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Voici les compétences requises si vous aspirez à devenir un décideur dans la gestion d’actifs…

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Vous aspirez à exercer des responsabilités dans le domaine de l’asset management ? Alors vous feriez bien de jeter un coup d’œil sur l’étude Future State of the Investment Profession publiée l’an dernier (mais toujours d’actualité) par l’association mondiale des professionnels de l’investissement CFA Institute.

Réalisée auprès de plus d’un millier de professionnels de l’investissement dans le monde sur l’état et l’avenir de la profession à un moment clé de son évolution, l’étude identifie plusieurs scénarios en croisant les grandes tendances dans tous les secteurs avec les évolutions spécifiques au secteur de l’investissement.

« Notre secteur se trouve à un point d’inflexion où le succès tout comme l’échec est en jeu », déclare Paul Smith, CEO du CFA Institute. « Au cours des cinq prochaines années, les dirigeants du secteur prendront des décisions qui impacteront non seulement leurs entreprises mais aussi l’ensemble de la profession telle que nous la connaissons aujourd’hui ».

Parmi les grandes tendances identifiées se trouvent les avancées technologiques, des préférences client redéfinies, de nouvelles conditions macroéconomiques et des régimes de réglementation différents qui reflètent des changements géopolitiques et des variations démographiques. Les scénarios ne sont pas des prévisions mais présentent des possibilités pour l’avenir du secteur de l’investissement. 

L’importance des aptitudes au leadership

« Indépendamment de ce que l’avenir nous réserve, les dirigeants du secteur de l’investissement devront développer de nouvelles compétences tout en recrutant et formant leurs collaborateurs de manière différente », relève Roger Urwin, co-auteur du rapport et président du Future of Finance Advisory Council (Conseil consultatif sur l’avenir de la Finance) au CFA Institute. « Des qualités humaines telles que la créativité, l’empathie ou la capacité à négocier dans des situations complexes, deviendront de plus en plus importantes ».

L’étude montre que l’évaluation de ces compétences nécessaires à un leadership efficace diffère suivant les régions du monde. En Amérique du Nord (61 %) et en Europe (46 %), la principale compétence attendue d’un dirigeant en gestion d’actif est la capacité à exprimer une vision convaincante pour l’institution. En Amérique latine et dans la région Moyen-Orient et Afrique, les compétences en relationnel (respectivement 42 % et 40 %) et la gestion de crise (39 % et 37 %) sont les deux principales qualités d’un manager.  Dans la région Asie Pacifique, les choix éthiques (38 %) et les compétences en relationnel (40 %) sont les critères dominants.

À nouvelles circonstances, nouvelles compétences

Pour aider les dirigeants à garder le cap dans un environnement changeant tout en développant la confiance et les avantages pour la société, le CFA Institute appelle les détenteurs d’actifs, les gestionnaires d’actifs et les intermédiaires de placement, à agir de manière notamment à développer l’état d’esprit et les pratiques qui permettront au secteur de l’investissement d’acquérir un statut professionnel comparable au droit ou même à la médecine.

S’agissant la formation des managers de demain, le plus grand défi du secteur consiste à développer un leadership capable d’exprimer une vision convaincante et d’insuffler une culture éthique. A noter que plus de diversité augmente la performance. Il convient aussi de redéfinir et développer la culture et la pratique concernant les valeurs et les coûts. Autrement dit créer une culture et un business model associant crédibilité et professionnalisme selon un ensemble de caractéristiques essentielles.

Les changements à prévoir…

Parmi les changements significatifs à prévoir sur les 5 à 10 ans à venir, on peut citer l’évolution des tendances en matière d’investissement. Ainsi, 73 % des sondés s’attendent à ce que les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance jouent un rôle plus important. Et ils sont 70 % à penser que les centres financiers de la région Asie-Pacifique gagneront en influence.

Il faudra également faire avec la pression sur les business models : 84 % des répondants s’attendent à une consolidation du secteur, 70 % pensent que de plus en plus d’actifs intégreront des instruments de placement passif, 63 % s’attendent à ce que les marges bénéficiaires des sociétés de gestion d’actifs restent stables ou diminuent, et enfin 57 % s’attendent à ce que les investisseurs institutionnels cherchent à réduire leurs coûts en internalisant davantage d’activités de gestion.

Enfin, des opportunités se profilent à l’horizon : 55 % s’attendent à ce que la mondialisation offre de nouvelles opportunités aux professionnels de l’investissement, tandis que 18 % perçoivent la mondialisation comme une menace. Et ils sont 49 % à s’attendre à ce que les technologies offrent de nouvelles possibilités aux professionnels de l’investissement, tandis que 23 % les perçoivent comme une menace.

S’adapter à la nouvelle donne

Ce qui fait dire à Myriam Ferran, CFA, Présidente de CFA Society France, qu’il faut, entre autres, repenser le rôle de conseil et d’analyste quand la technologie promet d’aller au-delà des capacités humaines ou encore comprendre et définir l’intérêt de l’intelligence artificielle dans les processus, et maîtriser l’analyse des données multiples qui inondent le marché (le Big Data) ou encore les nouveaux comportements des clients finaux qui évoluent au même titre que les propositions de valeur venant des entrepreneurs Fintech.

« Au-delà d’un contexte géo-politico-économique à risques (croissance faible, fees en baisse, inflation basse…), cette étude dévoile un secteur financier sous tension. Nous sommes à un moment clé où la profession doit se redéfinir sur sa mission, ses engagements et les moyens pour y arriver », poursuit-elle.

« Cette étude montre clairement la nécessité pour les sociétés d’investissement de s’adapter plus rapidement à la nouvelle donne », ajoute Paul Smith. « Véritables moteurs de cette transformation, les dirigeants du secteur tiennent l’avenir de notre profession entre leurs mains. Ils doivent donner des preuves de leur engagement au service des autres, montrer aux investisseurs la valeur ajoutée du secteur et développer la confiance des investisseurs finaux dans les organismes de placement ». Vaste programme.

CFA survey

© 2017 CFA INSTITUTE. ALL RIGHTS RESERVED.


Crédits photo : Sam  / gettyimages

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Qui pour rebooster l’activité dérivés actions de SGCIB ?

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Les dérivés, domaine dans lequel Société Générale propose à ses clients des solutions innovantes depuis plus de 30 ans, semble traverser une période difficile comme l’attestent les résultats du premier trimestre 2018 où les revenus de la banque ont chuté de 10,8% dans les activités actions. La banque souligne notamment des conditions de marché “toujours difficiles” sur les dérivés de matières premières.

Certes SocGen n’est pas la seule à devoir subir la baisse de ses revenus dans les activités actions, mais elle doit en outre faire face au départ le mois dernier de Richard Quessette, son responsable actions et dérivés actions, qui va « poursuivre sa carrière en dehors du groupe » a indiqué la banque sans plus de précisions.

Pour le remplacer, SGCIB vient d’annoncer la nomination d’Alexandre Fleury comme responsable du département actions et dérivés actions au sein des activités de marchés. Cette nomination sera effective à compter du 1er juin. Basé à Paris, Alexandre Fleury sera rattaché à Frank Drouet, directeur des activités de marchés.

Un ancien banquier “maison”

« L’expérience internationale d’Alexandre Fleury ainsi que sa solide connaissance des marchés financiers, et des produits dérivés en particulier, sont des atouts clés pour poursuivre le développement de nos activités Actions et Dérivés Actions », a indiqué Frank Drouet qui entend bien à travers cette nomination « renforcer la position de premier plan de la banque sur les dérivés ».

Il faut dire que la nouvelle recrue a plus de vingt ans d’expérience sur les marchés financiers où il a occupé plusieurs postes à responsabilités en Asie, en Europe et en Amérique, ayant travaillé à la fois pour des banques européennes et américaines. En outre, il connaît bien son nouvel employeur pour avoir par le passé travaillé 10 ans chez SCCIB dans les activités de trading sur dérivés actions et dérivés de crédit structurés, à Tokyo, à New York et à Paris.

Diplômé de l’Ecole Centrale Paris et titulaire d’un master en sciences de l’université de Berkeley en Californie, Alexandre Fleury a par la suite rejoint Crédit Suisse en 2009 comme responsable du département Quantitative Futures Trading Strategies, puis Morgan Stanley en 2011 en charge des produits structurés actions pour l’Europe et l’Asie, du trading européen flow index et du trading produits hybrides. En 2016, il devient responsable mondial des financements et produits structurés sur actions chez Bank of America, fonction qu’il occupera jusqu’en mars 2018.


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De l’utilité d’un questionnement philosophique portant sur les transformations techniques de la finance…

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La pratique de la modélisation mathématique en finance et l’usage intensif des modèles a profondément modifié le paysage des professions financières dans le monde depuis trois décennies. La présence massive de modèles a contribué à la financiarisation de l’économie ainsi qu’à l’extension du champ financier dans la société, conduisant à faire entrer dans ce champ des objets qui y étaient restés jusqu’alors étrangers (la nature, la santé, le corps humain).

Que cet effet ait été souhaité ou non par leurs concepteurs, les modèles mathématiques de la finance ont désormais un impact sociétal important. Simultanément, des innovations techniques sont apparues, permettant à la recherche scientifique dans le secteur financier de prendre la forme d’une technologie financière, qui semble évoluer dans le sens d’une autofinalisation croissante.

D’où l’utilité d’un questionnement philosophique portant sur les transformations techniques de la finance. Il ne s’agira pas de rejouer une nouvelle fois le classique débat entre partisans et adversaires des mathématiques financières, mais de reprendre à nouveaux frais la question du rôle des modèles dans la financiarisation de la société.

Ces notions techniques sont aujourd’hui confinées dans des cercles de spécialistes et par là sont opaques au débat public. Face au risque grandissant des technicisations des décisions, dans l’idée d’une réappropriation par chacun des enjeux de la modélisation mathématique en finance afin que des non experts puissent participer à l’instauration d’une régulation éthique de la finance, il est nécessaire d’apprendre à connaître les bases techniques de la modélisation financière pour pouvoir ensuite en débattre.

D’où la proposition d’un « cours » pour se former à ces enjeux, dans l’esprit des forums hybrides introduits par Michel Callon, Pierre Lascoumes et Yannick Barthe (Agir dans un monde incertain. Essai sur la démocratie technique, Seuil, 2001). Le parti-pris de ce cours est que la gouvernance éthique des technologies financières ne peut s’envisager sans l’accueil de la parole des non spécialistes. L’exercice de la raison appliquée à l’analyse de la technoscience financière s’adresse donc à tous (experts, citoyens, élus, associations, groupes de pression) et participe ainsi de plein droit à la Cité.

Ces cours permettront donc à un large public de se familiariser avec la finance et les enjeux sociétaux des modèles mathématiques et des nouvelles technologies financières. Le premier volet abordera la fonction énonciatrice des modèles mathématique financiers. En quoi sont-ils porteur d’un message, d’une idée, d’un contexte ?  Comment nous parlent-ils et quelles sont les structures de pensées qu’ils véhiculent ? A l’image d’un partition musicale ou d’une pièce de théâtre nous pourrons ainsi dessiner leur façon d’agir sur nous.

Calendrier des cours : cliquez ici

L’auteur : Actuaire agrégé de l’Institut des actuaires, Christian Walter est depuis 2013 titulaire de la chaire Ethique & finance du Collège d’études mondiales de la FMSH – Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne. Depuis 2008 il est membre de NoSoPhi et chercheur associé au CEFRA (Centre de recherche pour l’analyse des risques financiers) à l’EM Lyon.


Crédit photo : gettyimages

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La femme française la plus célèbre en banque d’investissement sur le départ

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Goldman a annoncé ce lundi qu’Isabelle Ealet, 55 ans, co-responsable mondiale de la division titres, quittera la banque le mois prochain dans le cadre d’un remaniement plus important à venir. Faut-il encore présenter celle que l’on surnommait la reine des commodities et qui figure parmi les financiers français les plus influents de la City de Londres ?

Diplômée de l’ESC-Marseille et Sciences Po-Paris, Isabelle Ealet a débuté sa carrière à la fin des années 80 chez Total où elle a commencé à acheter du gasoil et de l’essence pour les raffineurs de l’entreprise. Et parce qu’elle avait soif de voyages, la dimension internationale de l’industrie pétrolière l’a aussitôt séduite. C’est en 1991, à l’âge 25 ans, qu’elle traverse la Manche pour rejoindre Goldman Sachs comme trader sur produits pétroliers. Elle gravit rapidement les échelons, devenant managing director en 1997, associée en 2000 et responsable mondiale des Commodities en 2007.

Depuis 2012, Isabelle Ealet était co-responsable de la “Securities Division” qui regroupe les activités fixed income, devises et actions qu’elle dirige depuis Londres. En 2016, elle rejoint également le conseil d’administration de Goldman Sachs International en tant qu’executive director, consolidant ainsi sa réputation comme l’une des femmes avec le degré de séniorité le plus élevé au sein de la banque américaine.

Une page qui se tourne

Son départ intervient alors que Goldman Sachs est en train de réorganiser la direction de son pôle de trading. Un autre départ a d’ailleurs été annoncé : celui de Pablo Salame, co-responsable lui aussi de la division titres qui n’aura désormais plus qu’un responsable à sa barre en la personne de Ashok Varadhan. Plutôt inattendu au sein d’une banque qui préfère généralement les directions, rappelle L’Agefi.

Surtout, le départ de celle que l’on surnommait la reine des commodities marque ainsi la fin d’une époque, celle des banquiers vedettes qui depuis la fin des années 90 jusqu’au milieu des années 2000 ont mis en place de puissantes divisions matières premières parmi les plus rentables de Wall Street, comme ce fût le cas pour Colin Bryce chez Morgan Stanley, Benoit de Vitry chez Barclays Plc ou Danny Masters chez JPMorgan Chase & Co., rappelle l’agence Bloomberg.

Pour sa part, Isabelle Ealet a dirigé pendant des années une division qui réalisait régulièrement plus de 3 milliards de dollars de revenus nets par an. Même si elle n’a pas supervisé quotidiennement le marché des matières premières depuis qu’elle a été promue co-responsable des titres en 2012, elle y est restée étroitement associée. Cependant la rareté de ses apparitions sur le trading floor ne manquait pas de susciter quelques critiques en interne.

La culture du résultat

Quoiqu’il en soit, l’âge d’or du trading matière premières semble bel et bien révolu, Goldman Sachs ayant enregistré cette année sa plus mauvaise performance dans sa division commodities depuis son introduction en Bourse il y a plus de deux décennies ! Il faut dire que la réglementation accrue a rendu plus difficiles les conditions de trading de matières premières. Cela dit, Goldman Sachs a indiqué avoir amélioré au premier trimestre 2018 la performance de sa division commodities, cette dernière étant celle qui a le mieux performé parmi ses activités FICC.

Réputée pour sa discrétion, Isabelle Ealet n’a pas souhaité commenter son départ. « Ce que j’apprécie le plus, c’est la culture du résultat. Chez Goldman Sachs, on est jugé sur sa performance, pas sur ses relations ou ses diplômes. C’est plus juste », explique-t-elle dans l’une des rares interviews qu’elle a accordée en 2004 au magazine L’Expansion. Un point de vue plutôt visionnaire…

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Crédit photo : ktsimage / gettyimages

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CACIB pénalisée à son tour par la mauvaise tenue des activités de marché

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Après BNP Paribas et SocGen, c’était donc au tour de CACIB de publier ce mardi matin ses résultats du premier trimestre 2018. «  Les cessions d`entités non stratégiques, les variations de change et les contributions réglementaires ont pesé sur les résultats », reconnaît par ailleurs Philippe Brassac, le directeur général du groupe Crédit Agricole S.A. Tout comme ses concurrentes, la filiale de banque de financement et d’investissement du groupe Credit Agricole a vu fondre les revenus des activités de marché sur les trois premiers mois de l’année.

Si les revenus des activités de financement sont en progression (+5%) grâce notamment aux financements structurés et la titrisation, on ne peut en dire autant pour la banque d’investissement dont les revenus ont baissé de 16%. Ce sont les revenus des activités qui accusent la plus forte baisse (-20%) du fait du ralentissement de l’activité sur les marchés crédit, taux et change. Il faut dire que la forte baisse (-15%) des émissions obligataires sur le marché euro ont directement impacté les activités de Crédit et de Taux.

« Sur les activités de change, on constate une hausse des volumes d’activité, toutefois les revenus sont en baisse car impactés par une compression des marges », relève la banque. Ce n’est donc pas le meilleur moment de postuler dans les activités de marché de CACIB. Privilégiez donc plutôt la banque de financement à la banque d’investissement, et pourquoi pas l’asset management avec Amundi qui, avec une collecte record de 39,8 milliards d’euros au premier trimestre, a gonflé sa contribution au résultat net du groupe de 44,6%.


Crédit photo : SasinParaksa / gettyimages

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Comment faire fortune en travaillant dans une banque… défaillante

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Cela fait-il sens de travailler pour une banque en perte de vitesse ? Évidemment, nous aimerions tous prospérer dans l’entreprise pour laquelle nous travaillons. Et si vous voulez rejoindre la crème de la crème, il n’y a pas vraiment moyen de faire autrement que de trouver une entreprise prospère et d’atteindre le sommet. Mais par définition, nous ne pouvons pas tous le faire. Et si nous avions le choix entre être correctement rémunéré chez un employeur qui génère des profits ou bien devenir riche chez un employeur qui bat de l’aile, lequel choisirions nous ?

L’un des secrets inavouables dans le secteur de la banque d’investissement est qu’il est possible de très bien s’en sortir en travaillant pour une institution défaillante.

Au bon vieux temps, dans les années 1990 et 2000, il était de notoriété que des franchises de moindre qualité attiraient des candidats en leur versant des bonus garantis pluriannuels. Une fois que vous en aviez reçu un («trois pour trois» était l’expression familière utilisée pour désigner 3 millions de dollars sur trois ans), vous pouviez vous reposer sur vos lauriers, surtout si vous aviez réussi à négocier que votre bonus soit payé en cash plutôt qu’en actions. Une fois la fin de la période de garantie atteinte, il était temps de commencer à chercher un nouveau job avec une nouvelle garantie.

Malheureusement, les garanties pluriannuelles appartiennent au passé. Cela ne signifie pas que vous ne pouvez pas aller travailler dans une banque qui bat de l’aile. Ainsi, il est encore possible de faire un bond salarial lorsque vous passez d’une banque réputée à une banque défaillante. Vous pouvez toujours obtenir une «garantie verbale» basée sur la promesse d’être payé si vous atteignez des cibles assez faciles. Et si l’enveloppe annuelle de bonus est distribuée par un siège social qui veut préserver sa franchise, alors être le plus gros poisson dans cet étang peut être plus lucratif que d’occuper un rang intermédiaire dans une banque pourtant plus rentable.

Si vous êtes un opérateur qualifié dans une entreprise médiocre, vous pouvez même accélérer votre carrière, obtenir des promotions rapides face à une concurrence de faible qualité, puis recommencer à postuler dans une banque prestigieuse à un nouveau rang et un nouveau titre.

Le but du jeu est de gérer les perceptions. Vous devez donner l’impression que vous êtes la perle rare avec votre magnifique CV (continuez à mentionner vos anciens employeurs de premier plan et insinuez que vous avez effectivement eu des responsabilités même lorsque vous étiez sur le point de partir), et que votre division actuelle pâtit malheureusement de l’affreuse réputation de la banque pour laquelle vous travaillez désormais.

Lorsque vous rejoignez une banque en difficulté, la meilleure stratégie est d’avoir des déjeuners fréquents avec un gros client de votre ancien job qui n’a pas de relations commerciales avec votre employeur actuel. Cela vous permet de donner du biscuit à votre patron, tout en veillant à ce que personne ne soit en mesure de vérifier combien de business vous avez effectivement généré.

Ne reste plus qu’à trouver la bonne société en défaillance. Historiquement, les filiales londoniennes de leaders européens ou asiatiques sont un bon point de chute. Mais les banques Tier One traversant une période difficile sont également susceptibles de croire que l’embauche d’un haut potentiel venu de la concurrence est ce dont elles ont besoin pour renverser la vapeur. Et parfois, cela fonctionne, si bien que ces banques sont prêtes à gonfler l’enveloppe des bonus quand bien même elles perdent de l’argent.

Le risque, bien sûr, est que vous finissiez par travailler pour une banque si mauvaise qu’elle finisse par mettre la clé sous la porte. Aujourd’hui, cela ne signifie plus des rentrées d’argent soudaines grâce à des accords de bonus pluriannuels mais bien une période de chômage incertaine.

Qui plus est, vous ne ferez pas grande impression dans le répertoire des anciens de votre école. Mais telle est la banque d’investissement et cela rapporte que d’être cynique. Une bonne réputation personnelle est un actif incorporel. Et les actifs incorporels ne valent que si vous pouvez les convertir en argent. L’employeur qui paie le mieux n’est pas forcément celui dont vous aimeriez voir le nom sur votre CV.

Ex-analyst bancaire chez Cazenove, Credit Suisse et BNP Paribas, Dan Davies est aujourd’hui senior research advisor chez Frontline Analysts


Crédit photo : RomoloTavani / gettyimages

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Vous ne postulerez plus chez Barclays France mais chez… Milleis Banque

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Vous voulez travailler dans la gestion de patrimoine et êtes sur le point d’envoyer votre candidature chez Barclays France ? Alors il vous faudra désormais mettre en en-tête Milleis Banque, son nouveau nom officialisé ce lundi. Son compte twitter a été ouvert ce mardi mais il faudra attendre le 21mai pour que la nouvelle plateforme soit prête et le changement de nom effectif. Quant aux détails de l’offre commerciale, il faudra patienter jusqu’à septembre.

« Bien plus qu’une nouvelle marque. C’est un projet de conquête et de reconquête pour nous et pour nos clients. C’est une nouvelle histoire que nous commençons ensemble », indique son directeur général Philippe Vayssettes. L’ex-CEO de la banque privée Neuflize OBC avait rejoint Barclays Capital en septembre 2017 lors du rachat de la filiale française de banque de détail et de gestion d’actifs du géant bancaire britannique Barclays par la société de private equity britannique AnaCap.

Aux côtés de Philippe Vayssettes, Nicolas Hubert avait été nommé directeur général délégué de Barclays France SA. Ce dernier a travaillé pendant près de 20 ans dans le secteur financier et a notamment été gérant en charge de l’activité auprès des institutions financières de la Banque Lazard ainsi que managing director de Blackstone en France. Il devient de facto directeur général délégué de Milleis Banque.

Monter en gamme…

Pour rappel, Barclays France S.A. propose une large gamme de produits et services bancaires, de services d’investissement et de contrats d’assurance-vie pour la clientèle aisée et internationale, ainsi qu’une expertise en gestion de patrimoine. L’entité compte près de 1.000 collaborateurs et accompagne ses clients à travers son réseau d’une quarantaine d’agences, une quinzaine de Clubs Premier dans les villes de taille moyenne et une quinzaine de bureaux pour les conseillers financiers de sa filiale Barclays Patrimoine.

Désormais, Milleis Banque ambitionne de devenir le leader indépendant de la gestion patrimoniale en France. Comme son nom le suggère, elle vise plutôt une clientèle de Millennials (celle-là même souvent délaissée par les autres banques privées) composée à la fois de particuliers (disposant d’un patrimoine compris entre 100 et 500k€) et de jeunes entrepreneurs (désireux de placer entre 50.000 € et 1 million d’euros).

Barclays France qui compte actuellement 100.000 clients et 9 milliards d’actifs sous gestion s’est fixé pour objectif d’atteindre 200.000 clients et 23 milliards d’euros sous gestion d’ici à 2024. Pour ce faire, elle devrait réduire le nombre de salariés du groupe, notamment dans la banque de détail qui, du fait de la digitalisation, n’échappera pas à la spirale des fermetures d’agences qui touche aussi ses concurrentes. Par contre, au regard des nouveeaux objectifs de Milleis Banque, des recrutements ciblés dans la gestion de patrimoine sont à prévoir….


Crédit photo : Milleis Banque

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Combien de fois le patron de la banque dans laquelle vous travaillez touche-t-il votre rémunération ?

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Combien de fois le patron de la banque dans laquelle vous travaillez gagne-t-il votre salaire ? Pour le savoir, il suffit de faire une analyse croisée des rapports de rémunérations et des documents de référence récemment publiés par les grandes banques d’investissement françaises. On obtient alors le différentiel des packages de rémunération (salaires et bonus) entre d’une part les patrons de ces banques et de l’autre les professionnels de la finance régulés (regroupant les collaborateurs ayant un impact sur le profil de risque de l’entité à travers leur fonction, leur niveau de délégation ou leur niveau de rémunération ainsi que les responsables des fonctions de contrôle).

Les bonnes performances de l’an dernier des banques françaises – il est vrai quelque peu ternies depuis par les résultats du premier trimestre 2018 – ont directement profité à leurs salariés. Pour rappel, les banquiers régulés ont reçu un bonus moyen de 313 k€ chez Natixis et BNP Paribas, et de 255 k€ chez SocGen, comme on peut le constater dans le tableau récapitulatif ci-dessous. Les patrons de banques françaises (à savoir Jean-Laurent Bonnafé, Frédéric Oudea, Laurent Mignon et Philippe Brassac) ne sont pas en reste. Leur rémunération globale (fixe, variable, plan d’intéressement à long terme) a bénéficié l’an dernier d’une hausse significative pour certains.

Laurent Mignon, l’ex-patron de Natixis (parti depuis prendre la direction de la maison mère BPCE) a même vu son package de rémunération augmenter de 50%. Il est vrai que la division CIB de Natixis a particulièrement bien performé l’an dernier. Mais ce sont les patrons de BNP et SocGen qui malgré la baisse de leur variable restent en tête du classement des patrons de banques françaises les mieux payés au titre de l’année  2017 établi par L’Agefi du fait qu’ils sont les seuls à avoir bénéficié d’un plan d’intéressement à long terme.

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Globalement, les patrons des grandes banques touchent une rémunération généralement 3 à 6 fois plus élevée que le personnel régulé. Cela dit, ce ne sont là que des moyennes qui en plus ne concernent que les personnes régulées, autrement dit celles parmi les mieux payées de la banque et qui dépassent parfois  le million d’euros de rémunération annuelle.

D’où l’intérêt de vous situer par rapport à une médiane. A ce sujet, vous devriez jeter un coup d’œil au tableau ci-dessous réalisé par le site de benchmarking de salaires dans le secteur financier Emolument.com qui a compilé l’an dernier les salaires et bonus médians sur la base des déclarations de 88 employés de front-office à Paris.


Crédit photo : fizkes / gettyimages

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Comment j’ai passé les examens CFA tout en devenant père (deux fois) ET en restant marié…

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Si vous êtes en train de réviser pour les examens CFA du mois de juin, vous vous sentez probablement épuisé. Accrochez-vous. Vous pouvez le faire. Inutile de perdre tous vos amis et à commencer à vous mettre à fumer pendant les révisions.

J’ai passé le niveau III du CFA il y a deux ans. Il m’a fallu une année pour passer chaque examen (j’ai commencé en 2013). Pendant cette période, je travaillais à plein temps et je suis devenu père deux fois. C’était épuisant et difficile, mais ça valait le coup.

Le secret pour passer le CFA lorsque vous avez une famille est la motivation, la préparation et l’équilibre.

La naissance de mon fils début 2013 a motivé mon inscription à l’examen de niveau I de décembre. Son arrivée m’a donné envie de faire de mon mieux pour ma famille, même si je savais que ce serait difficile, et cela a fait la différence ! Quand j’ai eu un deuxième fils en janvier 2016, j’ai ressenti la même chose.

Vous n’allez pas passer les examens CFA sans préparation. Ces derniers exigent 300 heures d’études chacun, et préparez-vous à échouer si vous y consacrez moins de temps. Pour le niveau I du CFA, j’ai commencé dès février à me familiariser avec le programme de l’examen de décembre. Malgré tout, il était difficile de jongler avec les révisions et la paternité. Le fait d’avoir préparé et couru un marathon durant cette période n’ a pas aidé non plus. Ma femme et moi avons beaucoup discuté de mon manque de disponibilité.

Passer les trois examens CFA est une question de rythme, en particulier si vous avez une famille : vous ne voulez pas trop vous surinvestir ni être sous-préparé. Il ne sert à rien de consacrer 200 heures à l’étude pour échouer, puis de recommencer tout le processus.

Lorsque j’ai découvert en janvier 2014 que j’avais réussi le niveau I du CFA, j’ai décidé de ne pas me présenter aux examens de niveau II de juin. – Ils étaient trop tôt. Au lieu de cela, j’ai remis un peu d’équilibre dans ma vie. J’ai passé du temps avec ma femme et mon fils. Nous avons passé 10 jours de vacances et sortions beaucoup plus. Après une pause de six mois, je me suis inscrit aux examens de juin 2015 et j’ai commencé à étudier en août 2014.

Encore une fois, c’était impressionnant. Après quelques mois sans étudier, ma femme avait pris l’habitude de me voir davantage et je devais faire plus pour l’aider à la maison. Gérer mon temps était difficile. Malgré tout, j’ai réussi à terminer le programme en avril 2015. J’ai beaucoup étudié dans la bibliothèque municipale après le travail et j’ai suivi beaucoup de Moocs en ligne – en m’assurant de les parcourir encore et encore jusqu’à ce que je coche correctement toutes les réponses.

J’ai réussi le niveau II et … j’ai décidé de passer le niveau III! À ce moment-là, ma femme en avait vraiment assez. Elle m’a accusé d’être un mari et un père «à temps partiel». Je lui ai répondu que ce serait ma dernière année d’étude et que je ferais en sorte que notre famille n’ait plus jamais à subir quoi que ce soit de semblable!

Mon examen de niveau III a eu lieu en juin 2016. En janvier 2016, ma femme a donné naissance à notre deuxième fils. J’ai ensuite commencé un nouvel emploi avec un trajet de trois heures. Je devais étudier dans le train, où il était très difficile de rester concentré. J’ai aussi dû renoncer à mon sommeil. Fondamentalement, je devais être incroyablement discipliné ! J’ai suivi un calendrier très strict pour m’assurer de suivre mes études.

Finalement j’ai réussi l’examen III du CFA après dix mois d’études. Ma famille m’a soutenu pendant tout le parcours ce qui nous a rendus plus forts. Je me suis senti beaucoup plus fort que je ne l’aurai pensé. J’y suis parvenu. Vous pouvez y arriver aussi.


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Chez Natixis, vous devriez postuler dans la gestion d’actifs et les services financiers spécialisés…

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Après BNP Paribas et SocGen la semaine dernière puis CACIB en début de semaine, c’est Natixis qui a clôturé jeudi soir le bal de la publication des résultats du premier trimestre 2018. La filiale de banque et d’investissement du groupe BPCE a mieux performé que ses concurrentes sur les trois premiers mois de l’année, enregistrant certes elle aussi une baisse de ses activités de banque de financement et d’investissement, mais de 3% seulement, et de 4% hors change pour les seules activités de marchés, contre 20% à 30% chez ses concurrentes. Une performance saluée par le marché boursier, l’action Natixis gagnant 3,9% à l’ouverture de la Bourse ce matin.

« Ces résultats sont parfaitement conformes aux ambitions du nouveau plan New Dimension et démontrent que nos choix de métiers diversifiés et créateurs de valeur permettent à Natixis de progresser dans des marchés volatiles », a commenté Laurent Mignon, qui quittera la direction générale de l’entreprise au 1er juin pour succéder à la tête de BPCE à François Pérol parti chez Rothschild.

Des résultats encourageants

Dans l’activité Global markets les revenus progressent de +1% sur un an pour FICT (-3% en courant), les bonnes performances sur les Taux compensant une activité clientèle moindre sur le Crédit et le Change. Malgré une baisse de -15% à change constant de ses revenus (-17% en courant), Equity a néanmoins fait preuve d’une bonne dynamique commerciale avec l’acquisition de nouveaux clients mais la fermeture des desks de cash equity aux US et UK suite au partenariat annoncé avec Oddo-BHF, notamment, impacte négativement la performance du trimestre.

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De leur côté, les revenus de Global finance sont en hausse de +16% sur un an à change constant (+7% en courant), soutenus par les segments Real assets (+76%) et Energy & natural resources (+13%). La production nouvelle progresse de +25% sur un an, notamment portée par les activités Real estate US et Infrastructure. Les revenus générés par les activités Investment banking et M&A atteignent 83 M€, en hausse de +6% à change constant sur un an (+2% en courant).

A noter également que Natixis s’est renforcé dans le conseil en M&A avec des investissements stratégiques annoncés : Fenchurch Advisory Partners au Royaume-Uni, Vermilion Partners en Chine et Clipperton en France (finalisations attendues au deuxième trimestre 2018 dont Vermilion déjà finalisée en mai).

Natixis2

Mais c’est dans la gestion d’actifs que vous feriez mieux de postuler en ce moment chez Natixis. Le résultat net avant impôt dans l’asset management a en effet progressé de 28% à 248 millions d’euros en gestion d’actifs (un conseil qui vaut également pour Credit Agricole CIB et sa filiale de gestion d’actifs Amundi)

A moins que vous ne préfériez travailler dans les services financiers spécialisés dont le résultat net s’est envolé de 20% à 109 millions d’euros au premier trimestre. Ce pôle a enregistré une hausse des revenus de +2% pour les Financements spécialisés (dont +5% pour le Crédit-bail, +2% pour l’Affacturage et le Crédit consommation), de +15% pour les activités Paiements et de +4% pour les Services financiers (dont +7% sur le segment Epargne salariale).

Au sein des Paiements, le volume d’affaires généré par les acquisitions récentes de Natixis Payment Solutions (Dalenys et Payplug) pour l’activité Merchant Solutions ressort en hausse de +40% sur un an au 1T18. Au sein de l’activité Prepaid & Managed Solutions, les revenus augmentent de +26% sur un an. Enfin, concernant l’activité Services & Processing, le nombre de transactions de compensation cartes progresse de +11% par rapport au 1T17.

Recherche directeur finance & stratégie

En marge de la publication de ses résultats, Natixis a annoncé la nomination de Nicolas Namias comme membre du directoire du Groupe BPCE, en charge des finances, de la stratégie, des affaires juridiques et du secrétariat du conseil de surveillance. Il prendra ses fonctions le 1er juin 2018, succédant ainsi à François Riahi nommé Directeur général de Natixis.

D’ores et déjà Natixis a engagé un processus de succession à Nicolas Namias, qui devrait aboutir prochainement. Les membres du Comité de Direction Générale de Natixis continueront de porter les engagements stratégiques du plan « New Dimension » dans chacune de leur expertise. La succession de Nicolas Namias aura vocation à pérenniser et conforter la réalisation des ambitions stratégiques et financières de Natixis présentées le 20 novembre 2017. Des candidats à ce poste hautement stratégique ?


Crédit photo : gettyimages

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Le recrutement d’alternants : un enjeu fort pour les banques

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Les grands groupes bancaires annoncent chaque année de forts volumes de recrutement, notamment en alternance, sur des postes tertiaires à haut niveau de qualification. Et quoi de mieux pour un étudiant en banque, assurance ou finance que de débuter sa carrière à la Société Générale, chez BNP Paribas ou au sein du Groupe Crédit Mutuel par exemple ? Formation, carte de visite, avantages en nombre et surtout garantie de bénéficier d’un réel tremplin professionnel. Ne ratez pas le coche, les recrutements en alternance, c’est maintenant !

L’alternance en 2018 : une clé pour pallier les difficultés de recrutement

On a longtemps associé apprentissage et formations techniques peu qualifiées. Mais depuis près de 10 ans, le visage de l’alternance évolue : de plus en plus d’écoles proposent des formations Bac+4 et 5 spécialisées, en alternance. Une aubaine pour de nombreuses entreprises, dont les banques. Confrontées à de réelles difficultés de recrutement sur les nouveaux métiers liés à la transformation numérique (IT notamment) et sur les postes de commerciaux « augmentés », les banques ont aujourd’hui plus que jamais besoin de cibler au plus tôt les jeunes spécialistes dont elles auront besoin, afin de les intégrer à leurs effectifs et rester compétitives. Et pour ce faire, il est important de ne pas rater le coche ! Pour s’assurer de capter les meilleurs talents, il est essentiel d’allouer des ressources à temps plein au recrutement d’alternants et d’apprentis, de préférence de mars à juillet.

Une insertion professionnelle facilitée pour les jeunes, un enjeu stratégique pour les banques

Les jeunes professionnels sont souvent confrontés au même problème dans leur recherche d’emploi : le manque d’expérience. L’alternance est en ce sens un réel facilitateur d’insertion professionnelle. Les alternants se présentent en effet sur le marché du travail avec 1 à 3 ans d’expérience au compteur ; un avantage non négligeable, d’autant plus lorsque l’on a pu effectuer son alternance au sein d’entreprises de renom. Dans le secteur bancaire, la concurrence est rude et tout profil ayant évolué à la « Générale » sera bien accueilli à la BPCE ou au Crédit Agricole, et inversement.

En Ile-de-France, près de 80% des apprentis du secteur bancaire sont ainsi recrutés à la fin de leur formation, et il n’y a rien de surprenant à cela. L’embauche d’apprentis ou d’alternants est en effet un enjeu stratégique : elle permet à l’établissement bancaire d’identifier assez tôt les forts potentiels et de préparer leur intégration en CDI en fin de mission en capitalisant sur la formation. Formation aux outils et process de l’entreprise d’une part, mais aussi exposition à la culture et aux valeurs de la structure pour garantir la rétention d’un futur collaborateur ; il s’agit d’activer tous les leviers qui permettront d’assurer le transfert de compétences, la montée rapide en responsabilité de jeunes professionnels et donc la performance globale de l’entreprise.

Candidats, équipes RH : à vous de jouer !

L’auteure :

Marie-Hélène Agard, directrice des recrutements sur les métiers de la Banque chez Page Personnel.

Marie-Hélène Agard a commencé sa carrière comme Consultante au sein de la division Finance de Page Personnel où elle a eu la responsabilité de relancer un bureau en Ile-de-France avant d’intégrer les métiers de la Banque en 2008 et de devenir Directrice de la division Banque puis Assurance trois ans plus tard. En 2014, elle est devenue Directrice Senior et a également pris la responsabilité de la division Public & Parapublic en 2015. Suivez-la sur Twitter !


Crédit photo : sanjeri / gettyimages

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CV : ce qu’il faut y mettre pour faire mouche auprès des recruteurs en finance

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Vous connaissez la rengaine : pour taper dans l’œil des recruteurs – qui souvent reçoivent une centaine de candidatures par jour – il faut savoir se démarquer, idéalement en mettant en avant des compétences que ces derniers peinent à trouver.

Il ne faudrait pas pour autant oublier le B.A-BA : répondre à une offre qui correspond bien à votre profil. « Nous écartons près d’un CV sur deux simplement parce que le candidat ne possède pas les diplômes ou l’expérience en lien direct avec la discipline sur laquelle il devra travailler », explique Gregory Lachmany, directeur associé de Walters People France. Et ce dernier de conseiller de mettre en gras sur votre CV les compétences requises dans l’offre d’emploi. Pour les professionnels de plus de 10 ans d’expérience, exit le CV version “historique de vos expériences” où le risque de doublons des tâches est fort, et optez plutôt pour un CV organisé par domaine de compétences.

Voilà pour la piqure de rappel sur les basiques. Maintenant intéressons-nous aux termes et autres phrases clés qui excitent la curiosité des recruteurs et chasseurs de têtes.

1 – Un Master 2 spécialisé en finance et la maîtrise du jargon financier

Commençons par le commencement. Dans la rubrique Formation, vous devrez idéalement justifier d’un Master 2 spécialisé en finance. « C’est devenu la norme, y compris pour des postes basiques en back-office  », relève Hélène Frasca, manager de la division banque de Walters People. Afin de valoriser ce diplôme, un candidat junior devra justifier d’une première expérience dans le domaine (stage ou alternance) afin de pouvoir être rapidement opérationnel sur les produits complexes (dérivés, OPCVM…), précise cette consultante.

Votre CV doit non seulement refléter vos compétences, illustrées de manière lisible sous forme de bullets points par exemple, mais « aussi inclure un maximum de technicité », relève pour sa part Gregory Lachmany, qui cite l’exemple d’un comptable qui pourra faire référence à des termes comme clôture comptable, gestion des cutt off bas de bilan, normes IFRS, états financiers US GAAP.

2 – Des chiffres, encore des chiffres !

Par nature, les financiers sont à l’aise avec les chiffres. Aussi pas de raison de ne pas en mentionner dans le CV, « sous la forme d’indicateurs de productivité par exemple », conseille Gregory Lachmany. Et toutes les fonctions sont concernées. Le gestionnaire paie indiquera le nombre de paies qu’il peut traiter en autonomie. Idem pour le comptable sur le traitement et la comptabilisation d’un volume de factures chiffré.

Afin d’illustrer un bon track record auprès de clients institutionnels, un asset manager pourra donner le montant d’actifs nets par an qu’il est capable de collecter. « Un commercial institutionnel ayant affiché une collecte nette supérieure à 300 millions d’euros sera au centre de toutes les attentions », nous confie Denis Marcadet, président du cabinet Vendôme Associés.

Pour avoir plus d’impact, vous pouvez également détailler les opérations sur lesquelles vous êtes intervenu. « Dans un CV, il ne faut pas hésiter à développer les caractéristiques des investissements en mentionnant par exemple la taille de la cible, son chiffre d’affaires, ses effectifs, le montant de la dette levée », explique Jérôme Hacquard, associé gérant du cabinet de chasse Singer & Hamilton.

3 – À chaque job son progiciel…

Dans les postes à pourvoir en banque, Hélène Frasca se dit « particulièrement réceptive aux candidats qui maîtrisent la programmation (VBA, C++, SQL) et connaissent suffisamment bien les logiciels spécifiques métiers pour être immédiatement opérationnels ». À chaque job son logiciel : crédits financiers (Loan IQ), OPCVM (GP 3, Chorus), flux (Swift), marchés de capitaux (Summit, Calypso). Les sites d’informations financières (Bloomberg, Reuters,…) doivent aussi être maîtrisés, rappelle-t-elle.

De son côté, Gregory Lachmany, assure qu’il y a un intérêt, « au-delà de la maîtrise des logiciels comptables (Sage, SAP, JD Edwards, HyperVision…), de faire apparaître dans le CV une sensibilité informatique comme par exemple la maîtrise de l’ergonomie d’un ERP ou mettre en avant les connaissances en programmation (VBA) pour les contrôleurs de gestion ou un analyste financier notamment. »

4 – Connaissance des normes et de leur mise en application

Pour Hélène Frasca, un bon CV doit mettre en avant votre maîtrise de la partie réglementaire selon le secteur d’activité : Bâle 3 pour les banques, Solvency 2 pour les assurances ou encore réglementation AMF pour la gestion d’actifs.

En rapport avec l’application des normes, la simple évocation d’une expérience en audit interne peut suffire à attirer l’attention. C’est encore mieux si les auditeurs internes peuvent justifier sur leur CV d’un « passage antérieur en cabinet d’audit externe car ils y apprennent la méthode, la résistance à la pression, à tenir les délais ainsi qu’à développer la capacité de travail », précise Valérie Kolloffel-Clavert, managing partner du cabinet Nicholas Angell.

Pratiquement tous les secteurs financiers sont concernés. « Un CV qui offre un double parcours risque/contrôle, entre la BFI et les régulateurs est le bienvenu », précise-t-on chez Vendôme AssociésCôté IT bancaire, les recruteurs sont sensibles au profil d’un Architecte avec une double compétence fonctionnelle et opérationnelle qui participe, par exemple, à l’uniformatisation mondiale des SI de filières métier en intégrant les normes et contraintes de chaque place financière, selon le cabinet.

5 – Vous maîtrisez les process de A à Z (ou presque)

« Idéalement, si vous justifiez d’une expérience “projet” avec l’automatisation de tâches récurrentes et la mise en place de process cela sera un plus sur votre CV », rapporte Hélène Frasca, citant en exemple l’automatisation de reporting financiers à destination des clients.

Dans la même veine, les candidats qui sont à même de maîtriser les différentes étapes d’un processus d’investissement ont tout pour plaire aux recruteurs. « Nous constatons une vraie demande pour les spécialistes du montage, également impliqués dans la vente et le trading », déclare sous couvert d’anonymat un chasseur de têtes expert du secteur de la dette “high yield”.

En private equity par exemple, ceux qui ont une expérience dans l’origination, l’exécution et le suivi d’investissement sont activement recherchés. Ne négligez donc aucun de ces aspects. « Et cela vaut aussi pour les profils juniors qui, à défaut d’être eux-mêmes à l’origine d’une opération, peuvent toujours indiquer qu’ils ont participé à son origination », explique Jérôme Hacquard. L’expérience n’attend pas le poids des années !

6 – Des mots qui flashent : DETTE, DIGITAL ou BILINGUE ANGLAIS

En fonction du contexte économique, il est des mots qui exercent une véritable fascination chez les recruteurs en finance. « La conjoncture est porteuse pour tous les spécialistes de la dette, aussi bien dans les directions financières (structuration, restructuration et renégociation de dette) que dans le corporate finance (Dette / Capital Advisory) », relève Jérôme Hacquard.

Parmi les métiers de la dette les plus recherchés recensés par le cabinet Vendôme Associés, on peut citer le directeur de fonds de dette, les analystes credit senior (notamment High Yield) et des spécialistes rating (agence de notation), sachant qu’il existe entre ces fonctions des passerelles et une mobilité cross-sector.

Les nouveaux métiers du digital exercent eux aussi une certaine fascination auprès des recruteurs et chasseurs de têtes. « Data scientist, architecte big data ou expert en data visualisation : ces profils sont particulièrement recherchés par les entreprises brassant un nombre colossal de données d’origines multiples », explique Benjamin Stanislas, fondateur et directeur de Clémentine, un cabinet de conseil en recrutement spécialisé dans les métiers du web.

Enfin, la dimension internationale de la finance requiert une parfaite maîtrise de la langue de Shakespeare. Or, nombreux sont les cabinets de recrutement (Robert Walters, Michael Page, Approach People pour ne citer qu’eux) qui pointent régulièrement le trop faible niveau en anglais des cadres français en finance. À défaut d’être bilingue, on exigera de vous « la maîtrise de l’anglais a minima et si possible d’une troisième langue », complète Valérie Kolloffel-Clavert. Et si c’est une langue prisée comme le russe ou chinois par exemple, c’est évidemment encore mieux pour décrocher un poste en relation avec les marchés émergents.

Crédits photo : AndSim / gettyimages

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Les fintechs suédoises débarquent à Paris : et si vous postuliez chez l’une d’entre elles ?

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Dans le cadre du partenariat signé entre la France et la Suède par le Président Macron et le Premier Ministre Löfven, la Chambre de Commerce France Suède, Business France et Openers organisent les French Tech Days du 22 au 24 mai avec un focus sur le secteur Fintech.

Une délégation d’une dizaine d’entreprises composée de startups et de fonds d’investissement sera présente pendant 3 jours et reçue chez BNP Paribas et le Swave de Paris & Co (ce mardi), la MAIF et le fonds français daphni ventures (mercredi) avant d’aller à Viva Technology le jeudi 24 mai.

Voici donc les acteurs de la fintech suédoise qui ont fait le déplacement depuis Stockholm ou Göteborg et chez qui vous pourriez envoyer votre candidature si l’idée de travailler dans l’un des principaux centres européens de la fintech fait partie de vos aspirations professionnelles… (à noter que de nombreux autres acteurs de la fintech suédoise sont recensés par la Swedish FinTech Association ou le Stockholm Fintech Hub) :

Fintechs et fonds suédois :

Findity : automatisation de la lecture des frais professionnels et des factures numériques via un système d’Intelligence Artificielle.

iZettle : création de services et applications innovants facilitant les paiements (lecteurs de carte pour smartphones et tablettes, caisses enregistreuses, ou encore outils pour dynamiser les ventes), iZetlle emploie 500 salariés dans 12 pays.

MFEX : disposant d’agréments avec 61000 fonds, MFEX est expert dans la distribution globale et automatisée de fonds et propose une offre complète de solutions de distribution de fonds, de collectes de remises et de distribution d’information sur les fonds.

Minna technologies : gestion de la relation client permettant une meilleure proximité, une offre personnalisée et la génération de revenus supplémentaires en lien avec de nouveaux services. Plus de 7 millions de clients bénéficient aujourd’hui de leurs services.

Mitigram : reconnue comme la Fintech la plus disruptive du marché du trading en 2017, Mitigram est une plateforme collaborative de financement de commerce global pour exportateurs, traders et institutions financières afin d’accéder aux contre-parties en financement et en couverture de risque des transactions commerciales

Vertex GRC : Vetex Government Risk Compliance (GRC) est une solution cloud de GRC. Le système simplifie le management des activités de la gouvernance, du risque et de la compliance d’une manière extrêmement efficace et user friendly.

Zentro Founders : Zentro crée, lance et investit dans des société à forte croissance, en se concentrant sur des marchés et des industries fortement impactés par la transformation due au digital et aux nouvelles technologies. Zentro présente Finmarket, une marketplace pour les prêts à la consommation pour le marché français. Par le biais de la plateforme, les emprunteurs ont accès au meilleur taux d’intérêt et conditions en comparant les offres automatisées des banques, par le biais d’une application.

Moor : société d’investissement en earlystage qui investit dans des entrepreneurs d’exception, avec passion, afin d’amener des idées pérennes à la réalité. Le focus primaire est dans le domaine du digital, essentiellement des modèles disruptifs qui challengent les idées établies. Avec un portefeuille de 13 startups croissant rapidement, l’équipe est sur une deuxième levée de fonds.

NFT Ventures : gestionnaire de fonds spécialisé en fintech, NFT est un des leaders européens avec une quarantaine de fintech dans son portefeuille. NFT se positionne sur des investissements stratégiques pour permettre aux corporate et startups de développer des partenariats industriels.

Walerud Ventures : ayant déjà accompagné des réussites internationales comme Klarna, Tobii, Lenswayou Bluetail, ce fonds s’intéresse aux startups high tech (volontiers avec des solutions techniques très avancées), dès le stade de pre-seed & seed.


Credit photo : inese online / gettyimages

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N’acceptez jamais une contre-offre d’une banque. Surtout si vous êtes une femme…

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Vous voulez quitter votre travail dans la banque pour quelque chose de mieux ? Il y a de fortes chances que l’on vous fasse une contre-offre. Si tel est le cas, n’acceptez pas. Et si vous êtes une femme, soyez tout à fait clair sur ce point. Je suis un recruteur en banque et je vois des contre-offres tout le temps. Je vois aussi comment elles ciblent insidieusement mes candidates – et comment les candidates sont particulièrement enclines à les accepter.

Les contre-offres en banque ont tendance à fonctionner de la même manière. Pour commencer, vous rencontrerez le senior management. Il y aura une journée entière de réunions, chaque interlocuteur devenant progressivement plus senior. L’intention est de vous convaincre que vous êtes apprécié par l’entreprise, que les plus expérimentés savent réellement qui vous êtes et que vous n’êtes pas oublié. Les femmes ont tendance à succomber, étant plus fidèles à la firme et à l’équipe.

Deuxièmement, on vous offre habituellement ce qui ressemble à une promotion. On vous dira que c’était de toute façon programmé et qu’ils étaient sur le point de vous parler des grands changements concernant votre fonction afin d’anéantir toute velléité de départ. Ceci est généralement faux : ils savent que vous avez été frustré pendant un certain temps, mais ne font des changements que lorsqu’ils n’ont plus d’autre choix.

Ensuite, vous recevrez une belle augmentation de salaire. Encore une fois, cela est souvent particulièrement généreux pour les femmes – dont beaucoup ont été sous-payées par rapport au reste de l’équipe. Attendez-vous à une augmentation de l’ordre de 50% ou plus du fait que vous avez été payé en dessous du prix du marché pendant des années et que cela coûtera une fortune de vous remplacer.

Enfin, attendez-vous à ce que l’on vous offre des avantages en nature : travail flexible, nouvel emplacement, horaires aménageables. Ce sont toutes des choses que vous aviez peut-être demandées auparavant, sans succès. Encore une fois, elles sont particulièrement efficaces lorsqu’il s’agit de retenir les femmes qui en plus doivent s’occuper de leurs enfants.

Alors, pourquoi ne pas accepter tous ces cadeaux ? Principalement parce qu’ils sont éphémères. Ladite promotion ? C’est juste quelque chose de temporaire en attendant qu’ils trouvent quelqu’un d’autre pour vous remplacer. Car une fois que vous acceptez de rester, l’entreprise cherchera à trouver quelqu’un d’autre – nous sommes souvent contactés pour effectuer une recherche afin de remplacer quelqu’un identifié comme « volage » et dans tous les cas cette personne a accepté une contre-offre.

La prétendue grosse augmentation de salaire ? Vous serez simplement puni lors des prochaines négociations salariales, votre rémunération augmentant alors plus lentement que celle des collègues. Le travail flexible ? Cela peut nuire à vos chances de promotion, d’autant plus qu’il a été accepté sous la contrainte. – Vous feriez mieux de travailler chez un nouvel employeur prêt à vous embaucher dans des conditions flexibles et qui s’engage vraiment à vos côtés dans votre nouveau poste.

Pour les femmes, les contre-offres sont particulièrement limitatives professionnellement. Dans le secteur bancaire, la rémunération des femmes est souvent inférieure à celle des hommes parce qu’elles se déplacent moins souvent. D’après notre expérience, les femmes restent deux fois plus longtemps que les hommes dans un poste ou une entreprise donnée. Elles souffrent de leur loyauté. Considérées comme acquises, elles passent au second plan en termes de promotions et de hausses salariales. Lorsqu’une femme accepte une contre-offre, elle accepte donc un sous-paiement chronique et une stagnation de carrière chez son actuel employeur.

La situation est aggravée par le fait que les banques savent que les femmes sont plus susceptibles de répondre aux contre-offres. Les banques sont donc davantage tentées d’y avoir recours pour conserver leurs meilleures recrues – se contentant dans ce cas d’aligner leurs salaires sur ceux de leurs collègues masculins. Rappelez-vous ceci la prochaine fois que l’on vous fera une contre-offre, et partez. Vous ne le regretterez pas.

Remi Rogers est le pseudonyme d’un recruteur en finance à Londres


Les spécialistes des IPOs ne vont pas chômer en France d’ici l’été 2018

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Les professionnels des marchés de capitaux ne vont pas chômer d’ici cet été, de nombreuses sociétés ayant projeté de s’introduire à la Bourse de Paris avant le 14 juillet. Rien que depuis le début du mois d’avril, on dénombre une demi-douzaine de sociétés ayant annoncé ou confirmé leurs projets de cotation sur la place parisienne.

C’est le cas par exemple de l’équipementier ferroviaire, portuaire et aéronautique Delachaux ou bien du spécialiste du contrôle d’accès dans l’habitat collectif Cogelec ou bien encore la société de distribution de pièces détachées Autodis Group qui toutes viennent d’enregistrer leur document de base auprès de l’autorité des marchés financiers (AMF), première étape du processus de cotation.

D’autres sociétés ont déjà procédé à leur augmentation de capital à l’instar du spécialiste des logiciels thérapeutiques Voluntis, du spécialiste de la diffusion vidéo numérique Enensys ou bien encore de la biotech spécialisée en immuno-oncologie ElsaLys. Preuve que tous les secteurs d’activité sont concernés.

Si en règle générale les IPOs concernent de jeunes sociétés, elles peuvent aussi venir de sociétés bien établies qui lèvent des montants importants, à l’instar de Delachaux qui compte augmenter son capital d’environ 100 millions d’euros à l’occasion de son IPO, quand Enensys Technologies table entre 15 et 20 millions d’euros.

Pourquoi maintenant ?

Une bonne nouvelle donc pour les professionnels de l’Equity Capital Market (ECM) couvrant les besoins en financement en fonds propres des entreprises via le marché (IPO, augmentation de capital, émission d’obligations convertibles). D’autant plus qu’en février dernier, celle qui devait être la première IPO de l’année a avorté, le platurgiste automobile Novares ayant alors renonçé à sa cotation pour cause de “forte volatilité des marchés”.

L’avalanche d’annonces d’introductions en bourse est en phase avec l’analyse faite par EY lors de la publication des résultats du premier volet de son rapport trimestriel Global IPO Trends sur les IPOs recensées pour la période du 1er janvier 2018 au 14 mars 2018, ainsi que les opérations dont la clôture a été annoncée pour la fin mars 2018.

« L’environnement pour le financement des entreprises par le marché devrait largement s’améliorer dès le trimestre prochain qui devrait accueillir un nombre important de sociétés de toutes tailles et de tous secteurs », soulignait alors Franck Sebag, associé EY. « La France dont l’activité a été décevante ce trimestre devrait largement profiter de cette accélération attendue par l’écosystème boursier et financier ».

D’autres annonces de cotation devraient venir sachant qu’entre le dépot du document de base et le visa de l’AMF, plusieurs semaines peuvent s’écouler. Les entreprises entendent donc bien profiter de cette fenêtre de tir avant l’été et lancer leur IPO dans de bonnes conditions de marché, plutôt que de prendre le risque d’attendre la rentrée 2018…


Crédit photo : anyaberkut / gettyimages

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Ce que les candidats en finance peuvent désormais exiger des recruteurs…

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Une étude menée par le cabinet international de recrutement spécialisé Robert Half auprès de 200 directeurs financiers (DAF) qui recrutent en France révèle que 69 % d’entre eux estiment les candidats plus impatients dans le processus de recrutement qu’en 2017 à la même période. Et pour cause : « Avec le retour de la croissance, les entreprises renouent avec la création d’emplois, et les candidats reprennent les commandes du marché du recrutement », observe Olivier Gélis, directeur général France de Robert Half. « L’optimisme qui en découle oblige les entreprises à accélérer les processus de recrutement sous peine de perdre des talents ».

« Le rapport de forces s’est renversé, ou plus exactement rééquilibré. Les candidats ont désormais plus de levier pour faire jouer leurs exigences », confirme Olivier Coustaing, associé au sein du cabinet de chasse de têtes Alexander Hughes et basé à Paris.

L’étude vient ainsi corroborer un constat général établi depuis plusieurs mois : les candidats ont repris les rênes du recrutement. En effet, si, l’an dernier, la plupart des recruteurs reconnaissaient qu’il y avait peu de visibilité sur le marché de l’emploi dans le secteur financier, notamment du fait de l’annonce du Brexit, des élections aux États-Unis et de la présidentielle en France, les perspectives semblent beaucoup plus claires aujourd’hui.

La croissance s’installe même, tout comme l’optimisme. Si l’étude s’adresse avant tout aux employeurs en leur indiquant la marche à suivre pour optimiser le processus de recrutement afin d’éviter de passer à côté du candidat idéal, elle n’en demeure pas moins riche d’enseignements pour le candidat en finance que vous êtes. Voici donc ce que vous pouvez désormais exiger de votre recruteur :

Exigez des feedbacks rapides !

L’étude conseille aux recruteurs de ne pas laisser attendre les candidats : au cours des entretiens, il faut informer clairement les candidats de la suite des événements et s’y tenir. C’est d’autant plus vrai que les candidats se montrent impatients lorsqu’une réponse tarde à venir de la part des recruteurs.

D’une façon générale, 43 % des candidats se disent frustrés par la lenteur des processus de recrutement et 34 % reconnaissent perdre tout intérêt pour le job s’ils n’ont pas de nouvelles dans les 2 semaines. D’où la nécessité pour les recruteurs d’accélérer les processus de recrutement pour attirer les talents. Et pour le candidat que vous êtes de relancer votre interlocuteur en l’absence de réponse rapide.

Exigez un poste intéressant

Pas question pour le candidat que vous êtes d’accepter un nouveau poste ne correspondant pas à vos attentes professionnelles. Une enquête salariés sur les facteurs de motivation au travail réalisée par Robert Half auprès de 1.000 salariés de plus de 18 ans en France révélait que 71% des salariés accordaient plus d’importance à l’intérêt du poste qu’au salaire.

« Au palmarès des critères de choix, je n’entends pas forcément la rémunération, bien qu’elle fasse partie de l’équation », nous confie Olivier Coustaing. « Ce sont les valeurs et la stratégie de l’entreprise qui seront étudiées en premier. Le ‘projet’ c’est-à-dire le contenu du poste et ses perspectives sera également déterminant. La recherche de défis et la capacité à jouer un rôle utile et aligné sur la vision de l’organisation devient le motto des candidats »

Dans le cadre d’une proposition d’embauche, l’intérêt du poste est même le premier critère pris en considération par les candidats. A vous donc de sélectionner les offres d’emplois dont le descriptif de tâches correspond le mieux à vos attentes, ce qui fera gagner un temps précieux à la fois à vous et au recruteur.

A ce sujet, l’étude conseille aux recruteurs de rédiger une description précise du poste afin d’attirer les candidats vraiment qualifiés tout en demeurant cohérent, objectif et réaliste. « Ne pas rédiger l’offre d’emploi d’un poste pour lequel peu de gens, voire personne n’est qualifiée. La personne idéale existe-t-elle vraiment ? », s’interrogent les auteurs de l’étude de Robert Half.

Négociez un meilleur salaire…

« Dans le cadre de marchés tendus, les candidats les plus compétents sont rapidement embauchés », rappelle Olivier Gélis. Dans ces conditions, et si votre niveau le permet, n’hésitez pas à négocier un salaire à la hausse. « Sur certains métiers sous tension, les enchères peuvent faire monter la rémunération négociée lors d’un nouveau poste », confirme Olivier Coustaing.

Reste à savoir quelle augmentation de salaire négocier. Dans sa dernière étude de rémunération annuelle, le cabinet de recrutement international Robert Walters indique que dans la banque, les prétentions des candidats en cas de changement de poste oscillent entre 4 % et 6 %, tandis que dans les cabinets de conseil, ils attendent des rémunérations en hausse de 4 % à 10 %.

Mais il ne s’agit là que de moyennes. En outre, la négociation salariale requiert d’être bien préparé. Ce n’est pas Thierry Krief, dirigeant et fondateur de la société NegoAndCo, enseignant en négociation sociale de l’École polytechnique et auteur de « Négociation de départ, tous les Conseils des pros » et qui a décidé de créer un cours en ligne de négociation salariale, qui affirmera le contraire…

Négociez des avantages en nature…

Une intégration bien pensée et soignée contribuera au bien-être des nouveaux entrants : ils participeront plus positivement à la culture de l’entreprise, à l’équipe, Ils s’impliqueront davantage et seront plus fidèles. Telle est l’une des recommandations de l’étude de Robert Half aux recruteurs.

« L’environnement humain et les conditions de travail pèseront dans la balance, car désormais travail doit rimer avec épanouissement, afin de garantir un engagement optimal », précise Olivier Coustaing.

Au nom de votre futur épanouissement dans l’entreprise, n’hésitez donc pas à négocier des avantages en nature, d’autant plus que la palette d’avantages sociaux et de conditions de travail proposée par les grandes banques est parfois impressionnante, allant de remises accordées aux collaborateurs sur les services/produits de la société jusqu’à. la contribution de l’employeur pour la garde des enfants en passant par le remboursement d’une affiliation dans un centre de fitness.

Enfin, restez vigilant…

Attention toutefois : ce n’est pas parce les candidats en finance sont en position de force qu’ils doivent tout se permettre, bien au contraire. Pas question de gonfler les biceps et de vous prendre pour Superman. Contexte porteur ou pas, les recruteurs contrôlent les références et le background des candidats qu’ils reçoivent en entretien.

« Vérifier les références des candidats n’est pas une étape à prendre à la légère. Il peut s’avérer crucial de bien s’assurer d’avoir trouvé le bon collaborateur », conseillent ainsi les auteurs de l’étude de Robert Half. Vous voilà prévenu. A vous de jouer maintenant…


Crédit photo : kickimages / gettyimages

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12 conseils pour passer les examens CFA par celui qui rédige les questions…

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Réussir l’examen du niveau I du Chartered Financial Analyst (CFA) n’est pas tâche aisée – à peine 43% des 50.000 candidats et candidates qui le passent en juin ou en décembre y parviennent.

Peter Mackey, l’ex-responsable du développement des examens au CFA Institute qui, jusqu’en décembre 2017, encadrait une équipe de 23 personnes développant les examens CFA, ainsi que le Certificate in Investment Performance Measurement (CIPM) et la certification Claritas, nous livrait alors ses conseils (toujours d’actualité) pour passer les examens CFA :

1. Concentrez vos efforts sur le programme du CFA Institute

Tout ce que vous verrez à l’examen provient directement du curriculum que le CFA Institute fournit. Regardez attentivement le matériel de préparation à l’examen ainsi que les conseils d’étude sur le site internet de l’Institut.

« Beaucoup de candidats commettent un certain nombre d’erreurs. Ils s’abreuvent par exemple de trop de sources d’information plutôt que de se concentrer sur le programme », explique Peter Mackey. « Il est suffisamment difficile de maîtriser en six mois ce que nous vous recommandons pour en rajouter davantage ».

« Cela rend les choses plus faciles et plus équitables pour nos candidats, parce que nous ne rédigerons que des questions d’examen en rapport avec notre programme d’études – nous ne demanderons rien en dehors de cela », poursuit-il.

2. Tenez-vous au courant de ce qui a changé

En 2009, le CFA Institute a changé toutes ses questions à choix multiples pour avoir trois possibilités de réponse – une réponse correcte et deux fausses- au lieu de quatre possibilités précédemment.

« Ne sous-estimez pas le niveau I; ça va être difficile », prévient Peter Mackey.

3. Maîtrisez le format

La session matinale du niveau I dure trois heures, avec 120 questions à choix multiples, suivie d’une pause de deux heures pour le déjeuner, puis trois autres heures pour compléter 120 questions supplémentaires.

Le niveau II comprend des questions “Item Set”, des études de cas d’une à deux pages sur un investisseur institutionnel ou individuel, puis six questions basées sur ce cas et tirées du curriculum. « Le niveau II est structuré de la même façon, mais il nécessite beaucoup plus de lecture, avec 60 questions le matin et 60 l’après-midi », indique Peter Mackey.

La session matinale de l’examen du niveau III comporte des questions à réponses courtes qui exigent que les candidats fassent des calculs. L’après-midi est consacrée aux questions Item Set.

4. Pratiquez l’art désuet de la calligraphie

Vous devez écrire vos réponses à la main, ce qui représente un défi à l’ère de l’informatique. Pratiquez l’écriture pendant de longues périodes à l’aide d’un stylo ou d’un crayon pour exercer les muscles de vos mains et vos doigts.

« La plupart d’entre nous n’écrivent plus à la main si bien que faire chauffer le stylo pendant trois heures est difficile », relève Peter Mackey. « Nous encourageons les candidats à s’exercer à écrire manuellement dans les mois précédant l’examen ».

5. Révisez sans faire d’impasses

Ne vous concentrez pas de façon obsessionnelle sur certaines parties du programme qui, selon vous, constitueront la majeure partie du test, tout en négligeant les autres.

« C’est un petit jeu dangereux que d’essayer de deviner ce qui va tomber lors de l’examen et de faire l’impasse sur plusieurs chapitres », prévient Peter Mackey. « Cela réduit vos chances de répondre correctement aux questions qui tomberont réellement le jour de l’examen ».

6. Prenez soin de vous

Les candidats sont tentés de continuer à réviser les quelques heures précédant l’examen. Mais ne sacrifiez pas pour vos révisions le temps habituellement consacré à faire du sport, bien manger ou bien dormir – surtout dans les jours qui précèdent l’examen. Pensez à poser quelques jours de congés pour réviser et vous reposer.

« Vous voulez faire de votre mieux, et cela signifie prendre soin de votre santé physique autant que mentale », conseille Peter Mackey. « Si votre corps n’est pas prêt, alors des centaines d’heures de préparation ne serviront à rien ».

7. Planifiez la logistique du jour J

Repérez à l’avance l’emplacement de l’examen. Mémorisez l’itinéraire, renseignez-vous sur le stationnement, planifiez ce que vous mangerez pour le déjeuner et où, et ayez une vue d’ensemble de ce que vous allez faire.

« Vous ne voulez pas être dérangé par de petites choses comme ça », note Peter Mackey. « Moins il y a de décisions de dernière minute à prendre, mieux c’est ».

8. Dernières petites choses à vérifier…

Assurez-vous d’avoir votre passeport valide, votre billet et la bonne calculatrice et de laisser vos effets personnels à la maison.

« Portez une attention particulière à toutes les instructions fournies pour vous assurer que vous suivez les procédures correctement », recommande Peter Mackey.

9. La gestion du temps est la clé

Pour le niveau I, vous devez remplir 40 questions par heure, ce qui signifie que vous pouvez passer en moyenne 90 secondes sur chaque question. Un point important à retenir est qu’il n’y a pas de pénalité pour une mauvaise réponse, alors répondez à chaque question.

« Si vous ne gérez pas bien votre temps, vous pouvez vraiment tout gâcher », précise Peter Mackey. « Remplissez une feuille de réponses complète pour vous donner l’opportunité d’obtenir un point pour chaque question ».

Les niveaux II et III deviennent plus compliqués. Le niveau III a des questions de 12 et 23 minutes, beaucoup avec plusieurs parties. « Pour le niveau III en particulier, il est vraiment important de se concentrer sur la gestion du temps », explique Peter Mackey. « Certaines personnes nous écrivent un traité sur un sujet qu’ils connaissent bien mais prennent deux fois le temps alloué pour le faire ».

10. Ne vous précipitez pas

Alors que vous devez garder l’œil sur l’horloge, certaines personnes travaillent trop vite. Il y a beaucoup de conseils dans les instructions de pré-examen.

« Les candidats survolent l’examen sans prêter attention, ils ratent des questions, les interprètent mal ou ne suivent pas les instructions et écrivent sur la mauvaise page », rapporte Peter Mackey. « Vous devez vous calmer et travailler à un rythme soutenu sans vous précipiter ».

11. Il n’y a pas de questions pièges – vraiment !

Certaines personnes ont tendance à trop réfléchir sur une question, convaincues qu’il s’agit d’un piège redoutable conçu pour les prendre au dépourvu. « Certains candidats estiment que chaque question est un piège – que nous sommes assis ici en nous frottant les mains en pensant” Comment allons-nous les piéger sur celle-ci ? », plaisante Peter Mackey.

« Les candidats peuvent passer trop de temps à réfléchir ou se faire des films sur le fait qu’on ait voulu les piéger, ce qui leur fera plus de mal que de bien », poursuit-il.

12. Inspirez profondément

La gestion du stress est un élément négligé lors des examens. « Il y a un bon stress qui peut vous aider et un mauvais stress – si vous paniquez, cela vous nuira », note Peter Mackey. « Vous n’allez pas connaître toutes les réponses à toutes les questions – personne n’obtient 100%; Si vous obtenez 70%, vous vous débrouillez plutôt bien ».

« Si vous ne connaissez pas une réponse, passez à autre chose. Le cerveau est un organe incroyable, et la recherche a montré que si vous vous calmez, les réponses commenceront à vous parvenir plus facilement », conclut-il.


Photo credit: Thinkstock

Voici les équipes tech’ au top dans les banques et leurs responsables que vous devriez connaître…

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Si vous voulez vous assurer d’une carrière pérenne dans la finance aujourd’hui, il est utile de connaître les équipes spécialisées dans le machine learning. Les banques sont largement considérées comme étant dépassées en matière d’intelligence artificielle et s’efforcent de rattraper leur retard. À titre d’exemple, Goldman Sachs, à elle seule, propose actuellement une centaine d’emplois à travers le monde nécessitant des compétences en machine learning.

Toutefois, toutes les banques ne sont pas égales en matière de machine learning. Et toutes les équipes dédiées n’ont pas réussi à obtenir des résultats. Le domaine est plombé par la politique interne qui fait que les spécialistes du machine learning issus de milieux académiques éprouvent des difficultés à mettre en œuvre leurs idées face à la résistance des traders quantitatifs et des équipes d’ingénieurs. « Il est difficile de dire qui gagne réellement de l’argent avec cela. Il y a beaucoup de bluff », reconnaît l’un des principaux spécialistes en machine learning d’une banque américaine.

Néanmoins, les banques tentent leur chance. Oliver Blaydon, responsable quant, risques et data science au sein du cabinet de chasse de têtes Armstrong International à Londres, reconnaît que le changement était perceptible. « À la fin de l’année dernière, l’analyse avancée n’était pas vraiment un sujet de conversation dans les banques : la croissance est très nette et des outils passionnants sont en cours de développement, même si nous sommes encore loin de l’utilisation complète des outils de machine learning et de trading automatisé ».

Dans le processus, Oliver Blaydon indique que les banques commencent à réaliser qu’elles ne peuvent facilement transformer un analyste quantitatif en data scientist. « Il faut une bonne expertise en machine learning. Or, les quants sont d’excellents mathématiciens mais se heurtent aux limites de leurs connaissances ». Sur la base d’échanges avec des chasseurs de têtes et des initiés du machine learning, les personnes et les équipes énumérées ci-dessous sont à la pointe du développement des banques du futur. Même si vous n’avez pas de doctorat en physique des particules, il est toujors utile de savoir qui sont-ils…

L’équipe (dispersée) « Intelligent Solutions » chez J.P. Morgan

Nous avons listé en premier l’équipe Intelligent Solutions de J.P. Morgan parce l’on nous a rapporté qu’ils s’agissait l’une des meilleurs de l’industrie. Mise en place vers 2014, son objectif déclaré à l’époque était de «transformer et exploiter les ressources de données propriétaires de JPM en opportunités» et d’offrir «des perspectives stratégiques par le datamining, l’analyse et la modélisation». L’équipe était dirigée par Len Laufer, le fondateur multimillionnaire et PDG d’Argus Advisory and Information Services.

Néanmoins, J.P. Morgan Intelligent Solutions n’existe plus aujourd’hui. Les initiés et les chasseurs de têtes nous ont dit que l’équipe était «morte» et que ses membres ont été dispersés dans les activités opérationnelles de J.P.M et nombre d’entre eux envisagent de rejoindre les hedge funds. Que ce soit vrai ou pas, il y a certainement eu une vague de départs dans la division machine learning de J.P. Morgan, dont Geoffrey Zweig, l’expert en natural language processing qui a quitté JPM au bout d’un an pour rejoindre Facebook en février dernier. Ou bien Graham Giller parti en mars chez Deutsche Bank, David Fellah qui a rejoint la fintech londonienne ITG en avril et Rajesh Krishnamachari parti le même mois chez Bank of America Merrill Lynch. Idem pour Len Laufe, qui selon des rumeurs (non confirmées) serait parti chez Cerberus pour rejoindre Matt Zames, l’ancien COO de JPM. De même, beaucoup d’anciennes stars du machine learning chez J.P. Morgan sont en position de force pour se faire recruter ailleurs.

Qui, alors, devriez-vous connaître si vous voulez travailler dans le machine learning chez J.P. Morgan ? Tentez Samik Chandarana, l’ancien credit senior trader de JP Morgan qui a été nommé responsable datascience et analytics dans la banque de financement et d’investissement en octobre 2017. Ou bien Manuela Vesolo, la toute nouvelle responsable de la branche artificial intelligence research de JPMorgan et à la tête du département machine learning de l’Université Carnegie Mellon. A noter que tous les deux sont placés sous la responsabilité de Sanoke Viswanathan, directeur administratif de la division CIB de J.P. Morgan.

Le département « Research Data Sciences » de Barclays

Barclays est à la traîne en matière de machine learning et tente également de rattraper le temps perdu. Ce mois-ci, la banque britannique a embauché Adam Kelleher, l’ancien chief data scientist de chez Buzzfeed en tant que directeur et chief data scientist pour la division recherche. Basé à New York et rattaché à Jeff Meli, co-responsable de la division recherche, Barclays affirme qu’il va construire une «équipe mondiale», avec une expertise dans «le sourcing, la normalisation et l’utilisation des data sets alternatifs ».

Les « Labs IA » de BNP Paribas à Londres et Paris

Les initiés savent que BNP Paribas est l’un des leaders du marché dès qu’il s’agit de mettre en œuvre l’IA dans un contexte de marchés. L’équipe de intelligence artificielle (AI) de BNP est dirigée par Joe Bonnaud qui depuis Londres dirige la recherche quantitative, les datas et les labs IA. Celui-ci indique embaucher des quants et des informaticiens pour des postes à Londres, Paris, New York, Hong Kong et Singapour.

Credit Suisse Labs à San Francisco / équipe cloud machine learning à Londres / nouvelle équipe global execution services à New York

Credit Suisse compense lui aussi le retard dans le machine learning. Depuis l’année dernière, il a commencé à construire “CS Labs” dans la région de la baie de San Francisco. Dirigé par Jacob Sisk, ancien responsable de l’équipe payments data science chez Capital One, CS Labs a pour mission de transformer Credit Suisse en une pensée «audacieuse». Jacob Sisk dit qu’il cherche “des hackers autodidactes à l’aise dans les domaines suivants : AI/ML, data engineering, quantitative social science, design strategy, programmation fonctionnelle ou compétences DevOps”.

Si vous ne souhaitez pas rejoindre Jacob Sisk à San Francisco, vous pouvez toujours essayer d’aller frapper à la porte de George Htin-Kyaw, responsable de l’ingénierie et du cloud machine learning au Credit Suisse. Celui-ci décrit son équipe comme étant «une start-up interne et un consultant pour le machine learning automatique basé sur le cloud, incluant un laboratoire de machine learning sur site.

Enfin, vous pouvez toujours tenter de rejoindre la nouvelle équipe global execution services d’Anthony Abenante à New York. Ce dernier a rejoint Credit Suisse en août dernier et a été nommé à la tête d’une nouvelle unité de services d’exécution qui combinera le trading de programmes et le trading électronique. Il a indiqué la semaine dernière qu’une partie de l’objectif de l’unité sera de résoudre des questions telles que : ‘comment intégrer le machine learning pour aider nos vendeurs à mieux travailler ?’ ; Rien ne dit cependant s’il va développer directement des outils de machine learning.

L’unité primary research de Deutsche Bank à New York

Deutsche Bank a déjà une équipe établie de solutions d’investissement quantitatif réputée pour produire des outils analytiques, mais Graham Giller, qui est arrivé en mars 2018 en tant que responsable de la nouvelle équipe de primary research, est un homme à surveiller. Chez JP Morgan et Bloomberg, il était très respecté dans l’industrie et on peut s’attendre à ce qu’il recherche les meilleurs talents pour le rejoindre. A noter qu’il est basé à New York.

L’équipe FAST Securities de Goldman Sachs et son groupe R&D Engineering

Goldman Sachs est réputée être très en retard en matière de machine learning. Un retard difficile à rattraper. En novembre dernier, Goldman a créé une nouvelle équipe R&D dirigée par Neema Raphael, un vétéran strats de Goldman Sachs qui était auparavant responsable de la construction de SecDB, une société spécialisée dans les risques et le pricing database. Neema Raphael recrute pour son équipe.

Cependant, l’équipe R&D de Goldman est considérée comme une entité un peu à la traîne par certains professionnels de l’industrie, qui affirment que des outils d’analyse de données plus rapides émergent de l’équipe FAST Securities (Franchise Analytics, Strategy and Technology) dirigée par Samuel Krasnik à New York.

L’équipe machine learning de Morgan Stanley à Montréal

Morgan Stanley est active depuis longtemps en matière de machine learning. Dès 2008, la banque américaine a lancé Alphawise, une unité de recherche axée sur la recherche personnalisée de hedge funds et qui emploie une trentaine de data scientists pour soutenir ses chercheurs actions avec des connaissances axées sur les données basées sur le machine learnning. À l’échelle mondiale, Alphawise est dirigé par Angus Lund, un vétéran de Morgan Stanley basé à Londres.

Morgan Stanley dirige également un groupe baptisé «Morgan Stanley Machine Learning», qui se décrit comme le «centre d’excellence» de l’apprentissage automatique de la banque. L’équipe est dirigée par Ambika Sukla, executive director basé à New York, qui indique se concentrer sur «l’application des techniques du machine learning ‘au trading algorithmique, à la gestion des risques, aux opérations et à la conformité, et à la gestion de patrimoine et des investissements’.

Certaines des activités de machine learning les plus intéressantes de Morgan Stanley sont regroupées sur Montréal. La ville canadienne s’est forgée une réputation pour son expertise en apprentissage automatique et le Centre de technologie de Montréal de Morgan Stanley est en train de devenir le hub de ses initiatives de machine learning et est en mode recrutement.

Evidence Lab d’UBS et son nouveau “Strategic Development Lab”

UBS s’est historiquement concentré sur l’utilisation du machine learning dans la recherche. La banque suisse gère une équipe «Evidence Lab» créée en 2014 par Juan-Luis Perez, responsable mondial de la recherche d’UBS, qui a rejoint Morgan Stanley un an plus tôt. Perez a rapidement embauché d’anciens collègues de Morgan Stanley pour la nouvelle entité, y compris le co-directeur d’Evidence Lab, Richard Hockley, senior scientist chez Agrit Agrawal et le responsable analytics Joe Cordeira.

Plus récemment, cependant, UBS semble avoir décidé que l’Evidence Lab ne suffisait pas. Début mai, elle a nommé Christopher Purves, co-responsable du trading fixed income, à la tête d’un nouveau «Strategic Development Lab» composé de 80 personnes axées sur l’utilisation de l’intelligence artificielle sur le trading floor.

Le Data Lake de SocGen sur le site Les Dunes

La data étant au cœur de la transformation numérique de la Société Générale, un Data Lake a été mis en place par les équipes de Xavier Lofficial, directeur de la transformation, des processus et des systèmes d’information de la Société Générale. Les équipes travaillant sur la donnée ont été concentrées aux Dunes, les nouveaux locaux bâtis pour le groupe sur la technopole de Val-de-Fontenay dans l’est de la région parisienne.

Après une vague de recrutements, plus de 500 collaborateurs travaillent désormais sur la donnée dans le groupe, un chiffre qui a doublé en 18 mois. Le tiers de ces troupes est composé de Data Scientists.


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Ces masters en finance qui se distinguent dans la gestion de portefeuille…

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Après 5 mois de compétition, le championnat Liliane s’est achevé courant avril 2018. Cette première édition a offert un terrain de jeu inédit pour des étudiants en Master 1 ou 2 de cycle de finance (gestion de patrimoine, gestion des risques et gestion d’actifs) d’écoles et universités partout en France, leur permettant de prendre en main un outil de gestion de portefeuille, de faire des choix d’investissement et de se confronter à la versatilité des marchés financiers.

Le championnat réunissait une soixantaine d’équipes composées de 2 à 5 étudiants issus de 15 écoles et universités partout en France. En tout, ce sont 255 étudiants engagés qui ont géré plus de 150 portefeuilles et passé 3.600 transactions sur la plate-forme dédiée. A cela viennent s’ajouter 475 supports choisis en toute indépendance par les étudiants dont plus de la moitié d’ETF. Bref, une belle vitrine pour les professionnels désireux d’identifier les talents de demain et surtout de mieux comprendre les comportements des millenials, futurs investisseurs.

« Nous sommes convaincus de la pertinence de ce championnat pour continuer à construire notre communauté et participer au développement de nouveaux business modèles qui répondront aux exigences de transparence, du communautaire et de la baisse des coûts que l’industrie de l’asset management va affronter dans les mois, années à venir », commentent les organisateurs du championnat dont Euronext, Morningstar, Lyxor et Finance Innovation étaient partenaires.

La grande gagnante de cette compétition est l’IAE de Brest et son équipe CLIM AM qui a plusieurs fois été récompensée pour sa gestion performante et maîtrisée. La prochaine édition est prévue à la mi-octobre 2018. D’après les organisateurs, il devrait y avoir encore plus d’écoles, d’universités, de France et d’ailleurs… En attendant, voici les résultats qui ont couronné les universités et écoles pour la saison 2017-2018 :

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Source : Liliane


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Les vraies raisons pour lesquelles votre CV est ignoré par les recruteurs en finance…

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Vous avez envoyé votre CV partout, et vous n’avez reçu à ce jour que de simples réponses automatiques. Quelque chose vous dit que le marché du travail en finance zappe vos candidatures. Mais pourquoi donc ? Quelques recruteurs nous ont avoué « en off » les raisons pour lesquelles ils supprimaient votre CV de leur boîte mail, sans la moindre hésitation.

1. Il est écrit à la troisième personne

Les recruteurs détestent les candidats qui parlent d’eux à la troisième personne. N’écrivez jamais « Jean a été désigné parmi les meilleurs analystes financiers en 2018 dans le classement XYZ » pour parler de vous.

« Je ne supporte pas les gens qui présentent leurs motivations à la troisième personne », témoigne un recruteur en finance. « Ecrire ‘Pierre a une force de conviction et une motivation pour mener à bien les projets et emmener les équipes’, c’est juste le meilleur moyen de passer pour un idiot ». Rappelez-vous, même si nous Français ne sommes pas toujours à l’aise avec la première personne, dans cet exercice le « je » est incontournable.

2. Le décalage entre votre diplôme et vos ambitions est manifeste

C’est l’une des bourdes les plus courantes, livrée par un autre recruteur en finance : « Nous recevons des CV de magasiniers qui veulent devenir traders ! ». Un autre indique que ‘l’effet téléréalité’ n’épargne pas les jeunes générations dont certains pensent qu’il suffit de savoir faire une règle de trois pour devenir trader de la même façon qu’il suffit de pousser la chansonnette pour devenir une star internationale…

3. Le format est inadapté

Les recruteurs convertissent votre CV dans un format qui leur est propre. S’il est organisé bizarrement, vous leur compliquez la vie. Un recruteur se souvient avoir reçu un jour un CV sous Excel. Un autre poursuit : « Il nous arrive de recevoir des CV sous PowerPoint, surtout de la part des consultants. En fait, les recruteurs attendent des CV sous Word ». Plus globalement, les recruteurs conseillent de vous abstenir de jouer la carte de l’originalité dans votre CV en finance

4. Vous avez envoyé un manuscrit exhaustif sur votre vie pro

Personne ne lira jamais un CV de huit pages. « Certaines personnes qui ont commencé leur carrière dans les années 70 ou 80 se sont contentées d’ajouter des lignes, sans jamais éliminer au fur et à mesure leurs postes les plus anciens. Résultat : il y subsiste des éléments ne présentant plus la moindre pertinence, commente un recruteur. Cela constitue une indication précieuse : le candidat est incapable de synthétiser un document, et c’est déjà mauvais signe en soi ! ». N’oubliez jamais – en finance, un CV ne doit jamais dépasser deux pages.

5. Votre photo est « hors contexte »

La photo sur le CV est un long débat. Si vous choisissez d’en mettre une, évitez de piocher une photo trop privée : photo de vacances, de celles où vous embrassez votre chien, photo en tenue fantaisie, pas plus que de selfie. Les recruteurs avouent également faire peu de cas des CV comportant des photos trop grandes ou de travers. La règle vaut aussi pour les réseaux sociaux professionnels et même Facebook !

6. Votre accroche de CV n’a rien à voir avec le job auquel vous postulez

De plus en plus, on voit sur les CV une mini-intro qui résume vos compétences et votre ambition. Ce « personal statement » peut être utile pour mettre en avant votre intention d’amorcer un virage dans votre carrière, par exemple. Quoiqu’il en soit, il faut précisément que cette accroche soit en résonnance avec le poste pour lequel vous postulez. Les incohérences comme indiquer vouloir évoluer dans la vente Actions alors que le professionnel candidate pour un poste en M&A sont plus fréquentes que vous ne l’imaginez.

7. Vous avez intégré à votre CV les logos de vos précédents employeurs

La pratique est relativement courante. Pour les recruteurs, cela dénote une certaine prétention. Attention donc, cela pourrait se retourner contre vous.

8. Votre CV enfonce des portes ouvertes 

« Certains candidats indiquent qu’ils ont travaillé pour Natixis, en précisant qu’il s’agit d’une banque de financement et d’investissement, cite un recruteur. Je le sais bien, et je trouve ce type de commentaire particulièrement suffisant. »

9. Vous envoyez une lettre de candidature “old school” 

De plus en plus de consultants en recrutement reconnaissent ne plus prêter attention aux lettres de motivation classique en pièce attachée. Pour cause : leur mode de travail qui, comme pour tout le monde, a évolué (consultation des emails sur mobiles). Pour exprimer ses motivations, mieux vaut le faire directement dans le corps de l’email, de manière simple, courte et argumentée.

10. Vous avez quitté la banque pour une société de courtage et vous souhaitez revenir à vos premières amours

Il n’y a pas si longtemps, la grande mode pour les traders au chômage était de se tourner vers l’intermédiation financière. Aujourd’hui, certains veulent retourner dans la banque, mais c’est peine perdue. Un chasseur de têtes confie : « Il est très difficile de revenir à la banque après avoir travaillé chez un courtier. »

11. Vous ne travaillez plus depuis 2016

Il y a fort à parier que les recruteurs ne retiendront pas votre candidature si vous n’avez pas travaillé depuis plus de deux ans – surtout si vous êtes commercial. Pour un autre chasseur de têtes, «  le marché a horreur du vide. Un an sans travailler passera facilement pour une année sabbatique, mais toute retraite au-delà de deux ans fait de vous un homme aux abois ». Une étude sur le comportement des chasseurs de têtes et cabinets de recrutement a confirmé qu’en France la barre fatidique se situe à 12 mois d’inactivité.

Il y a cependant quelques exceptions : les banquiers seniors dont la réputation n’est plus à faire, de ceux qui ont su démontrer leur expertise et affichent des compétences aussi rares que recherchées – comme la « capacité à diriger », ont des chances de décrocher un entretien, même s’ils n’ont pas travaillé depuis cinq ans.

Crédits photo : Creatas Images / gettyimages

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