Quantcast
Channel: eFinancialCareersFrench – eFinancialCareers
Viewing all 3721 articles
Browse latest View live

Luxembourg, futur hub international des startups incubées par Crédit Agricole

$
0
0

Les entités du Crédit Agricole implantées au Luxembourg (Camca Assurance S.A, Amundi, Caceis, CALI Europe, Crédit Agricole Indosuez) s’associent pour créer Hub@Luxembourg, une plateforme de connexion entre les startups hébergées dans les 24 Villages by CA en France et les grandes entreprises partenaires du hub.

Une destination qui n’a pas été choisie au hasard. « Le Luxembourg est pour nous un hub européen à vocation mondiale, notamment pour l’épargne et l’assurance, avec un niveau de sophistication et d’acceptabilité multijuridictionnelles qui est remarquable », expliquait Philippe Brassac, directeur général du groupe bancaire français, à Paperjam.lu lors d’un déplacement l’an dernier au Grand-Duché.

Au milieu d’autres incubateurs…

Hub@Luxembourg constituera pour les startups du réseau un point d’appui pour se développer via le Luxembourg, en Europe et à l’international, ainsi que sur les marchés prioritaires du pays (aérospatiale, cyber sécurité, fintech et assurtech, maritime, green economy, smart city…). Le hub accélérera également des startups locales.

Sur une superficie totale de 300m2, le hub sera intégré à la House of Startups (HoST), créée par la Chambre de Commerce et la Ville de Luxembourg, afin de soutenir le développement de l’innovation en accueillant sous un même toit des incubateurs, accélérateurs et experts de l’écosystème.

La House of Startups, qui elle aussi sera inaugurée le 1er juin, abrite d’ores et déjà les incubateurs Luxembourg-City Incubator (LCI), Luxembourg House of Financial Technology (LHoFT), l’accélérateur Nyuko et l’International Climate Finance Accelerator Luxembourg (ICFA).

De Londres à Tokyo…

Fondé par le Crédit Agricole en 2014, le Village by CA est un écosystème créateur de valeur et une pépinière de startups qui soutient des projets à fort potentiel. Le premier Village a vu le jour à Paris en 2014. A ce jour le réseau compte 24 Villages réunissant 585 startups qui ont levé quelques 40 millions d’euros l’an dernier.

Le Hub@Luxembourg permet ainsi de compléter l’offre internationale du réseau des Villages by CA qui dispose également de relais dans des villes majeures dans le monde (Londres, New York, Moscou, Shanghai, Séoul, Tokyo, Singapour…) afin d’aider les jeunes pousses dans leur développement à l’international.

Hub Luxembourg


Crédit photo : Zmaj88 / gettyimages

““


Zoom sur la place financière de Lyon où vous pourriez faire carrière…

$
0
0

Si vous envisagez de faire carrière en finance, devez-vous impérativement privilégier la région Paris Ile-de-France ou bien vous laisser tenter par les charmes de la province ? Dans ce dernier cas, vous pourriez peut-être choisir Lyon qui l’an dernier a été sacrée championne des villes les plus attractives devant Paris selon un classement de PwC sur la base de 60 indicateurs et trois grands thèmes (potentiel et connexion au monde, qualité et cadre de vie, capital économique).

A condition de bien choisir votre secteur d’activité. Il va de soi que si vous voulez travailler en banque d’investissement ou en finance de marché, le gros des activités est regroupé sur Paris et la Défense. Mais si vous envisagez de faire carrière dans d’autres secteurs financiers comme la gestion d’actifs, le corporate banking, l’audit-conseil, l’assurance ou les fintechs, alors la question mérite d’être posée

En finance d’entreprise, Lyon a même une longueur d’avance du fait de l’existence d’un grand nombre de PME-ETI. Les contrôleurs de gestion industrielle et responsables de financements structurés sont des profils qui ont été très recherchés ces dernières années, tout comme les responsables consolidation, les contrôleurs financiers site ou les DAF de business unit, selon le bureau de Robert Walters Lyon.

Une place dynamique…

Si vous voulez décrocher un job en finance à Lyon, ne vous contentez pas d’envoyer votre candidature mais tâchez également de réseauter sur place. Surtout que les événements et rencontres professionnelles autour de la finance ne manquent pas et ont lieu presque quotidiennement.

Si vous vous trouviez dans la capitale des Gaules ce mercredi, vous auriez pu ainsi assister à une Journée Open Innovation organisée par Finance Innovation, l’incubateur-accélérateur de fintechs de la Caisse d’Epargne Rhône Alpes (le B612) et Minalogic, le pôle de compétitivité mondial des technologies du numérique en Auvergne-Rhône Alpes sur le thème “comment accélérer la digitalisation d’une grande banque régionale”

N’hésitez pas non plus à suivre de près l’actualité de l’association Lyon Place Financière et Tertiaire qui a pour objectif d’être un vivier de compétences de haut niveau et de mettre en valeur la diversité et l’expertise des professionnels de la finance, des services et de la formation auprès des entrepreneurs et des investisseurs.

…ouverte sur l’international

Afin de promouvoir l’attractivité d’Auvergne-Rhône-Alpes à l’international, Lyon Place Financière a édité son ouvrage sur les chiffres clés de la région Auvergne-Rhône-Alpes pour la première fois en version anglaise. Appelé Key figures 2018, il présente, en une cinquantaine de pages, des chiffres et leur commentaire pour comprendre les atouts de la région, ses particularités, ses enjeux. L’effet Brexit semble être passé par là…

Si enfin vous voulez travailler en Suisse, sachez qu’un recruteur à Genève pourra préférer un candidat venant de Lyon plutôt que Paris pour la simple et bonne raison qu’il connaît mieux les spécificités du pays dont sa région est frontalière. Après tout, ce n’est pas pour rien que l’EM Lyon Business School a implanté il y a quelques années un campus dans la Cité de Calvin.

Et côté salaires ?

« Selon notre expérience, à poste égal, on observe généralement une décote de 15% à 20% de salaire entre Paris et la province », rappelle  Charles-Eric Lecomte, directeur associé chez FAB Group. Néanmoins, le distinguo en matière de rémunérations entre Paris et Province est en train de s’estomper, même s’il existe encore des différences salariales à fonctions égales.

Dans son étude de rémunération 2018, Robert Half indique que dans le secteur finance et comptabilité, pour un indice 100 pour Paris et la Défense, il convient d’appliquer un indice 90 pour les autres départements de l’Ile-de-France et un indice 88 pour la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ainsi, un contrôleur financier bénéficiant de 6 à 10 ans d’expérience pourra toucher entre 55-80 k€ à Paris contre 48-70 k€ en Auvergne-Rhône-Alpes.

Enfin, le cabinet de recrutement Robert Walters publie chaque année dans son European Salary Survey les salaires pratiqués à Paris, Toulouse et… Lyon. De quoi vous situer vos prétentions de salariales par rapport à la réalité du marché lyonnais…


Crédit photo : RossHelen / gettyimages

““

Bonus 2018 : qui de BNP Paribas, SocGen ou Natixis s’est montrée la plus généreuse ?

$
0
0

Après la divulgation des montants des bonus versés en 2018 au titre de l’année 2017 dans les grandes banques américaines et européennes, c’est au tour des grandes banques françaises de communiquer sur les montants des rémunérations variables qu’elles verseront cette année à leurs employés.

En effet, BNP Paribas, Société Générale et Natixis (pour CACIB il faudra encore patienter un peu) ont mis en ligne dans la rubrique Investisseurs de leurs sites internet respectifs leurs rapports sur les rémunérations versées à leur personnel identifié regroupant les collaborateurs ayant un impact sur le profil de risque de l’entité à travers leur fonction, leur niveau de délégation ou leur niveau de rémunération ainsi que les responsables des fonctions de contrôle.

Voici donc, banque par banque, les évolutions de “bonus pool” d’une année à l’autre, que nous avons complétées par les chiffres de l’an dernier (et que nous actualiserons dès que possible) fournis par le site de benchmarking de salaires dans le secteur financier Emolument.com afin que vous puissiez mieux situer à quel niveau se situent votre salaire et votre bonus par rapport à la médiane…

BNP Paribas

Le rapport sur les rémunérations au titre de l’année 2017 de BNP Paribas montre que la rémunération variable attribuée au titre de 2017 à l’ensemble de ces collaborateurs identifiés comme Material risk takers (MRT) dans le monde s’élève à plus de 444 millions d’euros (dont 117 millions versés comptant et 327 millions versés en différé).

Ils sont 215 à avoir touché une rémunération globale de plus de 1 million d’euros, parmi lesquels 72 exercent leur activité au Royaume-Uni, 44 aux États-Unis, 35 en Asie, 47 en France, les autres collaborateurs étant répartis dans 8 autres pays.

Sur ces bases, la rémunération totale moyenne par collaborateur MRT a baissé de 3% en 2017 par rapport à 2016, sachant que le nombre de collaborateurs identifiés MRT au titre de l’annéde 2017 est relativement stable par rapport à l’exercice 2016 (1422 vs 1445 soit -1,6%).

Les rémunérations attribuées au titre de l’exercice 2017 aux MRT Groupe se décomposent de la manière suivante :

Société Générale

Dans son rapport sur les politiques et pratiques de rémunération 2017, SocGen indique que la population régulée 2017 s’est élevée à 805 personnes (hors dirigeants mandataires sociaux) contre 754 en 2016, soit une hausse de 7% du nombre de personnes régulées.

L’enveloppe de rémunération variable de la population régulée attribuée au titre de 2017 s’établit à 205 M€ et la rémunération globale fixe et variable attribuée ressort à 439,2 M€. Le niveau de rémunération moyen qui en résulte est en retrait par rapport à celui de 2016 de 11% en variable et de 10% en global fixe et variable (hors indemnités de départ).

Natixis

Le rapport sur les politiques et pratiques de rémunérations de l’exercice 2017 de Natixis montre que la rémunération de la population régulée au titre de l’exercice 2017 (soit 321 collaborateurs contre 328 un an plus tôt) atteint plus de 100 M€ (contre 92,4 M€ un an plus tôt) tandis que la part fixe s’établit à 88,8 M€ (stable par rapport à 2016).

Au titre de l’exercice 2017, 41 collaborateurs « régulés », dont 59 % employés hors de France, ont bénéficié d’une rémunération totale attribuée supérieure à 1 million d’euros. Parmi les fonctions les mieux rémunérées on retrouve les banquiers conseils, les collaborateurs au sein des financements structurés et, sur les activités de marchés, les ingénieurs produits structurés et responsables commerciaux.

A quel niveau vous situez-vous ?

En glissement annuel, les enveloppes globales de bonus des salariés les mieux rémunérés sont en hausse chez Natixis (+11%) et en baisse chez BNP Paribas (-6%) et SocGen (-20%). Les banquiers régulés ont reçu un bonus moyen de 313 k€ chez Natixis et BNP Paribas, et de 255 k€ chez SocGen (sachant que la population régulée a augmenté de 7% chez SocGen tandis qu’elle est restée stable chez BNP et a diminué chez Natixis). Il est vrai que la division CIB de Natixis a particulièrement bien performé l’an dernier.

Cela dit, certains collaborateurs dépassant le million d’euros de prime annuelle, ces moyennes ne sont guère parlantes. D’où l’intérêt de se situer non pas par rapport à une moyenne mais à une médiane. A ce sujet, vous devriez jeter un coup d’oeil au tableau ci-dessous réalisé par le site de benchmarking de salaires dans le secteur financier Emolument.com qui a compilé l’an dernier les salaires et bonus médians sur la base des déclarations de 88 employés de front-office à Paris (données que nous actualiserons dès que possible).

« Face à une fuite des talents vers les milieux moins régulés – et donc souvent plus rémunérateurs – des hedge funds, fond de capital risque ou de private equity, les banques peinent a retenir leurs employés les plus performants », commente Alice Leguay, co-fondatrice et COO chez Emolument.com. « Afin de pouvoir leur octroyer des bonus importants sans malgré tout déroger aux règles en place, les banques d’une part augmentent les salaires fixes, ce qui leur permet de rester plus aisément dans des niveaux de bonus ne dépassant pas deux fois les montants fixes ».

« Une autre solution est de classifier plus d’employés comme ‘material risk takers’ de façon à avoir l’autorisation de leur payer des bonus au-delà de ce plafond », poursuit Alice Leguay. «  Malgré ces méthodes, il est évident que les rémunérations totales des banquiers ont largement chuté et ne se mesurent pas aux montants d’avant la crise financière. Une victoire pour les régulateurs, mais un challenge pour les banques dont l’attrait se résume de plus en plus aux rémunérations qu’elles offrent ».


Crédit photo : stevanovicigor / gettyimages

““

Voici le Top 10 mondial des employeurs préférés des financiers, explications à l’appui…

$
0
0

La responsabilité sociale des entreprises (RSE) n’est pas un vain mot chez les banques d’investissement. Preuve en est avec le programme 10.000 Women de Goldman Sachs destiné aux femmes entrepreneurs, la volonté de J.P. Morgan de s’approvisionner en énergie durable d’ici 2020 ou bien la mise en place en juin d’un mois de bénévolat au niveau mondial chez Morgan Stanley. De même, les banques mettent aujourd’hui davantage l’accent sur le travail flexible, le télétravail et les avantages en nature du type inscription à un gymnase.

Si ces initiatives ont de quoi satisfaire les employés actuels, elles ont peu de chances d’en attirer de nouveaux. En effet, la plupart des financiers qui évaluent leur employeur idéal s’intéressent à cinq points en particulier : l’argent, le prestige, les opportunités de promotion, l’intérêt du job et la culture d’entreprise. Les heures de travail et la RSE peuvent constituer un plus mais ne leur viennent pas spontanément à l’esprit.

Tel est le constat de la troisième édition eFinancialCareers Ideal Employer qui a demandé à 6.000 utilisateurs d’eFC de voter pour leurs employeurs préférés dans le monde. Et les gagnants de l’édition 2018 sont Goldman Sachs qui arrive en tête, suivie par J.P. Morgan, Google et Morgan Stanley (voir tableau ci-dessous).

Les banques trustent 8 des 10 premières places, les 2 places restantes revenant au plus grand gestionnaire d’actifs au monde (BlackRock) et, plus étonnant, à Google. Les banques européennes comme Barclays et Deutsche Bank brillent par leur absence tandis que les banques suisses – UBS et Credit Suisse – semblent jouir d’une meilleure marque employeur même si elles sont devancées par Citi et HSBC.

Le roi de la marque employeur

La présence de Goldman Sachs en tête du classement marque le retour en pole position de la firme, première en 2016 mais dépassée par JP Morgan en 2017. La résurgence de Goldman intervient l’année même où ses parts de marché dans le fixed income sont en baisse et témoigne du pouvoir durable de sa marque employeur. Dans la lettre d’information accompagnant le rapport annuel 2017 de Goldman Sachs, le CEO Lloyd Blankfein a déclaré que la banque américaine fait de son mieux pour assurer la diversité de ses recrutements. Cela dit, entrer chez Goldman devient de plus en plus difficile : la banque a embauché à peine plus de 6.000 personnes en 2017 contre 9.700 deux ans plus tôt.

Rareté mise à part, qu’est-ce qui rend donc les emplois chez Goldman Sachs si populaires ? Ceux qui ont choisi Goldman comme leur employeur idéal ont évalué les cinq caractéristiques mentionnées ci-dessus (argent, prestige, promotion, intérêt du job et culture d’entreprise) mais ont considéré la banque américaine particulièrement forte dans deux domaines clés : la rémunération (salaires et bonus) et le leadership de ses dirigeants. A contrario, il ressort que Goldman Sachs est plutôt mal classée par rapport à la flexibilité des heures de travail, la transparence de la communication et les valeurs de l’entreprise. Mais qu’importe, nos sondés voulaient y travailler de toute façon…

Classée juste derrière Goldman Sachs, J.P. Morgan était considéré comme étant l’employeur permettant la meilleure gestion des heures de travail, mais avec une rémunération inférieure. En quatrième position, Morgan Stanley est perçue comme offrant des options de travail plus flexibles que Goldman et JPM, mais est moins bien classée en ce qui concerne la rémunération, la promotion et l’intérêt du job.

Pourquoi Google ?

La surprise de ce classement est sans conteste Google seule entreprise technologique du Top 10. Google grâce à ses rémunérations (salaire plutôt que bonus), son prestige (81% des sondés classent Google comme leader du secteur, 73% pour JP Morgan), l’intérêt de job (81% pour Google, 69% pour Morgan Stanley), et sa culture positive (73% pour Google, 43% pour Goldman Sachs).

Google a également reçu une note relativement élevée pour son innovation, son environnement de travail et la flexibilité de ses horaires. Si Marissa Mayer indiquait travailler 130 heures par semaine lorsqu’elle était chez Google en 1999, 60% des personnes ayant cité Google comme employeur idéal estiment que les horaires de travail restent gérables (contre seulement 17% pour Goldman Sachs). Si les Millenials donnent à terme davantage d’importance à l’innovation, l’environnement de travail et les horaires de travail, on peut s’attendre à ce que Google grimpe encore à l’avenir dans la liste des Top Employers…

Qu’en est-il des autres établissements financiers ? Selon nos répondants, les grandes banques universelles (Citi, HSBC et Bank of America) qui ont des activités de courtage et de conseil, sont moins attirantes que les banques d’investissement traditionnelles que sont Goldman Sachs, JP Morgan et Morgan Stanley (bien sûr, toutes les trois sont également désormais présentes dans le courtage et le conseil, mais c’est le métier d’origine qui semble primer). Les banques européennes sont absentes, exception faite de HSBC (qui est la plus forte en Asie) et des deux banques helvétiques UBS et Credit Suisse, respectivement classées 8ème et 10ème et globalement moins bien perçues concernant l’intérêt du job, les opportunités de promotion et la rémunération (encore que…).

Voir le classement complet eFinancialCareers Ideal Employer 2018


““

CHARTERHOLDER : « J’ai réussi les 3 niveaux du CFA en 18 mois. Voici comment aborder le niveau III »

$
0
0

Je vous ai déjà expliqué ma stratégie pour réussir les niveaux I et II du CFA. J’aimerais à présent vous décrire la méthode qui m’a permis de passer avec succès le niveau III. Comme je l’ai précisé dans les deux autres articles, j’ai validé les 3 niveaux sur une période de 18 mois.

Le risque majeur avec ce niveau III, c’est l’autosatisfaction… Pourquoi ? Vous disposez d’une année entière pour le préparer, alors c’est vraiment tentant de ne pas faire grand-chose jusqu’à la veille de l’examen. Ne vous méprenez pas !

Gardez à l’esprit que le niveau III est bien différent des niveaux I et II puisque vous devez écrire un essai. Attention, le terme « essai » est ici trompeur : en effet, vous n’avez pas à rédiger une grande quantité de texte mais à présenter vos réponses de façon synthétique. Assurez-vous de maîtriser les investissements et les stratégies d’investissement utilisées par les différents types d’investisseurs, de connaître les mots clés relatifs aux retours sur investissement et aux limites de risques.

Comme pour le niveau II, vous aurez une étude de cas (appelée item-set) dans laquelle il faudra extraire certaines informations d’un ensemble de données. Au niveau III, on attend de vous des connaissances plus approfondies et couvrant différents domaines. Par exemple, vous pourrez avoir une question concernant l’impact des principes fondamentaux de l’économie sur les actions. Par ailleurs, certaines questions du niveau III autorisent des réponses subjectives – autour de l’allocation d’actifs par exemple.

Selon moi, l’élément central du niveau III réside dans l’Investment Policy Statement (IPS, ou politique d’investissement). Avant d’aborder l’examen, vous devez savoir élaborer un IPS pour un investisseur privé ou institutionnel (ou pour les deux). Prenez votre temps et évaluez toutes les informations minutieusement. Par ailleurs, les IPS étant également subjectifs, cela rend plus difficile la sélection des informations utiles.

La bonne nouvelle, c’est que vous aurez moins de calculs à effectuer qu’aux niveaux I et II. Néanmoins, vous devez être à l’aise avec ces fonctions mathématiques :

– Tous les calculs relatifs au marché des changes, aux produits dérivés, aux opérations de couverture.

– Décision, conduite et arbitrage de portefeuille

– Evaluation de la performance et reporting.

– Calculs de valorisation d’actions.

– Chiffres clés du risk management.

– Impôts.

– Ajustement WAAC (weighted average cost of capital) avec la prise en compte des risques de chômage et de retraite, des bêtas des capitaux propres et des actifs.

Bonne chance !


Crédit photo : gettyimages

““

Pourquoi tant de juniors quittent la banque d’investissement au bout de deux ans…

$
0
0

Dans environ deux mois, les stagiaires de la promo 2018 débarqueront dans les banques d’investissement. Ayant vu au cours de ma carrière bancaire défiler de nombreuses promotions de stagiaires, je peux déjà vous dire à quoi ressemblera la prochaine promo : les stagiaires seront enthousiastes. Ils se présenteront, trouveront leurs managers sur LinkedIn et twitteront toutes sortes de choses enthousiastes sur leur expérience, accompagnées de hashtags comme #banking, #wallstreet, #finance et ainsi de suite.

Vingt-quatre mois plus tard, tout aura radicalement changé. Ces stagiaires aux visages étincelants, qui auront fini par réussir à décrocher une offre à plein temps, arboreront sur leurs visages un teint cireux et auront l’apparence négligée de marins revenant d’une longue traversée semée d’embûches. Je le sais pour l’avoir souvent vu.

Jadis, les banquiers juniors partaient au bout de deux ans d’expérience pour faire un MBA. Cela est devenu moins courant depuis que Goldman a mis fin en 2012 à son programme d’analysts de deux ans, ce qui a permis aux stagiaires de rester plus longtemps. Néanmoins, j’observe dans les autres banques que beaucoup de gens partent au bout de deux ans. Pourquoi cela ? La raison est simplement que le travail qu’ils font n’est pas celui auquel ils s’attendaient. C’est une sorte de leurre : vous êtes attiré par la promesse d’une chose; vous obtenez autre chose.

La banque est une industrie où, en tant que junior, vous devez aspirer à aller de l’avant. Si vous rejoignez la salle des marchés, vous devrez effectuer des tâches subalternes comme préparer le petit-déjeuner ou ramener le déjeuner aux clients. Si vous êtes en corporate finance, vous devrez prouver votre dévouement en arrivant le premier et partant le dernier. Vous pensiez travailler en front-office et vous vous retrouvez dans une fonction de support….

Ensuite, il y a la technologie. Les banques dépensent des milliards en technologie, mais cela ne signifie pas qu’elles soient en avance. Beaucoup d’entre elles utilisent encore des logiciels que d’autres industries n’ont pas utilisés depuis des lustres et les juniors sont consternés. Ils viennent en s’attendant à quelque chose de spécial sans penser que ce puisse être des téléphones à cadran !

Il faut du temps pour que le vernis s’écaille, mais à mesure que les juniors se rendent compte que le poste n’est pas celui qu’ils attendaient, ils commencent à paniquer. Les emplois de vente et de trading dans la division titre d’une banque d’investissement ne sont pas une bonne préparation pour faire carrière dans d’autres industries; si vous restez trop longtemps vous serez coincé. Alors que cette prise de conscience s’installe, les juniors commencent à regarder furtivement les managers dans l’espoir d’obtenir des conseils directs. S’ils pensent que vous êtes réceptifs, ils partageront leurs préoccupations concernant l’avenir: la plupart du temps, ils veulent partir et faire quelque chose de radicalement différent.

Quoi donc ? Si vous êtes dans le corporate finance, il y a toujours le private equity, mais il est presque impossible d’y accéder et les emplois de PE impliquent eux aussi de plus en plus de savoir jongler avec les feuilles de calcul comme dans les banques. Il y a les fintechs, mais le salaire est mauvais et le futur incertain. Il y a le conseil. Et puis il y a tout le reste. J’ai vu des gens ouvrir des restaurants et des fastfoods. J’ai vu aussi des juniors issus de familles fortunées faire le tour du monde puis revenir passer un Master et retourner dans le secteur bancaire une fois leurs rêves assouvis.

Ce qui pour les banques est problématique. Elles consacrent beaucoup d’argent à recruter et à former ces jeunes, et le fait qu’ils ne restent que deux ans n’est pas un bon rendement pour cet investissement. Les banques ont besoin de juniors qui restent. Collectivement, les jeunes sont en position de force pour réclamer des changements, exiger un travail plus intéressant et des horaires plus souples. Si une forte proportion d’entre eux s’en va au bout de deux ans, le changement n’aura jamais lieu : les banques se contenteront de recruter une nouvelle cohorte de diplômés et le processus recommencera – comme ce sera le cas lorsque les stagiaires de la promo 2018 débarqueront en juin prochain.

Sam Birkhead est le pseudonyme d’un VP d’une banque d’investissement américaine.


““

Comment persévérance et charme m’ont permis de décrocher un stage en finance de marché chez J.P. Morgan…

$
0
0

Pas de tests en ligne. Pas d’entretiens vidéo. Pas de travail de groupe. Si bien que l’on peut se demander si le processus de recrutement de J.P. Morgan est difficile ou pas. La réponse est qu’il est en effet très difficile. Je le sais pour l’avoir vécu. J’ai aussi reçu une offre pour intégrer la prochaine promotion de stagiaires d’été de J.P. Morgan.

Comme la plupart des candidats réactifs et consciencieux, j’ai postulé le jour où les demandes de stage d’été ont été ouvertes, à la mi-août 2017. J’ai fait tout ce que l’on est censé faire : j’ai adapté ma lettre de motivation, vérifié mon CV, soumis un article de 200 mots, et croisé les doigts pour que cela marche.

Au début, il ne s’est rien passé. Les semaines se sont écoulées. Puis les semaines se sont transformées en mois si bien que mes chances de succès semblaient compromises. J’ai commencé ma deuxième année à l’Université Warwick au Royaume-Uni. Là, j’ai rencontré J.P. Morgan au salon annuel des carrières et j’ai aussi postulé pour un dîner qu’ils organisaient et auquel j’ai été accepté.

Ce dîner a réuni 12 étudiants et 6 professionnels de chez J.P. Morgan de différents niveaux de séniorité, de l’analyst jusqu’au managing director. Le dîner s’est tenu près de l’Université, a duré quelques heures et était étonnamment plaisant à vivre. Ce type d’événement peut être difficile à gérer – certains disent que vous devez être totalement détendu dans votre comportement afin que la banque puisse voir ce que vous aimez vraiment. D’autres disent que vous devez être formel et bien préparé. J’ai essayé de rester quelque part entre les deux : être détendu n’empêche pas d’être consciencieux.

Par la suite, cependant, le dîner semblait n’avoir abouti à rien. Comme pour ma candidature, les semaines se sont écoulées et je n’ai eu aucun feedback. J’ai fait un appel de relance. J’ai envoyé des messages par email et sur LinkedIn. Sans résultats.

Puis un autre événement de networking a eu lieu sur le campus. Coïncidence, le managing director de J.P. Morgan que j’avais rencontré lors du dîner était en train de parler. Je lui avais envoyé un message resté sans réponse, mais lorsque nous nous sommes rencontrés de visu, il s’est excusé de ne pas avoir répondu et m’a demandé de le relancer pour discuter de ma candidature. Bien sûr, je l’ai fait et en quelques jours, j’ai été invité à un assessment center de la banque. A présent, les choses devenaient sérieuses…

Les évaluations eurent lieu de 7h à 17h. Cela a commencé par un networking breakfast, les professionnels que j’ai rencontrés au petit déjeuner s’étant révélés plus tard être mes intervieweurs (d’où l’intérêt de retenir ce qu’ils m’avaient dit !). A partir de 9h j’ai eu trois entretiens pendant trois heures. Ensuite, il y a eu un déjeuner à la suite duquel certaines personnes ont été invitées à rentrer chez elles. Pour ceux d’entre nous qui sont restés, cela a été suivi par un après-midi d’entretiens avec des desks spécifiques. J’ai eu un total de 7 mini-entretiens avec des traders, des structureurs et des sales, au cours desquels on m’a posé une succession de questions rapides.

Cela ne s’est pas terminé là. Par la suite, on m’a demandé de participer à une autre journée d’évaluation au cours de laquelle j’ai eu quatre autres entretiens consécutifs.

Et puis j’ai eu une offre.

Mon conseil est que si vous voulez recevoir une offre de la part d”une grande banque telle que J.P. Morgan, n’abandonnez pas facilement. Vous devez montrer de l’endurance et de la cohérence. Vous devez également réseauter le plus possible et le plus en amont dans le processus de recrutement. Ne vous contentez pas de réseauter avec les décideurs : faites du networking avec les analysts et les autres candidats. Je suis toujours en contact avec la plupart des candidats que j’ai rencontrés lors des journées d’évaluation. Un jour, je m’attends à les rencontrer en tant que futurs collègues.

Michael Truckle est étudiant à l’Université Warwick au Royaume-Uni.


““

Mes collègues managing directors chez Morgan Stanley ont acheté des Rolex et des Ferraris. Pas très intelligent de leur part…

$
0
0

Si vous travaillez dans le secteur bancaire, j’ai de la sagesse à vous faire partager. J’y suis allé moi aussi : j’ai passé près de 30 ans à Wall Street, où j’ai travaillé sur le desk trading actions chez Morgan Stanley et UBS. Désormais, après des années de 60 heures par semaine et des trajets épuisants, je fais ce que font tous les meilleurs traders : consultant à temps partiel. Oubliez la retraite : telle devrait être votre aspiration. Si du moins vous pouvez vous le permettre…

Le problème avec les carrières dans la banque d’investissement, la vente et le trading est que lorsque vous gagnez énormément d’argent, il est facile de se laisser emporter. À mesure que votre salaire augmente, vos dépenses augmentent elles aussi.

J’ai vu cela une première fois. Lorsque j’étais managing director (MD) chez Morgan Stanley, mes collègues achetaient des maisons de plus de 500 mètres carrés, prenaient des abonnements coûteux à des clubs de golf, sans oublier les divorces coûteux eux aussi. Il y avait beaucoup de nouvelles Ferrari et Lamborghini ainsi que des montres à 30.000 $, même si l’action de Lehman était proche de zéro. Ils ont été aveuglés parce qu’ils aimaient dépenser 500.000 $ par an. Quand ils ont perdu leur travail (comme nous l’avons tous perdu), cela a été un choc terrible. Beaucoup d’entre eux se démenaient pour rechercher des alternatives dans des banques moins prestigieuses.

Ce que vous devez vous rappeler, c’est que ce n’est pas parce que vous êtes MD que vous avez besoin d’un tel train de vie. Vous devez même vous en méfier…

Les personnes seniors dans les banques vous diront qu’elles ont besoin de l’adhésion au club de golf pour divertir les clients, tout comme le chalet de ski, la grande maison et le bateau, mais la plupart de ces dépenses ne sont rien de plus qu’une consommation ostentatoire. Le port d’une Rolex ne prouve pas à votre patron que vous avez plus de valeur. Du côté sell-side, l’équation est dangereusement simple : si votre contribution au résultat net de l’entreprise a été significative, vous restez. Le cas échéant, aucune montre, bateau ou voiture ne réussira à convaincre votre employeur de vous garder. Vous vous retrouverez alors dehors, coincé au milieu d’énormes factures d’American Express, un conjoint dépensier, et/ou d’énormes indemnités de pension alimentaire à verser.

C’est pourquoi, lorsque vous grimpez les échelons dans la banque, vous devez être discipliné. Ne vivez jamais au-dessus de votre salaire de base. Ne dépensez jamais le bonus de cette année – pas même un centime de celui-ci. Cachez-le jusqu’à ce que vous perceviez le bonus de l’année prochaine, puis cachez-le de nouveau ou bien dépensez-le une bonne fois pour toutes. Si vous dépensez tout votre salaire pendant l’année mais que vous investissez ou épargnez le gros du montant de chaque bonus, alors vous vous y retrouverez.

Cela ne signifie pas que vous devez vivre comme un ermite. La première maison peut générer un trou dans votre budget parce que vous êtes jeune et que votre famille s’agrandit. Cependant, toute hypothèque additionnelle doit être payée avec votre salaire de base. Personnellement, j’avais fini de payer ma première maison avant de passer à la seconde, que j’avais fini de payer quand on m’a montré la porte de sortie. J’ai pu faire car je n’avais pas encore touché à mon précédent bonus. Je conduis une Mercedes modèle 2006 que j’ai rachetée d’occasion en 2009. Elle coûtait à l’époque le même prix qu’une Camry neuve et faisait son petit effet quand je conduisais des clients quelque part.

Grâce à cette discipline, j’ai aujourd’hui la petite cinquantaine et je suis consultant. Je suis trop jeune pour arrêter de travailler et je ne me vois pas traîner dans la maison ou dans un club de golf toute la journée. Mes revenus ont pris une claque mais je m’en sors. Je peux me le permettre. Je fais partie de la gig-économie : j’ai approché quelques startups en phase de levée de fonds et parfois je vends mes compétences pour de l’argent. Encore mieux, les impôts me permettent de déduire un tas de dépenses, ce que je ne pourrais pas faire si j’étais simplement en retraite.

C’est pourquoi les ex-MD les plus raisonnables font du consulting. Le conseil est synonyme de «je suis sorti de la banque et j’ai survécu». Les MDs les moins raisonnables perdent pied lorsqu’ils reçoivent leur bon de sortie. Ils ont beaucoup de babioles, mais aucun plan de sauvegarde réel et recherchent désespérément tout ce qui va leur rapporter plus de 250k $. Si vous travaillez dans la banque aujourd’hui, vous pouvez toujours choisir le chemin que vous emprunterez le moment venu. Faites preuve de sagesse : la vie est beaucoup plus facile ainsi.

Stanley Danko est le pseudonyme d’un ex-managing director actions chez UBS qui a travaillé près de 30 ans à Wall Street.



Ce que vous devez savoir sur le nouveau patron de Natixis…

$
0
0

Laurent Mignon, dont le nom avait récemment été avancé comme choix potentiel de la Société Générale pour remplacer Didier Valet au poste de directeur général adjoint, remplacera finalement le président de BPCE François Perol parti chez la banque d’affaires Rothschild.

C’est François Riahi, qui codirigeait la banque de grande clientèle de Natixis avant d’être nommé en fin d’année dernière directeur financier du groupe BPCE, qu remplacera François Mignon à son poste de directeur général de Natixis. Les deux hommes prendront leurs nouvelles fonctions respectives le 1er juin 2018.

Du budget à la banque…

Diplômé de l’Ecole Centrale de Paris, de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, du Stanford Executive Program et ancien élève de l’ENA, François Riahi, 45 ans, a débute sa carrière en tant qu’inspecteur des Finances à l’Inspection générale des Finances de 2001 à 2005.

Il rejoint la direction du Budget comme chargé de mission auprès du directeur, puis devient chef du bureau de la politique budgétaire. Il est nommé en 2007 conseiller technique à la présidence de la République en charge de la réforme de l’Etat et des finances publiques.

En mars 2009, François Riahi intègre le Groupe BPCE où il devient directeur général adjoint, en charge de la stratégie du Groupe BPCE. En mai 2012, il prend la responsabilité de la plateforme Asie-Pacifique de la Banque de Grande Clientèle de Natixis, basé à Hong Kong, et devient membre du Comité Exécutif de Natixis.

En février 2016, il intègre le Comité de Direction Générale de Natixis, en tant que co-responsable mondial de la Banque de Grande Clientèle. Depuis le 1er janvier 2018, François Riahi est membre du directoire de BPCE, en charge des finances, de la stratégie et du secrétariat général.

Les chantiers qui l’attendent…

La nomination de François Riahi s’inscrit dans la continuité de la stratégie de développement de la filiale de BPCE. Au cours de sa carrière, celui-ci a participé aux grandes étapes de la constitution et du développement du groupe BPCE, a été chargé de la mise en œuvre et la bonne exécution financière du plan stratégique TEC 2020 de BPCE et a été très actif dans l’élaboration du plan stratégique New Dimension de Natixis.

« J’aurai à cœur de poursuivre et pérenniser notre modèle créateur de valeur dans nos métiers de Gestion d’Actifs et de fortune, de Banque de Grande Clientèle, d’Assurance, de Services Financiers Spécialisés et de Paiements », indique François Riahi. « Avec toutes les équipes de Natixis, dans tous nos métiers et dans le monde entier nous allons poursuivre le remarquable travail de Laurent Mignon en mettant résolument en oeuvre le plan stratégique New Dimension ». Bref, pas de quoi chômer…


Crédit photo : BPCE

““

Comment devient-on responsable vente au sein des activités de marchés ? Réponse avec SGCIB…

$
0
0

Vous travaillez dans une équipe de vente au sein de la division Activités de Marchés d’une grande banque et souhaitez prendre du galon ? Alors vous feriez bien de méditer sur l’exemple de Société Générale Corporate & Investment Banking qui vient d’annoncer le renforcement de la couverture commerciale de ses activités de marchés en Europe, avec la création d’un nouveau poste de responsable de la vente et la nomination d’un nouveau responsable de la vente activités de marchés pour la région Asie-Pacifique.

Julien Lascar est nommé responsable de la Vente des Activités de Marchés pour l’Europe (hors France). Cette fonction vient en complément de son rôle de responsable de la Vente multi actifs pour l’Europe hors France, position qu’il occupe depuis janvier 2015. Basé à Londres, il devra mener la stratégie commerciale pour la région à travers l’ensemble des classes d’actifs et sur toute l’offre marchés, des activités de flux aux solutions d’investissement et de financement. Pour ce faire, il supervisera les responsables de la division dans les différents pays en Europe.

Basé à Hong-Kong, Inhwan Oh est quant à lui nommé responsable de la Vente des Activités de Marchés pour la région Asie-Pacifique (sous réserve de l’accord des autorités réglementaires locales). Comment ces deux professionnels de la vente sont parvenus à se distinguer pour occuper ces fonctions stratégiques au sein de la division activités de marchés ? Début d’éléments de réponse…

Une solide expérience des marchés…

Avocat de formation et titulaire d’un master en finance et en économie de HEC et de l’ESCP-EAP, Julien Lascar a plus de 15 années d’expérience dans les marchés financiers et les produits dérivés. Il a rejoint Société Générale en 2003 en tant qu’ingénieur juridique et a occupé différents postes de direction au sein des activités de marchés, notamment en tant que responsable de la Distribution et des Solutions Actions pour l’Asie de 2011 à 2014 ou encore de responsable de la Vente pour l’Amérique Latine de 2006 à 2010.

« La solide expérience de Julien et sa connaissance de notre offre marchés à travers toutes les classes d’actifs seront clés pour la poursuite de notre développement commercial dans la région », commente Yann Garnier, responsable de la Vente Activités de Marchés, à propos de la nomination de Julien Lascar à ce poste nouvellement créé.

doublée d’un bon relationnel clients

Diplômé de l’université de Corée (Korea University) et est titulaire d’une licence en administration des affaires et d’un master en finance, Inhwan Oh a commencé sa carrière chez Arthur Andersen Korea (aujourd’hui Deloitte) en tant que commissaire aux comptes, puis au sein du Financial Supervisory Service, l’autorité de réglementation coréenne, avant de rejoindre KPMG orée, BNP Paribas Séoul, Merrill Lynch Securities Séoul puis Bank of America Séoul.

C’est en 2010 qu’il rejoint Société Générale où il occupera, à partir de 2012, les fonctions de responsable Activités de Marchés pour la Corée et de responsable de l’entité Société Générale Securities Korea. « Inhwan bénéficie d’une expertise solide des marchés locaux et a contribué de manière significative au développement de la plateforme marchés de Société Générale en Corée, en tant que responsable Activités de Marchés pour le pays », indique Jerome Niddam, responsable des Activités de Marchés pour l’Asie-Pacifique.

Et d’ajouter : « Sa compréhension approfondie des besoins de nos clients sera un atout majeur pour continuer le développement de nos activités de marchés en Asie-Pacifique et pour conduire la stratégie commerciale dans l’ensemble des pays où la banque opère dans la région ».


Crédit photo : scyther5 / gettyimages

““

Voici les sociétés de gestion déjà revenues à Paris dans le sillage du Brexit…

$
0
0

Un rapport publié par le Financial Times démontre que le nombre d’emplois dans la gestion de fonds à Londres a chuté au cours du dernier trimestre 2017 pour s’afficher à un peu moins de la moitié du niveau enregistré en juin 2016. Basé sur des données de Linkedin, ce rapport indique que sur la même période, le nombre d’offres pour ce type de poste est “près de 10 fois supérieur” à Paris. Fin 2017, Londres recensait ainsi 1.867 offres d’emploi dans les fonds, contre 339 à Paris, selon les données du réseau social professionnel.

À moins d’un an de l’entrée en vigueur officielle du Brexit, il n’y a donc pas que les grandes banques américaines qui lorgnent sérieusement sur Paris. « Dans le domaine de la gestion d’actifs, Schroeder, mais également les gérants français, Clerville Asset Management, Eleva, Smart Lenders redéveloppent leurs équipes à Paris », rappelle Gérard Mestrallet, président de Paris Europlace (et dont le successeur sera nommé le 26 juin prochain).

Selon lui, la Place de Paris est désormais perçue comme « la place des clients », avec la présence de grandes entreprises internationales très actives sur les marchés. En outre, elle bénéficied’un environnement réglementaire et fiscal devenu beaucoup plus attractif grâce aux nouvelles réformes initiées depuis l’élection d’Emmanuel Macron. L’annonce cette semaine par le président de la République au magazine Forbes de la suppression de l’«exit tax» dès 2019 pourrait encore venir gonfler les rangs des candidats au retour.

En attendant, voici les caractéristiques des principales sociétés de gestion qui, pour continuer de bénéficier du système de passporting européen après le Brexit, sont déjà revenues (ou sont en passe de le faire) dans l’Hexagone, au cas où vous souhaiteriez leur envoyer votre candidature…

Clerville Investment Management (arrivée prévue : juin 2018)

Cette petite boutique de gestion de fortune basée à Londres a été fondée en 1994. Elle est passée du statut de single family office pour une riche famille industrielle européenne à celui en 2007 de prestataire de services d’investissement à des clients externes.

Ses associés rassemblent une connaissance approfondie des marchés financiers, de vastes contacts dans l’industrie et des années d’expérience en matière d’investissement et de business. L’équipe est composée d’Alban de Clermont-Tonnerre (ex-CCF, Merrill Lynch et Goldman Sachs), Bertrand Coste (ex-Arthur Andersen, Paribas, UBS), Pascal Dubois-Pèlerin (ex-Barclays Capital) et Michel de Liedekerke (ex-Citibank, Morgan Stanley)

Cela fait un an que le cofondateur Alban de Clermont-Tonnerre travaille activement au retour de Clerville Investment Management à Paris prévu en juin 2018. Après de longues années dans la capitale britannique, il s’installera dans la capitale française avec deux de ses associés.

« Les Brexit parties, les pots de départ des gens qui s’en vont, ça commence… », confie Alban de Clermont-Tonnerre. « Personnellement, j’ai déjà assisté à quatre de ces soirées ; des gens qui partent pour Paris, Bruxelles ou Madrid… Moi, j’attends de faire la mienne aussi, en juin ».

Smart Lenders AM (arrivée : janvier 2018)

Après Eleva Capital, Smart Lenders AM est la deuxième société de gestion en provenance de Londres à s’installer à Paris. Créée en 2014 par Erich Bonnet, ancien fondateur d’ADI Alternative Investments, elle est spécialisée dans la gestion de portefeuilles de prêts émis par des plateformes de prêts en ligne (Marketplace Lending ou Online Lending). La société de gestion a déjà levé plus de 180 millions de dollars et s’adresse principalement à des investisseurs européens.

Le choix de l’Ile-de-France ne doit rien au hasard. « Nous avons très rapidement envisagé de nous implanter en Ile-de-France, notamment parce que sa place financière est attractive dans le domaine de la gestion d’actifs et de l’investissement institutionnel. Elle dispose d’un tissu très développé d’institutions financières, d’investisseurs institutionnels et de sociétés de gestion de toutes tailles », explique Erich Bonnet à l’agence de promotion Paris Region.

« L’Ile-de-France dispose d’un grand réservoir de compétences fortes en techniques financières et quantitatives, avec des praticiens et diplômés de l’enseignement supérieur unanimement reconnus dans le monde de la finance », poursuit-il. « Dans les vingt-quatre prochains mois, nous envisageons de procéder au recrutement de 17 nouveaux collaborateurs, passant d’une équipe de 8 à 25 salariés ».

Eleva Capital (arrivée : juillet 2017)

Fondée à Londres en 2014 par Eric Bendahan (ex-responsable de la gestion des fonds chez Banque Syz & Co), Eleva Capital est une société de gestion indépendante spécialisée sur les actions européennes. Elle a connu une forte croissance de ses encours, passant de 25 millions à plus de 2 milliards d’euros sous gestion en moins de trois ans. Son équipe est composée d’une vingtaine de professionnels expérimentés répartis entre Paris et Londres (dont 3 associés, des responsables opérations, financement, gestion multi-asset, trading, relations investisseurs, conformité et contrôle interne, ainsi que des analystes).

Eleva Capital a ouvert le bal des retours à Paris en  déménageant fin juin 2017 plus de la moitié de son front-office vers Paris (soit à 9 salariés sur 14). « Nous sommes très heureux de poursuivre le développement d’Eleva Capital à Paris et de nous rapprocher ainsi de notre clientèle continentale, tout en bénéficiant de la qualité de la place financière de Paris », déclare alors Eric Bendahan, qui salue au passage « la réactivité et l’efficacité d’Europlace et des autorités françaises – l’AMF en particulier – qui ont facilité notre arrivée en France ».

L’ouverture d’un second bureau, envisagée dès la création d’Eleva, constitue une étape importante pour le groupe, lui permettant d’être plus proche de ses clients et d’attirer de nouveaux talents. Pour preuve, Eleva Capital a recruté en septembre dernier Loïc Bécue, alors membre du comité d’investissement d’Amundi et directeur des Gestions diversifiées flexibles chez Amundi, en tant que responsable de la Gestion diversifiée. A vous le prochain ?


Crédit photo : Mumemories / gettyimages

““

Augmentation de salaire conséquente pour les analysts en banque d’investissement chez SocGen à Londres…

$
0
0

Voulez-vous être bien payé en tant qu’analyst dans une banque d’investissement à Londres ? Et si vous postuliez chez SocGen ? La banque française aurait, semble-t-il, considérablement augmenté les salaires des juniors dans sa division de banque d’investissement (IBD).

Des sources internes à la banque ont en effet indiqué que SocGen avait augmenté les salaires à Londres en les portant à 55k £ (62k€) pour les analysts de 1ère année, 65k £ (74k€) pour les analystes 2ème année et 75k £ (85k€) pour les analysts de 3ème année.

Les salaires de SocGen seraient désormais sensiblement plus élevés que ceux des banques rivales. Il y a deux mois, la société de recrutement Dartmouth Partners avait estimé les salaires des analysts londoniens compris entre 50k£ et 60k£ (soit entre 57k€ et 68 k€) d’après le tableau ci-dessous.

A ce jour, SocGen n’a pas fait de commentaires sur la supposée augmentation de salaire qui aurait eu lieu il y a environ deux mois.

Selon d’autres sources, sa concurrente BNP Paribas a également augmenté les salaires des analysts, bien que ceux à qui nous avons parlé aient déclaré que leur salaire était resté à 50 k £ (57k€) la première année et à 55 k£ (62k€) la deuxième année.

La hausse apparente des salaires survient alors même que les recruteurs en banque d’investissement affirment être très occupés. Logan Naidu, CEO de Dartmouth Partners, a déclaré que la demande pour les analysts et les associates est plus importante qu’elle ne l’était dix ans plus tôt. « Beaucoup d’analysts prennent du galon – passant de banques Tier 3 à des banques Tier 2 et de banques Tier 2 à des banques Tier 1. A cela s’ajoute le départ de nombreux juniors vers les fonds de private equity… ».

Dans ce contexte, il n’est guère étonnant que les banques françaises tentent de retenir leur personnel avec des salaires plus élevés.


““

CACIB multiplie les ouvertures de bureaux de représentation à l’international

$
0
0

Fin avril, Crédit Agricole CIB a indiqué consolider sa présence en Amérique latine avec l’ouverture de bureaux de représentation à Bogota, en Colombie, et à Santiago, au Chili. Ces bureaux viennent renforcer le réseau régional de Crédit Agricole CIB en Amérique, déjà présent dans six pays (Argentine, Brésil, Canada, Colombie, États-Unis, Mexique) et coordonné depuis New York. « Ces nouveaux bureaux constituent un jalon important de notre développement en Amérique latine », explique Marc-André Poirier, senior regional officer de Crédit Agricole CIB pour la région Amériques.

Un peu plus tôt, à la mi-avril, la banque de financement et d’investissement du Groupe Crédit Agricole inaugurait son bureau de représentation à Jakarta, en Indonésie. « Notre ambition est de contribuer au développement économique du pays en apportant  nos expertises notamment en solutions de financement, marchés de capitaux ou le conseil », indiquait alors Michel Roy, senior regional officer de Crédit Agricole CIB pour l’Asie-Pacifique, la banque couvrant désormais 9 pays (Australie, Chine, Corée du Sud, Hong Kong, Inde, Indonésie, Japon, Singapour et Taïwan) depuis Hong Kong.

Nomination de responsables pays

Ces ouvertures de bureaux de représentation s’accompagnent généralement de nominations de représentants pays. Pour ses nouvelles unités en Amérique latine, CACIB a nommé Juan Carlos Álvarez comme représentant pour la Colombie et Julio Hochschild pour le Chili, sachant que celui-ci supervisera également les activités de la Banque au Pérou.

Pas question cependant de confier la direction d’un bureau de représentation au premier venu. « La connaissance approfondie de Juan Carlos et de Julio de leurs marchés respectifs nous aidera à développer nos portefeuilles de clients colombiens et chiliens », explique ainsi Matthieu Chabanne, responsable de l’Amérique latine pour Crédit Agricole CIB.

Des banquiers chevronnés

Juan Carlos Alvarez_Representative Colombia.JPG

Avant de rejoindre CACIB en avril 2018 en tant que représentant pour la Colombie, Juan Carlos Álvarez avait plus de vingt ans d’expérience dans les services bancaires de financement et d’investissement, et a contribué à plus d’une centaine de transactions (financement de projets, fusions-acquisitions, marchés actions et de la dette et prêts syndiqués), représentant un montant total de 29 milliards de dollars USD.

Titulaire d’un MBA de l’Université des Andes à Bogota et d’une licence en génie électrique obtenue à l’Université Pontificale Javeriana à Bogota, Juan Carlos Álvarez a travaillé 18 ans au sein de Banco Santander, où il avait récemment été nommé managing director de la division de banque d’investissement pour la Colombie.

Julio Hochschild_Representative_Chile.jpg

Un constat qui vaut également pour le représentant de CACIB au Chili. Julio Hochschild dispose d’une large expérience professionnelle dans tous les secteurs économiques au sein desquels la Banque souhaite développer ses activités. Ce diplôme en commerce de l’Université de Californie (Berkeley) a auparavant travaillé pour deux banques au Chili, Bank of America puis Banco Osorno (aujourd’hui Santander), où il était responsable du commerce international et du financement.

En 1997, Julio Hochschild a rejoint le Crédit Lyonnais au Chili (devenu Calyon puis Crédit Agricole CIB). Après avoir exercé la fonction de Représentant au Chili jusqu’en 2009, il travaille comme consultant avec la division des financements structurés de Crédit Agricole CIB, en charge du financement de projets dans son pays. Qui dit mieux ?


Crédit photo : Ridofranz / gettyimages

““

Ce n’est pas forcément le meilleur moment pour postuler dans les activités de marché chez BNP Paribas et SocGen

$
0
0

BNP Paribas et la Société Générale ont publié leurs résultats ce vendredi. Certes, les analystes financiers s’attendaient à un premier trimestre mitigé pour les deux banques françaises, mais le moins que l’on puisse dire est que les performances sont plutôt décevantes notamment par rapport à leurs concurrentes européennes et américaines. Conséquence : les cours de BNP et SocGen ont respectivement reculé de 2% et 5,62% à l’ouverture des marchés.

Chez SocGen, le produit net bancaire dans la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs est en baisse de 18,2% au premier trimestre 2018 par rapport au premier trimestre de l’année précédente, impactés notamment par un dollar plus faible. Son directeur général Frédéric Oudéa parle d’une « évolution contrastée des différentes activités de marché ». Ainsi, les revenus sont en baisse dans les activités de marché tandis que les activités de Financement et Conseil affichent une performance stable.

SocGenres2018t1

Source : Société Générale

Dans le détail, les revenus des activités Taux, crédit, changes et matières premières accusent un recul de 31,1%. Idem pour les activités de Crédit et de Financement malgré la poursuite de la bonne dynamique sur les structurés. Guère mieux du côté des revenus du métier Actions et Prime Services, en recul de 10,7%. Seuls les revenus du Métier Titres sont en hausse de 9,2%, sous l’effet d’une bonne dynamique commerciale.

Les métiers de Financement et Conseil enregistrent des revenus en recul de 4,6%. Certaines activités ont cependant généré des commissions en forte hausse comme le Financement d’Actifs (notamment les financements exports et Immobilier), le Financement de Ressources Naturelles, le Corporate Lending et le Cash Management. Les revenus issus de l’activité de titrisation s’inscrivent également en hausse pour le 9ème trimestre consécutif.

C’est dire si les challenges sont nombreux pour Séverin Cabanes, le nouveau patron de la banque de financement et d’investissement de SocGen dont la nomination a été annoncée la veille de la publication des résultats et qui remplacera le poste laissé vacant par Didier Valet, mettant fin à un suspense qui dure depuis la mi-mars 2018.

Pas mieux chez BNP Paribas…

De son côté, BNP Paribas accuse au premier trimestre 2018 une baisse de de 9,8% de son PNB dans CIB du fait d’un contexte de marché moins porteur en Europe qu’au premier trimestre 2017. Les revenus de Global Markets sont en baisse de 14,6% et ceux de FICC (Fixed Income, Currencies, et Commodities) de 31,4%. A contrario, les revenus d’Equity et Prime Services augmentent de 19,4%, tirés notamment par la reprise des volumes de clientèle sur les dérivés d’actions.

BNPres2018trim1

Source: BNP Paribas

Pas question cependant pour la banque de la rue d’Antin de céder à la morosité. « Même si le contexte de marché a été moins porteur en Europe qu’au premier trimestre 2017, ces résultats sont en ligne avec la trajectoire du plan 2020 et l’atteinte de ses objectifs », déclare son administrateur directeur général Jean-Laurent Bonnafé.


Crédit photo : mediaphotos / gettyimages

““

Parler à des inconnus dans le métro m’a permis de décrocher mon premier job dans la banque…

$
0
0

Réseauter ? Soyons honnêtes, peu de gens aiment le faire. Ce n’est pas facile, particulièrement lors d’événements planifiés. Cependant, vous ne devriez jamais sous-estimer la valeur d’être ouvert et réceptif à d’autres personnes – cela m’a aidé à décrocher mon premier job dans la vente et le trading.

Tout a changé pour moi il y a quelques années. J’avais postulé à des journées découverte dans diverses banques d’investissement dans le but de postuler pour un stage dans la vente et le trading. Ces journées sont très compétitives et malheureusement je n’ai pas eu de place. Au cours des années qui ont suivi, j’ai continué à postuler et j’ai continué à être malchanceux.

Jusqu’à ce qu’un changement majeur se produise. J’étais dans le métro de Londres, en train de relire quelques notes alors que je me rendais à un entretien KPMG quand j’ai parlé à une personne assise à côté de moi. J’ai lu à haute voix quelques notes de préparation de l’entretien et nous avons commencé à discuter.

Mon compagnon de voyage était habillé de façon décontractée. Nous avons discuté de son passé dans l’armée. J’ai demandé s’il connaissait bien Canary Wharf et il m’a proposé de me montrer le chemin vers le bureau de KPMG. Je me suis dit que cette gentillesse était plutôt rare si bien que j’ai eu envie de rester en contact, afin de lui renvoyer un jour l’ascenseur.

Quand il m’a donné son adresse email, j’ai réalisé qu’il travaillait pour Credit Suisse. Je lui ai dit mon envie de travailler dans la finance et que malgré le fait que le Credit Suisse m’avait déjà refusé deux fois, je pensais que j’avais encore mes chances. Au cours des mois qui suivirent, nous nous sommes téléphonés à quelques reprises et – étonnamment – il m’a offert deux semaines de stage d’été avant que je ne retourne à l’université. Ces deux semaines ont radicalement changé ma vie.

Pendant mes deux semaines dans la banque, j’ai fait du réseautage autant que j’ai pu tout en assurant le suivi. Cela a transformé mon CV et m’a donné la confiance nécessaire pour approcher plus de monde et rechercher davantage d’opportunités. Dix-huit mois plus tard, j’ai participé à quatre spring weeks, obtenu trois offres de stages d’été et décroché quatre contrats temporaires.

Si vous lisez ceci, vous pourriez penser que mon expérience est unique et que ce genre de chose ne vous arrivera pas. Sauf que ce n’était pas la première fois que je trouvais du travail grâce au réseautage dans le métro ! J’ai également décroché ma toute première expérience professionnelle après avoir rencontré l’actuel CEO de O2, Mark Evans, dans le métro londonien. Mon approche est toujours la même : être agréable et de rendre le monde plus agréable. Je parle aux gens indépendamment de leurs antécédents, professions ou âges et cela semble fonctionner – je vous recommande d’essayer ! Vous ne savez jamais ce qui peut arriver !

Michael Truckle est étudiant à l’Université Warwick au Royaume-Uni.


““


Après le burn-out et le bore-out, les financiers menacés de brown-out ?

$
0
0

Dans le monde du travail, on connaissait ceux qui souffraient d’épuisement professionnel lié au surmenage (burn-out), d’épuisement professionnel lié à l’ennui (bore- out), mais saviez-vous qu’un autre symptôme – le brown-out – pouvait provoquer une véritable crise existentielle chez le travailleur, qui a tendance à considérer son travail comme étant inutile, démotivant ou encore absurde ?

Le brow-out, que l’on pourrait traduire par “une baisse de courant”, a été mis en avant par deux chercheurs, britannique et suédois, André Spicer et Mats Alvesson, dans leur ouvrage The Stupidity Paradox. Pour ce faire, ils se sont notamment inspirés des travaux de l’anthropologue américain David Graeber qui dénonce la multiplication des emplois inutiles. Tout comme le burn-out ou le bore-out, cet état peut mener à la dépression profonde. D’où la nécessité pour les services RH de prendre en compte cette nouvelle pathologie…

Des financiers en quête de sens

D’autant plus que les financiers ne sont pas épargnés par le bore-out. Fort heureusement, des solutions existent. A ce sujet, CFA Institute et le Center for Applied Research, le think tank independant du groupe financier State Street, ont jadis publié une étude intitulée Identification du Phi : la motivation et la variable de performance cachée et qui préconise que le secteur financier et les professionnels de l’investissement passent d’une culture de la performance à une culture de la raison d’être.

En tout, ce sont 7.000 investisseurs individuels et professionnels de l’investissement de 20 pays différents (dont la France) qui ont été intérrogés sur leurs motivations et objectifs : qu’est-ce qui vous motive dans vos actions de manière générale et dans vos fonctions actuelles ? Quelle est la raison pour laquelle vous continuez à travailler dans le secteur de la gestion financière ? Pour vous, votre métier c’est : un travail ? Une carrière ? Une vocation ?

Bonne nouvelle pour le secteur : 53% des sondés ont indiqué qu’ils menaient une carriere en gestion des investissements parce qu’ils sont passionnés par les marchés financiers. Et pour 40% d’entre eux, cette passion est une raison importante justifiant le fait qu’ils restent dans le secteur. Malgré cette passion, l’étude constate une déconnexion avec la raison d’être du métier. En effet, seuls 28% des sondés ont indiqué continuer a travailler dans la gestion des investissements pour aider les clients à atteindre leurs objectifs financiers, et seulement 5% pour contribuer à la croissance économique.

Vers une culture de la raison d’être

Dans l’Hexagone, 31% des professionnels de l’investissement estiment que leurs managers ne s’expriment pas ou pas du tout sur leurs valeurs et convictions, et 46% que l’engagement des employés pour accomplir les objectifs à long terme de leur organisation est médiocre. Une des réponses avancée pour contrer ces inquiétudes serait de maximiser le Phi (purpose, habit, incentives).

« Développer une culture et un environnement d’entreprise qui mettent en phase la raison d’être, les habitudes et les mesures incitatives peut donner aux entreprises un avantage concurrentiel durable, qui profite aux clients, aux prestataires eux-mêmes et au final à la société dans son ensemble », explique à ce sujet Suzanne Duncan, directrice internationale du Center for Applied Research de State Street.

Les métiers les plus exposés

La sensation d’être inutile à son travail peut encore être amplifiée dans le cas où celui-ci tend à empiéter sur votre vie privée. Le site de benchmarking de salaires dans le secteur financier Emolument.com a demandé à des professionnels de la finance s’ils étaient satisfaits de leur équilibre travail vie privée. Résultat : un pourcentage impressionnant (81%) de gestionnaires de fonds se disent satisfaits.

L’autonomie dont ils disposent pour organiser leur emploi du temps et leur moindre exposition au stress peuvent expliquer en partie cela. A contrario, les professionnels du back et middle office, souvent blâmés et rarement félicités par leurs équipes de front office, jugent négativement leur équilibre de vie. Pas mieux dans les M&A où les horaires de travail flirtent parfois avec les 100 heures hebdomadaires au bureau.

« Les employeurs comprennent que l’insatisfaction à l’égard de l’équilibre travail-vie personnelle est de plus en plus susceptible d’être une raison de partir, et ce malgré des salaires plus élevés censés compenser le temps passé loin de la famille et des amis », relève Alice Leguay, COO et cofondatrice d’Emolument.


Crédits : Westend61 / gettyimages

““

La Fintech en passe de devenir incontournable aux épreuves du CFA. Voici ce que vous devriez savoir…

$
0
0

Candidats au Chartered Financial Analyst, tenez-vous prêts : la fintech a chamboulé l’examen CFA, et cela ne fera que s’accroître. Machine learning, big data, robo-advisors : autant de sujets qui devraient faire partie des examens CFA à partir de 2019.

Actuellement, la fintech est déjà au programme – intégrée dans d’autres secteurs de l’examen – mais elle sera un sujet autonome d’ici deux ans. La fintech couvre un spectre très large, si bien que le CFA Institute a décidé de la décliner en quatre catégories. « La fintech a été répartie dans tout le programme. Plutôt que de combiner différentes avancées technologiques, nous avons regroupé les sujets par domaines de pertinence », indique Lisa Plaxco, responsable du CFA Program au CFA Institute.

La première catégorie comprend l’analyse financière, le big data, l’intelligence artificielle, le machine learning et le trading algorithmique. « Dans la profession, nous avons construit des modèles depuis le début des années 90, mais le big data est très différent de ce que nous avons étudié historiquement, sans compter que les données non structurées sont devenues plus importantes », explique Lisa Plaxco.

La deuxième catégorie comprend la technologie impactant la gestion de portefeuille et la gestion privée de patrimoine, y compris l’utilisation de robo-advisors. « C’est une révolution pour l’industrie de la gestion des investissements en terme de sécurité d’emploi, mais l’impact est plus limité sur l’investisseur moyen qui continue de prendre des décisions de gestion de portefeuille assez simples », relève Lisa Plaxco. « Nous assistons également à une évolution vers l’automatisation dans la sphère institutionnelle ».

La troisième catégorie traite de la façon dont les flux de capitaux traversent le système, y compris le peer-to-peer lending, le shadow banking et le crowdfunding. La quatrième catégorie comprend l’infrastructure du marché, les paiements mobiles, les systèmes de paiement, les crypto-monnaies telles que Bitcoin, la blockchain, le trading haute fréquence et l’utilisation de la technologie par les régulateurs financiers.

« L’idée est d’ajouter du contenu, pas d’en remplacer », note Lisa Plaxco. Ainsi, l’objectif est de s’assurer que les candidats du niveau I puissent se familiariser avec la fintech et savoir en quoi elle peut leur servir dans leur carrière et dans la connaissance du marché. Certes, les méthodes Quant sont déjà fortement présentes dans le niveau I et contribuent également au niveau II mais se réduisent au niveau III, ce dernier concernant davantage la gestion de portefeuille et la gestion de fortune. Le trading algo et haute-fréquence a été ajouté au niveau II il y a deux ans.

Bientôt, les questions de fintech couvriront plus largement les trois niveaux de l’examen CFA. Par exemple, le CFA Institute prévoit se concentrer sur des concepts tels que la co-intégration, la régression pondérée et les algorithmes de machine learning, ainsi que les datas non numériques et non structurées.

« La Fintech est déjà largement intégrée dans les thèmes préexistants, mais pour les principaux sujets où cela fait sens, elle sera plus profondément intégrée via des éléments fintech en matière de trading, de gestion de fortune et des méthodes quantitatives », indique Lisa Plaxco. « Par exemple, il s’agirait non plus d’aborder seulement la construction de business models, mais également l’évaluation de la qualité des algorithmes, en abordant les risques tels que le data mining et l’ajustement des modèles expliquant le passé mais ayant un pouvoir explicatif pour l’avenir ».

En plus de renforcer les questions liées à fintech, le CFA présentera un nouveau contenu avec des informations spécifiques sur diverses catégories fintech dans une nouvelle série de lectures préliminaires, et ce probablement dès le programme de 2019. « Nous décrivons la profession de gestion des investissements telle qu’elle existe, sans chercher à juger si une tendance est bonne ou pas – nous ne décrivons pas une approche comme meilleure qu’une autre », précise Lisa Plaxco. Et d’ajouter : « Nous reconnaissons simplement que ces types de stratégies ont pris une telle importance qu’il est approprié de les aborder au programme ».

David Schatsky est managing director chez Deloitte chargé d’analyser les technologies émergentes et les tendances telles que l’informatique quantique, les processus de robotisation, la réalité augmentée et la réalité virtuelle. Selon lui, il est logique que le CFA Institute mette davantage l’accent sur la fintech. « L’intelligence artificielle transforme tous les secteurs, pas seulement la finance. Un nombre croissant de tâches que seules quelques personnes pouvaient jadis effectuer peuvent aujourd’hui être faites – et bien faites- par les ordinateurs ».


Photo credit: imagedepotpro/GettyImages

““

M&A : le grand ballet des banquiers d’affaires parisiens a commencé !

$
0
0

Certes, certains banquiers n’ont pas attendu de connaître le montant de leur bonus pour changer d’employeur. Mais à présent que les enveloppes de bonus ont été dévoilées par les grandes banques, les mouvements se multiplient, notamment au niveau du top management (même si parfois les bonus n’ont rien à voir et que ces mouvements s’opèrent pour des raisons stratégiques).

Voici donc quelques transferts des plus emblématiques ayant eu lieu récemment, en attendant ceux à venir…

De SGCIB à… HSBC France

Début mai, HSBC France a indiqué que Hubert Preschez allait rejoindre en tant que managing director sa BFI (hors activités de marchés) dont il sera co-responsable avec Frédéric Coutant qui vient parallèlement d’être nommé Head of Corporate, Financials and Multinational Banking (CFMD) pour l’Europe Continentale. Hubert Preschez prendra ses fonctions en septembre 2018.

Diplômé en droit de l’université Paris-V et de Sciences-Po Paris, Hubert Preschez travaillait auparavant au sein de la Société Générale CIB où il était banquier conseil pour certaines des plus grosses entreprises françaises ainsi que pour le gouvernement français. En plus de 20 ans de carrière, à Londres et à Paris, Hubert Preschez a conseillé beaucoup d’importantes opérations de fusions-acquisitions concernant des entreprises françaises.

« Hubert apporte avec lui une solide expérience en fusions-acquisitions mais également du marché des capitaux, qui seront grandement bénéfiques pour nos clients français et internationaux ayant des opérations ou intérêts en France », expliquent Jean Beunardeau, CEO d’HSBC France et Robin Phillips, co-responsable de la BFI pour HSBC.

De Deutsche Bank à… Fimalac

Thomas Piquemal qui vient de quitter ses fonctions de président de la Deutsche Bank en France et de responsable monde des fusions acquisitions, va rejoindre au 1er septembre 2018 Fimalac (dont il est membre du Conseil d’Administration depuis 2010) comme directeur général délégué. « A la suite de la cession de 20% de Fitch Group, Thomas Piquemal apportera sa très large expérience française et internationale à un moment où Fimalac ouvre une nouvelle phase de son développement », souligne le holding de Marc Ladreit de Lacharrière dans un communiqué.

Ce diplômé de l’ESSEC a mené une grande partie de sa carrière dans la banque d’affaires chez Lazard, jusqu’en 2008, avant de rejoindre la sphère industrielle avec Veolia Environnement puis EDF. L’an dernier, il avait été recruté par Deutsche Bank, en charge du M&A mondial du groupe depuis Paris où il supervisait les activités de banque d’investissement dans l’Hexagone.

De BPCE à… Rothschild & Co

Fin avril, Rothschild & Co a annoncé la nomination de François Pérol en tant que managing partner de Rothschild & Co Gestion, l’entité qui assure la direction transversale de Rothschild & Co. A dater du 1 septembre 2018, Robert Leitão, managing partner, et François deviendront co-présidents du Group Executive Committee (GEC).

« Nous sommes ravis que François Pérol rejoigne Rothschild & Co.  Sa réussite et sa très grande expérience du métier de la banque seront des atouts très précieux pour notre groupe », a déclaré dans un communiqué Alexandre de Rothschild, vice-président exécutif, qui va prendre les rênes de la banque d’affaires, succédant à son père David.

Diplômé de HEC et de l’Institut l’IEP Paris, ancien élève de l’ENA, François Pérol, 54 ans, fait ainsi son retour dans la banque d’affaires où il avait été banquier d’affaires et associé-géant de 2005 à 2007, avant d’être nommé secrétaire général adjoint à la Présidence de la République en mai 2007, puis d’assurer en 2009 les fonctions de président du directoire de la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne et de directeur général de la Banque Fédérale des Banques Populaires. Depuis le 1er août 2009, il était président du directoire du Groupe BPCE. C’est Laurent Mignon, ex-directeur général de Natixis, qui le remplace à ce poste.


Crédits photo : RapidEye / gettyimages

““

Voici les nouvelles priorités de recrutements pour 2018, banque par banque…

$
0
0

Vous voulez travailler pour une grande banque d’investissement en 2018 ? Voici où vous avez le plus de chances (ou pas) d’être recruté, sur la base des déclarations faites à l’occasion de la publication de leurs résultats du premier trimestre 2018 (sachant que pour Natixis et CACIB, il faudra patienter encore un peu pour en savoir plus sur leurs intentions, les deux banques françaises devant publier leurs résultats la semaine prochaine)…

Bank of America : ajout de personnel à Dublin / poursuite des recrutements de professionnels service clientèle pour renforcer la couverture du marché local aux U.S. / dépenses technologiques à tout-va

Si vous travaillez pour Bank of America, Dublin est la destination du moment. Après avoir choisi la capitale irlandaise comme base européenne post-Brexit, BoA a transféré en septembre 2017 l’ancien CFO Bruce Thompson en Irlande pour y installer son nouveau hub européen. Celui-ci est en train de mettre sur pied son équipe de direction : il a nommé cette semaine huit nouveaux dirigeants, dont George Carp, un managing director vétéran dans les marchés de capitaux. Bruce Thomson prévoit de transférer 125 personnes de Londres à Dublin à partir de juillet. Même si celles qui refusent de le suivre risquent de perdre leur job, il restera certainement des places vacantes à Dublin qui seront pourvues par des recrutements externes.

A défaut de travailler pour BofA à Dublin, vous pouvez toujours travailler pour BofA à Dallas. À l’instar de Goldman Sachs, la banque a pour ambition d’investir dans des «banquiers locaux pour les marchés locaux» et indique poursuivre ses efforts dans ce domaine.

La banque américaine augmente par ailleurs les dépenses en technologie et pourrait bien être tentée d’investir dans les professionnels de la vente et du trading actions suite à l’augmentation annuelle de 38% sur un an des revenus de la division actions au premier trimestre 2018.

Barclays : recrutements au ralenti, mais des cadres seniors continuent d’être embauchés, en particulier dans les métiers actions aux U.S. / poursuite des investissements technologiques / poursuite de la réallocation du capital et du renforcement du bilan

Il y a de bonnes et mauvaises nouvelles chez Barclays. La mauvaise nouvelle est que si vous espériez occuper un poste senior, la banque britannique a indiqué que la reconstruction de l’équipe de direction de ses activités de marchés était maintenant terminée. La bonne nouvelle est que Barclays semble néanmoins toujours recruter (malgré le licenciement de 100 directors et managing directors dans sa banque d’investissement en janvier).

Aux États-Unis, quatre managing directors en recherche actions ont d’ores et déjà été recrutés cette année (David Strauss pour l’aéronautique, Steve Valiquette pour la santé, Julian Mitchell pour l’industrie, Eric Beaumont pour l’électricité et les services publics). Au Royaume-Uni, la banque a embauché Emmanuel Cau à la tête de sa stratégie d’actions européennes. Ces cinq recrues seniors restent bien en-dessous des 40 MD’s embauchés l’an dernier dans la division banque et marchés, mais c’est toujours mieux que rien…

Les nouvelles recrues sont l’œuvre de Stephen Dainton, ancien banquier du Credit Suisse, qui gère désormais l’activité actions mondiales de Barclays. Cependant, les actions ne sont pas le seul domaine d’intérêt de Barclays. La technologie reste un domaine d’intérêt et la banque affirme que c’est particulièrement vrai ‘en raison du sous-investissement relatif dans les capacités de trading électronique’. Le mois dernier, le CEO Jes Staley a déclaré que Barclays était à mi-chemin dans la ‘réingénierie’ de ses plates-formes de trading électroniques, jusqu’à présent centrées sur les devises et les taux mais avec encore des efforts à faire dans les actions.

La plate-forme dérivés actions U.S. est en cours de reconstruction après les départs d’effectifs en 2017. Barclays alloue £10bn (11Mds€) d’actifs pondérés en fonction du risque aux activités de trading à rendement élevé, ce qui augmentera son rendement sur capitaux propres. En septembre dernier, Jes Staley, a déclaré que Barclays prévoyait de se concentrer sur le prime brokerage, les actions et le crédit.

BNP Paribas : poursuite d’une croissance des revenus d’environ 5% dans la BFI / poursuite de l’automatisation / investissement dans la compliance et le contrôle

BNP Paribas a de grands projets pour sa division CIB et le fait savoir. Dans son plan “Stratégie 2020”, elle s’est fixée comme objectif une croissance d’environ 5% sur l’activité global markets d’ici 2020.

Malheureusement, cela ne tient pas compte du premier trimestre de 2018 qui a vu les revenus FICC baisser de 31% et les revenus actions de 20% sur un an. Néanmoins, la banque française a insisté sur le fait que les choses vont s’améliorer et que ses activités U.S. – où Jason Yang a été recruté comme responsable de la structuration crédit – ont bien performé.

Mieux encore : dans une note récente, des analystes de Deutsche Bank indiquent que les coûts ont été particulièrement bien maîtrisés dans l’activité Global Markets, et que les bénéfices de ces coûts commencent à apparaître.

Par ailleurs,BNP continue de ‘renforcer ses systèmes de contrôle interne’ (ce qui dans le passé a conduit à de nombreux recrutements). Elle automatise également les process et se lance dans une «transformation digitale» en vue de réaliser 1,1 milliard d’euros d’économies cumulées et récurrentes sur l’ensemble de la banque cette année, 1,8 milliard d’euros l’année prochaine et 2,7 milliards d’euros en 2020 – dont un tiers concernera CIB.

Lors de la dernière conférence téléphonique aux investisseurs, le directeur financier Lars Machenil a déclaré que la BNP était en train d’automatiser «200 process et d’implémenter trois projets end-to-end» impliquant «des process de crédit, ForEEx cash et clients embarqués ». Attendez-vous par conséquent à des recrutements dans la technologie et la réingénierie digitale.

Citi : poursuite des recrutements ciblés dans les actions voire le macro trading / “re-engineering” des fonctions support

Sous l’impulsion de son responsable mondial actions Murray Roos, la banque américaine embauche depuis plusieurs années dans la vente et le trading actions. En mars, par exemple, elle a recruté Michela Ferrulli de Bank of America Merrill Lynch comme responsable des ventes et du trading actions pour l’Europe centrale et orientale, le Moyen-Orient et l’Afrique (CEEMA). Un recrutement qui vient s’ajouter à l’arrivée l’an dernier de Christophe Pochartt de BNP Paribas en tant que responsable des ventes de dérivés actions en Amérique du Nord, ainsi que de diverses nominations en cash execution.

Lors de la dernière conférence téléphonique aux investisseurs du premier trimestre, le CEO Michael Corbat a salué la robustesse de la division actions de la banque, qui a fortement progressé au cours du trimestre grâce à ses activités cash, dérivés, delta one et prime finance. Le directeur financier de Citi, John Gerspach, a déclaré que la banque était particulièrement fière de sa division de macro-trading, très orientée vers les clients coporate et donc immunisée contre les faibles volumes de trading lors des périodes de faible volatilité, lorsque les clients institutionnels se raréfient.

Mais ce n’est pas tout concernant la croissance chez Citi. John Gerspach avait auparavant déclaré précédemment que la banque avait cette année l’intention de “reengineer des fonctions globales” comme la conformité, la finance et le risque. Citi a déjà déclaré vouloir réduire de 70 points de base les dépenses de la banque d’investissement en transférant le personnel dans des endroits à faible coût.

Credit Suisse : restructuration presque terminée / pause dans les recrutements actions / poursuite de la réduction des sous-traitants / recherche de profils en banque privée spécialisés dans le cross-selling clients

Sous l’impulsion de Mike Stewart, le responsable mondial actions qu’il a recruté auprès d’UBS fin 2016, Credit Suisse a lui aussi développé sa division actions, aspirant à ce que la banque suisse atteigne le top 5 mondial du trading actions. Lors de l’appel téléphonique du premier trimestre, son CEO Tidjane Thiam a déclaré que CS avait investi dans les talents spécialisés dans les actions et “rafraîchi la franchise” de son activité dérivés actions.

Malheureusement, toutes ces embauches ont été coûteuses. Les résultats de l’activité de Credit Suisse à Londres, qui détaille les P&L par activité, montrent que l’activité dérivés actions a réalisé une perte de 76 M$ en 2017. A cela s’ajoute une relative faible performance de Credit Suisse dans les activités actions au premier trimestre (revenus en hausse de 7% contre + 30% chez les concurrents). Autant d’éléments qui expliquent les différentes déclarations de Tidjane Thiam selon lesquelles CS a fini de recruter dans les actions pour le moment et attend maintenant des résultats.

Tout en renforçant ses effectifs actions, Credit Suisse continue de se restructurer. Tidjane Thiam a déclaré que la banque en était désormais au 9ème trimestre de son processus de restructuration de 12 trimestres et prévoit d’accélérer les changements cette année. La réduction du nombre de sous-traitants et de fournisseurs externes reste au cœur de l’initiative de réduction des coûts du Credit Suisse : au cours des deux dernières années, la banque est passée de 20.000 fournisseurs externes à seulement 10 000.

Lors de sa journée investisseurs en novembre dernier, CS a indiqué qu’elle transférait des emplois hors des centres d’affaires aux coûts élevés (comme Londres) vers des centres à faible coût (comme Wroclaw), automatisait les emplois en compliance et investissait dans l’intelligence artificielle. Jusqu’à 45% des effectifs de conformité et de contrôle devraient être éliminés grâce à la «réingénierie des processus» et à la «digitalisation».

Le meilleur endroit pour travailler chez Credit Suisse est sans doute la division ITS – une joint-venture entre les marchés mondiaux, la gestion de fortune mondiale et la Swiss Universal Bank. ITS vend des produits de marchés mondiaux à des clients privés de gestion de patrimoine et connaît une croissance particulièrement forte. C’est aussi le projet favori de Tidjane Thiam.

Deutsche Bank : lacunes à combler dans le macro trading / potentiel de renforcement du corporate finance européen / licenciements aux États-Unis et en Asie

Il va sans dire que Deutsche Bank connaît une période de changement sous la direction de son nouveau CEO Christian Sewing qui a promis une forte réduction des coûts dans la banque de financement et d’investissement parallèlement à l’embauche dans certains domaines clés.

Le besoin d’embauche le plus évident chez Deutsche Bank est dans le macro trading européen. Ici, la banque allemande a des trous dans la raquette depuis le départ de Sam Wisnia et de son adjoint Kal El-Wahab pour le hedge fund Eisler Capital. Des places sont encore à prendre étant donné que la macro européenne est l’un des domaines que Christian Sewing a déclaré vouloir renforcer. Celui-ci a également déclaré son intention d’orienter la banque vers les clients allemands et européens en corporate finance, suggérant la possibilité d’embaucher des senior relationship managers en Europe. Dans le même temps, les relationship managers déjà existants qui se concentrent exclusivement sur les clients américains et asiatiques sont menacés : le bureau de la banque à Houston a déjà été fermé et l’équipe mondiale pétrole et gaz est partie.

Deutsche a déjà commencé à réduire ses activités aux États-Unis, où des rumeurs circulent selon lesquelles 20% du personnel pourrait partir. Le pire endroit où travailler chez DB sont les actions U.S qui sont en cours de révision et pourraient être considérablement réduites. DB quitte également le repo trading U.S existant et transfert certains employés à Londres. À l’instar du Credit Suisse, Deutsche réduit les sous-traitants IT, en partie en les transformant en employés : 1.400 sous-traitants ont ainsi été «internalisés» l’an dernier.

Goldman Sachs : embauche dans la division ‘strats’ / recrutement de banquiers locaux à même d’établir des relations avec des corporates

Goldman Sachs recrute dans «strats» – sa propre marque de finance quantitative. Lorsque le CEO Lloyd Blankfein a précisé en février les intentions d’embauche de la banque, il a souligné son appétit pour les stratèges et les ingénieurs pour construire et pérenniser la technologie qui gère la banque. En particulier les quants et les ingénieurs capables de développer le système électronique de trading actions dont il essaie de combler le retard par rapport à Morgan Stanley. La banque est particulièrement concentrée sur Marquee, projet favori du CFO Marty Chavez, qui doit rendre accessible aux clients la database risques et pricing SecDB. En avril, 60 offres d’emplois concernant Marquee sont parues…

Dans le même temps, Goldman continue de poursuivre la stratégie définie l’an dernier par l’ancien COO Harvey Schwartz, et de trouver de nouveaux clients, en particulier dans le secteur corporate. Au cours de l’appel téléphonique du premier trimestre, Chavez a déclaré que Goldman n’avait atteint que 500 des 1.000 nouveaux clients ciblés à ce jour, et qu’il avait déjà embauché quelques banquiers seniors pour atteindre les objectifs. La banque continue également de dépenser et d’embaucher massivement dans la technologie et Chavez a désigné la cyber-sécurité comme un domaine prioritaire.

J.P. Morgan : recrutement en technologie / embauche en Asie / recrutement sélectif de banquiers seniors

Certes, toutes les banques dépensent pour la technologie, mais J.P. Morgan récolte la palme. La banque américaine a en effet indiqué qu’elle dépensera 10,8 milliards de dollars pour la technologie cette année, contre 9,5 milliards de dollars l’an dernier, dont 5 milliards iront à de nouveaux projets. JPM emploie déjà 50.000 informaticiens, mais en veut davantage. La transformation numérique semble être un bon endroit : elle est au cœur des ambitions de J.P.M et il n’y a actuellement que 2.500 personnes dans cette équipe. J.P. est ouvert à l’embauche d’informaticiens non financiers : Daniel Pinto, responsable de la banque de financement et d’investissement, a noté que 30% des embauches technologiques chez J.P. Morgan en 2017 n’avaient pas d’expérience dans la banque. Néanmoins, J.P. Morgan a un appétit avéré pour les inforrmaticiens de très haut niveau issus d’autres banques.

Loin de la technologie, Daniel Pinto a laissé entendre que J.P. Morgan pourrait embaucher dans le fixed income en Asie, le macro marchés émergents et des finances publiques. Au cours de la journée investisseur de la banque, le CEO Jamie Dimon a déclaré que J.P. Morgan voulait également embaucher des banquiers seniors dans des “zones ciblées”.

Morgan Stanley : vente et trading suffisamment calibrés / moins besoin de voice traders qu’auparavant

Le miracle des ventes et du trading de Morgan Stanley est tombé un peu à plat au premier trimestre, quand la banque a été dépassé par Goldman Sachs. Cela peut être la raison pour laquelle le CEO James Gordman a indiqué que les activités de trading et de vente étaient suffisamment calibrées. Le CFO Jonathan Pruza a relevé que la banque avait de moins en moins besoin de voice traders alors que le trading électronique s’impose – même si cela s’applique à toutes les banques, pas seulement à Morgan Stanley.

SocGen : démarrage du plan stratégique / renforcement de la couverture commerciale des activités de marchés en Europe et Asie-Pacifique / recrutement d’environ 150 data experts en 2018

Le démarrage de la mise en œuvre du plan stratégique Transform to Grow 2018-2020 intervient dans un contexte où la banque a pâti de mauvaises performances dans les activités de marché. Séverin Cabanes, le nouveau patron de SGCIB dont la nomination a été annoncée la veille de la publication des résultats et qui remplacera le poste laissé vacant par Didier Valet, a donc du pain sur la planche….

Ce qui n’empêche pas les recrutements d’avoir lieu. SGCIB a ainsi annoncé ce mois-ci le renforcement de la couverture commerciale de ses activités de marchés en Europe, avec la création d’un nouveau poste de responsable de la vente et la nomination d’un nouveau responsable de la vente activités de marchés pour la région Asie-Pacifique.

Côté IT, Société Générale, chez qui la donnée est un actif stratégique, prévoit de recruter près de 150 experts de la donnée en 2018. Data scientists, data engineers, data quality managers, business data designers, IT data architects et autres chief data officers seront donc les bienvenus.

UBS : recrutements massifs dans la gestion de fortune en Asie et aux U.S. / quelques recrutements dans les M&A aux U.S. / quelques licenciements dans le fixed income EMEA

Le gros des recrutements chez UBS ne concerne pas la banque d’investissement, mais la banque privée en Asie où 40 nouveaux relationship managers ont été recrutés rien que sur les trois premiers mois de l’année. Qui plus est, l’Asie n’est pas la seule concernée : lors de la conférence téléphonique aux investisseurs au premier trimestre, le CEO Sergio Ermotti a souligné son intention de développer également les activités de gestion de patrimoine de la banque aux États-Unis.

Si la banque privée en Asie n’est pas votre tasse de thé, UBS a également annoncé son intention de recruter de nouveaux banquiers M&A aux Etats-Unis (dans ce cas attendez-vous à assister à un grand nombre de réunions clients du fait que UBS exige une hausse de la productivité chez ses banquiers). Moins encourageant, UBS a réduit le fixed income EMEA (en particulier, le desk obligations d’État). Cependant, elle indique investir dans l’exécution électronique des actions.

Comme la plupart des banques. UBS augmente également ses dépenses technologiques tout en réduisant les sous-traitants au profit de créations de postes technologiques en interne.


““

« Croyez-moi, pour les Millennials, la banque d’investissement est bien mieux qu’une startup »

$
0
0

Si vous êtes jeune et avez fait de brillantes études, vous pensez que toutes les portes vous sont ouvertes. Pour beaucoup d’étudiants et de banquiers d’investissement juniors, cela signifie partir et créer sa propre entreprise.

Vous admirez Evan Spiegel et Mark Zuckerberg et une petite voix intérieure vous dit que vous devriez suivre leurs pas. D’autant plus que c’est aujourd’hui le moment idéal pour se lancer : vous pouvez être votre propre patron, le coût d’opportunité étant plus bas que jamais, la valorisation illimitée et qu’importe les risques d’échec : tout est question d’apprentissage.

Ce sont en fait de très mauvaises raisons pour démarrer une entreprise. Vous êtes voué à l’échec si vous montez une entreprise juste pour le plaisir de le faire. Ne montez pas une entreprise si vous n’y croyez pas. Vous devez avoir foi en elle.

Avant de commencer dans la banque, j’ai passé 6 mois à Hong Kong à essayer de monter ma boîte de vente de champagne à des concessionnaires automobiles. J’ai pris beaucoup de plaisir à concevoir le business plan et rêvais de connaître le succès grâce à un bon retour sur investissement.

Mais la réalité était plus proche de celle d’un vendeur faisant péniblement du porte-à-porte. Cette expérience m’a permis de mieux apprécier les avantages offerts par le secteur financier. Si vous avez des doutes sur le démarrage de votre propre entreprise, mon conseil est de rester dans la banque.

Vous bénéficierez de l’une des meilleures formations au monde, gagnerez confiance dans votre capacité à lever et investir des capitaux, et valoriserez votre CV. Si vous tenez coûte que coûte à montrer votre bussiness par la suite, ces quelques années dans la banque constitueront un atout inestimable.

Les stagiaires et les analystes juniors en banque d’investissement se plaignent d’être le dernier maillon de la chaîne alimentaire. Pourtant, ce qu’ils font est directement lié au cœur du métier, et ils n’ont jamais à s’inquiéter d’avoir à tenir un bilan comptable ni à gérer des retards de paiement comme ce serait le cas s’ils travaillaient dans une start-up

Au-delà, vous réaliserez rapidement que la banque est un lieu idéal. Dans les M&A, votre travail consiste à conseiller les dirigeants sur leurs enjeux les plus stratégiques. Il s’agit d’un travail d’équipe, alors ne vous attendez pas à conseiller directement le PDG, mais vous serez la clé pour la mise en œuvre et l’articulation de l’ensemble. Le métier vous place au cœur des grandes transactions transformatrices et vous permet de comprendre la dynamique de négociation et le processus de due diligence. Vous gagnerez également des compétences en matière de modélisation et de valorisation financières et connaîtrez l’industrie et le produit de l’intérieur.

À plus long terme, une carrière dans la banque est également attrayante. Je me souviens d’un entretien avec un VP senior qui comparait son job à un bon vin qui ne fait que se bonifier à mesure qu’il vieillit. Jusqu ‘à présent, j’ai pour ma part apprécié chaque gorgée de celui-ci, et je peux également constater comment il se conserve de mieux en mieux. J’apprécie que le travail change tous les deux ans au fil de votre évolution dans la hiérarchie, depuis le rang d’analyst à celui d’associate, vice-president, director puis managing director. A chaque nouvelle étape surgissent de nouveaux challenges passionnants.

Enfin, autre grand avantage du job : les gens avec qui vous travaillez et ce que vous pouvez apprendre à leur contact. Fondamentalement, si vous démarrez votre business, vous devez être le type le plus brillant de l’auditoire, ce qui ne va pas de soi quand vous venez d’être diplômé. Lorsque vous rejoignez la banque, la logique est différente : vous partez de zéro et allez progresser via une courbe d’apprentissage abrupte. Et cela marche dans les deux sens : l’une des choses que j’apprécie le plus dans ce job est de partager des conseils et des best practices avec les stagiaires et les nouveaux analysts afin de les aider à travailler plus vite et mieux.

Diplômé de l’Essec, Charles Bocquentin a complété sa formation à la Fudan Unisersity et la Berkeley Haas School of Business. Il a essayé de créer une entreprise à Hong Kong avant de se rendre compte qu’il était davantage attiré par la modélisation DCF. Il s’est ensuite orienté vers les M&A et a travaillé chez Lazard Paris, RBC Londres, et SocGen Londres et New York. En attente de renouvellement de son visa de travail, il consacre son temps à partager des conseils sur l’industrie de la banque d’investissement et à donner des cours en ligne de modélisation financière (plus d’info ici).


Crédit photo : gettyimages

““

Viewing all 3721 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>