une série de mesures fiscales incitatives (régime des impatriés, réforme de la taxe sur les salaires…).

Mieux encore : le Brexit a pour effet de provoquer une véritable inflation des salaires dans l’industrie financière, notamment à Paris, où « certains établissements ont revu leur politique de rémunération à la hausse en conséquence », rappelle Denis Marcadet, président du cabinet de chasse Vendôme Associé.

Évidemment, les banques basées à Londres et qui emploient une armada d’analystes quantitatifs issus des grandes écoles françaises d’ingénieurs sont prêtes à augmenter les salaires et améliorer les avantages sociaux des employés pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre qui s’annonce. La guerre des talents ne fait que commencer…

Enfin, un banquier qui a sorti sa calculette nous indique avoir fait « un calcul purement financier lié au coût de la vie à Londres, comparé au niveau de change de l’euro/pound ». Résultat des courses : il peut être financièrement plus intéressant de revenir sur Paris que de rester à Londres, notamment si la dépréciation de la Livre Sterling se poursuit.

Motivations familiales

« Les banquiers français à charge de famille craignent de voir les coûts de scolarité de leurs enfants exploser », indique un recruteur en charge de la practice banque-finance d’un cabinet de chasse parisien. « C’est pourquoi quand mouvement il y a, celui-ci se fait le plus souvent au niveau associate », confirme un banquier d’investissement travaillant désormais à Paris.

Ainsi, de l’avis des recruteurs, ce sont les plus de 35 ans à charge de famille qui sont les plus susceptibles de revenir. Le mouvement s’effectue souvent en deux temps. Certains banquiers reviennent travailler en faisant la navette entre Paris et Londres où ils ont laissé leur conjoint et leurs enfants, avant parfois d’envisager un retour définitif de toute la famille à la fin de l’année scolaire au mois de juin.

Quant aux banquiers qui souhaitent que leur progéniture puisse continuer à étudier la langue de Shakespeare, l’ouverture à la rentrée de deux nouveaux lycées internationaux proches du quartier d’affaires de La Défense pour les “réfugiés du Brexit” pourrait finir par convaincre les plus récalcitrants de revenir travailler dans l’Hexagone, et notamment ceux de l’Agence bancaire européenne à Londres.

Motivations liées à la qualité de vie

Surtout, il n’y a pas que l’argent qui compte. La qualité de vie a tendance à prendre progressivement le dessus dans une carrière en banque. Et pour cause : « Londres est un endroit idéal pour débuter votre carrière, mais c’est une ville extrême : vous avez plein de gens talentueux faisant d’énormes sacrifices dans leur vie personnelle pour aller de l’avant », rappelle dans nos colonnes un jeune banquier M&A qui a quitté la City.

Mais pas question de partir n’importe où. « Pour des raisons de qualité de vie, certains banquiers seniors ne veulent tout simplement pas aller s’installer à Francfort où leur division est susceptible d’être transférée et étudient l’hypothèse d’un retour en France », note l’ex-banquier de JP Morgan. « Car Francfort n’est pas Paris, que ce soit en termes d’offre culturelle ou d’infrastructures ». A bon entendeur…

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Credit photo : Tempura / gettyimages

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Ces hedge funds qui recrutent des traders, des vendeurs et des quants dans l’Hexagone…

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Mieux vaut traverser la Manche si vous voulez faire carrière dans l’industrie des hedge funds, sachant que le Royaume-Uni en compte près de 600 sur le millier présent en Europe. Paris compte près de 10 fois moins de hedge funds, de professionnels et d’actifs sous gestion que Londres, selon les estimations généralement données par les professionnels du secteur.

Cela dit, certains fonds, le plus souvent créés par d’anciens banquiers français, se sont installés en France et recrutent sur place. Encore faut-il savoir à quelle porte frapper. L’un des pionniers du secteur, le hedge fund Verrazzano Capital, fondé en 2011, va rendre l’argent à ses investisseurs externes alors que son directeur général Guillaume Rambourg a décidé de transformer la société en family office, rapportait Bloomberg en ce début d’année. Voici donc un petit tour d’horizon des hedge funds où vous pourriez postuler si vous correspondez aux profils recherchés…

Capital Fund Management (CFM) : le plus gros

Fondé en 1991, CFM mérite le titre de plus gros « hedge fund » français avec ses 6 milliards de dollars sous gestion. Sa méthode de gestion se fonde exclusivement sur l’analyse statistique des données et est constamment restée focalisé sur la gestion quantitative pure. La société intervient sur les marchés mondiaux les plus liquides, emploie une quarantaine de « Ph.D. » (docteurs en physique) chargés de faire évoluer en permanence la centaine de modèles statistiques utilisés pour la gestion, une soixantaine d’informaticiens assurant la parfaite exécution des ordres, automatisée depuis 2002 chez CFM.

Cet ancrage français, loin des principaux concurrents, n’empêche pas la société d’avoir des bureaux à Londres, Tokyo, Sydney et surtout New York, l’Amérique du Nord représentant une bonne moitié de la clientèle. Au total, la société emploie 220 personnes de 30 nationalités, dont plus de 75% sont des analystes et des développeurs. Elle recherche actuellement sur Paris un analyste quantitatif, un quant spécialisé dans les risques, un développeur Python ou bien encore un ingénieur Linux.

One Eleven Capital : le plus récent

Ce hedge fund lancé en juillet 2017 par des ex-SGCIB (dont Maxime Kahn, l’ancien responsable du trading actions Europe) recrute doucement… mais sûrement. La société emploie aujourd’hui une dizaine de personnes, stagiaires compris, parmi lesquelles des traders quantitatifs, analystes et développeurs IT.

Sachez que One Eleven Capital se définit avant tout comme “une start-up hedge fund quantitatif”, lancée “par des personnes très expérimentées qui unissent leurs compétences pour offrir de robustes performances avec une faible volatilité”. Elle précise qu’elle investit dans des actions et des dérivés cotés, et promet une “création pure alpha sans exposition au marché”.

One Eleven Capital dit être « à la recherche de candidats motivés dans le domaine de la data science avec une solide expérience en statistiques, en machine learning, en mathématiques ou physique, ainsi que de solides compétences en développement. « Nous sommes toujours à la recherche de personnes talentueuses (à plein temps / en stage) diplômées de grandes écoles d’ingénieurs ou de cursus universitaires scientifiques ou technologiques » est-il précisé sur son site.

BDL Capital Management : un exemple parmi d’autres

BDL Capital Management est une société de gestion créée en 2005 qui gère des fonds investis en actions européennes. Elle souhaite appuyer son développement en renforçant son équipe dédiée à la distribution et plus particulièrement aux conseillers de gestion en patrimoine, et recherche dans ce cadre un hedge fund sales afin notamment de transmettre la philosophie d’investissement de la société auprès d’investisseurs, accompagner le développement auprès de la clientèle distribution et des CGP.

De formation école de commerce ou universitaire, le candidat devra avoir entre autres un goût prononcé pour la vente, être passionné pour l’univers financier et plus particulièrement celui des actions européennes, savoir créer des outils de vente performants (documents marketing, vidéos, formations) et aimer être sur la route en province, à l’étranger pour aller à la rencontre d’investisseurs.

Et après… ?

Où que vous postuliez, sachez qu’une expérience en hedge fund vous permettra d’évoluer facilement vers d’autres secteurs. Ainsi, Laurent Henrio qui vient d’être nommé gérant de portefeuille de la société de gestion Axiom AI, a commencé sa carrière en 2002 chez Icomos Pangea Global Hedge Fund en tant qu’analyste quantitatif dans le département de Trading de crédit émergent avant de devenir VP en structuration et pricing de dérivés crédit chez JPMorgan Chase en 2003 puis rejoindre SocGen en 2011 comme Trader Crédit Exotique et CDS, avant d’être nommé responsable mondial des activités de trading crédit début 2017.

Quant à Youssef Benhaddouch, ancien gérant de portefeuille chez Verrazzano Capital, il a récemment fondé Revel Asset Management, peut-on lire sur son profil LinkedIn. La société de gestion a obtenu l’agrément de l’ AMF mi-juillet. Basée à Paris la jeune de société de gestion de portefeuille est agréée pour la gestion d’OPCVM et FIA européens ouverts à une clientèle non professionnelle et pour des instruments négociés sur un marché réglementé ou organisé. Elle est également habilitée à fournir du conseil en investissement.

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Credit photo :ismagilov / gettyimages

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TÉMOIGNAGE : « J’ai travaillé dans le trading ‘low latency’ pour une banque européenne et c’était génial… »

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J’ai passé une grande partie de ma carrière dans et autour du domaine de la low latency (faible latence). Il n’est pas rare d’entendre les gens dire « Oh, mais la low latency est maintenant terminée ». En fait, ils le disent depuis au moins 2008, mais est-ce vraiment le cas ?

Qu’est-ce exactement la Low Latency ?

La latence dans le trading est le temps nécessaire entre la décision d’exécuter une transaction et la réalisation de cette transaction sur le marché. Ainsi, dans un environnement à faible latence, vous vous efforcez de minimiser le temps perdu dans les fonctions non stratégiques, que ce soit en transmettant vos transactions sur de longues distances ou en manipulant des données internes inefficaces. Bref, tout ce qui allonge le cycle «tick-to-trade», autrement dit le temps nécessaire entre une mise à jour du prix (tick) envoyée sur une plateforme de trading et la réception, la compréhension et la justification de votre ordre par cette même plateforme.

Pourquoi la Low Latency est (si) intéressante ?

Le trading à faible latence est en constante évolution. Bien que le challenge n’ait pas changé au fil des ans (autrement dit être plus rapide que le pack), ce qui était autrefois novateur et différenciant est désormais dépassé. Là où vous pouviez gagner de l’argent en étant (simplement) rapide, ce luxe ne s’applique désormais qu’au petit nombre de personnes ayant la ténacité et le budget nécessaires pour repousser les limites à l’extrême. Mais si la faible latence «brute» n’est plus aussi attrayante, cela signifie que la deuxième vague, là où le «pack» est concentré, reste compétitive et prête à innover.

En cette ère d’IA, de big data et de cloud, de nouveaux styles de trading émergent. Jadis parler de «cloud» dans une conversation à faible latence prêtait à sourire, mais les services de cloud trading sont devenus viables et leur profil de latence est devenu un point d’achoppement. Ajoutez à cela le lancement prochain de la 5G, qui vise à fournir des communications mobiles à haut débit et à large bande passante, cela ouvre de nouvelles perspectives d’innovation et un regain de la low latency.

Je veux décrocher un job dans la technologie low latency. Quelles sont les compétences requises ?

Quel que soit le poste que vous convoitez dans une équipe low latency, vous devez être un informaticien passionné et un penseur créatif. Un certain degré d’obstination aidera également.

Pour les développeurs, une solide expérience dans un langage basique, souvent en C ++, est attendue, mais la maîtrise de plusieurs langages de programmation sera un atout pour ceux travaillant avec les traders et les quants qui modélisent en Python, Julia, R et autres langages sophistiqués. Au delà du sotfware, il est essentiel de bien comprendre le hardware et le système d’exploitation sur lesquels vous travaillez. Les GPU et les FPGA sont de plus en plus courants dans un système de trading hétérogène et comprendre quand les utiliser (ou ne pas les utiliser) est au moins aussi important que de savoir comment. Pour les opérations et l’ingénierie, il est impératif de régler le système d’exploitation pour garantir les meilleures performances (et le moins d’interruptions possible). De même, les ingénieurs réseau doivent se plonger dans leur réseau tout en gérant les relations avec les fournisseurs d’hébergement et en évaluant les nouvelles opportunités. Dans tous les domaines, soyez un expert de ce que vous maîtrisez et gardez un œil sur les nouvelles technologies de mise en réseau qui peuvent vous apporter un avantage indispensable.

En résumé, si vous êtes un technologiste passionné et soucieux des détails basiques, la faible latence reste un domaine passionnant pour faire carrière !

Neil Horlock a passé 20 ans au Credit Suisse, plus récemment en tant qu’architecte mondial de la connectivité de change au sein des marchés IT.

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Banque & IT : les jobs qui paieront le mieux les jeunes diplômés en 2019…

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Le cabinet Walters People vient de dévoiler son étude annuelle de rémunération 2018-2019 centrée sur les jeunes diplômés sur la base de données issues d’entretiens auprès de 1.500 postulants de moins de 26 ans, de septembre 2017 à septembre 2018. Avec un marché de l’emploi retrouvant son dynamisme, l’environnement s’avère favorable aux personnes qui entrent sur le marché du travail.

« Les premiers candidats à bénéficier de ce souffle porteur sont ceux issus d’un Bac+4/5 qui voient leurs salaires médians augmenter de 5 à 10% selon les secteurs d’activité, finance en tête », rapporte Alain Mlanao, directeur général de Walters People France. « Profitant de la pénurie de candidats plus expérimentés, ils accèdent désormais à des opportunités de postes auparavant inaccessibles ».

L’enquête montre ainsi que 55% des jeunes diplômés ont trouvé leur premier emploi avant l’obtention de leur diplôme ou dans les trois mois suivants. Les entreprises font donc face aujourd’hui à des situations de volatilité des talents et celles-ci peinent souvent à retenir les candidats (88% des jeunes diplômés sont restés moins de trois ans dans leur premier poste).

Au top dans la banque : le compliance officer

Les banques de financement et d’investissement recherchent, elles, des profils au niveau d’études Bac+5 avec une spécialisation en finance, audit, compliance ou contrôle des risques. Sans surprise, les métiers liés aux risques et à la conformité continuent d’être très recherchés par les recruteurs, en raison d’un contexte toujours très présent de sécurisation et de responsabilisation des entreprises.

Le profil clé de Compliance Officer (augmentation sur 2019 prévue de 11%) est notamment très demandé au sein des banques de financement et d’investissement, pour répondre aux récentes réglementations anti-blanchiment et anti-terrorisme.

Sinon, concernant les rémunérations il n’y a pas d’évolution particulière à observer pour les profils juniors. « Les salaires restent stables peu importe le métier et ne connaîtront pas de variations significatives en 2019 », font remarquer les auteurs de l’étude.

Salaires dans l’IT en hausse de 5%

Malgré une forte concurrence, ce marché reste ouvert aux profils juniors. La pénurie de candidats dans le secteur de l’IT et du digital continue de participer à la hausse des salaires amorcée depuis un an sur les profils juniors (+5% d’augmentation en moyenne). Plusieurs postes tirent le marché vers le haut.

Sans surprise, il s’agit des métiers phares qui se développent autour des nouvelles technologies (digitalisation, cloud, développement .net et Java, etc.) : ingénieur étude et développement, consultant informatique ou chef de projet. Pour eux, la pénurie de candidats (par rapport au nombre d’offres à pourvoir) a activement participé à la hausse des salaires qui s’observe en 2018 sur les profils juniors.

« Cette hausse de la demande face à une pénurie de profils explique naturellement une hausse significative des salaires sur le secteur, où les profils en infra et en digital sont actuellement les plus recherchés », rappelle à ce sujet Alexis Aufauvre, responsable du pôle recrutement CDI et prestations externes IT chez Huxley. Une tendance qui devrait se confirmer en 2019 car les entreprises cherchent à renforcer leur attractivité vis-à-vis des meilleurs candidats.

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Credit photo : fizkes / gettyimages

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Un ex-banquier de Goldman Sachs prévient : « Ne quittez PAS la finance, c’est une énorme erreur ! »

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Votre foulée est-elle assez longue ? Vos jambes sont-elles assez robustes ?

Alors que cela fait trois ans que j’ai créé ma startup, j’ai commencé à remettre en question la décision que j’ai prise. Pourquoi ai-je quitté un emploi très confortable dans une banque d’investissement pour monter une entreprise ? À l’époque, cela semblait passionnant. Le risque, l’appât du gain, les options, l’opportunité.

Maintenant, je suis rattrapé par la réalité.

C’est incroyablement difficile.

Plus difficile que n’importe quoi d’autre en banque d’investissement. Au moins dans les banques, vous voyagez confortablement, mangez dans de bons restos, participez à des christmas parties, touchez un salaire et un bonus. Certes, vous travaillez dur, mais vous prenez aussi du bon temps.

Dans une start-up, le délai de réussite est en moyenne de 5 ans, sauf si vous avez de la chance. Je n’en suis qu’à la moitié du voyage. Chaises dépareillées dans le bureau, absence de machine à café, fiche de paie mensuelle inexistante, voyages sur des compagnies aériennes low cost à 2h du matin. Tout ceci est brutal.

Cela permet surtout de tester votre clairvoyance, votre patience et votre dynamisme. Je dois admettre que je commence à dépérir. Je crois en mon produit plus aujourd’hui qu’au début. Mais la viralité n’est pas venue. On se sent tous les jours au bord de la faillite. Travail ardu, levées de fonds, accès à un marché. Pas de viralité. La fois d’après : travail plus ardu encore, levées de fonds plus conséquentes (et pour moins cher), accès à un autre marché. Toujours pas de viralité.

Il y a des millions d’applications dans les Appstores. Comment puis-je atteindre le Top 100 ? Il y a statistiquement une chance de 0,001% que cela puisse se produire.

Vous avez beau lire toute la littérature dans le monde sur le démarrage d’une start-up, rien ne peut vous préparer à la réalité. Vous allez dormir en pensant à votre produit. Lorsque vous vous réveillerez en pleine nuit pour aller aux toilettes, vous attrapez votre smartphone pour vérifier les messages de votre entreprise. Plus tard, vous vous réveillerez et vous connecterez à votre site Web. Combien d’utilisateurs se sont inscrits au cours des 6 dernières heures alors que vous dormiez sans relâche ?

La journée est quant à elle consacrée aux rencontres, aux produits, aux réunions, aux actionnaires, aux clients, aux utilisateurs toujours plus nombreux ! Le tout sans être payé. Le tout avec un maigre espoir de gloire et un taux de réussite de 0,001%. Le secteur bancaire, même payé 50 % de moins que mon ancien salaire lorsque je suis parti, commence à être très attrayant !

Zalim Naidu est le pseudonyme d’un ancien executive director de Goldman Sachs qui est parti pour lancer une start-up et l’a regretté

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Comment Paris est en passe de devenir le trading hub européen post-Brexit…

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L’époque où les traders désertaient littéralement les salles de marchés parisiennes pour celles de Londres semble bien loin. Depuis le référendum en faveur du Brexit, les annonces de grandes banques anglo-saxonnes de la City en faveur de Paris pour y établir leurs desks de trading n’ont jamais cessé.

Au point qu’un article du Financial Times paru ce jour considère que Paris est en passe de devenir LE trading hub post-Brexit d’Europe Continentale. « Si vous posez la question à la plupart des professionnels de la finance, le choix numéro un est Paris », déclare le patron d’une grande banque d’investissement, cité par le quotidien britannique.

Et la tendance n’est pas prête de s’inverser…« Je pense que les banques essaieront de concentrer les opérations de trading sur un seul site européen », déclare au FT Christian Noyer, l’ex-gouverneur de la Banque de France. « Cela ne remet pas en cause l’hégémonie de Londres comme principale place financière, mais Paris pourrait devenir le grand trading hub en Europe continentale ».

Des atouts qui font la différence

Le patron de banque d’investissement ajoute que les coûts de main-d’œuvre sont désormais aussi bas que ceux du Royaume-Uni. Il est vrai que Paris a décidé de dérouler le tapis rouge aux cadres dirigeants du secteur financier avec une série de mesures fiscales incitatives (régime des impatriés, réforme de la taxe sur les salaires…).

D’après les financiers, un autre facteur important dans le choix des banques pour Paris est « la sophistication des régulateurs français qui ont longtemps supervisé les opérations complexes de trading et de dérivés de BNP Paribas et Société Générale ». Ce à quoi vient s’ajouter la simplification des procédures d’agrément mise en place par l’AMF et L’ACPR et qui favorise l’obtention de licences bancaires.

Évidemment, le fait que Paris devienne un trading hub constitue une bonne nouvelle en termes de créations d’emplois. Car si les grandes banques de la City tentent de délocaliser dans une premier temps tout ou partie de leurs troupes basées à Londres (et en particulier les expatriés français), la réticence de nombre d’entre eux à venir (ou revenir) sur Paris fera en sorte que des recrutements sur place auront lieu. Tenez-vous prêts.

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Ces petits hedge funds qui recrutent des traders et quants à Genève…

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Mieux vaut traverser la Manche si vous voulez faire carrière dans l’industrie des hedge funds, sachant que le Royaume-Uni en compte près de 600 sur le millier présent en Europe. La Suisse, avec 5% des parts de marché en Europe, se place devant la France, selon les estimations généralement données par les professionnels du secteur.

Il n’empêche, le nombre de création de hedge funds en Suisse est au plus bas historique. Et de gros hedge funds étrangers ont réduit la voilure sur les rives genevoises, comme Brevan Howard. Dans certains fonds, les effectifs auraient fondu de moitié. D’autres ont carrément décidé de plier bagages à l’image du californien Passport Capital ou de Farrington Capital Management.

Malgré ce phénomène qui n’est pas nouveau, les acteurs de la place se veulent rassurants quant à la pérennité de l’industrie genevoise des hedge funds. « Genève est le berceau de nombreux petits succès locaux dans ce secteur. S’ils sont moins spectaculaires, ils s’avèrent potentiellement davantage durables », rappelle Jean Keller, directeur exécutif de Quaero Capital, dans le quotidien Le Temps.

Même son de cloche chez celle que l’on surnomme la «reine des quants» ou la «femme la plus puissante du monde des hedge funds». Leda Braga qui dirige Systematica Investments, spécialisée dans la gestion à l’aide d’algorithmes et employant une quarantaine de personnes à Genève. « Il est inimaginable que Genève disparaisse de la scène des hedge funds – la ville reste, avec Zurich, la destination naturelle pour eux sur le Continent », a-t-elle récemment précisé dans la Tribune de Genève.

Traders et quants bienvenus…

Parmi les hedge funds qui recrutent, on peut citer Makor Capital Markets S.A, le bureau de représentation genevois de Makor Securities, qui continue d’étendre le champ de ses activités en Suisse. Pas plus tard que la semaine dernière, la société a recruté Sébastien Crouzet pour monter son desk cross-asset services.

Avant de rejoindre Makor, ce professionnel du trading et du courtage a occupé des postes de direction chez Gonet & Cie, Hyposwiss Private Bank et CBH. Auparavant, il a développé la clientèle institutionnelle de Synthesis Bank, BGC Partners et Quadra Derivatives. Sachant que Makor intervient pour le compte d’investisseurs institutionnels dans les actions, le fixed income, les changes et les stratégies de trading, il va sans dire qu’une expérience dans ces domaines est la bienvenue.

Enfin, régulièrement, de nouveaux acteurs font leur apparition sur la scène genevoise des hedge funds. Dernier venu : Stouff Capital, fondé en juin dernier par deux anciens private bankers. Le nouveau fonds (orienté actions globales) sera dirigé par Julien Stouff, ex-responsable mondial de la stratégie trading de Pictet.

A ses côtés, Gregory Chevalley, ex-quant developper chez Pictet, sera en charge de la gestion quantitative et du risk management. « L’une des raisons pour lesquelles nous avons décidé de partir est que nous voulions lancer un fonds sans frais de gestion (management fees). Nous facturerons uniquement si nous performons et c’est la direction vers laquelle d’autres hedge funds pourraient se diriger dans le futur », expliquent les fondateurs. De quoi donner des idées à d’autres…

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Quand Bank of America vante les charmes de Paris à ses banquiers londoniens…

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Bank of America Merrill Lynch, qui envisage de transférer entre 200 et 400 emplois de vendeurs et de traders à Paris en amont du Brexit, a produit un prospectus d’information pour ses employés concernés, distribué en interne en août et dont Business Insider a révélé le contenu ce mardi, précisant que la banque américaine n’avait pas souhaité commenter l’information.

Le document comprend une section intitulée “Raisons de vivre et de travailler à Paris” qui présente notamment la gastronomie, le vin et l’offre d’activités en  plein air. Il fait la promotion des “chefs et restaurants célèbres parisiens”, de “certaines des meilleures régions viticoles du monde”, sans oublier les “pistes de ski spectaculaires des Alpes et des Pyrénées et des plages des côtes atlantique et méditerranéenne”, accessibles en train.

« Paris a tout ce qu’il faut »

Culture et établissements scolaires ne sont pas oubliés, le prospectus vantant les grands musées parisiens ainsi que les infrastructures éducatives. A ce sujet, l’ouverture à la rentrée de deux nouveaux lycées internationaux proches du quartier d’affaires de La Défense pour les “réfugiés du Brexit” pourrait finir par convaincre les plus récalcitrants de revenir travailler dans l’Hexagone.

Enfin et surtout, BofA met en avant dans la brochure ses nouveaux bureaux parisiens d’environ 9.300 mètres carrés dans un immeuble à la façade art déco situé au 51, rue de la Boetie, dans le 8ème arrondissement de Paris. Actuelllement en cours de rénovation, l’espace devrait être prêt à être occupé en début d’année prochaine. Ne reste plus à espérer que tous ces arguments fassent mouche auprès des banquiers de la City et de leurs familles

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TÉMOIGNAGE : « Pourquoi je déconseille aux banquiers londoniens d’aller s’installer à Paris… »

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Alors comme ça, Bank of America tente donc de convaincre son personnel londonien d’aller s’installer dans ses nouveaux bureaux parisiens. Et pour ce faire met en avant les atouts de la France que sont ses vins fins, ses montagnes, ses plages, ses chefs célèbres et ses restaurants incroyables. En tant que banquier français ayant quitté mon pays il y a plus de deux décennies, je vous déconseille de croire à tout cela.

Personnellement, je fais un énorme rejet de Paris et par voie de conséquence de la France. Après avoir vécu sur un autre continent pendant des années, je n’ai aucune intention de revenir dans l’Hexagone. Même mes cendres ne seront pas éparpillées en France. J’en ai fini avec ce pays. Pourquoi ? D’abord et surtout à cause de la fiscalité. Lorsque je vivais à Paris, 80% de chaque 100 € que je gagnais partaient en impôts divers. Là où je vis désormais, c’est seulement 20%. La France est un pays avec un état d’esprit communiste.

« Et Macron? », me direz-vous. Après tout, n’est-il pas censé persuader lui-même les banques de s’installer à Paris avec son attitude volontariste ? Eh bien, oui, mais êtes-vous myope à ce point N’oubliez pas que Macron est un banquier d’investissement. Et en tant que tel, il maîtrise parfaitement le bâton et la carotte. Quiconque gagne aujourd’hui plus d’un million d’euros et pense pouvoir s’installer à Paris et être moins taxé à Londres ces dix prochaines années se berce d’illusion : les réductions d’impôts de Macron ne dureront pas. Le déficit du gouvernement français n’est que légèrement inférieur au plafond des 3% fixé par l’Union européenne et le soutien à Macron s’est déjà estompé. Dans un pays comme la France, un président comme Macron n’est pas viable à long terme. Le fait qu’il soit perçu comme un banquier égoïste déconnecté du monde réel n’arrange rien.

Aussi, je ne suis pas sûr que Macron ira bien au-delà des élections de 2022. A ce moment, les taxes feront leur retour vengeur. Je n’ai rien contre les taxes, mais je déplore leur philosophie. La France est un pays où l’on dit depuis longtemps aux Français que d’autres paieront à leur place. Nombre d’entre eux ne sont pas habitués à l’idée de devoir contribuer eux-mêmes. Le concept en France est simple : « Ce sont les riches qui vont payer ».

Si vous avez un revenu élevé en France, n’attendez pas à ce que l’on vous remercie pour cela. D’après mon expérience, les Français ont aussi naturellement du ressentiment envers les gens qui ont de l’argent. C’est une différence énorme par rapport à des continents comme l’Asie, où les gens fortunés sont respectés. Il y a 20 ans, alors que je vivais dans le XVIe arrondissement, quelqu’un a rayé ma BMW avec des clés par simple jalousie. Quand je rentre en France pour les vacances, je suis désormais sur mes gardes : je ferme toujours mes portes aux feux rouges. Je ne me sens pas en sécurité; ce n’est pas comme ça ailleurs dans le monde.

Dès lors, que devez-vous faire ? Les alternatives ne sont pas formidables, même si je dirais que Francfort est une meilleure option. Si vous pouvez aller en Espagne, vous aurez une meilleure qualité de vie. Si vous pouvez aller au Benelux, tout ira bien même si vous risquez de mourir d’ennui. La vérité, c’est que vous auriez dû y penser avant, cher ami. Si vous avez tardé à préparer votre avenir, alors peut-être méritez-vous d’aller à Paris, après tout. Bonne chance à vous.


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Que faire pour que votre fintech spécialisée dans les activités de marché soit incubée par SocGen ?

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Décidément, la Société Générale se met au diapason avec l’écosystème Fintech. Après avoir racheté la plate-forme de services bancaires Treezor fin septembre, sa division de banque de financement et d’investissement SGCIB vient d’annoncer le lancement de Global Markets Incubator, un incubateur qui, comme son nom le laisse supposer, est dédié aux Fintechs spécialisées dans les activités de marchés.

«Les fintech sélectionnées bénéficieront de l’expertise marchés de SG CIB, à travers des liens étroits avec les opérateurs de marchés, les vendeurs, les ingénieurs financiers et autres experts, ainsi qu’un accès direct à la plus grande salle des marchés d’Europe continentale», précise la banque dans son communiqué.

Les heureuses élues seront installées dans les locaux de Paris&Co en relation avec Le Swave, l’incubateur basé à la Défense dédié aux start-ups de la finance dont le groupe Société Générale est partenaire fondateur aux côtés de NewAlpha AM, Crédit Municipal de Paris, Exton Consulting., AG2R La Mondiale et Mastercard.

A cette occasion, SGCIB lance un appel à candidature à destination des Fintechs spécialisées dans les activités de marchés pour intégrer Global Markets Incubator. Vous voulez que la fintech que vous avez créée ou rejoint soit incubée par Socgen ? Voici les principaux critères d’éligibilité, sachant que le nombre de sociétés retenues sera vraisemblablement limité …

Être dans le “scope”

« Grâce à cette plateforme d’incubation dédiée, nous souhaitons permettre à des Fintechs spécialisées sur les activités de marchés de transformer leurs idées pour développer des services innovants », précise Albert Loo, sponsor du Global Markets Incubator et responsable adjoint de la vente monde activités de marchés.

Les sociétés éligibles doivent avoir moins de cinq années d’existence, se trouver en phase de développement (earlier/later stage) ou disposer déjà d’un produit à vendre, et viser l’un des maillons de la chaîne de transaction allant du pré-marché au post-marché, qu’il s’agisse des actions, du fixed income, des matières premières ou du prime brokerage.

SocGen cite en exemple les domaines suivants : Predictive Analytics, Backtesting, Descriptive Analytics, Actionable Data, Sales Productivity, Trading Platform, Market infrastructure, Scarce Resources Management, Payment & FX for SMEs, Market liquidity, Research, Bespoke documents production, Trading connectivity, Alternative Data, Distribution Channel, Risk Management, Artificial Intelligence, Natural Language Processing, Voice User Interface, Tech for impact.

Bref, vous l’aurez compris, ce n’est pas le choix qui manque !

Les critères clés à retenir

A noter que la business idea est le critère le plus important, suivi par ordre d’importance de la qualité de l’équipe, de la meilleure adéquation avec l’incubateur et la valeur ajoutée de Société Générale, et de l’approbation sans faille des experts marché de Société Générale. « L’incubateur favorisera les Fintechs qui se démarqueront par leur degré d’innovation et leur capacité à augmenter les services offerts aux clients », précise la banque.

Concernant l’emplacement de votre fintech, celui-ci ne fait pas partie des critères de sélection. Nul besoin donc d’être forcément implanté en France pour postuler. « Cependant, leur proximité avec Paris sera un plus pour les fintechs désireuses de profiter à plein des ressources de l’incubateur », précise la banque.

Réseauter avec les « Mentors »

Alors qu’il travaillait depuis 2014 à la direction de la stratégie et du développement des activités de banque de grande clientèle et solutions investisseurs, Antoine Connault vient d’être nommé directeur de Global Markets Incubator. Il est rattaché à Albert Loo, responsable adjoint de la Vente Monde Activités de Marchés pour lesquelles il est en charge de l’innovation et du digital.

Basé au sein de l’immeuble Basalte de la Défense dédié aux activités de marchés, Antoine Connault coordonnera les phases de détection et de pré-sélection, la gestion du cycle d’incubation des Fintechs, la supervision de leur développement ainsi que les relations avec les investisseurs.

Parmi les autres mentors de SocGen à connaître, on peut citer Benjamin Raccat (Head of Global Markets, Suisse), Claude Piana (directeur commercial des salles de marchés entreprises), Jean Francois Mastrangelo (Head of Pricing, EMEA),, Yann Garnier (Head of Sales, Global Markets), Philippe Dufay (ingénieur financier), Veronique Sabbah (Head of Asset Manager Solution Europe), Cassandra Cox (Head of FX and Emerging Market Sales, Western Europe) et Paula Alves (Head of Credit & Rates eCommerce Sales).

Soigner le dossier de candidature

Dans le module d’inscription, vous devrez répondre à une batterie de questions sur votre société que vous devrez décrire en 50 mots maxi. Vous devrez également rédiger quelques lignes sur l’équipe fondatrice, la proposition de valeur de votre société, la concurrence et vos avantages compétitifs, les revenus déjà générés, les dépenses mensuelles, les fonds levés (quand et qui ?), les subventions publiques, ce qui vous manque pour booster votre activité.

En plus de répondre à ces questions, vous devrez joindre un certain nombre de documents : un business plan, un business model, un extrait K-Bis, des articles de presse, des affiliations à des associations, sans oublier une présentation (maximum 20 slides) qui récapitule votre proposition de valeur, les segments de clients ciblés, les réseaux de distribution, les partenaires stratégiques, etc.

Enfin, tâchez de postuler dans les temps… Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 16 novembre sur le site dédié de la SocGen. La sélection aura lieu courant décembre 2018 et la période d’incubation, d’une durée de 6 mois, débutera en janvier 2019. C’est parti…

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Quand les banques et les fintechs se disputent les mêmes profils….

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Vous hésitez entre la banque et la fintech ? Sachez que toutes les deux se disputent parfois les mêmes profils, et n’hésitent pas l’une et l’autre à débaucher des talents. Ainsi, nombreuses sont les sociétés fintechs qui recrutent des banquiers d’investissements seniors, et tout aussi nombreuses sont les banques en quête de profils juniors IT et digital issus des jeunes pousses technologiques financières

Banques et fintechs s’observent mutuellement et tentent d’attirer à elles la perle rare, arguments à l’appui. « Nous regardons évidemment avec intérêt ce qu’il se passe du côté des nouveaux entrants sur ce secteur », nous confie Pascal Augé, directeur Global Transaction & Payment Services chez Société Générale « Cela nous pousse à redoubler d’efforts pour attirer et retenir les talents mais nous ne manquons pas d’atouts : évolution rapide des métiers et enjeux stratégiques, le tout au cœur d’un grand groupe de dimension internationale ».

De leur côté, les patrons de fintechs ne tarissent pas d’éloges sur les avantages à travailler pour une petite structure. « Pourquoi il fait bon travailler chez Ditto Bank ? En plus des cafés offerts, leur super terrasse du 6ème étage permet de partager de bons moments lors des Thursdays Drink ou des soirées à thème », peut-on lire dans la rubrique Rejoignez l’équipe de cette banque mobile nouvelle génération..

Des méthodes d’approche différentes

Si pour dénicher la perle rare, les banques ont recours à des cabinets de recrutement et de chasse de têtes, les sociétés fintech postent des offres d’emplois sur leur site Internet et préfèrent généralement approcher les candidats sur les réseaux sociaux professionnels. A titre d’exemple, Laure de Broca, ingénieure de formation, reconnaît avoir été contactée par le robo-advisor Yomoni sur LinkedIn pour un poste de product manager.

Dans certains cas, les fintechs peuvent néanmoins recourir à des cabinets de recrutement, d’autant plus que certains cabinets ont décidé de jouer la carte de la complémentarité, à l’instar de Morgan Philips Executive Search et de sa practice Banque & Fintech. « Comme il existe dans le secteur bancaire et de la FinTech une forte demande pour attirer les meilleurs talents à un prix raisonnable, nous proposons à chacun de nos clients des recherches spécifiques et des stratégies d’embauche uniques », explique.Jean-François Monteil, directeur général Banque & Fintech en France et au Royaume-Uni.

Enfin, certains professionnels du recrutement en finance ont rajouté les fintechs à leurs domaines de compétences, à l’image de Florence Soule de Lafont, associée Financial Services chez Heidrick & Struggles qui affiche sur son compte Linkedin la Fintech comme spécialité, en plus des domaines financiers traditionnels (Investment Banking, Asset Management, Corporate Finance, Structured Finance, Private Banking, Commercial Banking).

Des arguments des deux côtés

Ceux qui souhaitent faire carrière dans la banque sont généralement motivés par le prestige de l’établissement, des perspectives de carrière longue, des conditions salariales plus confortables (prime d’intéressement, et de participation, 13ème mois, …) auxquelles viennent s’ajouter, de nombreux avantages en nature.

A contrario, l’innovation, l’entrepreneuriat et la créativité y sont faiblement plébiscités, même si les choses évoluent peu à peu : les banques multiplient les initiatives pour tenter de séduire les meilleurs développeurs, architectes et project managers : financement de programmes de bourses et de chaires, connexions avec la communauté des développeurs, innovations en interne… et même nomination d’un responsable FinTech.

De leur côté, les fintechs présentent pour certains professionnels l’avantage de leur offrir un cadre plus décontracté (adieu le costume cravate imposé), des possibilités d’évolution de carrière plus rapides. Plusieurs nouvelles recrues issues de la banque reconnaissent ainsi exercer des fonctions plus opérationnelles qu’auparavant et participer au lancement et au pilotage de projets concrets.

 À chacun ses incitations financières

« Le salaire est évidemment un paramètre essentiel dans le choix d’un poste, puisqu’il est le critère le plus objectif. En effet, pour deux postes comparables avec des missions similaires, la rémunération pourra être le critère différenciant », rappelle Laure Charbonneau, directrice associée chez Robert Half.

Les profils financiers expérimentés qui rejoignent la fintech doivent souvent adapter leurs exigences en matière de rémunération aux moyens de leur nouvel employeur. Si certaines fintechs sont capables de proposer des salaires équivalents au marché, d’autres exigent de faire des sacrifices. « J’ai consenti à diviser mon salaire par quatre par rapport à mes fonctions précédentes », confirme un ex-banquier d’affaires.

En contrepartie, la quasi-totalité des fintechs proposent des programmes d’intéressement, des bons de souscription de parts de créateur d’entreprise (BSPCE), des stock-options, voire une prise de participation immédiate au capital. De quoi offrir aux ex-banquiers des perspectives de rémunération complémentaire attractives… à la condition que la fintech en question ne mette pas la clé sous la porte !

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Voici 10 banquiers que vous devriez connaître chez Nomura à Paris…

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La banque japonaise Nomura envisage de transférer tout un pan de ses activités dans la capitale française, selon le Financial Times.. Elle serait en pourparlers avancés avec les régulateurs du secteur pour faire de Paris la tête de pont pour ses clients qui souhaitent emprunter de l’argent auprès d’une contrepartie de l’UE au lieu de continuer à traiter avec le hub de Nomura existant à Londres où travaillent environ 2.300 personnes.

Si Nomura a choisi la capitale française pour en faire un pôle de ses activités de crédit, c’est notamment parce que la France s’est montrée le pays le “plus agressif” en Europe pour séduire les banques, selon une source proche de la banque citée par le FT. Les hauts responsables d’une autre banque japonaise ont déclaré au quotidien britannique qu’une “offensive de charme constante” avait été lancée par Paris depuis 18 mois.

Dirigée par Jérôme Calvet, l’entiité française de Nomura dispose déjà d’une licence bancaire dans l’Hexagone et a récemment décidé d’accroître de plus de deux tiers ses équipes actuellement composées d’une centaine de personnes et dont voici quelques-unes travaillant à Paris et dont le parcours académique et professionnel pourrait vous inspirer…

Emmanuel Hermand, responsable global research sale

Ce titulaire d’un Master en économie appliquée (KU Leuven) a passé toute sa carrière chez Nomura où il travaille depuis plus de 27 ans dans le département ventes actions pan-asiatiques, d’abord comme vendeur, puis executive director et managing director.

David Morlier, responsable juridique & compliance

Cela fait presque dix ans que David Morlier a rejoint Nomura comme Head of Legal & Compliance. Précédemment, il occupait les mêmes fonctions chez Lehman Brothers (2006-2008). Il a également été juriste puis compliance officer dans la division marchés de capitaux chez Crédit Agricole CIB (2000-2006), et compliance officer chez Merrill Lynch (1997-2000).

Amandine Garnier-Thomas, responsable Taux

Diplômée de l’ESC Reims, Amandine Garnier-Thomas a commencé sa carrière comme vendeuse fixed income chez Société Générale (2007-2009) avant de rejoindre Nomura Securities comme vendeuse taux & flux où elle travaille depuis presque dix ans.

Virginie Banet, managing director, banque d’investissement

Avant de rejoindre Nomura en octobre 2015, Virginie Banet, diplômée de Sciences Po, a d’abord été managing director chez Deutsche Bank (2003-2008), directrice des relations investisseurs chez Lagardère (2008-2010), responsable mondiale du coverage et membre du comité exécutif de Natixis (2011-2014) puis associée dans la société indépendante de conseil financier Ondra Partners (2014-2015).

Maxime Lorthiois, managing director, banque d’investissement

Diplômé de l’Université Paris Dauphine et de la Brandeis International Business School, Maxime Lorthiois a d’abord été vice president chez Lehman Brothers (2002-2008) avant de rejoindre le bureau parisien de Nomura.

Alexis Singer, managing director, M&A

Diplômé de Sciences Po et titulaire d’un MBA Business & Finance à l’Essec, Alexis Singer a d’abord été executive director en charge chez M&A européennes chez Lehman Brothers (1998-2009) avant de rejoindre Nomura comme managing director, toujours en charge des M&A européennes.

Mikael Markman, executive director, M&A FIG

Diplômé de l’Essec, Mikael Markman a d’abord été Analyst M&A FIG chez UBS (2008-2010) puis associate M&A FIG et Corporate chez Morgan Stanley (2011-2014), vice-president M&A FIG chez Rothschild & Co (2014-2017) avant de rejoindre Nomura comme VP puis executive director M&A FIG.

Arnaud Boucher, executive director, banque d’investissement

Après un Magistère BFA Finance à l’Université Paris Dauphine et une formation en finance à la Bocconi University, Arnaud Boucher a travaillé dans les M&A chez BNP Paribas (2005-2006), les M&A et le Corporate Finance chez Leonardo & Co (2006-2014) avant de rejoindre la division banque d’investissement (M&A, ECM, DCM) de Nomura à Paris.

Emmanuel Jacono, executive director M&A

Diplômé de l’Ecole nationale supérieure des Mines de Nancy, de l’Ecole nationale des Ponts & Chaussées et ayant suivi le programme grande école de l’Essec, Emmanuel Jacono a été analyst M&A chez SGCIB (2006-2007), senior analyst M&A chez Lazard (2007-2009), avant de rejoindre la division M&A de Nomura à Paris, d’abord comme associate, vp, puis executive director.

Xavier Delamare Deboutteville, executive director, banque d’investissement

Ce diplômé de l’Essec a commencé sa carrière comme analyst chez Lehman Brothers (2006-2008) avant de rejoindre la division banque d’investissement de Nomura à Paris où il gravira successivement des différents échelons (associate, vp puis executive director).

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Credit photo : Nomura

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Bank of America devrait déplacer le gros de son équipe dérivés actions vers Paris

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Bank of America se prépare à transférer une partie de ses effectifs londoniens travaillant sur les marchés vers son nouveau bureau à Paris.  Malgré les affirmations selon lesquelles le personnel londonien ne souhaiterait pas déménager et la distribution d’un prospectus en interne pour leur vanter les charmes de Paris, des sources indiquent que BofA devrait transférer vers la capitale française une grande partie de son équipe londonienne de dérivés actions.

Les transferts devraient concerner plus d’une vingtaine de professionnels, parmi lesquels les membres de l’équipe structuration de dérivés actions dirigée par Mohamed Yangui, tous ceux qui travaillent sur les dérivés actions exotiques ainsi que les professionnels de la vente de dérivés actions pour la zone Europe (hors Royaume-Uni).

Certains employés londoniens étant réticents à émigrer, la banque proposerait à ceux qui se porteraient volontaires au départ de généreux packages de relocalisation comprenant des facilités d’hébergement, des vols domicile-travail, des inscriptions dans les écoles… Subitement, Paris pourrait devenir une destination pas si bon marché qu’elle n’y paraît par rapport à Londres….

Un transfert qui a un coût

BofA devrait donc faire face à des coûts croissants liés au déménagement à Paris. .Au premier trimestre 2018, les coûts ont représenté 58% des revenus de sa division bancaire mondiale (comprenant les M&A, les marchés des capitaux, les prêts aux entreprises et les transaction services), contre plus de 65% pour la seule division Global Markets. Un pourcentage qui, s’il reste bien en-dessous de celui de la plupart des banques européennes, pourrait être amené à augmenter.

Qui plus est, des sources proches ont indiqué que la banque avait entamé le début de la saison qui précède les bonus en se séparant d’un très petit nombre d’employés sous-performants dans ses activités de banque d’investissement en Europe. Ces réductions ne représenteraient pas plus de 2% du personnel dans le monde. Bank of America n’a pas souhaité faire de commentaires sur ces licenciements qui seraient imminents.

Quoiqu’il en soit, ils interviennent alors que la banque tente d’endiguer la sous-performance de sa division de banque d’investissement dont le départ surprise en septembre de son responsable Christian Meissner a fragilisé les banquiers qui y travaillent et ont ainsi perdu leur protecteur. D’autres banques basées  à Londres pourraient elles aussi à leur tour réduire sensiblement leurs effectifs à l’approche de  la saison des bonus et du Brexit…

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Credit photo : Ankabala / gettyimages

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L’art d’être une femme dans la banque : ni trop jolie, ni trop sexy…

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Je ne veux pas jouer les rabat-joie, mais au sommet de la hiérarchie il n’y a que des banquiers de la gent masculine. Et comme vous devez le savoir si vous avez travaillé dans la finance, les femmes sont loin derrière eux dans cette hiérarchie. J’ai quitté la banque en début d’année parce que j’étais frustrée. J’avais l’impression de passer inaperçue dans l’organisation de la banque. L’année dernière, le Financial Times a publié une étude montrant que les femmes représentaient 58% des effectifs juniors des établissements financiers, mais seulement 26% du personnel senior. La finance est une industrie où de vieux banquiers briscards managent de jeunes femmes brillantes. C’est un fait.

Ce qui entraîne de lourdes conséquences sur la dynamique de l’industrie financière. Le management masculin s’auto-reproduit et c’est l’une des principales raisons pour laquelle tant de femmes abandonnent à des niveaux intermédiaires. Les boss masculins ont des suées à la vue de toutes ces jeunes et jolies femmes. Ce n’est pas tant qu’ils les harcèlent – c’est même le contraire : ils veulent les éviter. Ils ont peur de passer trop de temps en leur compagnie.

J’ai par exemple connu un patron avec qui il m’était quasiment impossible de discuter. Nous avons eu beaucoup de problèmes tout simplement parce qu’il refusait de communiquer quand j’étais là. Il lui était plus facile de m’ignorer, quitte à me tenir à l’écart. Il ne m’a jamais invité à prendre un verre en tête à tête. Et il m’écartait d’emblée des réunions d’équipe où tous les autres hommes étaient conviés. C’était comme si je le dérangeais.

Plus vous évoluez dans la finance, plus cela devient problématique. Lorsque vous êtes junior – analyst ou associate – vous êtes promu quasi-automatiquement. Il vous suffit d’être là depuis un certain nombre d’années. Mais à un niveau plus senior, tout repose sur l’appréciation de votre supérieur et de votre visibilité. Ce qui pose problème lorsque votre patron se tait en votre présence et que tous les autres dirigeants (principalement des hommes) vous évitent à tout prix de peur d’être accusés de quelque chose de salace. En tant que jeune et jolie femme, on ne vous épaulera pas beaucoup dans la banque.

A cause de cela, je n’ai pas souvenir de collègues femmes ayant été promues à un grade élevé dans la banque où je travaillais. La contribution des femmes brillantes est mise sous cloche alors que les patrons hommes écoutent avec attention leurs semblables juniors avec qui ils peuvent plus facilement traîner dehors et sympathiser. Certes, il y a bien des femmes seniors dans la banque (les fameux 26%), mais elles représentent une faible minorité si bien qu’il est difficile de les avoir pour supérieures hiérarchiques. Personnellement, je n’ai jamais eu de patron femme et bien qu’il existe des femmes de pouvoir se montrant protectrices avec les juniors, certaines des appréciations les plus sévères que je n’ai jamais reçues provenaient… d’une femme qui disait que je devais être plus gracieuse et féminine.

C’est là où le bât blesse. Si vous voulez progresser dans la finance en tant que femme, vous devez réfléchir à la façon dont vous vous présentez. Vous devez être “sympa”, mais pas trop si vous voulez évoluer. Vous devez être “jolie”, mais pas trop sous peine d’être embêtée. Et cela ne vous aidera pas davantage de vous monter impassible, audacieuse ou masculine. Le mieux est de rester jolie et agréable, sans artifices. Si vous arrivez à maîtriser cela, vous progresserez. Les hommes, eux, n’ont pas à faire cela. Ils suffit qu’ils restent eux-mêmes.

Je suis dépitée par le fait qu’au dessus du grade d’analyst, la plupart des femmes soient secrétaires. Et le fait que la plupart des mecs soient fiancés ou mariés avec des femmes qui travaillent (ou ont travaillé) dans les relations publiques et la mode n’arrange rien. Les femmes belles et intelligentes ne ressemblent tout simplement pas à celles avec qui ils ont l’habitude de vivre.

Si bien que vous voyez toutes ces brillantes jeunes femmes passer derrière ces hommes médiocres. Dans la grosse firme pour laquelle j’ai travaillé, nous avons eu une fois une assistante qui était vraiment intelligente et voulait prendre du galon. Elle avait passé l’examen CFA et tout le toutim. Mais quand un poste junior s’est libéré, personne dans l’équipe n’a pensé à elle ! Ils ont préféré embaucher des juniors hommes inexpérimentés et ne sachant même pas répondre aux questions comptables basiques.

Finalement, cela vous vous rend malade. La finance a beau être une industrie sacrément intéressante, les jeunes femmes brillantes, belles et audacieuses qui se font embaucher se rendent compte rapidement qu’elles sont bloquées et s’en vont. Ce qui permet à de jeunes hommes médiocres d’être invités par des managing directors – à qui ils ne risquent pas de faire de l’ombre- à boire un verre voire même à participer à des garden parties chez eux. C’est dommage. Mais le plus drôle, c’est que je ne suis pas sûre qu’ils aient conscience de ce à côté de quoi ils passent…

Amy Smith est un pseudonyme.

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Ce que vous devez savoir sur mon entretien en technologie chez J.P. Morgan…

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J’ai récemment commencé un job d’ingénieur software dans le graduate program de J.P. Morgan et je souhaite partager quelques conseils avec quiconque doit passer un entretien avec la banque américaine. Le seul inconvénient ici est que j’ai passé un entretien il y a quelques années (j’ai fini par rejoindre la banque après plusieurs stages), mais quoiqu’il en soit j’espère que ce que j’ai à dire sur le processus d’entretien au sens large sera utile !

Donc, pour commencer, vous devriez probablement vous douter que l’on m’a posé des questions couvrant plusieurs domaines principaux : le raisonnement logique et analytique, des questions techniques et des questions liées aux compétences.

Les questions de raisonnement logique et analytique tournent autour d’un scénario problématique où l’on vous demande de trouver une solution. Les questions ici incluent des choses du style : « Un aéroport fréquenté a un grand nombre quotidien de vols partants et arrivants. Comment vous y prendriez-vous pour trouver le nombre de personnes qui ont quitté l’aéroport un jour donné sur la base de certaines informations disponibles ? ». Mes intervieweurs étaient davantage intéressés par l’approche que j’avais adoptée pour résoudre le problème plutôt que par la solution trouvée. Articulez vos idées sur la recherche d’une solution plutôt que sur la présentation de vos conclusions.

Les questions techniques constituent la prochaine grande partie de l’interview. Les questions ici portent principalement sur des sujets informatiques tels que les langages de programmation, les databases, les structures de données et les algorithmes, l’ingénierie software, les systèmes d’exploitation et les réseaux. Des questions liées aux mathématiques peuvent également être posées. Par exemple, « Vous recevez beaucoup de données sur une organisation particulière. Concevez une base de données pour organiser et stocker efficacement les informations ». Ou bien : « Vous devez développer un jeu en utilisant un langage orienté objet (comme Java). Quelles sont les différentes classes que vous concevrez et comment appliqueriez-vous différents principes de programmation orientée objet tout en développant le jeu ? » Ou encore : « Dans une grande institution financière, quels sont les avantages et les risques associés à des technologies telles que le Big Data? ». Ou « Donnez un exemple de logiciel qui, selon vous, a une interface médiocre. Pourquoi pensez-vous cela et que pouvez-vous faire pour l’améliorer ? ». Les questions techniques constituent une part importante de l’entretien, alors assurez-vous d’être bien preparé.

Enfin, vous allez être assailli de questions sur vos compétences. Vous devez être prêt à répondre aux questions usuelles dans ce domaine  : « Pourquoi cette banque ?», « Pourquoi cette division en technologie ? », « Comment gérez-vous les conflits en équipe ? », «Avez-vous déjà fait preuve de leadership ? ». etc. Celles-ci ont de fortes chances de tomber, alors préparez quelques réponses à l’avance, généralement avec des exemples significatifs de votre passé.

Enfin … si vous intégrez J.P. Morgan par le biais d’un spring week, vous pourriez faire face à un challenge de code. Les défis passés incluaient le développement d’une intelligence artificielle pour un jeu en Java, alors soyez prêt pour cela aussi !

Sooraj Gandhi est le pseudonyme d’un analyste en technologie chez J.P. Morgan


Credit photo : gettyimages

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Citi multiplie les recrutements à Paris, notamment pour étoffer ses rangs d’analysts….

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Si Bank of America est actuellement LA banque américaine qui recrute sur Paris, Citigroup n’est pas loin derrière. A l’approche du Brexit, cette dernière entend bien elle aussi faire de Paris sa principale base européenne. Après avoir fait l’an dernier la demande d’une licence bancaire pour ses activités de marché, la banque a décidé de renforcer ses activités à Paris où elle emploie désormais près de 200 personnes.

Après avoir recruté cet été Grégoire Haemmerlé et Pierre Drevillon, tous deux d’anciens banquiers seniors d’UBS, comme responsables de sa banque d’affaires, de sa banque d’investissement et de sa division M&A France, Citi poursuit sa politique de recrutement, parfois même en direction de profils non banquiers.

Ainsi, depuis le 1er octobre, c’est Laurence Parisot, 59 ans, ex-présidente du Medef, qui a été nommée présidente de Citi en France en remplacement de Charles-Henri Filippi, parti chez Lazard en début d’année. Dans ses nouvelles fonctions, elle supervise les activités de banque d’affaires avec les équipes de banque d’investissement et des associés en charge des grands clients institutionnels du groupe.

« Je vais m’occuper de tous les projets de conseil, de fusion et acquisition, de stratégie pour les grandes entreprises et avec une dimension européenne assez forte », a précisé la principale intéressée. « Laurence Parisot apporte à Citi sa connaissance approfondie des entreprises privées et publiques, au service à la fois des grands clients de la banque en France et du rayonnement de Citi en Europe », fait savoir de son côté la banque américaine.

Tous les métiers de la BFI concernés

Derrière ces recrutements de personnalités ou de senior bankers, d’autres embauches sont prévues dans l’Hexagone et notamment concernant des postes d’analysts, comme on peut le constater sur le site carrières de Citigroup où une dizaine de postes (CDI ou stage) sont actuellement à pourvoir, le plus souvent pour la zone Europe Middle East & Africa (EMEA) couverte depuis Paris.

Tous les métiers de la banque d’investissement sont concernés : corporate banking, produits structurés actions, dérivés actions (warrants), vente fixed income, vente cash equities ou bien encore utilities et financial institutions group (FIG). Et comme Bank of America, Citi cherche également des profils de compliance officers spécialisés dans la lutte contre le blanchiment et la criminalité financière.

« Les profils risques et compliance sont très recherchés sur Paris car ils sont plus difficiles à faire venir de Londres », rappelle Antony Labylle, consultant Risques, Compliance et Régulation chez Huxley. « BofA, Citi, Goldman Sachs ou Blackrock recherchent toutes ce genre de professionnels parce qu’elles n’ont pas droit à l’erreur si elles veulent éviter de lourdes amendes pour non respect de la conformité ». Surtout, il n’y a pas que les banques américaines qui recherchent des compliance officers

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Ces banquiers de la City qui misent gros sur leur carrière en décidant de venir (ou pas) à Paris…

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La démission d’Alex Wilmot-Sitwell de Bank of America en mars 2018 est emblématique. Six mois à peine après avoir été nommé président de la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA) de BofA, celui-ci justifie son départ par le fait qu’il n’était pas satisfait de la stratégie de la banque visant à transférer du personnel vers l’Europe, et qu’il se sentait marginalisé par la promotion de Bruce Thompson à la tête de la division britannique hors UE.

Et il est loin d’être le seul banquier pour qui le Brexit se révèle être un maelstrom politique. Tandis que les banques se préparent à transférer des équipes de Londres (principalement) vers Paris ou Francfort, des sources relèvent que le Brexit a déclenché une vague de politisation sans précédent au sein des banques, des cadres seniors se faisant concurrence pour établir de nouveaux centres de pouvoir. Gagnants et perdants redessineront ainsi les contours du futur secteur bancaire européen.

Bank of America en est un bel exemple. En juin, la banque américaine a annoncé son intention de transférer trois cadres dirigeants à Paris, dont Othmane Kabbaj, ancien responsable EMEA et pays émergents des ventes FICC, nommé responsable UE vente FICC. Des observateurs de chez BofA indiquent que les proches de Kabbaj sont désireux de déménager avec lui afin de préparer leur carrière pour l’avenir. « Le message implicite est que si vous déménagez avec votre patron, le fait qu’il doive pourvoir un certain nombre de postes dans le bureau parisien pourra faire bondir votre carrière », observe l’un d’eux.

Il en irait de même pour l’entourage de Sanaz Zaimi, la responsable mondiale des ventes FICC chez BofA, qui a également déménagé à Paris en juin : les professionnels des marchés londoniens qui la rejoignent s’attendent à ce qu’elle s’en souvienne le moment venu et qu’ils soient récompensés après le Brexit.

Partir… ou rester ?

Cependant, le déplacement de banquiers seniors à Paris crée également des opportunités pour ceux qui restent, en particulier s’ils ont été marginalisés par les nouveaux bureaux en Europe qui ont fleuri avec le Brexit. Chez BofA, des sources révèlent que des gens comme Diego Parascandalo, responsable EMEA de la structuration FICC, qui devait s’installer à Paris mais ne l’a pas fait (en partie parce qu’il ne parle pas français), pourraient voir leur rôle renforcé à Londres.

De même, Bernard Mensah, qui depuis Londres a succédé à Wilmott-Sitwell en tant que président des activités européennes et co-responsable mondial du trading FICC, serait considéré en interne comme un contrepoids au pouvoir de Sanaz Zaimi et Vanessa Holtz (la nouvelle responsable UE du trading FICC) basées à Paris.

« Beaucoup de gens ici pensent que les déménagements à Paris ne sont que le projet vaniteux de quelques managers », déclare une source interne de BofA. « Les gens sont réticents à l’idée de déménager car les coûts sont déjà élevés dans les activités européennes et il n’est pas encore évident que ces nouveaux grands bureaux en Europe soient nécessaires ».

BofA n’a pas souhaité commenter ces allégations, mais un chasseur de têtes a indiqué qu’elle n’était pas la seule banque où des problèmes politiques liés au Brexit causaient des problèmes. « Les choses se passent exactement de la même manière chez Goldman Sachs, Citi et J.P. Morgan », a-t-il déclaré sous couvert d’anonymat. « Le Brexit est devenu un enjeu politique majeur : les managers se positionnent pour bénéficier des retombées, et n’h’ésitent pas à jauger l’envie qu’ont leurs équipes à s’installer en Europe ». Quitte à partir, autant ne pas partir tout seul.

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Credit photo : web_horizon / gettyimages

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