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Fintech : un nouveau lieu de networking au coeur de l’ex-Bourse de Paris

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Vous voulez travailler dans la fintech ? Alors il va falloir compter avec un nouvel endroit pour réseauter. Son nom ? La Place. Ce nouveau point de rencontre qui a été officiellement inauguré lundi soir au Palais Brongniart a pour ambition de devenir le lieu de rassemblement de tous les acteurs de l’innovation en banque, finance et assurance, qu’ils soient startups, grandes entreprises, institutions financières ou investisseurs. Des conférences, ateliers de travail, afterworks de réseau, rencontres avec des experts seront programmés chaque semaine.

A terme, l’objectif de La Place, dirigée par Maella Sourivong, est de devenir le symbole du dynamisme des Fintech et de l’innovation dans la finance. Pour ce faire, La Place peut compter sur le soutien de deux grands partenaires financiers – Generali France et Crédit Agricole – ainsi que de ses membres fondateurs – Bpifrance, le Pôle Finance Innovation, l’Institut Louis Bachelier et Paris Europlace.

« Notre Groupe est engagé dans une logique de partenariat avec les Fintech qui repose sur l’écosystème qu’il a développé et qui s’enrichit aujourd’hui d’une nouvelle brique », indique Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole SA. « Notre objectif est de prendre une part active à la dynamique de cet écosystème ouvert et de participer aux débats qui s’y référent », précise pour sa part Jean-Laurent Granier, PDG de Generali France.

Un lieu hautement symbolique

Poumon de l’activité financière tout au long des XIXe et XXe siècles, le Palais Brongniart a été le foyer de la levée des capitaux qui ont financé la première puis la deuxième révolution industrielle. L’ancienne Bourse de Paris, qui a cessé toutes activités physiques liées au marché à la fin des années 90, héberge désormais de nombreux organismes tournés vers le futur, à l’instar de l’Institut Louis Bachelier, le pôle de compétitivité Finance Innovation et son incubateur, qui ont accompagné plus de 1.000 startups en finance depuis sa création en 2008, et dont une poignée d’entre elles ont élu domicile dans le Palais Brongniart.

Sous l’impulsion de GL events qui a modernisé le Palais Brongniart en un véritable lieu de vie événementiel, La Place renoue donc avec l’histoire de ce lieu mythique qui a rassemblé l’an dernier pas moins de 150 événements dans le domaine de la finance et des nouvelles technologies, et accueilli plus de 200.000 dirigeants et cadres. C’est également au Palais Brongniart que se tient désormais la grand messe de la profession, le Paris Fintech Forum. Bref, vous l’aurez compris, un lieu incontournable pour quiconque souhaite faire carrière dans la fintech en France…


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Bon à savoir : Natixis veut devenir le leader mondial de la gestion active

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Devenir le premier acteur de la gestion active au monde d’ici à 2020, telle est l’ambition de Natixis. Mais comment la filiale de BPCE compte-t-elle y parvenir ? « L’un de nos atouts sera de pouvoir gérer le risque pour nos clients à travers différentes classes d’actifs et en fonction des évolutions du marché », explique Jean Raby, directeur du pôle Gestion d’actifs et de fortune de Natixis.

D’un côté, se trouvent des gérants actifs spécialisés, pas forcément de grande taille, qui fournissent des stratégies sur mesure, génératrices de surperformance ; de l’autre, de gros fournisseurs de produits d’investissement à bas coût, conçus pour le marché de masse.

Et, coincés au milieu, on retrouve des petits gérants actifs qui peinent à être compétitifs ainsi que des gérants passifs, qui n’ont pas la masse critique qui leur permettrait d’offrir à leurs clients des solutions à bas coût en étant rentables.

Une approche différente

L’approche de Natixis est légèrement différente. Bien que ses affiliés soient de taille variable (actifs sous gestion allant de 2 à 300 milliards d’euros), ils sont tous autonomes dans leurs styles d’investissement et proposent tous une gestion active et de conviction.

Certains ont un positionnement de niche mais ensemble, ils forment un réseau avec la bonne taille critique et qui s’appuie sur une plateforme de distribution centralisée, elle-même à la bonne échelle. « Nous avons donc un modèle unique, qui allie la souplesse et l’esprit d’entreprise des équipes d’investissement de la gestion active, avec un modèle de distribution centralisé et mondial », poursuit Jean Raby.

En parallèle, Natixis dispose d’une plateforme qui fournit des solutions à bas coût et à fort rendement à ses clients assureurs, sur laquelle elle gère de gros volumes. « Même si les commissions sont plus faibles sur ce type de produits, nous sommes rentables parce que nous sommes très bons », se réjouit Jean Raby.

Priorité stratégique

La gestion d’actifs est au coeur des priorités de Natixis dans le cadre de son plan stratégique “New Dimension“ qui entend affirmer sa position de leader mondial dans la gestion active, par la taille, la profitabilité et la capacité à innover. Principaux objectifs 2018-2020 : atteindre une collecte nette de 100 milliards d’euros sur la période, avec près de 1.000 milliards d’euros fin 2020 pour un résultat brut d’exploitation supérieur à 1 milliard en 2020.

Pour y parvenir, Natixis entend étendre son réseau de distribution, notamment en Europe, croître le segment des Alternatifs et Solutions, développer  la plateforme Asie-Pacifique, développer l’Investissement Socialement Responsable (ISR). Sans oublier la digitalisation, l’innovation, et l’efficacité opérationnelle, au coeur de la stratégie de Natixis (blockchain, robo-advice, CRM, etc.).

C’est donc le bon moment de postuler chez Natixis Investment Managers qui emploie 880 collaborateurs dans le monde et regroupe une entité de distribution mondiale qui, depuis Paris, Londres et Boston, offre un accès direct à tous les styles de gestion et produits, ainsi que 26 sociétés de gestion d’actifs financiers et immobiliers. « Chaque société de gestion qui travaille avec nous possède une philosophie et une approche de l’investissement qui lui sont propres », précise David Giunta, CEO de Natixis Investment Managers aux États-Unis et au Canada.

Affiliés de Natixis Investment Managers


Crédit photo : PeskyMonkey / gettyimages

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Témoignage d’une ex-associate de JPMorgan : « Voici pourquoi les femmes quittent la banque… »

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Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Comme beaucoup de femmes travaillant dans des secteurs à prédominance masculine, je ne suis pas surprise. L’écart de rémunération entre les hommes et les femmes dans le secteur bancaire est énorme. Derrière ces chiffres se dissimulent deux idées reçues, à savoir que les femmes sont moins bien payées parce qu’elles prennent des congés maternité et qu’elles ne réussissent pas aussi bien que les hommes. Avant de commencer, j’aimerais aborder ces deux mythes.

La plupart des femmes avec qui j’ai travaillé lors de ma carrière en banque étaient célibataires et sans enfant, par manque de temps. Au fur et à mesure qu’elles grimpaient dans la hiérarchie, elles commençaient à réaliser que, même n’étant pas à charge de famille, elles ne seraient pas rémunérés équitablement et, par conséquent, s’en trouvaient souvent déçues.

La plupart des femmes talentueuses que j’ai connues et qui ont quitté la banque l’ont fait parce qu’elles constataient un manque de progression et d’opportunités. Pendant ce temps, le senior management tenait toujours le même refrain obsolète selon lequel «les femmes partent pour avoir des enfants». Sauf qu’aucune des nombreuses femmes que j’ai connues n’est partie pour rester à la maison.

Au lieu de cela, elles ont rejoint des hedge funds, des sociétés de capital-investissement et des sociétés de capital-risque à des postes de direction, ont créé leur propre entreprise et ont parfois opté pour d’autres industries. Elles sont tous parties parce qu’elles ont réalisé que leurs ambitions et leur dur labeur n’étaient pas récompensés là où elles se trouvaient, et que le senior management ne voulait pas changer cette situation.

Les statistiques montrent que les femmes surpassent systématiquement les hommes, mais la situation est la même que dans d’autres domaines de la banque : les hommes sont plus nombreux que les femmes et mieux payés. Pourquoi ? Je vais vous dire pourquoi : tel père, tel fils. Les groupes de mecs engendrent toujours plus de groupes de mecs. Et en sous-payant constamment les femmes, ces dernières quitteront leur entreprise et n’atteindront jamais les échelons supérieurs.

Voyons à présent comment la dynamique de ce jeu fonctionne et ce que nous pouvons faire pour corriger le tir..

1. Le “boys club”

Ils sortent boire des bières. Se retrouvent au golf, au cricket ou au déjeuner. Ils s’entraident, se présentent mutuellement à leurs clients, collègues et communiquent sur les opportunités de carrière qui s’offrent à eux. Ils votent aussi les uns pour les autres pour avoir les meilleurs bonus quand vient la saison des évaluations.

Pendant ce temps, les femmes sont encore au bureau, travaillant dur, à la fois invisibles, inaudibles et méconnues vis-à-vis des gars du pub qui parlent sports et business autour d’une bière. Le mouvement #Metoo a peut-être été un choc pour le monde entier, mais pour les femmes que je connais, le seul choc était que pour une fois le monde écoutait.

D’expérience, nous avons appris à ne pas prendre de verre avec des hommes par peur de se faire harceler, à ne pas solliciter d’aide ni de faveurs de peur de devoir payer en retour le prix fort en travaillant plus dur que tout le monde, et manquer ainsi de temps pour construire efficacement notre réseau.

La solution est évidente : intégrer les femmes dans le “club des mecs”. Le processus l’est cependant moins. L’homme est-il supposé inviter une femme à boire, au risque de récolter une accusation de style #metoo ? Ou bien est-ce que la femme est supposée prendre l’initiative de demander qu’on lui accorde du temps et de l’aide dans une société qui lui dit qu’elle doit être passive, tranquille et ne jamais faire le premier pas ?

2. Le processus d’évaluation

Dans la plupart des institutions financières, les évaluations consistent à réunir un groupe d’hommes seniors (généralement ayant grandi dans les très conservatrices années 50) et de leur demander de réfléchir à un classement relatif de chaque employé. Ce qui arrive trop souvent, c’est que les femmes ne sont pas assez visibles pour être désignées parmi “les meilleurs” auprès des participants de la salle, et le plus petit dénominateur commun l’emporte. Autrement dit celui qui s’entend le mieux avec tous ces hommes seniors.

3. Les relations avec le client

Aujourd’hui, faire carrière dans la banque, comme partout ailleurs, est un jeu social. Vous montez l’échelle en fonction de la force de vos relations professionnelles. En l’absence de ces relations, tout devient difficile. A défaut de jouer au golf avec les seniors, il vous suffira de rencontrer du monde. Si vous n’êtes pas invité à des réunions avec des clients, vous n’avez aucun moyen d’établir des relations avec eux.

En l’absence d’un réseau solide, votre prochain poste devra provenir de votre propre travail et non des recommandations de vos amis. Pour remédier à cette situation, les femmes ont besoin de leur propre version du réseau masculin. Le problème est qu’il n’y a pas assez de femmes puissantes pour faire du ‘women’s network’ l’équivalent de ce qui existe chez les hommes. C’est aussi pourquoi tous ces «groupes de femmes» corporate ne parviennent pas à créer de véritables changements.

4. Senior Management

Lors de mon précédent job, j’ai mené plus de 100 entretiens avec des femmes travaillant dans ma banque, dont beaucoup avaient déjà un pied dehors, sur ce qui pouvait être fait pour les retenir. Les réponses étaient très similaires : transparence accrue des salaires, clarté sur la progression de carrière et les bonus, et mentorat des seniors.

Lorsque j’ai présenté les conclusions au senior management, on m’a répondu que rien de tout cela n’était vrai et qu’en réalité, les femmes partaient parce qu’elles voulaient élever des enfants. Je crois que la situation est similaire dans d’autres entreprises, avec des opinions d’hommes seniors sur les motivations des femmes qui priment sur les avis des femmes elles-mêmes, ou du moins ne les considèrent que lorsqu’elles prennent au sérieux les solutions proposes.

La vérité est que des solutions existent déjà pour changer le statu quo, souvent sous la forme de nouvelles technologies. Ainsi, How Am I Going est une plate-forme permettant aux employés de fournir des feedbacks en temps réel et de les agréger de manière transparente et objective, éliminant ainsi le besoin d’un seule évaluation de fin d’année qui réduisent les classements à un concours de popularité. Autre exemple : Mavenli qui permet de créer des systèmes ouverts, flexibles et efficaces pour permettre à tous les employés de construire leur réseau et de trouver le bon mentor en évitant les présentations glaciales ou bien les invitations confuses aux apéritifs et dîners.

J’espère que davantage d’entreprises utiliseront les nouvelles technologies qui les aideront à aider leurs employés à réaliser tout ce dont ils sont capables, à obtenir un feedback juste et précis, et à demander les conseils et le soutien dont ils ont besoin pour devenir la prochaine génération de top dirigeants. En attendant, les femmes continueront à voter avec leurs pieds…

Sacha Nitsetska est une ancienne associate en banque d’investissement chez J.P. Morgan et CEO de Mavenli.com, une application qui utilise le machine learning, l’analyse big data et la gamification pour connecter les parrains et leurs filleuls en milieu professionnel.


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Le responsable de l’activité ECM de Deutsche Bank pour la France va rejoindre Lazard

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Lazard a annoncé en début de semaine que Charles-Henry Gaultier, jusqu’ici responsable de l’activité ECM de Deutsche Bank pour la France, allait rejoindre ses équipes en tant qu’Associé-Gérant en charge de l’Equity Capital Markets (ECM) pour la France, en juin 2018. Basé à Paris, il accompagnera également l’activité d’ECM dans toute l’Europe continentale.

« Charles-Henry est un banquier ECM très expérimenté », a déclaré au sujet de cette nomination Matthieu Pigasse, chairman et CEO de Lazard France et Global Head of M&A. « Son expertise et son réseau de relations nous permettront d’améliorer la densité et la profondeur des services que nous offrons à nos clients dans toute l’Europe continentale ».

Un responsable ECM aguerri

lazard-charles-henri-gaultier

Au cours de sa carrière professionnelle, ce diplômé de Sciences Po Paris, titulaire d’un DEA en économie appliquée de Sciences Po Paris et d’un DESS “Entreprises Publiques” des Universités de Paris IX-Dauphine et Paris Sud-Sceaux, a travaillé pour les plus grands noms de la banque. Charles-Henry Gaultier a ainsi débuté sa carrière en 1997 comme analyst chez Deutsche Bank au sein de l’équipe Corporate Finance à Paris, avant d’intégrer l’équipe ECM à Londres en 1999.

En 2002, il a rejoint Credit Suisse en tant que responsable ECM France et Belgique, puis UBS en 2005 en tant que responsable ECM pour la France, le Benelux, le Moyen-Orient et le Portugal. Il a ensuite été responsable ECM pour le Benelux, la France, la Scandinavie et la Suisse chez Bank of America Merrill Lynch à Paris de 2010 à 2015 avant de rejoindre Deutsche Bank comme responsable de l’activité ECM pour la France. Impressionnant, non ?


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Brexit : le retour des “Frenchies” de la City, considéré comme “logique”, tarde à se concrétriser…

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Les choses seraient- elles en train de changer ? Depuis l’annonce du Brexit, la place financière de Paris a toujours été devancée par celle de Francfort concernant le nombre de postes que souhaitent relocaliser les établissements financiers du Royaume-Uni vers l’UE. Or, selon une étude de Reuters publiée fin mars et menée auprès de 119 établissements financiers implantés en Grande-Bretagne, principalement dans la City, Paris est désormais préférée à Francfort pour l’après Brexit.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur les 4.798 postes concernés, 2.280 seraient transférés dans la capitale française, dont 1.000 correspondant au possible transfert, déjà annoncé l’an dernier par HSBC, de postes dans la banque d’investissement. Francfort occuperait la deuxième position dans le classement des relocalisations avec un potentiel de 1.420 transferts de postes, devant Dublin (621 postes) et Luxembourg (407 postes).

Des transferts revus à la baisse

Une belle remontée donc pour la capitale française qui, en septembre dernier, lors du même sondage, ne recueillait que 1.800 postes contre près de 5.500 pour Francfort. Un bémol cependant et non des moindres : le nombre de postes concernés par un transfert en Europe a depuis été divisé par deux, passant de près de 10.000 emplois en septembre à moitié moins (4.798 postes) dans le dernier sondage.

Ainsi, Deutsche Bank, qui prévoyait initialement de relocaliser 4.000 emplois, prévoit désormais de ne pas en déplacer plus de 200. De même, UBS dit désormais prévoir de déplacer 200 collaborateurs de Londres vers Francfort alors que la banque suisse avait évoqué jusqu’à 1.500 relocalisations. Goldman Sachs, qui envisageait en septembre le déplacement de 1.000 collaborateurs, s’attend désormais à moins de 500 transferts.

Des recrutements (encore) au compte-goutte

Ce qui peut expliquer le différentiel entre d’une part les effets d’annonce des grandes banques américaines désireuses de transférer une partie de leurs troupes vers la capitale française appelée à devenir leur principal hub de trading post-Brexit dans l’UE, et de l’autre le nombre encore relativement peu élevé d’offre d’emplois visibles et de recrutements effectifs.

Pour preuve, depuis le début de l’année, seul un recrutement (celui d’un vendeur dérivé actions) a été annoncé chez Goldman Sachs qui, selon des chasseurs de têtes, multiple actuellement les entretiens avec des francophones travaillant sur les ventes dérivés actions dans le cadre de recrutements à venir sur Paris.

Qui plus est, sur son site carrière, Goldman Sachs propose actuellement un seul poste à pourvoir à Paris (en l’occurence un private capital analyst pour sa division Securities) contre une quinzaine de jobs disponibles à Francfort. Preuve que sur le terrain l’avance de Paris sur la capitale économique allemande reste toute relative, Goldman Sachs venant d’ailleurs de transférer un nouveau MD vers Francfort pour préparer le terrain de l’après-Brexit.

Des retours pourtant “logiques”

Pourtant, « il est logique que la France fasse revenir des emplois en France », avait déclaré le Ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, lors de son déplacement à Londres le mois dernier. En effet, nombre de travailleurs français, notamment dans le secteur financier, se sont installés à Londres et plus largement au Royaume-Uni depuis les années 1990 pour profiter des opportunités d’emplois sur place offrant des rémunérations plus élevées.

Selon des sources de la City citées dans The Times, le gouvernement français aurait demandé aux banques d’indiquer le nombre d’emplois qu’elles comptaient transférer vers Paris. Une banque ayant signalé que des emplois allaient être «créés» aurait été priée de reformuler cette expression. Preuve que l’idée selon laquelle le Royaume-Uni aurait “volé” des emplois à Paris dans les années 80 est encore bien présente et que l’heure serait désormais à la revanche. De bonne guerre…

Quid des “quants” ?

Réputés pour leur excellent niveau en mathématiques financières, les financiers français (souvent des profils ingénieurs) forment toujours le gros des bataillons des équipes d’analystes quantitatifs des banques de la City. Certes la crise des subprimes est passée par là et avec elle certains spécialistes de produits structurés ont connu quelques difficultés, mais depuis ces profils (les quants risque de marché par exemple) ont à nouveau le vent en poupe dans la banque d’investissement.

Leur retour en France dans le sillage du Brexit pourrait donc être bénéfique. « Le Brexit signifiera un personnel plus qualifié en provenance de Londres, et les banques françaises seront en mesure de monter en gamme dans des domaines tels que les ventes et le trading », indique un banquier français spécialisé dans les dérivés et basé à Paris.

Mais si les arguments en faveur d’un retour en France ne manquent pas, il n’est pas dit qu’au final les financiers français soient nombreux à franchir le pas. « Je n’ai jamais rencontré d’anciens banquiers de la City qui se disaient heureux d’être rentrés à Paris ! », rappelait ainsi dans nos colonnes un ex-sales d’une grande banque d’investissement française à la City de Londres. Les paris restent ouverts…


Crédit photo : Joakim Leroy / gettyimages

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L’ultime checklist pour préparer efficacement vos entretiens en banque d’investissement

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Après 10 ans passés en banque d’affaires chez JP Morgan et Barclays Capital, Ferdinand Petra, professeur de Finance affilié à HEC et formateur en banques et entreprises, estime que vos chances de réussite aux entretiens dépendent d’un ensemble de conditions…

  1. Afin d’obtenir un entretien, entraînez-vous aux tests numériques (même si vous êtes ingénieur)

    Ces tests sont souvent la première étape à franchir afin d’avoir accès aux entretiens. Même si vous excellez en calcul mental, entraînez-vous afin de vous habituer à leur format (ex : graphiques, camemberts, pourcentages) ainsi qu’à leur durée (ex : 20 questions en 20 minutes). Vous trouverez sur Internet des sites pour vous entraîner.

  2. Respectez le dress code et soyez en avance

    Pour les hommes, optez pour un costume gris ou bleu marine, une chemise blanche, chaussettes et ceinture noires, et une cravate unie de couleur pastel (bleue par exemple). Pour les femmes, tailleur ou pantalon de couleur sombre (noir, gris ou bleu marine), chemise blanche, pas trop de bijoux, chaussure à talons (de taille modérée) et maquillage / parfum discrets.

    Arrivez toujours un peu en avance afin d’atténuer votre niveau de stress et de prendre le temps de vérifier que votre cravate est bien centrée ou que votre maquillage est nickel !

  3. Faites votre Due Diligence sur la banque pour laquelle vous postulez :

  • Données globales : cours de bourse, nom du PDG, taille des actifs, différentes divisions (tailles relatives) …
  • À quelle catégorie cette banque appartient-elle : banque universelle ou pure player M&A ?

Lorsque l’on vous demande « Lequel de nos concurrents admirez-vous le plus ? », ne mentionnez pas un pure player si vous êtes en entretien avec une banque universelle !

  • Comment cette banque se différencie-t-elle des autres : « Pourquoi Rothschild et pas Lazard ? »

À vous de faire vos recherches sur chacune des banques. N’hésitez pas à networker auprès d’employés de la banque ou d’ex-stagiaires afin d’obtenir les bonnes informations. Par exemple, un établissement indépendant a un avantage notable par le fait de ne pas devoir suivre les besoins court-termes de ses actionnaires – elle peut ainsi avoir une vision long terme du business.

  • Quelle est la culture de la banque ?

Vous pouvez lire son site web pour vous faire une idée mais votre réponse aura beaucoup plus d’impact si vous avez parlé à des employés afin qu’ils vous donnent leur perception.

Cette question est là aussi afin de voir si vous connaissez des personnes qui travaillent dans la banque. D’ailleurs, certaines banques posent directement la question dans leur formulaire de candidature et croyez-moi si la réponse est « non », vos chances d’avoir un entretien sont quasi nulles.

  1. Sachez vous présenter

La première question qui vous sera posée en entretien sera très souvent : « Parlez-moi de vous » ou « Racontez-moi votre parcours ». C’est un exercice difficile qui demande de l’entraînement : seul face à la caméra de votre téléphone portable ou encore mieux avec vos amis qui vous donneront un feedback.

Il y a trois clés à cet exercice : 1 – ne pas être trop long (2-3 minutes) ;  2 – garder le côté chronologique (connaissez votre CV par cœur !) ; 3 – mettre en exergue les qualités que vous avez acquises et si elles peuvent correspondre à celles nécessaires en banque d’affaires, c’est mieux  (voir réponse 7.c.) en les démontrant grâce à vos expériences.

Pendant ce déroulé, essayez de mentionner quand vous avez commencé à avoir de l’intérêt pour la finance, pour la banque d’affaires et finissez par indiquer les raisons qui vont ont conduit à cet entretien.

  1. Préparez vos réponses aux questions classiques « pourquoi la Finance ? » et « pourquoi cette banque ?». Voici quelques exemples de questions qui pourront vous être posées :

    – Pourquoi la Finance ? Pourquoi pas le conseil en stratégie ? Pourquoi le M&A ou ECM ou vendeur action ? Pensez à étudier les autres divisions de la banque afin de pouvoir expliquer votre choix d’orientation vers la division en question.

    – Pourquoi cette banque (cf. Due Diligence – point 3) ? Apprenez  au moins une transaction (ex : valeur d’entreprise,  multiples de transaction, rationnel de l’opération…) sur laquelle la  banque a travaillé récemment ou les dernières innovations en vente dérivés actions par exemple.

  1. Préparez vous aux questions sur l’industrie :

    – « Quel grand changement récent a affecté notre industrie et quel a été son impact pour nous (ex : Bale III, EMIR, réduction des effectifs dans les divisions FICC des banques) ? »

    – Parlez-moi d’un article économique que vous avez lu récemment (je vous conseille de lire the Economist pour ce type de question

    – Donnez-moi la valeur des grands indices actions, taux, matières premières (question plus souvent posée en finance de marché)

    – Quelle est la politique de la Fed vs. celle de la BCE ?

    – Quelles sont les tendances des marchés M&A, ECM, DCM, taux, matières premières… ?

    – Pour celles et ceux qui souhaitent aller en M&A, je vous conseille de vous abonner à DealBook.

  2. Préparez vous aux questions « competency-based» surtout pour les entretiens de Summer Internship. En voici quelques exemples :

    – Donnez-moi un exemple qui démontre votre leadership.

    – Donnez-moi un exemple de problème que vous avez eu en travail en équipe.

    – 3 qualités / 3 défauts – Quelles sont les qualités requises dans notre industrie ? Qualités analytiques, travail en équipe, attention aux détails, leadership.

    – Comment réussissez-vous à développer la confiance avec autrui ?

    – Comment réagiriez-vous si la banque pour laquelle vous travaillez a mauvaise presse ?

    – Comment développez-vous votre relation aux autres ?

    – Aimez-vous résumer des informations complexes rapidement ?

    – Si un de vos amis fait quelque chose de non-éthique, comment réagiriez-vous ?

    – Quelle est la dernière fois que vous avez résolu un conflit ?

    – Comment approchez-vous un groupe de personnes de backgrounds et de nationalités différentes ?

    – Connaissez-vous nos valeurs ? Comment vous identifiez-vous avec elles ?

    – Qu’est-ce qui vous différencie par rapport aux autres candidats ?

  1. Préparez-vous aux questions sur le stage ou l’emploi auquel vous postulez :

    – Décrivez-moi la journée type d’un stagiaire/analyste en M&A ou ECM ou vente dérivés taux. Par exemple, pour le M&A, vous devez savoir ce que sont les Company Profiles, les multiples boursiers, multiples de transaction, comment se déroule un processus de vente (sell-side) ou d’achat (buy-side).

    – Etes-vous prêt à travailler 70 heures par semaine ? Etes-vous prêt à résister à la pression du métier de trader ?

  1. Préparez vous aux questions techniques (plus pour les stages de 6 mois que pour les Summer)

En IBD (investment banking division), les questions pourront porter sur les sujets suivants : comptabilité ; valorisation ; M&A (EPS accretion/dilution) ; LBO et process d’une entrée en bourse, d’une obligation convertible (pour ECM) ou d’une émission High Yield (pour Leverage Finance).

Sur les métiers de finance de marché, travaillez sur ces thèmes : forward vs. Future ; les « grecques », instruments de base de la gestion financière des options ; valeur des indices principaux ; « pitch me a stock ».

  1. Préparez vous aux « Brainteasers » et aux exercices de « market sizing »

Vous trouverez de nombreux exemples de brainteasers sur le net. Apprenez-les mais ne mentez pas si on vous interroge sur ce sujet et que vous connaissez déjà la réponse. Un exemple de brainteaser ? « Quel est l’angle entre les deux aiguilles d’une montre lorsque celle-ci indique 3h15 ? ».

  1. Préparez des questions à poser à la fin de l’entretien

Là aussi, c’est tout un art. Les questions à votre interlocuteur doivent être ciblées, pas banales

  1. Enfin, envoyez un email de remerciements si votre interlocuteur vous a donné sa carte de visite

Cet email doit être court : deux lignes génériques de remerciements suivies de deux lignes sur un sujet spécifique discuté au cours de l’entretien.


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Quelques situations cocasses vécues par les jeunes diplômés en entretien d’embauche…

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Reconnu pour sa marque employeur dynamique et décalée, Mazars innove encore une fois avec une campagne de recrutement 100% vidéo sur Instagram, l’une des plateformes préférées des millenials. Les Instagrammeurs, plutôt habitués à des publicités BtoC, pourront vivre une expérience fun et originale sur une thématique peu abordée sur la plateforme : l’entretien d’embauche.

Pour ce faire, 45 collaborateurs du cabinet de conseil et d’audit ont accepté d’être les comédiens de 10 vidéos pour illustrer des situations cocasses vécues par les jeunes diplômés en entretien d’embauche, et dans lesquelles chacun peut se retrouver. La série sera diffusée à raison de 2 épisodes par semaine pendant 7 semaines à partir du 12 avril 2018.

Une vision humaine du recrutement

L’entretien d’embauche est encore un passage obligé pour tous les candidats qui souhaitent rejoindre une entreprise. Pour les jeunes diplômés, qui débutent dans l’exercice, ce face-à-face est souvent source de stress. A travers cette série vidéo, Mazars souhaite montrer que le potentiel et la personnalité des candidats comptent plus qu’une petite maladresse.

« Nous ne nous arrêtons pas aux détails qui pourraient éliminer des candidats à potentiel sur des critères qui n’ont pas de fond », explique Olivia de Faÿ, directrice Talent Acquisition & Employer Branding chez Mazars. « Nos collaborateurs sont tous passés par là et ont peut-être commis quelques maladresses. Cela ne les a pas empêchés de devenir des professionnels accomplis, experts dans leur domaine, de construire une carrière et d’y développer leur employabilité ».

Si vous voulez rejoindre Mazars, sachez que le cabinet recrute 1.050 candidats sur l’année fiscale 2017-2018 parmi lesquels 700 CDI (dont 65% de jeunes diplômés) et 350 stagiaires & alternants pour les métiers suivants : audit financier, audit IT, conseil, advisory comptable, transactions services, actuariat et fiscalité.


Crédit photo : jhorrocks / gettyimages

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La France sur le podium des pays européens qui comptent le plus de banquiers millionnaires

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Chaque année, les banques et autres institutions financières doivent déclarer à l’Autorité bancaire européenne le nombre de leurs employés ayant gagné plus d’un million d’euros. Les données les plus récentes, publiées cette semaine, montrent que le nombre total de personnes touchant ces hauts salaires dans la finance en Europe est tombé de 5.142 en 2015 à 4.597 en 2016.

Dans la hiérarchie bancaire européenne, Londres continue de dominer le classement avec 3.529 millionnaires référencés en 2016 (soit 77% de l’ensemble des autres pays européens, y compris la Norvège). Sans le référendum sur le Brexit en juin 2016, l’avance des Britanniques aurait probablement été encore plus grande. Quoiqu’il en soit, Londres se situe loin devant l’Allemagne et la France qui comptent respectivement 253 et 205 banquiers millionnaires.

S’ils ne sont pas légion, les banquiers millionnaires existent bel et bien dans l’Hexagone et sans surprise c’est dans la banque d’investissement (127 personnes) les fonctions de direction (30) et la gestion d’actifs (21) qu’ils sont les plus nombreux.

A noter que seulement 18% d’entre eux ont touché plus de 2 millions d’euros de revenus en 2016, là encore bien loin devant leurs confrères britanniques qui sont 30% à dépasser ce seuil. En France, une seule personne a touché plus de 5 millions d’euros de revenus en 2016, contre 170 personnes outre-Manche. Difficile de rivaliser…


Crédit photo : Golden_Brown / gettyimages

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Comment travailler en finance et avoir une vie agréable, selon un ex-managing director de Goldman Sachs

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Vous pouvez ne pas le croire, mais il est tout à fait possible de travailler en finance et d’être incroyablement heureux. Je suis bien placé pour le savoir : j’ai travaillé dans la finance pendant 18 ans et j’aime la vie que je mène.

Si vous n’aimez pas la vôtre, il y a probablement de bonnes raisons à cela. Il y a beaucoup de mauvais patrons dans les banques. Le travail peut être ennuyeux. Les collègues peuvent être vicieux. Sans parler des clients !

Quoi qu’il en soit, la finance peut faire en sorte que même les meilleurs d’entre nous en arrivent parfois à détester leur vie ou bien avoir l’impression d’être misérables.

J’y suis allé, j’ai toujours voulu arrêter et j’ai survécu pendant près de deux décennies. Pendant ce laps de temps, j’ai compris plusieurs choses qui m’ont fait aimer la finance et m’ont rendu heureux.

Voici donc mes cinq règles :

1. Ne vous prenez pas trop au sérieux

Je suis assez convaincu de ne pas avoir la science infuse. Je repense à la façon dont je me comportais il y a cinq ans, voire même il y a deux ans en arrière, et cela me fait aujourd’hui sourire. J’aime à penser que je vais mieux depuis, mais j’imagine que je regarderai dans le rétroviseur dans deux ans et que je m’étonnerai de nouveau. J’essaie de m’améliorer tous les jours, sans avoir la prétention d’être un grand banquier ni quelqu’un d’extraordinaire.

2. Ne prenez pas les autres trop au sérieux

Nous sommes ici tous ensemble dans ce voyage appelé la vie. Parfois, nous rencontrons des gens qui semblent misérables, qui agissent mal et qui nous blessent. Plutôt que d’être en colère contre eux, j’en suis venu à les plaindre. S’ils sont si misérables et si froids, je suppose qu’ils ont dû avoir de mauvaises expériences.

Mon approche consiste à supposer que tout le monde fait de son mieux pour faire face et survivre. Si je les vois mal agir, je présume soit qu’ils ne savent pas faire mieux, soit qu’ils ont traversé une mauvaise passe. Dans le second cas, j’essaie de les aider. Cela peut paraître naïf, mais ça marche pour moi.

3. Ne vous inquiétez pas pour le passé ou le futur, soyez ici maintenant

Lorsque vous travaillez dans le secteur bancaire, grande est la tentation de se projeter. Trop de temps est consacré à réfléchir sur le moment où vous partirez en retraite et la somme que vous toucherez alors. En attendant, inquiétez-vous plutôt des réunions avec les clients, de votre promotion, de ce que votre patron pensera. S’inquiéter de l’avenir ne le changera pas : cela vous tuera prématurément.

La même chose s’applique pour ceux qui s’inquiètent du passé. Vous auriez pu faire les choses différemment, mais le passé est terminé. Vous êtes là où vous êtes. Vous avez fait de votre mieux en fonction de ce que vous saviez à l’époque.

Ce qui compte, c’est maintenant. Il s’agit de savoir où vous êtes, ce que vous faites et avec qui. Concentrez-vous là-dessus et vous vous sentirez beaucoup plus léger.

4. Diversifiez

Je l’ai déjà dit, mais la meilleure façon de travailler en finance et d’être heureux est de diversifier, diversifier, diversifier. Trop de gens se définissent par rapport à leur travail, leur équipe, leur patron. Leur identité se réduit à leur métier, leur chèque de paye, leur promotion. Quand le patron leur crie dessus, leur petit monde explose. Quand ils sont virés, leur vie se termine.

Je connais ce sentiment.

J’étais ce gamin pleurant dans les toilettes quand mon patron me hurlait dessus au sujet du bouclage d’une transaction. Maintenant je passe outre. Ne soyez pas perdants. Si votre identité est diversifiée – autrement dit si vous avez beaucoup de centres d’intérêts dans votre vie, une chose en moins n’impactera pas votre vie outre-mesure.

5. Réalisez vos envies

Déterminez ce que vous voulez. Je veux dire par là ce que vous voulez VRAIMENT.

Que doit-il se passer dans les cinq prochaines années pour que vous ayez du succès dans votre vie ? Et je ne parle pas seulement du travail. Je parle de tout : votre carrière, votre santé, vos relations, votre argent et votre développement intellectuel.

Sachez ce que vous voulez et faites-en sorte d’ y arriver.

En attendant, bonnes vacances de printemps…

WilowWallStreet est le pseudonyme d’un ancien managing director de Goldman Sachs, auteur du blog What I Learnt on Wall Street.


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Les pires préjugés sur les jobs en hedge fund

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De tous les clichés qui collent aux jobs en hedge fund, le premier concerne les salaires. Nombreux sont ceux qui sous-estiment le temps et le volume de travail nécessaires pour atteindre les niveaux de salaires et de bonus effarants qui font les unes de la presse.

Pour chaque Chris Rokos, qui a gagné près de 900 millions de dollars en dix ans lorsqu’il travaillait chez Brevan Howard, il y a assurément des centaines de salaires bien plus réalistes. Selon le cabinet de chasseurs de têtes Glocap, spécialisé en buy-side, les débutants gagnent en moyenne de 90 à 125k $ – soit 82 à 115k €.

« L’un des pires préjugés consiste à croire que si vous travaillez en fonds spéculatif, vous ne faites finalement pas grand-chose, que vous gagnez beaucoup d’argent, et que vous avez une vie exceptionnelle jusqu’à la fin de vos jours – mais c’est très loin de la réalité », raconte Afroz Qadeer, CEO de Kettle Hill Capital Management et membre de la Mid-Atlantic Hedge Fund Association. « Les gens vous voient comme un maître de l’univers, mais en fait, vous travaillez comme un fou en enchaînant les journées sans fin. »

Voici donc un aperçu un peu plus réaliste de la vraie vie en hedge fund.

  1. Travailler en hedge fund ne vous fera pas gagner des millions, sauf si vous avez vraiment beaucoup de chance

David Kochanek, éditeur de la Hedge Fund Marketing Alliance et de HedgeFundCompensationReport.com, confirme qu’il est courant de surestimer les revenus des professionnels des fonds spéculatifs. Les propriétaires de grands hedge funds sont souvent classés parmi les personnalités les plus fortunées, mais seuls les plus chanceux affichent des salaires supérieurs à sept chiffres…

Ce qu’atteste son exemple, selon lequel « l’an dernier, environ la moitié des participants à notre étude ont déclaré gagner entre 100 et 300k $ (de 92 à 276k €) ».

Le dernier rapport de Hedge Fund Compensation indique que moins de 10% ont déclaré des rémunérations en cash supérieures à un million de dollars. Et pour ceux qui dépassent le million annuel, plus de 70% de ces revenus proviennent de bonus, qu’ils doivent en général réinvestir en partie dans le fonds.

  1. Vous devrez travaillez très dur, souvent très au-delà de votre description de poste

Quand vous commencez en hedge fund, soyez prêt à enchaîner les heures de travail et une multitude de tâches. Les attentes vis-à-vis des salariés sont inversement proportionnelles à la taille du fonds. « Il est difficile de décrocher un bon job en fonds spéculatif », avoue George Schultze, CEO de Schultze Asset Management et membre du conseil d’administration de la Hedge Fund Association. « La plupart des hedge funds sont de petites structures, c’est pourquoi certains jobs ne sont pas forcément très glamour… ».

En conséquence, « attendez-vous à travailler dur et à accepter plusieurs casquettes dès vos débuts », précise-t-il. « Soyez conscients qu’il y a peu d’offres, si bien que la compétition peut être acharnée. Soyez prêt à travailler plus pour l’expérience que pour des salaires élevés – c’est le meilleur moyen de faire votre trou dans ce business, si tel est votre objectif. » Afroz Qadeer concède que les hedge funds représentent souvent des environnements de travail marqués du sceau de la compétition, particulièrement exacerbée dans les fonds de petite taille ou de taille moyenne, qui ne disposent pas du soutien d’une structure plus importante. « Vous serez amené à traiter de multiples tâches, et à mettre les mains dans le cambouis ! » poursuit-il. Aussi étonnant que cela puisse paraître, d’après le rapport de David Kochanek, environ 40% des professionnels en hedge fund évaluent leur équilibre vie privée-vie professionnelle au-dessus de la moyenne, voire excellent, alors que 20% seulement le considèrent en-dessous de la moyenne ou insatisfaisant.

  1. Tous les hedge funds sont différents

Victoria Hart, gestionnaire de portefeuille chez Pinnacle View Capital Management, un fonds long/short equity, revient sur un autre préjugé, selon lequel les fonds spéculatifs ont tout d’un monolithe. Le secteur des hedge funds est pourtant extrêmement diversifié, indique-t-elle, avec plus de 10.000 sociétés affichant des différences notables en termes de style, stratégie, classes d’actifs, exposition ou encore chiffre d’affaires.

Selon elle, « le public non initié a tendance à les amalgamer, créant ainsi des stéréotypes qui sont associés au secteur dans son ensemble ».

  1. Il faut du temps pour faire son trou

Certains débutants plutôt ambitieux ont tendance à sous-estimer la durée nécessaire à l’acquisition de l’expertise indispensable pour réussir à long terme.

Côté investissement, il vous faut engranger une expérience de terrain à travers les différents cycles de marchés – seul moyen, selon Victoria Hart, d’apprécier les mouvements des marchés. Les fonctions sales et marketing demandent du temps pour cultiver les relations et apprendre l’art de la persuasion et des techniques de vente. Quant aux opérations, elles sont encombrées d’une multitude de détails tous plus importants les uns que les autres, qu’il faut aussi apprendre à maîtriser.

« Un autre préjugé consiste à croire que pouvez passer pour un dieu avec une seule spécialité », poursuit Victoria Hart. « Mais tous les postes requièrent des compétences multiples ; briller dans un seul domaine ne suffit pas. »

En réalité, si une fonction côté investissement nécessite des capacités d’analyse, il vous faudra aussi vous appuyer sur une bonne communication pour faire passer vos idées : « les fonctions marketing et commerciales nécessitent de solides compétences en communication orale et écrite, mais aussi un terrain favorable aux maths pour bien comprendre le produit. »

Crédit photo : Thinkstock

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La nouvelle responsable diversité de BNP Paribas vient… de la banque d’investissement

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Depuis le début du mois d’avril, Caroline Courtin est la nouvelle responsable Diversité et Inclusion du Groupe BNP Paribas. Elle succède ainsi à Barbara Levéel qui intègre les activités Corporate & Institutional Banking de BNP Paribas en qualité de responsable RH de Global Markets et Financial Institutions Coverage où elle continuera d’y promouvoir ces enjeux de diversité.

Rattachée à la Direction des Ressources Humaines sous la responsabilité de Yves Martrenchar, Caroline Courtin fera également partie, comme précédemment Barbara Levéel, de l’équipe animée par Antoine Sire, directeur de l’Engagement d’entreprise et membre du Comité exécutif de BNP Paribas.

« Son parcours diversifié et international au sein du Groupe, son expérience solide dans les RH au sein de nombreux métiers, ainsi que sa sensibilité aux enjeux de diversité et d’inclusion seront des atouts clés pour continuer à promouvoir la Diversité et l’Inclusion au sein du Groupe et de l’ensemble de ses activités », a déclaré Yves Martrenchar, DRH et membre du Comex de BNP Paribas.

Une spécialiste des RH

Diplômée de l’Université Panthéon Sorbonne en administration des entreprises et de l’Institut d’Etudes Politiques de Strasbourg en finance, Caroline Courtin a rejoint BNP Paribas en 1995 où elle a d’abord occupé diverses fonctions dans des activités de Corporate & Institutional Banking et à l’Inspection Générale, en France, à Londres et à New York.

En 2006, elle débute sa carrière dans les RH en tant que responsable des Ressources Humaines du métier Fixed Income à l’international. Nommée responsable RH de BNP Paribas Investment Partners en 2009, elle intègre, en 2012, BNP Paribas Securities Services, filiale du Groupe spécialiste du métier titres, en qualité de DRH pour la France.

Depuis 2015, Caroline Courtin était directrice des Ressources Humaines et membre du Comité exécutif de BNP Paribas Securities Services, qui compte plus de 10.000 collaborateurs dans le monde.

La diversité, un enjeu stratégique

La diversité est au cœur de l’engagement d’entreprise des grandes banques françaises. Depuis plus de 10 ans, BNP Paribas met ainsi en place une politique de prévention des discriminations et de promotion de la diversité ambitieuse. Cette politique, résolument orientée vers la promotion de l’égalité des chances et de l’inclusion, se décline dans tous les pays où le Groupe est présent.

Au quotidien, la politique Diversité du Groupe prend vie grâce à la mise en œuvre de multiples mesures contenues dans les accords d’entreprise. Des formations à la Diversité sont déployées largement, en particulier auprès des managers, pour lutter contre les stéréotypes. Des mesures régulières sont effectuées pour s’assurer des progrès en matière d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

Enfin, une politique Handicap spécifique favorise le recrutement, le maintien dans l’emploi, la sensibilisation et la formation, et le recours au secteur protégé. Des partenariats sont également noués avec des associations spécialisées, et le développement des réseaux de collaborateurs en faveur de l’inclusion est encouragé.


Crédit photo : BNP Paribas

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La formation en passe de supplanter le MBA pour accéder aux meilleurs jobs en finance…

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Jusqu’à présent, un top MBA était la meilleure option pour décrocher un job prestigieux dans la banque. Ce qui n’est déjà pas si mal. Sauf que les banques semblent aujourd’hui préférer les diplômés universitaires moins chers que les détenteurs d’un MBA. Conséquence : la demande de MBA est en baisse, tandis que dans le même temps une toute nouvelle certification pointe le bout de son nez et pourrait détrôner à terme le MBA.

Cette nouvelle certification n’est autre que le «Master in Data Analytics». Le Financial Times relève qu’à l’heure où les MBAs se raréfient, les Masters Analytics sont en plein boom. Ces derniers transmettent aux étudiants des compétences quantitatives, telles que l’analyse avancée des feuilles de calcul et les concepts des databases relationnelles. A contrario, les MBAs transmettent à leurs praticiens des concepts plus nébuleux comme le leadership et leur permettent d’analyser la stratégie de l’entreprise à l’aide d’études de cas.

À mesure que l’automatisation prend le dessus, les étudiants eux-mêmes semblent décider que les formations autour de la data sont la meilleur option. HEC Paris et l’École Polytechnique ont lancé conjointement un MSc Data Science for Business où 60 places sont disponibles. Selon le FT, ils auraient déjà reçu plus d’un millier de candidatures pour leur deuxième admission. Un cours similaire – le Master of Science in Business Analytics de NYU Stern, la business school de l’université de New York – ne propose que 70 places. Les nouvelles formations data sont donc en effectifs réduits et il n’est pas facile d’y rentrer.

Cela devrait signifier que les diplômés en data science n’auront que l’embarras du choix en termes d’emplois bien rémunérés. Le FT cite un rapport de PWC et du Business Higher Education Forum qui a révélé que la rémunération pour toutes les fonctions de data science s’élevait en moyenne à 95,6 k $ (77 k€) aux États-Unis l’an dernier. Dans la finance, on raconte que certaines personnes toucheraient jusqu’à près de 200k€ !

Les meilleurs data scientists en finance vont combiner la connaissance de l’industrie avec la celle de l’analyse des données. Notre classement des meilleures formations en data science dans la finance montre que le Master of Computer Science de Columbia avec une dominante en machine learning est le meilleur d’entre tous. A noter par ailleurs que  la London School of Economics a lancé l’an dernier un nouveau Msc Data Science qui requiert de la part des candidats un excellent niveau en mathématiques mais aucune connaissance informatique préalable.

À la convergence entre informatique et mathématiques appliquées, citons également  le nouveau programme de niveau master Artificial Intelligence and Advanced Visual Computing de l’École Polytechnique, proposé en association avec Inria, l’ENSTA ParisTech et Télécom ParisTech, et qui accueillera sa première promotion en septembre 2018.


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La demande de spécialistes anti-fraude explose dans la finance

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Vous vous êtes toujours senti l’âme d’un redresseur de torts et vous voulez vous spécialiser dans la lutte contre la délinquance financière ? Cela tombe bien : en terme de débouchés professionnels, vous n’aurez que l’embarras du choix. Banques, cabinets conseil, institutions publiques ou bien start-up financières, tous les acteurs financiers recherchent des spécialistes de la lutte contre la fraude…

L’expert en cybersécurité, par exemple, peut travailler à peu près où il veut. En effet, la cybersécurité est devenue aujourd’hui un enjeu stratégique pour tout type d’entreprise, de la start-up fintech qui souhaite se développer et entrer en bourse au grand groupe bancaire international qui ne peut pas en faire l’économie. De quoi susciter bien des vocations…

Banque / Conseil : la cybersécurité, un enjeu essentiel

Dans un contexte de croissance du nombre et de la sophistication d’incidents liés à la cybercriminalité, les banques continuent de faire de la protection de leurs systèmes d’information et des données de leurs clients une priorité et n’hésitent pas à faire appel à des cabinets conseils afin d’identifier et de réduire ces nouveaux risques.

A ce sujet, Société Générale et Wavestone viennent de lancer la 2ème édition des Banking Cybersecurity Innovation Awards, un appel à projet ouvert à toutes les startups et PME européennes, innovantes, évoluant dans le secteur de la cybersécurité afin de co-construire des solutions pour garantir la sécurité des systèmes du groupe et maintenir son rôle de tiers de confiance vis-à-vis de ses clients.

Dans le cadre de son Plan Stratégique et Financier 2020, Société Générale va accélérer la transformation digitale de son modèle afin d’améliorer l’expérience client, l’efficacité opérationnelle et la sécurité. Pour ce faire, le Groupe compte notamment renforcer des expertises de pointe en matière de gestion des données, d’intelligence artificielle et de cybersécurité en recrutant les nouvelles compétences nécessaires.

Institutionnels : la police de Bercy

L’activité de Tracfin, le service de renseignement financier de Bercy créé en 1990, a encore progressé l’an dernier, après une année 2016 déjà marquée par une accélération sans précédent des signalements reçus. Toutes missions confondues (lutte contre le blanchiment, fraude aux finances publiques et financement du terrorisme), Tracfin a reçu et analysé l’an dernier plus de 71.000 informations, soit 10% de plus qu’en 2016 et une hausse de 57% en deux ans.

Qui plus est, Bercy va se doter d’un nouveau service d’enquêtes judiciaires qui traitera des affaires de fraude fiscale. Dotée de 30 à 50 agents fiscaux (inspecteurs ou contrôleurs des impôts), cette équipe devrait être opérationnelle d’ici à 2020, le temps de former les nouveaux « officiers fiscaux judiciaires ».

Le recrutement se fera dans le vivier des fonctionnaires des impôts qui auront été formés durant neuf mois aux techniques d’enquête. C’est peut-être le bon moment de rejoindre ces professionnels, d’autant plus que les recrutements peuvent s’effectuer par la voie contractuelle sans passer de concours.

Les fintechs s’y mettent aussi…

« Les criminels financiers devenant de plus en plus malins chaque jour, il est temps pour nous d’en faire de même », explique Joe Friscia, président de Nice Actimize spécialisée dans les solutions de gestion autonome des crimes financiers. « C’est pour cette raison que nous sommes si attachés à notre vision de la gestion autonome des crimes financiers, qui offre ces avantages et bien plus encore, car nous attaquons tous les aspects de la criminalité financière ».

C’est pourquoi Nice Actimize vient de dévoiler une toute nouvelle solution, Actimize ACTone, un système de gestion des investigations piloté par l’intelligence artificielle qui permet aux entreprises de services financiers de déployer une équipe virtuelle de robots collaborant avec les enquêteurs humains et de disposer d’un storytelling visuel grâce auquel les analystes et les enquêteurs seront en mesure de détecter davantage de risques en scrutant les relations entre les entités et les alertes sous une forme visuelle.

« Alors que les tentatives de criminalité financière continuent d’augmenter, les institutions financières peuvent être dépassées et ne peuvent pas augmenter leurs effectifs pour gérer des volumes d’alertes toujours plus élevés », relève Shirley W. Inscoe, analyste senior chez Aite Group « Utiliser l’automatisation pour rassembler les données et accomplir certaines étapes de l’investigation permettra aux analystes d’être plus efficaces et d’éliminer plus d’alertes par jour sans pour autant compromettre leur qualité de travail ».


Crédit photo : BernardaSv / gettyimages

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Qui pour remplacer Didier Valet à la tête de la BFI de SocGen ? Les paris sont ouverts…

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Suite à la démission précipitée en mars dernier de son directeur général délégué Didier Valet suite à une différence d’appréciation dans la gestion d’un dossier juridique spécifique (en l’occurrence une affaire de manipulation du Libor), SocGen cherche à remplacer la place laissée vacante par celui qui supervisait ses activités de banque de financement et d’investissement.

Dans l’intervalle, les fonctions de Didier Valet sont assurées par l’actuel directeur général Frédéric Oudéa. D’ores et déjà, la succession s’annonce complexe vu que le remplaçant de Didier Valet sera peut-être appelé un jour à succéder à Frédéric Oudéa à la tête de la banque. Quoiqu’il en soit, les choses semblent quelque peu traîner en longueur à tel point que la BCE aurait demandé à SocGen de passer la vitesse supérieure, selon des sources proches du dossier citées par Bloomberg.

Etant donné que la banque française ne peut compter que sur un nombre limité de candidats en interne, elle pourrait donc être amenée à trouver le successeur de Didier Valet en externe. En attendant de savoir qui occupera ce poste stratégique, voici le panorama des favoris actuels d’après les témoignages de banquiers ayant souhaité conservé l’anonymat :

En interne :

Severin Cabannes – directeur général délégué

Bernardo Sanchez Incera – directeur général délégué

Philippe Heim – directeur financier

Diony Lebot – directrice des risques

En externe :

Samir Assaf – directeur général banque d’investissement chez HSBC

Isabelle Seillier – vice-présidente banque d’investissement chez JP Morgan Europe

Franck Petitgas – co-responsable banque d’investisssement chez Morgan Stanley

Gaël De Boissard – ancien co-responsable banque d’investissement chez Credit Suisse

Ou bien encore…

Laurent Mignon – directeur général de Natixis

Xavier Musca – directeur général délégué du Crédit agricole

Xavier Rolet – ancien patron du London Stock Exchange


Crédit photo : GgWink / gettyimages

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Brexit : ces petites places financières qui pourraient faire de l’ombre à Paris et Francfort

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Les grandes banques américaines ont d’ores et déjà identifié les places financières de Paris et Francfort comme leurs principales destinations post-Brexit. Mais Lloyd Blankfein, le patron de Goldman Sachs, a récemment déclaré que les deux villes n’avaient peut-être pas encore l’infrastructure ni les effectifs réglementaires suffisants pour gérer l’arrivée conjointe de trois ou quatre banques d’importance mondiale telles que Goldman.

Et le patron de la prestigieuse banque américaine de préciser que des ajustements seront nécessaires. Au profit notamment de places financières européennes plus modestes. Ainsi, Goldman Sachs s’est lancé dans une campagne visant à rapprocher les banquiers d’investissement londoniens des clients de villes européennes comme Milan, Stockholm et Madrid.

Voici donc les particularités de ces différentes places financières de taille intermédiaire où vous pourriez envisager de travailler si vous voulez bénéficier à plein de l’effet Brexit, sachant que chacune d’entre elles offre des débouchés différents. Ainsi vous privilégierez la gestion d’actifs et le réglementaire à Dublin, ou bien les fonds d’investissement et les assurances à Luxembourg…

DUBLIN

Selon une étude de Reuters publiée fin mars et menée auprès de 119 établissements financiers implantés en Grande-Bretagne, plus de 600 postes pourraient être relocalisés à Dublin, faisant d’elle la troisième destination post-Brexit derrière Paris et Francfort.

L’été dernier, Barclays a finalement préféré Dublin à Francfort pour installer son centre européen post-Brexit, sachant qu’elle compte en Irlande déjà près de 120 employés. Ses effectifs dans le pays devraient augmenter de 100 à 150 employés supplémentaires.

Dublin attire également les gestionnaires d’actifs. Le géant américain de l’asset management Legg Mason envisage de créer une société de gestion à Dublin, selon The Irish Times. Amundi pourrait elle aussi déplacer une partie significative de ses effectifs londoniens.

LUXEMBOURG

Plutôt discrète, la place de Luxembourg n’en demeure pas moins attractive pour tous les acteurs de la finance dans le contexte post-Brexit. Mieux : Luxembourg serait l’un des grands gagnants du Brexit, d’après une étude menée par KPMG. Il faut dire que le Grand-Duché est particulièrement prisé des assureurs de toutes nationalités présents au Royaume-Uni (AIG, Hiscox, RSA, CNA Hardy, FM Global, Tokyo Marine…).

Le Luxembourg reste également attractif pour les fonds d’investissement (ex : M&G Investments, Henderson), le private equity (3i, Blackstone, Carlyle) et la gestion d’actifs. Fin février, Jupiter Asset Management a confirmé fin février vouloir s’y renforcer.

AMSTERDAM

Un temps écartée à cause de sa législation sur le plafonnement des bonus, la capitale économique néerlandaise a décidé de dérouler le “tapis orange” pour attirer les financiers de la City. Son cadre de vie est apprécié par les expatriés de même que son quartier des affaires, le «Zuidas», situé non loin de l’aéroport international de Schiphol.

L’été dernier, la banque RBS, détenue en majorité par l’Etat britannique, a été l’une des premières à avoir choisi Amsterdam pour permettre à sa filiale de banque d’investissement NatWest Markets de pouvoir continuer à exercer dans l’UE. De même, Amsterdam a été préférée à Paris par la méga-banque japonaise Mitsubishi UFJ Financial Group (MUFG) comme siège européen pour ses activités de courtage.

MILAN

Certes, les transferts de banquiers vers Milan se font encore discrets. Goldman Sachs a déclaré vouloir augmenter ses effectifs milanais de 20 à 100 personnes dans un nouveau bureau près de la cathédrale Duomo, mais à ce jour seuls quatre d’entre eux sont venus s’installer.

Mais la capitale économique italienne ne manque pas d’atouts, notamment en terme de fiscalité, le gouvernement italien ayant introduit un nouveau régime fiscal pour les particuliers fortunés. Le programme Select Milano propose notamment d’implanter à Milan toute l’activité de compensation aujourd’hui à Londres et qui est menacée de délocalisation pour des raisons réglementaires.

« Il y a plusieurs raisons pour lesquelles Milan est le bon endroit. La concurrence de Paris et celle de Francfort sont rudes, mais elles vont peut-être se neutraliser l’une l’autre », a même jadis déclaré à Reuters l’ancien premier ministre italien Enrico Letta.

BRUXELLES

Si vous rêvez de travailler pour le Lloyd, alors il vous faudra rejoindre Bruxelles, le géant de l’assurance britannique avant choisi la capitale belge pour y établir sa base européenne. « Il faut espérer que ce choix de Lloyds of London servira d’inspiration à d’autres », précise dans nos colonnes Grégoire Tondreau, managing partner Belgium chez Roland Berger.

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Crédit photo : AlxeyPnferov / gettyimages

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L’opération séduction de la finance française à New York porte-t-elle déjà ses fruits ?

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Une partie de la communauté financière parisienne a traversé l’Atlantique pour le forum annuel de Paris Europlace à New York et faire ainsi valoir les atouts de Paris au cœur de Wall Street, là où se prendront en bonne partie les décisions de localisation des activités des plus grandes firmes financières de la planète.

Lors d’une rencontre entre certains de ses dirigeants et des responsables de l’organisme de promotion de la place financière parisienne, JPMorgan a d’ores et déjà indiqué qu’elle voulait transférer davantage de banquiers et de traders vers Paris dans le sillage du Brexit, selon une source citée par l’AFP, alors qu’en octobre dernier, il était question que la banque américaine redéploie 60 à 80 banquiers et traders dans la capitale française.

Ce chiffre va désormais être «beaucoup plus important», a déclaré ladite source sous couvert d’anonymat, précisant que tout « comme les autres banques américaines, il n’est pas certain que JPMorgan fasse une annonce officielle ». Certains avancent le chiffre de 200 personnes. Il faudra donc suivre de près les allées et venues dans le bureau parisien de JPMorgan Chase qui auront lieu ces prochains mois…

Paris accroît son avance

Une semaine avant la visite officielle d’Emmanuel Macron aux États-Unis, le renforcement de JPMorgan à Paris (où elle emploie déjà 250 banquiers d’affaires) arrive à point nommé. Surtout, il constitue une victoire pour la capitale française en venant accroître l’avantage pris par Paris sur sa principale rivale Francfort dans la course aux destinations européennes post-Brexit.

« La donne a complètement changé. La France est en train de se réformer. Çà c’est un fait, alors qu’on disait qu’elle n’était pas réformable », assure à l’AFP Gérard Mestrallet, patron de Paris Europlace, en marge d’un forum de l’association à New York. « La France se dirige vers la bonne direction et ce à un rythme rapide, avec un engagement fort du gouvernement pour réformer », complète Villeroy de Galhau, président de la Banque de France.

Tous deux faisaient partie de l’importante délégation emmenée par Paris Europlace qui comptait pas moins de 300 professionnels parmi lesquels des investisseurs institutionnels (Amundi, Blackrock, Mirova, ERAPF, Eurazeo,…), des banquiers (BNP Paribas, JP Morgan, Morgan Stanley, SocGen…) et des fintechs ((Dreamquark, Ditto, Utocat, BuyCo…) venus échanger autour des dernières tendances internationales concernant les marchés de capitaux, la régulation, la blockchain ou bien encore la green finance.


Photo crédit : spyarm / gettyimages

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CHARTERHOLDER : « J’ai réussi le niveau II du CFA… 4 mois seulement après le niveau I ! »

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Il y a quelques années, j’ai obtenu le premier niveau de la certification CFA en utilisant une méthode décrite ici. Il me restait donc environ 4 mois pour préparer le niveau II. Inutile de vous dire que ce niveau II est vraiment, vraiment difficile. Pour être honnête, je pensais avoir échoué, mais non je l’ai obtenu…Comment réussir ce niveau II ? En vérité, ma stratégie était identique à celle utilisée pour le premier –  l’entraînement ! – à quelques nuances près cependant.

Passer le deuxième niveau est complètement différent. Le taux de réussite est très élevé, mais attention cela ne signifie pas que l’examen est plus simple, c’est juste que les candidats sont plus forts. Les questions posées en niveau I sont courtes, sans rapport les unes entre elles. Le niveau II, lui, repose sur des études de cas (appelées item-sets ou série de problèmes) et implique d’assimiler une grande quantité de textes et de répondre à des questions bien plus détaillées. Vous devez être capable d’absorber l’information très rapidement et d’identifier les mots clés et les concepts principaux. En effet, sachez que le plus gros des textes est sans rapport avec le sujet et que vous devez être en mesure de faire remonter les phrases et passages pertinents.

Gardez à l’esprit que, pour ce niveau II, les méthodes quantitatives doivent vous être familières et que vous devez vous y entraîner longuement. Récitez-vous les formules avant de dormir. Assurez-vous également que vous connaissez les principaux concepts économiques. D’après mon expérience, le CFA Institute cible en particulier les aspects financiers du marché des changes. Vous devez savoir lire les comptes d’une entreprise, comprendre toutes les subtilités des fonds de pension, connaître les techniques d’évaluation en corporate finance. Vous pouvez marquer des points dans tous ces domaines.

Plutôt que de lire des manuels entiers, concentrez-vous sur les mots clés proposés par le CFA Institute dans son Learning Outcome Statements. Tout ce que vous devez savoir est là, j’insiste, apprenez cela plutôt que de vous noyer dans des livres trop pointus.

Quoi qu’il en soit, n’espérez pas réussir le niveau II du CFA si votre préparation n’atteint pas les 300 heures ! Sur une période de 4 mois, cela représente 20 heures par semaine. J’ai passé beaucoup plus de temps à apprendre les mots clés et à m’entraîner à l’examen (pour identifier mes lacunes) qu’à lire des ouvrages et des manuels. Quand j’ai pris confiance en moi, je me suis entraîné dans de vraies conditions, à savoir en 2 h 30 (même si l’examen dure en réalité 3 heures). Après avoir atteint un score de 70-73 %, j’étais convaincu de pouvoir réussir l’examen. Et je l’ai réussi !

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TÉMOIGNAGE : « J’étais trader senior. A présent, je suis codeur. Voici pourquoi… »

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J’ai fait pendant 25 ans une brillante carrière de trader à Wall Street, mais j’ai dû m’adapter pour rester dans la course. Je me suis concentré sur l’apprentissage du codage en C #, C ++, Java, R, Python, HTML5, .NET Framework, T-SQL et quelques autres afin de taper dans l’oeil des employeurs de l’industrie financière. En lieu et place de quoi je suis aujourd’hui devenu codeur.

Le trading est une activité sur le déclin. Le trading électronique est en croissance. Chaque trader humain doit encore rivaliser avec de nombreux autres traders humains pour un nombre de places en baisse. Tout le monde est confronté à des marges décroissantes, donc à moins que vous ne sachiez coder, maîtriser la data science et autres compétences quantitatives, oubliez la sécurité de l’emploi.

Les grandes banques de Goldman à RBS en passant par UBS et Nomura ont remplacé la plupart de leurs traders actions par des informaticiens, passant du market-making aux programmes automatisés de trading. Dans un tel contexte, il est logique que la responsabilité des traders soit accrue car ils ont plus de chances de contourner les règles. Maintenant, ils peuvent dire au régulateur que “le programme de trading algorithmique a planté,” plutôt que reconnaître leur erreurs.

Si vous raisonnez toujours en termes de front, middle et back office, vous avez tout faux. Comme l’a expliqué Daniel Pinto chez J.P. Morgan le mois dernier, les frontières entre le front et le middle office se brouillent à mesure que les traders et les informaticiens travaillent côte à côte. L’équipe informatique doit intervenir sur les desks du front office. Jusqu’à présent, la plupart des informaticiens n’avait pas d’expérience en front office mais cela est en train de changer. Davantage de profils IT apprennent à coder dans le front office.

Si vous travaillez en front-office et avez des compétences en matière de technologie, alors tant mieux, parce que votre expérience professionnelle sur les marchés a encore de la valeur. Le mieux est d’en tirer parti pendant que vous le pouvez.

Pour l’instant, la demande de personnes possédant à la fois des compétences en trading automatisé et une expérience de front-office est forte, tandis que l’offre est faible. Si vous êtes un trader, il est donc logique d’apprendre au moins un langage de programmation comme Python, Microsoft .NET, Java, C # ou C ++, dès que vous le pouvez. Les compétences en data analytics aident aussi.

Si vous faites cela, vous serez toujours employable. Les banques veulent des informaticiens capables d’écrire des algos et coder des systèmes de trading plutôt que des traders de la vieille école. Et si vous en êtes incapable ? Alors jouez la carte relationnelle. Il y aura toujours une place pour les ventes dans les services financiers, mais même les vendeurs doivent être à l’aise avec les systèmes de support technologique aujourd’hui.


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Le financier que vous êtes est-il menacé de burn-out (ou de bore-out) 

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Si vous travaillez dans le secteur bancaire ou d’autres secteurs de l’industrie financière, vous êtes probablement fréquemment – pour ne pas dire quotidiennement dans certains cas – confronté au stress. Les longues heures passées au bureau et en clientèle, la charge des responsabilités, la pression pour dégager des résultats à la hauteur des attentes du management – tout cela finit par s’additionner.

Et si certains sont clairement menacés de burn-out, d’autres souffrent du syndrome d’épuisement professionnel par l’ennui ou bore-out. Un phénomène qui a pris tant d’ampleur ces dernières années que Christian Bourion rédacteur en chef de la Revue internationale de psychosociologie, lui a consacré un livre intitulé Le bore-out syndrome. Quand l’ennui au travail rend fou.

Face aux risques psycho-sociaux, tous les métiers financiers ne sont pas égaux. C’est pourquoi nous avons dressé une liste d’une douzaine de secteurs et de postes que nous avons proposée à de nombreux recruteurs et autres experts afin qu’ils classent les postes en fonction du niveau de stress auquel les employés sont généralement confrontés.

Voici les résultats de ces consultations, accompagnés de commentaires de ceux qui ont accepté d’expliquer les raisons de leur choix…

Les métiers en banque et finance les plus exposés au burn-out

Banque d’investissement : L’emballement pour cette première position du classement ne laisse pas la place au doute : ce métier arrive systématiquement dans le top 3 des jobs les plus stressants du monde financier. Et pour cause, les banquiers d’investissement sont confrontés aux deux principaux déclencheurs de stress au travail : la difficulté des tâches à réaliser associée à l’énorme quantité de travail requis, en particulier pour les associés et les analystes.

« La vie d’un banquier junior est l’une des dernières formes d’esclavage légalisé », commente Roy Cohen, un coach carrière et auteur de The Wall Street Professional’s Survival Guide. Ces professionnels se conditionnent en mode “survie”, soit un rythme totalement harassant, défini par des nuits blanches, l’absence d’exercice et une alimentation peu équilibrée faute de temps. Le tout additionné à des rémunérations qui stagnent depuis plusieurs années ».

En banque d’investissement, on retrouve les plus hauts niveaux de stress au sein des équipes M&A, assure Richard Lipstein, directeur général du cabinet de chasse Gilbert Tweed International à Wall Street. « Le travail le plus stressant est celui pour lequel générer des revenus prend le plus de temps, explique-t-il. En fusions-acquisitions, il vous faut connaître les gens, décrocher des rendez-vous, proposer des services, convaincre, puis suivre le deal jusqu’au bout »

Trading : Le rythme de travail de la plupart des traders n’est pas comparable à celui des banquiers d’investissement. Néanmoins ces opérateurs de marchés expérimentent souvent une forme de stress plus nette et plus aiguë. «  Le trader subit un stress en temps réel, qui peut être déclenché instantanément », témoigne Sal Khan, directeur général au sein du cabinet de recrutement Dynamics Associates.

Évidemment la vie des traders ne se ressemble pas. « Les traders sell-side vivent et meurent tous les jours », affirme Roy Cohen. Dans le contexte actuel, les traders sur les produits de taux connaissent des niveaux de stress probablement jamais connus du fait tout simplement des conditions de marché. « Leur activité est en baisse – il y aura forcément des suppressions de postes, et ils le savent », relève Richard Lipstein.

Gestion des risques et conformité : Il y a quelques années, ces postes n’auraient pas atterri en haut de ce classement. Les professionnels des risques et de la compliance ne sont pas autant payés que les traders et les banquiers d’investissement mais sont pourtant bien dans la même cocotte-minute que leurs collègues. La raison pour laquelle ces experts arrivent seulement en troisième position tient au fait que la pénurie de professionnels qualifiés leur permet d’avoir une certaine sécurité de l’emploi.

« L’avalanche de nouvelles exigences réglementaires fait que les régulateurs tout comme le management de l’entreprise sont constamment après eux, ne leur laissant aucun répit », relève Lisa Mogilner, consultante au sein du cabinet Dynamics Associates. En outre, les membres de l’équipe compliance, pointés du doigt comme des personnels ne générant pas de revenus, sont souvent déconsidérés par leurs collègues commerciaux cherchant désespérément le feu vert pour une transaction, ajoute Roy Cohen. Ils ont, dans le même temps, quelques squelettes dans leur placard (Baleine de Londres, le Libor, la crise du crédit) qui alimentent leur stress régulièrement. Les professionnels les plus à risques, selon Sal Khan, sont les employés en charge de la gestion des risques de marché et des risques de crédit.

Gestion de fortune : Ce métier ne met pas tout le monde d’accord, apparaissant selon les enquêtés soit en haut ou tout en bas de leur classement. Les gérants de fortune font face à une forme de stress particulière puisqu’ils ne « mangent que ce qu’ils tuent ». Aux Etats-Unis en particulier, ces banquiers privés se font licencier aussi souvent qu’ils se font embaucher. Un wealth manager américain, qui a débuté sur son poste il y a cinq ans, nous a affirmé qu’il était le seul membre restant d’une équipe de 30 collaborateurs toujours employé par son établissement. C’est un pur travail de vente, et votre cible est souvent votre entourage (amis, famille…). Vous commencez avec un salaire fixe minimum et devez vendre pour conserver votre emploi. En outre, par nature, la gestion de patrimoine est une relation d’affaires. Mais contrairement au vendeur institutionnel, ici vos sentiments – et pas seulement votre portefeuille – est en jeu dans chaque investissement, rappelle Richard Lipstein.

Vente institutionnelle : Tout emploi mettant l’accent sur les ventes est source de stress. Ajoutez à cela le fait que la sécurité de l’emploi et le plafond des salaires ne sont plus ce qu’ils étaient, et la vente auprès des institutionnels entre dans une zone à risques. « Comme la technologie automatise une grande partie de la fonction, le besoin d’une interface humaine disparaît, relève Roy Cohen. Comme les produits sont de plus en plus standardisés, les vendeurs peinent à proposer une vraie plus-value et dégager de confortables commissions »

Conseil en management : Il est ici question de longues heures de travail, d’implication dans le travail, et de nombreux déplacements. Autrement dit, les consultants doivent toujours être au taquet, toujours à jongler entre des problèmes complexes. « Et plus haut vous montez dans la hiérarchie et plus il y a de pression pour que vous génériez de nouveaux contrats, tout en continuant à exécuter les deals, explique Anne Crowley, directeur général chez Jay Gaines and Company. Certaines personnes sont faites pour cela, et restent motivées par le rythme rapide et la variété des défis à relever. » D’autres le sont moins.

Private equity : Le secteur est exigeant à l’égard de ses employés, qui doivent avoir une forte capacité d’analyse, être travailleur et flexible. Néanmoins le rythme de vie n’est pas aussi intense que celui des banquiers d’investissement et le salaire peut être en revanche supérieur, surtout pour les postes les plus seniors.

Analyse / Recherche (secteur industriel) : Beaucoup de gérants et de traders très riches, très passionnés, et au tempérament explosif, s’appuient sur la recherche des analystes, qui, souvent, récoltent plus de blâmes que d’éloges, en particulier du côté buy-side. « Vous agonisez à chaque décision qu’il vous faut prendre, puis après que chaque décision ait été prise », résume Richard Lipstein.

Gestion de fonds : Placé tout juste derrière les postes de recherche et d’analyse, les gérants ont le dernier mot en matière d’investissement – une responsabilité forcément stressante. Néanmoins, ils ont l’ancienneté qui les autorise à ne pas mettre les mains dans le cambouis, et disposent probablement d’un compte bancaire bien fourni, suffisamment de quoi être détendu.

Les métiers en banque et finance les plus exposés au bore-out

Informatique : Comme dans les métiers du risque et de la compliance, les pros de l’IT sont (beaucoup) malmenés dans l’entreprise. « On leur reproche beaucoup de choses, y compris des problèmes sur lesquels ils n’ont aucune prise. Sans compter qu’il leur faut constamment mettre à jour leurs connaissances et suivre des formations », indique Lisa Mogilner. « Et, avec des contraintes croissantes de budget de fonctionnement, il y a une pression continue pour faire plus avec moins », rappelle, de son côté, Anne Crowley.

Quant au côté répétitif de certaines tâches, encore faut-il relativiser : « Certains des emplois dans la finance parmi les plus excitants se trouvent à présent dans la technologie », déclare Hans Geiger, professeur émérite du département banque et finance de l’Université de Zurich. « Les emplois dans le secteur bancaire sont remplacés par des machines. Mais vous avez encore besoin de quelqu’un pour programmer lesdites machines».

Comptabilité : Placée en toute dernière position de ce classement par l’ensemble des enquêtés, la comptabilité s’affiche comme un métier « pratiquement sans stress, à condition d’aimer la routine et d’être prêt à travailler de longues heures à certains moments de l’année », relève Roy Cohen. Les relations directes avec les clients sont limitées au strict minimum et vous n’êtes jamais seul au front. « Il y a toujours autour de vous au moins une personne avec qui vous partagez les responsabilités », note Lisa Mogilner.

Cela dit, les métiers de la comptabilité en particulier et de la finance d’entreprise en général souffrent encore trop souvent de clichés et idées préconçues. A contrario, en banque d’investissement, du fait de nombreuses tâches répétitives, certains métiers en deviennent abrutissants et ne sont donc pas à l’abri du bore-out. C’est notamment le cas des traders et analystes d’exécution, du contrôle de produits, de la surveillance de la conformité, entre autres. Difficile donc d’échapper à l’un ou à l’autre de ces deux fléaux que sont devenus le burn-out et le bore-out, sauf à changer de métier ou de secteur.

Crédit photo : gettyimages

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M&A : il est temps de vous spécialiser dans le secteur TMT en France

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C’est le bon moment de faire carrière en fusions & acquisitions dans le secteur des Technologies, Médias et Télécommunications (TMT). En 2017, celui-ci a enregistré en France 291 transactions et poursuit ainsi sa croissance amorcée en 2016. Cette activité soutenue est dominée par le secteur des Technologies dont le nombre d’opérations a bondi de près de 50% en deux ans, porté par les segments « IT » et « Software ».

Tel est le principal constat de l’étude annuelle de PwC qui dévoile les résultats portant sur le marché des M&A dans le secteur des TMT en France, le du cabinet de conseil et d’audit ayant fondé ses analyses sur des données fournies par Merger Market 2017 et complétées par des données Strategy& ainsi qu’une recherche indépendante.

Une activité toujours dynamique

Le dynamisme de l’activité persiste en 2017 avec une hausse de 9% des transactions comptabilisées, qui est portée par le secteur des technologies dont le nombre d’opérations a bondi de près de 50% en deux ans. La valeur totale des transactions s’élève à 28,7 milliards d’euros.

La valeur moyenne des transactions rencontre cependant un léger repli (-25%) par rapport à 2016 en raison de deux facteurs principaux : la baisse des « méga-transactions » (opérations de plus de 5 milliards d’euros) ainsi qu’une hausse du nombre des transactions dans les opérations du secteur des Technologies plus modestes en valeur, sur des sociétés de plus petite taille et en forte croissance.

« Le secteur est aussi marqué par le fort dynamisme des opérations ‘sortantes’ du secteur des Technologie », déclare Steven Perrin, associé chez PwC spécialiste des télécoms. « Thales, Altran, Ingenico ou Schneider Electric ont, parmi d’autres, largement alimenté l’actualité M&A en 2017 en renforçant leur position à l’international ».

Une évolution à 3 vitesses…

Dans le secteur des Technologies, la forte dynamique observée s’explique par la volonté d’adaptation des grands groupes aux évolutions liées à la transformation numérique. Cette dynamique s’illustre notamment dans l’importance du sous-segment « Software », dont le nombre d’opérations a été multiplié par deux ces deux dernières années et concentre en 2017 près de la moitié des opérations du secteur (rapprochement entre Morpho et Obertur pour devenir Idemia mais aussi dans la monétique, avec l’acquisition de Bambora par Ingenico).

Une légère baisse des opérations marque l’année 2017 du côté des Médias, alors l’activité de fusions & acquisitions est portée par la concentration et le développement dans le domaine du digital et des contenus, comme l’illustrent le rachat de Teads par Altice, et celui d’aufeminin.com par TF1.

Enfin, dans le secteur des Télécommunications, les experts de PwC observent une certaine stabilité des transactions. L’activité est marquée par les opérations sur les infrastructures sur 2016 et 2017 : une tendance qui devrait se confirmer en 2018 avec la cession annoncée par Altice des tours de télécom de SFR et de Portugal Telecom.

Des pratiques qui évoluent

Les nouveaux enjeux soulevés par la transformation numérique impactent non seulement la nature des transactions, mais aussi la façon dont elles sont menées. Avant toute acquisition, l’acheteur évalue les synergies potentielles avec sa cible, mais aussi les risques en termes de disruption par la concurrence, d’obsolescence technologique, et de cyber sécurité.

Les pratiques en matière de due diligence évoluent en fonction de ces besoins, en s’appuyant sur des outils de Data Analytics qui permettent d’agréger, visualiser, et évaluer les données existantes de manière très rapide. Les transactions se voient donc simplifiées et gagnent en transparence, ce qui pourrait expliquer en partie le dynamisme croissant du secteur.

« Ces nouvelles pratiques en matière de due diligence sont très largement portées par les évolutions technologiques, le développement du digital et le poids toujours plus important des données », précise Steven Perrin. « D’ailleurs, les entreprises matures dans l’acquisition de cibles digitales ont compris depuis longtemps la nature critique de ces Due Diligence. Le recours à ces nouveaux outils et technologies devraient contribuer au succès des opérations de M&A au cours des prochaines années ».


Crédit photo : ipopba / gettyimages

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