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Conseils aux jeunes gens maladroits que j’ai reçus en entretien pour des jobs dans les hedge funds…

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Dernièrement, j’ai fait passer des entretiens à des candidats pour un poste d’analyst junior dans mon entreprise. Comme on peut s’y attendre, nous voulons des individus intelligents qui peuvent sortir des sentiers battus. Nous voulons des personnes dévouées qui sont prêtes à faire le travail fastidieux que requiert une analyse en profondeur, ayant le désir d’apprendre, et surtout passionnées par l’investissement. Ceci n’est que mon opinion et d’autres peuvent être en désaccord, mais me parler de votre portefeuille fictif ne démontre pas une réelle passion pour l’investissement.

Ce n’est pas la taille du portefeuille qui compte

J’ai compris. Vous êtes jeune et vous n’êtes pas un trust pour bébé, alors vous n’avez pas des millions sur votre propre argent à investir.

Ce n’est pas la taille du portefeuille qui m’impressionne. Le problème avec un portefeuille fictif, c’est que vous ne prenez aucun risque. Vous n’avez aucune carte dans le jeu. Avez-vous déjà essayé de jouer au poker sans argent réel ? C’est horrible. Les gens bluffent à tout va. Il est impossible de les faire passer leur tour parce qu’il n’y a aucun préjudice financier quand ils perdent.

En travaillant dans un hedge fund, nous traitons avec de l’argent réel, pas de la monnaie de singe. J’ai donc besoin que vous pensiez et agissiez comme si vous aviez quelque chose à perdre. Dans un portefeuille fictif, il est facile de dire que vous allez acheter des titres à forte volatilité. Tout le monde veut posséder un stock qui double. Mais investiriez-vous votre propre argent dans ce stock si vous saviez qu’il était tout aussi susceptible de tendre vers zéro ?

De même, il est facile de dire que vous doubleriez lorsque l’action est en baisse de 50%. C’est beaucoup plus difficile à faire quand vous avez vraiment perdu 50% de vos euros durement gagnés et que vous craignez de perdre encore plus.

La diversification est importante

Vous ne pouvez pas avoir trois titres dans votre portefeuille. Et ils ne peuvent pas tous être dans le même secteur. Encore une fois, je comprends que vous n’avez peut-être pas beaucoup d’argent à investir. Le problème d’avoir si peu de titres, c’est que je doute de votre capacité à comprendre le risque. Sur le buy-side, votre objectif numéro un est de ne pas perdre d’argent. Si vous y parvenez, gagner de l’argent ira de soi. Avoir un portefeuille diversifié me montre que vous prenez la gestion des risques au sérieux.

Quelle est votre thèse ?

Si une action est dans votre portefeuille, vous devez me dire pourquoi. Je n’ai pas besoin de modèle détaillé ou d’un rapport écrit. Je veux juste un pitch elevator m’expliquant pourquoi vous pensez qu’il faille la garder longtemps ou pas. Et ne me dites pas que c’est votre ami qui vous l’a suggéré. Si vous le faites, je vous demanderai si votre ami est intéressé par ce poste.

Qu’avez-vous mal fait ?

Quand nous parlons de votre portefeuille diversifié et non-simulé, vous allez vouloir parler de vos gains. Moi, à l’inverse, je vais me concentrer sur vos pertes. Encore une fois, cela fait référence à la règle n ° 1 – ne perdez pas d’argent. Qu’est-ce qui a mal tourné avec la transaction ? Avez-vous manqué quelque chose ou était-ce de la malchance ? Qu’avez-vous appris de cette expérience ?

Démontrez de la passion

Encore une fois, vous n’avez pas besoin d’un grand portefeuille pour m’impressionner. Vous n’avez même pas besoin d’avoir beaucoup de succès (mais si vous avez réussi à perdre de l’argent sur un marché haussier pendant neuf ans, peut-être que l’investissement n’est pas votre truc). Ce que je veux voir, c’est quelqu’un qui mange, respire et dort en investissant. Quelqu’un qui est dévoué et désireux d’apprendre, afin qu’il puisse devenir un jour un grand analyst senior.

Marging of Saving a été créé par un analyst d’un hedge fund de plusieurs milliards de dollars pour aider les autres à apprendre à investir et à épargner.

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Intérêt croissant des expérimentés pour les cabinets d’audit

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Le cabinet international d’étude et de conseil Universum spécialisé dans la marque employeur vient de publier pour la 4ème année consécutive les résultats de son enquête annuelle Expérimentés 2018 menée auprès de 10.167 cadres, anciens diplômés des grandes écoles de commerce et d’ingénieurs en France – d’une moyenne d’âge de 33 ans.

L’étude souligne l’intérêt croissant des expérimentés pour les cabinets de conseil et d’audit, qui, pour la plupart, développent aussi des activités de conseil. Le secteur attire pourtant historiquement davantage les étudiants (8% des étudiants se rêvent consultants) et jeunes diplômés des écoles de commerce et d’ingénieurs pour qui il offre une belle référence sur le CV et un salaire compétitif,

Le secteur est ensuite délaissé après quelques années d’expérience pour d’autres secteurs offrant un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Ainsi, seuls 4% des jeunes cadres travaillent réellement dans les entreprises du secteur Conseil en Stratégie et Management, et 2% des plus expérimentés.

Les Big Four ont une carte à jouer

Mais les choses sont peut-être en train de changer. Tout comme les banques, les cabinet d’audit offrent des salaires compétitifs, un élément clé pour les expérimentés, mais surtout proposent de plus en plus de flexibilité, de conditions de travail innovantes, d’avantages…

La progression des cabinets d’audit est très nette au sein des profils ‘business’. Elle est en revanche en dents de scie pour les ingénieurs : KPMG par exemple gagne des places grâce à une présence et une communication forte sur les réseaux sociaux quand EY perd 28 places. Des marges de progression sont donc encore possibles pour toucher davantage les cadres ingénieurs.

Sachant que les cadres les plus expérimentés ont construit leur carrière dans une entreprise qui leur offre des opportunités que plus celle-ci est grande, plus ces opportunités sont nombreuses, les Big Four ont donc un bel avenir devant eux en terme d’attractivité des cadres expérimentés, ces profils étant généralement « trop chers » pour les startups.

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Les transferts des acteurs financiers de Londres vers Paris se poursuivent, du moins pour le moment…

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La démission du ministre britannique David Davis en charge du Brexit et partisan d’une ligne dure pourrait faire que l’on s’achemine plutôt vers un ‘soft Brexit’, ce qui pour la place financière parisienne, amenée à prendre de l’importance dans l’hypothèse du déclenchement d’un ‘hard Brexit’, n’est pas forcément une bonne nouvelle.

Et ce d’autant plus que plusieurs annonces de transferts d’établissements financiers de la City ont eu lieu ces derniers jours. Après Bank of America et Morgan Stanley le mois dernier, c’est BlackRock et Citigroup qui seraient sur le point d’étendre leurs opérations dans la capitale française, selon un article du Financial Times paru ce lundi.

Sans oublier la banque américaine JP Morgan dont le management a demandé à une partie de ses équipes de se préparer à quitter Londres d’ici la fin de l’année en prévision du Brexit, selon un document interne envoyé jeudi et vu par Reuters.

BlackRock : cap sur les investissements alternatifs

Le plus grand gestionnaire d’actifs au monde qui compte déjà 50 collaborateurs à Paris et gère 30 milliards d’euros d’actifs français, a déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) une licence visant à créer une société de gestions de fonds d’investissement alternatifs. BlackRock espère obtenir son autorisation en septembre.

En attendant, les recrutements se poursuivent. Le mois dernier, BlackRock a ainsi recruté pour son bureau parisien Henri Chabadel, ex- responsable multi-asset et ingénierie financière chez Groupama AM, comme Chief Investment Officer pour la France, la Belgique et le Luxembourg, ainsi que Bettina Mazzocchi-Mallarmé, ex-responsable des activités en France et à Monaco de Pimco, qui devient directrice de la distribution de BlackRock pour la France, la Belgique, le Luxembourg et Monaco.

Citigroup : vers plus de traders et vendeurs ?

La banque américaine entend bien elle aussi se développer dans l’Hexagone. Pour ce faire, elle a récemment recruté Grégoire Haemmerlé et Pierre Drevillon, tous deux d’anciens banquiers d’UBS respectivement nommés responsable de la banque d’affaires et de la banque d’investissement ainsi que responsable de la division M&A France.

Citi qui a fait l’an dernier la demande d’une licence en France pour ses activités de marché emploie d’ores et déjà 160 personnes dans la capitale française. Dans un mémo interne, elle prévoit d’ouvrir près de 150 postes dans les ventes et le trading à Francfort ainsi qu’une centaine de postes principalement basés à Paris.

JP Morgan : des transferts… à confirmer

Dans un document interne, le management de la banque aurait demandé à “plusieurs dizaines” d’employés de quitter la Grande-Bretagne pour l’Europe continentale d’ici le début de l’année prochaine. Un porte-parole de JPMorgan a confirmé l’authenticité du document, également adressé aux employés en Europe continentale, au Moyen-Orient et en Afrique, mais s’est refusé à donner davantage de détails.

Tout au plus sait-on que les principaux intéressés travaillent principalement dans les relations avec la clientèle et la gestion des risques, à la fois dans les divisions banque d’investissement et gestion d’actifs. Le patron de  JP Morgan, Jamie Dimon, avait déjà annoncé en octobre dernier l’arrivée de 60 banquiers à Paris (soit une augmentation de 25% de ses effectifs).

La note indique également que JPMorgan prévoit d’ajouter “quelques centaines de postes” à ses effectifs basés dans l’UE d’ici fin mars 2019 et qu’elle a déjà commencé à recruter. Elle précise toutefois que le nombre de ses employés dans l’UE est “entièrement subordonné à la confirmation de l’accord de transition” conclu entre Londres et l’UE. La démission surprise ce matin de David Davis pourrait changer sérieusement la donne.

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Le nouveau profil bancaire au top à Londres : quiconque est prêt à faire ses valises…

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Partir est un mot qui commence à trotter dans la tête des financiers à Londres. Alors que le mois de mars 2019 approche à grand pas et que le flou règne toujours quant à un éventuel accord sur le Brexit ou sur la prolongation de la période de transition, les banques commencent à revoir leurs plans de toute urgence. Certains employés londoniens déménagent en Europe cet été. D’autres suivront.

« Les banques commencent à discuter avec les gens sur leurs desks de trading , car elles cherchent à savoir qui pourrait être ouvert à un mouvement européen en cas de besoin », rapporte Christian Robbins chez Tradestone Search. « Il est encore tôt, mais les gens sont invités à signaler leur envie d’aller à Paris ou à Francfort ».

Dans certaines banques, les petits mouvements ont déjà commencé. Goldman Sachs a ainsi annoncé son intention de transférer des « dizaines » d’employés à Paris dans les deux prochains mois. Après avoir annoncé fin juin que ses activités mondiale de vente FICC allaient être transférées vers la capitale française, Bank of America devrait commencer à y envoyer bientôt des vendeurs fixed income.

Les transferts internes restent néanmoins compliqués. Le différentiel salarial entre Londres et l’Europe fait que les banques américaines sont souvent désireuses de développer leurs nouvelles équipes européennes en recrutant sur les marchés locaux. Goldman Sachs, par exemple, a monté son équipe dérivés sur actions à Paris avec des gens comme Guillaume Paulhac, qui a rejoint le groupe en décembre dernier à Paris après avoir quitté Londres 12 mois plus tôt.

Cependant, les banques sont conscientes que les talents en front-office dans la vente et le trading en Europe continentale seront difficiles à trouver. D’où les mouvements internes. Et donc une cartographie précoce des employés des banques concurrentes qui pourraient être prêts à migrer de Londres pour la bonne cause.

« Nous avons déjà été sollicités pour trouver de bons vendeurs à Londres qui seraient intéressés à déménager en Europe », explique Kumaran Surenthirathas chez Rosehill Search. « La plupart des banques étudient d’abord les mouvements internes, mais si le personnel actuel ne veut pas partir, nous serons sollicités pour chercher des remplaçants au cas par cas ».

Le résultat est que quiconque à Londres exprimant une volonté d’émigrer en Europe continentale pourrait bientôt se trouver dans les petits papiers de son employeur actuel mais aussi de ceux des banques concurrentes. « Si vous êtes prêt à déménager, vous serez très demandé », poursuit Kumaran Surenthirathas.

Le fait que tout le monde ne veuille pas bouger, y compris ceux ayant la nationalité française ou allemande, aide beaucoup. « Ma préférence est de rester à Londres », explique un trader actions allemand, s’exprimant sous couvert d’anonymat. Un trader obligataire allemand note que le déplacement à Francfort a toujours constitué un risque professionnel : « Les gars les plus seniors ont toujours été basés à Londres, et cela a rendu difficile le fait de partir en Allemagne ».

Mais au fur et à mesure que l’on se rapproche du Brexit, cela pourrait changer. Déjà, il y a des signes selon lesquels des banques comme Goldman Sachs offrent plus de responsabilités aux banquiers londoniens déménageant à Francfort pour monter des équipes basées en Allemagne. La pénurie historique des managing directors des banques américaines dans les places financières européennes pourrait être avantageuse pour les premiers arrivants : elles pourraient promouvoir rapidement les manques au sommet des hiérarchies locales.

Un chasseur de têtes londonien prédit que les postes à responsabilité deviendront un moyen de mieux payer les nouveaux arrivants en provenance de Londres par rapport aux employés déjà sur place : « Vous ne pouvez pas avoir un vendeur local à Paris gagnant un fixe de 120k € et ensuite quelqu’un de Londres à 180k€ sans donner à la personne de Londres un plus grand rôle pour justifier l’écart ».

La volonté de déménager à Paris, Francfort ou Dublin pourrait donc devenir un moyen d’obtenir un meilleur job, des responsabilités plus larges, des perspectives de promotion plus fortes et au moins un salaire équivalent. Avec les vacances scolaires d’été à Londres qui ont débuté, les banquiers londoniens à charge de famille ont de bonnes raisons de déménager rapidement. Cependant, leurs enfants pourraient être moins enthousiastes : les vacances scolaires à Francfort ont commencé à la fin du mois de juin et la rentrée est prévue pour…. le 15 août.

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Les banquiers français satisfaits de leur bonus 2018 ? Pas vraiment…

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Dans sa dernière étude, le site de benchmarking de salaires dans le secteur financier Emolument.com a demandé à 2.530 banquiers travaillant dans le monde entier s’ils étaient satisfaits ou pas du montant de leur bonus 2018 perçu au titre de l’année 2017. Sans surprise, une majorité d’entre eux se disent insatisfaits.

Ce sont les employés de Royal Bank ot Scotland (RBS) qui se disent les plus satisfaits de leur bonus (30%). Après 10 ans de pertes et une enveloppe de bonus en baisse, la banque écossaise a finalement annoncé un bénéfice en 2018 et il semble que les employés aient perçu une part significative.

La culture de la discrétion propre à Goldman Sachs semble également s’appliquer à sa politique de bonus, puisque 49% de ses employés avouent ne pas savoir ce qu’ils devraient penser de leur bonus, soit le pourcentage le plus élevé parmi les banques interrogées.

Des banquiers français à la diète ?

A contrario, les employés travaillant dans les banques d’investissement françaises sont parmi les plus clairement mécontents du montant de leur bonus 2018, avec à peine 20% de banquiers se disant satisfais chez SocGen et 18% chez BNP Paribas.

Il est vrai que les salaires et bonus des banques tricolores sont généralement inférieurs à ceux offerts par leurs concurrentes anglo-saxonnes, et leurs résultats mitigés du troisième trimestre 2017 pourraient avoir augmenté l’écart salarial – et donc le mécontentement des employés.

Cela dit, il est toujours difficile de savoir où l’on se situe. « Les employés ont des outils limités pour évaluer l’équité de leurs bonus, ils s’appuient donc sur les données qui sont à leur portée, à savoir les résultats de leur entreprise et leur bonus précédent », explique Thomas Drewry, co-fondateur chez Emolument.com.

« C’est surtout ce dernier élément qui déterminera la satisfaction d’un employé, et même en cas de bonus élevé il se sentira amer s’il a perçu dans le passé un bonus encore plus élevé », poursuit-il. comparé à votre bonus de l’an passé votre bonus est en augmentation même légère, estimez-vous donc satisfait !

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Comment je suis passé de prisonnier d’un bocal à… managing director d’une grande banque

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Dans moins d’un mois, une nouvelle génération de juniors fera partie des promotions d’analysts en banque d’investissement. Ces derniers ont sans doute des idées préconçues sur la façon de mener leurs carrières bancaires, mais s’il est bien une chose que j’ai apprise en 18 ans dans la finance, c’est la suivante : rien ne se passe jamais comme prévu.

Dès le début, je ne pensais pas avoir les pré-requis nécessaires pour entrer à Wall Street. Aussi je me souviens d’avoir consacré des week-ends entiers à essayer de trouver ma voie professionnelle, convaincu que Wall Street n’était pas pour moi. J’étais un gars timide, je parlais avec un accent, et j’étais devenu un esclave dans un bocal, travaillant des heures à rallonge. Je ne parlais pas pendant les réunions car je pensais ne pas être à la hauteur. Et quand venait la saison des bonus, je me contentais d’accepter ce que l’on me proposait, satisfait que j’étais de mon sort.

Jamais je n’aurais imaginé être là où je suis aujourd’hui. En chemin, j’ai commis plus d’erreurs que prévu, tout comme les personnes qui ont réussi autour de moi.

Au départ, je pensais qu’il fallait avoir honte de ses erreurs Je voulais être le meilleur et le plus rapide partout. Par exemple, lorsque j’ai débuté à Wall Street, mon patron m’a confié un projet à finir en fin de journée. Je me suis précipité, fier de la rapidité avec laquelle je l’ai terminé. Je l’ai remis à mon boss, en attendant une tape sur le dos. Mais dans les faits, cela ne se passa pas comme cela : je m’étais tellement concentré sur la forme que j’étais passé complètement à côté de l’objectif.

J’ai dû prendre sur moi – à plusieurs reprises – pour ralentir la cadence et avoir une vue d’ensemble. A présent, je le répète à toutes les nouvelles recrues : « Essayez de comprendre la finalité de ce que vous faites et ce qui rend votre client heureux, plutôt que la tâche très spécifique et étroite que l’on vous a confié ».

La finance est par ailleurs une industrie où les choses peuvent changer rapidement. Ce n’est pas parce que vous vous retrouvez une année dans un endroit sinistre que vous ne serez pas chanceux la fois prochaine. Vous n’êtes pas à l’abri d’une (bonne) nouvelle lorsque vous travaillez dans la finance.

Pour preuve : j’ai passé de nombreuses années chez Lehman Brothers à New York où j’ai été obligé de changer plusieurs fois de poste en interne alors que ma carrière stagnait. J’étais alors au plus bas. Et puis, juste un an plus tard, j’ai été embauché par… Goldman Sachs ! Trois ans après, j’ai été nommé MD. Cela m’étonne toujours de voir à quel point les choses peuvent évoluer rapidement.

Vous voudrez peut-être la sécurité d’un avenir planifié, mais nul besoin d’avoir de plan pour tout. Une fois cela admis, vous irez beaucoup plus loin. J’ai vu tellement de jeunes types commettre l’erreur d’être trop pressés de réussir. Les carrières en finance ne fonctionnent pas comme cela. Vous allez morfler – c’est inévitable. Vous pouvez également vous sentir dévalorisé. Mais ce qui importe, c’est d’être persévérant.

Au fil du temps, j’ai appris que vous n’obteniez que ce vous demandiez et que si vous vouliez exceller, vous deviez vous comporter tous les jours comme si vous passiez un entretien. J’ai également appris que personne ne savait vraiment ce qu’il faisait et que nous sommes notre pire ennemi. J’ai appris à croire en moi et à cesser de me laisser envahir par les détails. Bref, commencer à mettre en place les systèmes et les habitudes qui ont fini par changer ma vie.

L’auteur est un ancien managing director de chez Goldman Sachs et blogueur sur le site What I Learned on Wall Street.


Photo credit: Cube Farm by Mark Blasingame is licensed under CC BY 2.0.

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C’est un Français qui va diriger les activités internationales de Morgan Stanley

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La banque américaine Morgan Stanley vient de nommer Franck Petitgas, qui co-dirige depuis 2012 la banque d’investissement aux côtés de Mark Eichorn, à la tête de ses activités internationales. C’est Susie Huang, actuellement responsable M&A zone Amériques, qui occupera la place laissée vacante par le Français, devenant ainsi la première femme à diriger une grande banque d’investissement américaine.

A Londres, la promotion de Franck Petitgas intervient en même temps que celle de Beyond Pick, responsable de la division trading et ventes de Morgan Stanley et qui vient d’être nommé responsable ‘institutional securities group’, rassemblant les activités de banque d’investissement, de vente et de trading et employant 9.000 personnes. Il pourrait un jour remplacer l’actuel CEO James Gorman. En attendant, lui et Petitgaz seront placés sous la responsabilité directe de Colm Kelleher, president de Morgan Stanley.

Un banquier star de la City

Ce n’est pas un hasard si Morgan Stanley a choisi de nommer Franck Petitgas à ce poste. Ce diplômé de l’ESCP a en effet effectué toute sa carrière à l’international. Après avoir travaillé pour S. G. Warburg & Co, une banque d’investissement londonienne tombée dans le giron d’UBS, il a rejoint Morgan Stanley à New York en 1993 puis à Londres en 1996 où il deviendra co-responsable de la division banque d’investissement fin 2012.

Qui plus est, Franck Petitgas est une figure bien connue à la City de Londres. Passionné d’art, cet expatrié depuis toujours est chairman de la Tate Foundation à Londres, qui groupe les fonds venus des donations, finance les acquisitions et les expansions futures des Galeries Tate.

L’an dernier, Franck Petitgas faisait partie des trois financiers figurant dans la liste établie par le mensuel Vanity Fair France et recensant les 50 Français les plus influents dans le monde. Plus récemment, son nom a circulé dans les milieux d’affaires comme un probable successeur de Didier Valet à la tête de la BFI de SocGen, avant que la banque française n’opte pour une réorganisation de son état-major en interne. Pas de regrets, donc, pour le banquier star de la City…

Franck_Petitgas

Photo : Vanity Fair

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Brexit : la place financière de Paris table sur 3.500 emplois directs et 20.000 emplois indirects

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À l’occasion de la 25e édition des Rencontres Financières Internationales de Paris qui se tient ces 11 et 12 juillet au Pavillon d”Ermenonville à Paris et réunit plus de 2.500 participants de 50 nationalités, l’association chargée de la promotion de la place financière parisienne a indiqué que plus de 3.500 emplois directs doivent désormais être réinstallés ou créés dans la capitale française en raison du Brexit.

Le chiffre, qui tient compte des annonces déjà faites par des groupes bancaires, d’assurance et de gestion d’actifs, est « significativement plus élevé que les emplois directs relocalisés dans d’autres centres financiers en Europe et ce n’est pas fini », a précisé en ouverture du forum annuel Gérard Mestrallet, président de Paris Europlace. En comptabilisant les emplois indirects créés par toutes les relocalisations ou créations de postes promises, ce sont plus de 20.000 emplois que pourrait gagner la place financière de Paris.

« Nous avons fait plus de progrès au cours des deux dernières années à Paris, qu’au cours des treize années précédentes », a ainsi souligné Gérard Mestrallet, citant l’exonération d’ISF pour les actifs financiers, la “flat tax” sur les revenus du capital ou la réforme du marché du travail. « Il y a eu un effet Macron et tout ceci s’est effectivement traduit par des décisions de transfert prises par un certain nombre d’entités financières basées à Londres”.

Des efforts qui se poursuivent…

Preuve en est : Bank of America Merill Lynch, JP Morgan, Morgan Stanley, Goldman Sachs, Standard Chartered, Wells Fargo, Citigroup et les banques françaises, ainsi que Chubb, Schroders, et Blackrock ont annoncé qu’ils avaient choisi Paris dans le contexte du Brexit. Sans oublier l’arrivée prochaine de l’Autorité bancaire européenne (EBA) qui place désormais Paris en pole position en Europe en termes de nombre d’emplois délocalisés, devant Francfort.

Pas question cependant de baisser la garde malgré ces bonnes nouvelles. Paris Europlace pointe trois priorités d’action pour renforcer encore davantage la compétitivité de la place financière parisienne. Elle appelle à poursuivre les réformes structurelles en France, à développer de nouveaux projets industriels en lien avec les fintechs et la finance durable, tout en accélérant à l’échelle européenne la construction des projets d’Union des marchés de capitaux et d’Union bancaire.

Après 15 ans passés à la tête de Paris Europlace, Gérard Mestrallet s’apprête à céder officiellement sa place dès le 14 juillet à Augustin de Romanet, PDG du Groupe ADP (Aéroports de Paris), qui entend bien démarrer sa nouvelle mission sur les chapeaux de roues. « Cet automne, je lancerai une nouvelle consultation des acteurs du marché – émetteurs, investisseurs, banques, intermédiaires financiers, autorités de marché – afin d’établir les prochaines priorités d’action afin de consolider Paris en tant que centre financier du futur en Europe » a-t-il déclaré. Pas de temps à perdre !

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Credit photo : Alija / gettyimages

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Les comptables SURFI et OPCVM, des métiers stratégiques au sein des banques d’investissement

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Comptables OPCVM et SURFI : si les acronymes paraissent quelque peu barbares à première vue, ils renvoient bien à des métiers clés car stratégiques pour les établissements bancaires et surtout extrêmement rémunérateurs.

Suite aux récentes crises bancaires et financières, le besoin de transparence et d’harmonisation du cadre règlementaire s’est vu renforcé. Les établissements bancaires communiquent leurs états règlementaires à l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution, organe de supervision de la banque et des intermédiaires financiers adossé à la Banque de France.

Le rôle du comptable règlementaire SURFI (pour Système Unifié de Reporting Financier) consiste justement à produire les déclarations fiscales et les états règlementaires qui seront transmis à l’ACPR, afin de garantir la stabilité du système financier et de sécuriser une harmonisation maximale au niveau européen.

Le comptable OPCVM (pour Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières) gère dans un autre registre l’enregistrement des valeurs comptables dans les organismes de placement collectif que sont par exemple les SICAV (Société d’Investissement à Capital Variable) ou FCP (Fonds Communs de Placement). Il calcule la valeur liquidative des fonds OPCVM et c’est à lui que revient l’analyse des risques pour chaque organisme de placement collectif.

Sans lui, il est impossible de suivre avec précision la valeur des produits financiers des OPCVM et des échanges d’achats et de ventes entre gérants. Il intervient en amont des experts comptables et commissaires aux comptes dans la réalisation des états comptables.

Pourquoi les chouchoute-t-on ?

Tout simplement parce que les candidats sont rares ! Plusieurs facteurs expliquent cette rareté. Le premier : l’accès à ces postes nécessite une connaissance du plan comptable Banque de France (bien différent du plan comptable d’entreprise) que peu de profils ont acquise.

Le second : l’offre de formation permettant d’accéder à ces deux métiers demandant des connaissances très spécifiques reste peu développée. Troisième facteur : ces métiers de production tendent à être délocalisés, si bien que le vivier de candidats présents sur le marché intérieur s’amenuise.

De manière générale, ces profils sont très sollicités pour des missions de travail temporaire afin de répondre à des pics d’activité et pour assurer les périodes de clôture ou de reporting réglementaire. Ils reçoivent chacun plusieurs propositions de poste dès qu’ils se trouvent à nouveau disponibles sur le marché de l’emploi.

Des rémunérations qui s’envolent

L’offre de candidats est restreinte alors que la demande dans le secteur continue de se développer en réponse aux nouvelles obligations réglementaires. Conséquence : des rémunérations qui s’envolent créant de réelles opportunités pour les experts de la finance.

Ainsi, avec tout juste 2 ans d’expérience, les comptables SURFI pourront prétendre à 36/38K€ bruts annuels et 32/34K€ pour les comptables OPCVM. Pour vous donner une idée, cela correspond à près de 10K€ de moyenne au-delà du salaire d’un comptable auxiliaire avec le même niveau d’expérience.

Parmi les évolutions possibles : les métiers du Back-Office et Middle-Office, Assistant de gestion ou Assistant portfolio controler pour le Comptable OPCVM tandis que le Comptable SURFI pourra s’orienter vers des postes de Contrôleur Comptable, Consolideur ou Responsable d’équipe avec une dimension réglementaire.

L’auteure :

Marie-Hélène Agard, directrice des recrutements sur les métiers de la Banque chez Page Personnel.

Marie-Hélène Agard a commencé sa carrière comme Consultante au sein de la division Finance de Page Personnel où elle a eu la responsabilité de relancer un bureau en Ile-de-France avant d’intégrer les métiers de la Banque en 2008 et de devenir Directrice de la division Banque puis Assurance trois ans plus tard. En 2014, elle est devenue Directrice Senior et a également pris la responsabilité de la division Public & Parapublic en 2015. Suivez-la sur Twitter !

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Credit photo : Pinkypills / gettyimages

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Comment montrer à un recruteur que vous suivez de près l’actualité financière

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Pendant les entretiens d’embauche, les recruteurs en finance aiment à tester les candidats sur l’actualité financière. Ne pas faire preuve du moindre intérêt pour l’actualité est proprement insupportable pour eux. Vous devez donc montrer que vous êtes au fait des derniers articles, en particulier ceux concernant la division pour laquelle vous postulez.

« A Paris ou à Londres, en Finance Corporate comme en Finance de marché, l’interviewer va chercher à tester votre compréhension de l’actualité économique : contexte macroéconomique, nouvelles régulations, grandes tendances, etc. », rappelle Michael Ohana, fondateur d’AlumnEye, une structure de préparation aux entretiens en Banque d’Affaires, Finance de Marché et Conseil en Stratégie pour les Summers, Off-cycle et Graduates.

« La presse anglo-saxonne est incontournable sur ces questions : le Financial Times bien sûr, mais aussi les éditos de The Economist », poursuit-il. Le Wall Street Journal ou le Financial Times sont de bons exemples pour lancer une discussion autour d’un article que vous avez lu récemment sur une société lambda, et dire ce que vous pensez du prix de ses actions. (Astuce : Si vous n’êtes pas abonné WSJ vous pouvez parfois accéder aux articles WSJ gratuitement si vous entrez le titre dans Google News).

Vous devriez également consulter la section industrie financière de Bloomberg ou bien encore la page finance de Business Insider. Vous pouvez mettre en place une recherche personnalisée sur Google News pour les banques et les domaines d’activité qui vous intéressent comme par exemple ‘M&A’ si vous cherchez un emploi dans les fusacqs ou ‘IPO’ si vous voulez travailler dans marchés actions.

Et la presse française ?

Outre les journaux anglo-saxons, il est également intéressant de lire régulièrement la presse hexagonale, surtout si vous postulez en France. A ce sujet, si vous manquez d’inspiration, sachez que l’association CFA Society France vient de dévoiler cette semaine les résultats de la quatrième édition des Media Awards for Finance qui visent à distinguer la publication et l’article ayant le mieux informé le public sur les meilleures pratiques dans le secteur financier.

Le jury composé d’Alexis Audurier, CFA (Swiss Life), Philippe Auffray, CFA (Groupe AGPM), Pierre Bismuth, CFA (Myria AM), Alexis Charveriat, CFA (Financière de la Cité), Najat El Mekkaoui (Université Paris-Dauphine), Joëlle Harb, CFA (Octo Asset Management), Sara Jardin, CFA  (Havas Paris), Philippe Maupas, CFA (Alpha Beta Consulting) et Luc Paugam, CFA (HEC), a départagé les 7 publications et les 21 articles qui concourraient aux titres de la publication et de l’article de l’année.

Résultat : le prix « Publication de l’année » a été attribué à Option Finance pour les trois articles suivants : « Un premier code mondial pour les opérations de change »,  « Quand les petits porteurs se rebiffent » et « Les activistes sont de retour ». L’article de Guillaume Clément intitulé « Biotechs, Le guide de l’investisseur pour faire les bons choix » paru dans Le Revenu remporte quant à lui le titre d’« Article de l’année ».

« Alors que les pouvoirs publics légifèrent actuellement sur les fake news, les médias, généralistes et spécialisés, ont la responsabilité de faire progresser les connaissances du public en matière de finance et d’éthique », rappelle Philippe Maupas, CFA, responsable des Media Awards for Finance. Si le grand public lit ces articles, raison de plus pour que le financier que vous êtes se plonge lui aussi cet été dans la lecture de journaux, magazines et autres blogs financiers.

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Halte aux stages en banque : laissons les jeunes profiter de leur été !

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Nous entrons à une période de l’année où il fleure bon l’été. Les saucisses grésillent sur le barbecue tandis qu’un gamin dans son nouveau costume chic soupire : « J’ai l’impression que mon diplôme ne me sert pas vraiment ». Eh oui, les stagiaires d’été sont de retour.

C’est un état de fait qui ne semble profiter à personne. Nombre d’étudiants passent les plus beaux étés de leur vie, à Londres ou à New York, au moment de l’année où la ville est la plus morne. Les banques rémunèrent pour un travail proche du zéro l’équivalent d’un assez bon projet de conseil en gestion. Et des douzaines de banquiers d’investissement ont le choix entre trois options tout aussi indésirables. Soit ils consacrent du temps et des efforts à élaborer un projet estival stimulant sans rapport avec leur véritable job. Soit ils bottent en touche et prennent le risque de laisser un joueur de vingt ans perdre quelques millions de transactions clients.

Soit enfin, comme la plupart d’entre nous, ils viennent avec une pseudo-idée et des rapports de l’an passé, et supportent une présence lugubre et sombre soupirant au bout de leur bureau pendant cinq semaines, levant parfois les yeux pour poser une question bizarre. Et inutile de demander à la personne assise en face d’eux de faire des photocopies pour vous les soulager dans leur travail. Dans le nouveau monde des ressources humaines, solliciter un stagiaire pour faire le café est un grave faux pas.

Comment en est-on arrivé là ? Jadis, il y avait les “campus recruitments‘ où les candidats passaient des entretiens pour des emplois bancaires au cours de leur dernière année à l’université, sur leurs campus respectifs. Puis, quand ils avaient leurs résultats, si ces derniers étaient bons, ils commençaient à travailler en tant qu’employé. Ils étaient généralement en période d’essai de six mois si bien que vous pouviez les licencier si vous aviez fait le mauvais choix.

Mais les MD’s et les directors en ont eu marre de perdre leur temps à parcourir le pays, et ils n’étaient pas toujours très doués pour faire passer des entretiens. Un système a donc été mis au point pour que les candidats puissent venir au bureau et y perdre leur temps, le processus d’entretien s’apparentant désormais à un exercice agonisant d’acquisition de connaissances sur une période de plusieurs semaines. Cela est censé faire gagner du temps et des efforts, mais j’en doute.

Ce qui n’est pas sans conséquences réelles pour l’industrie financière. Depuis que le processus de recrutement est dominé par les stages, il est entièrement axé sur un type particulier d’individu, celui là-même qui savait qu’il voulait travailler dans une banque d’investissement assez tôt pour obtenir son stage de deuxième année. Ce qui n’est pas représentatif de la société; La plupart des jeunes de 18 ans n’ont jamais entendu parler de l’industrie des services bancaires d’investissement, et encore moins décidé d’y faire carrière.

Les candidats qui postulent pour des stages sont généralement très impressionnants dans leurs résultats scolaires et leurs réalisations parascolaires. Mais il y a une certaine similitude quant à leur vision du monde, qui est le résultat d’un réseau de stages compétitifs qui leur ôte toute chance d’avoir des expériences qui ne renforcent pas leur curriculum vitae. Aujourd’hui, les graduate programmes ont accompli l’exploit d’être composés d’un groupe impressionnant de jeunes gens qui pensent tous exactement la même chose.

Nous devrions laisser les jeunes profiter de leurs étés. Il ne sera peut-être pas possible de revenir en arrière à présent que le processus normal de recrutement des meilleurs talents fonctionne ainsi. Aucune banque ne voudra être la première à s’y risquer. Mais il ne serait pas difficile de raccourcir les stages, qui n’excéderaient pas une quinzaine de jours. Réinvestissez les stages dans ce qu’ils étaient censés être – des expériences professionnelles de courte durée, et non pas des jobs d’été. Tout ce que nous avons à perdre, c’est toute une série de projets Powerpoint qui de toute façon auraient fini dans la corbeille cinq minutes après le départ de la promotion interne 2018.

Dan Davies est senior research advisor chez Frontline Analysts et ancien analyst bancaire chez Cazenove, Credit Suisse et BNP Paribas.

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La période des vacances, source de stress importante pour les financiers ?

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Les vacances devraient être synonyme de période de repos et de détente destinée à recharger les batteries. Cependant, près de la moitié des gens qui travaillent trouvent les jours qui précèdent et suivent une période de vacances à tel point stressants qu’ils se demandent parfois si cela vaut vraiment la peine de prendre des congés. En outre, trois sur quatre affirment devoir travailler beaucoup plus dur que d’habitude juste avant et après des vacances.

Tel est le constat dressé par le cabinet belge Securex, spécialiste des ressources humaines, dans un sondage réalisé auprès de plus de 3.000 travailleurs dont l’énorme majorité est hautement qualifiée (une personne interrogée sur trois occupant une fonction de cadre.

Savoir déléguer pendant ses vacances

Un bon règlement « de permanence » peut aider à rendre moins stressante la période qui précède et suit vos vacances. Ainsi, les personnes dont le travail n’est pas repris par quelqu’un d’autre se demandent plus (56 %) si cela vaut la peine de prendre congé. Si leur travail est pris en charge, le pourcentage chute à 36 %.

« L’organisation d’une permanence pendant les périodes de vacances peut aider. Cela ne veut pas dire qu’en votre absence quelqu’un doive reprendre l’ensemble de vos tâches. Le simple fait de veiller à ce qu’une personne (un collègue, un intérimaire ou un jobiste) réponde pour vous au téléphone peut s’avérer fort utile », explique Hermina Van Coillie, HR Research Expert chez Securex.

Pourtant, malgré ces précautions, 67 % des sondés affirment devoir travailler plus dur avant et après des vacances, même si un collaborateur est prévu en soutien. Chez ceux qui ne peuvent pas compter sur une telle aide, ce pourcentage s’élève à 81 %. Quant à continuer à travailler PENDANT vos vacances, sachez que cela ne réduit pas la charge de travail avant et après celles-ci.

Larguer complètement les amarres… ou pas

Par rapport aux travailleurs qui ne sont pas joignables pendant leurs vacances, ceux qui le sont se demandent davantage si cela vaut la peine de prendre des congés (55 % contre 40 %) tant la période qui les précède et les suit est stressante. Les travailleurs qui restent joignables pendant leurs vacances indiquent, en outre, devoir travailler plus dur avant et après leurs congés (80 %) que ceux qui ne sont pas joignables (71 %).

« Ces chiffres montrent que travailler davantage ne réduit pas la charge de travail. En revanche, les employés qui continuent à travailler pendant leurs vacances signalent, plus que les autres travailleurs, devoir travailler plus dur avant et après leur congé. Ce n’est pas nécessairement un problème pour le travailleur tant qu’il peut décider lui-même quand il travaille et s’il travaille pendant les vacances », poursuit Hermina Van Coillie.

Faire un break… pour éviter le burnout

« Après avoir fourni un effort ou subi une tension mentale ou physique (liée ou non au travail), tout le monde a besoin de récupérer », précise Philippe Kiss, médecin du travail chez Securex. « Si on reporte continuellement cette récupération, le besoin de récupération augmente, de même que le risque de développer certains problèmes psychiques tels que la dépression et le burn-out. Les congés sont nécessaires pour donner le temps au corps de récupérer après une période de travail ».

Et ce ne sont sans doute pas les nombreux financiers qui ont fait les frais d’un burnout (voir exemple en cliquant ici ou encore ) qui le contrediront sur ce point. Donc même si vous préférez être confortablement assis devant votre écran d’ordinateur dans votre bureau climatisé plutôt que de lézarder sur le sable, vous savez ce qui vous reste à faire… Bonnes vacances !

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Voici la nouvelle équipe dirigeante de CACIB qui sera pilotée à la rentrée par un ex-banquier de Santander…

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Après Société Générale et Natixis, c’est au tour du Crédit Agricole d’annoncer la réorganisation de la direction générale de sa division banque de financement et d’investissement. Le Conseil d’administration de Crédit Agricole CIB a ainsi validé la demande de son directeur général Jean-Yves Hocher de faire valoir ses droits à la retraite d’ici la fin de l’année et a nommé pour lui succéder Jacques Ripoll, un ex-banquier de Santander.

Le Conseil d’administration a également validé la nomination de deux nouveaux directeurs généraux adjoints. Enfin, une nouvelle répartition de la supervision des métiers et fonctions support au sein de la direction générale a été mise en place. Voici donc la nouvelle équipe dirigeante avec qui il vous faudra composer si vous travaillez déjà chez CACIB ou bien souhaitez y travailler prochainement…

Jacques Ripoll, directeur général

Jacques Ripoll reprend les fonctions de directeur général de Crédit Agricole CIB et directeur général adjoint de Crédit Agricole S.A. en charge du pôle Grandes Clientèles, constitué de la banque de financement et d’investissement, de la gestion de fortune (Indosuez Wealth Group) et des services aux institutionnels et aux entreprises (CACEIS). Jacques Ripoll rejoindra Crédit Agricole S.A. le 3 septembre et prendra ses nouvelles responsabilités lors du départ à la retraite de Jean-Yves Hocher d’ici la fin de l’année.

Diplômé Polytechnique, Jacques Ripoll, 52 ans, entre chez SocGen en 1991 au sein de l’Inspection générale, et rejoint le département Dérivés Actions en 1998. Il devient responsable de la vente et du trading sur actions européennes en 2003, et directeur de la stratégie de la banque entre 2006 et 2009 avant de rejoindre le Comex de la banque. En 2013, il rejoint Banco Santander comme responsable de la banque d’investissement pour le Royaume-Uni. En 2015, il est nommé senior executive vice president du groupe Santander en charge de la banque d’investissement au niveau mondial.

Jean-François Balaÿ, directeur général adjoint

Responsable des risques et du contrôle permanent depuis 2016, Jean-François Balaÿ, 53 ans, devient directeur général adjoint et supervise les financements structurés, le pôle distribution et optimisation de la dette, la direction des actifs dépréciés, le commerce international et la banque commerciale.

Titulaire d’un DESS Banques et Finances (Université Lumière Lyon II), il commence sa carrière au Crédit Lyonnais (devenu LCL) en 1989 où il a exercé différentes fonctions managériales au sein du marché entreprises à Londres, Paris et en Asie. De 2001 à 2006, il est responsable de l’origination et de la structuration pour l’Europe à la Syndication de crédits chez LCL puis CACIB. En 2006, il devient responsable adjoint de l’équipe EMEA avant de prendre la responsabilité en 2009 de Global Loan Syndication Group. En 2012, il est nommé responsable de Debt Optimisation & Distribution.

Isabelle Girolami, directeur général adjoint

Responsable mondiale des marchés chez Crédit Agricole CIB depuis 2015, Isabelle Girolami, 54 ans, devient directeur général adjoint, poste à partir duquel elle supervisera les activités de marchés de capitaux et de dérivés actions et le coverage des institutions financières.

Diplômée de HEC Paris, spécialité droit international et finance, elle a commencé sa carrière bancaire chez BNP Paribas en 1995 où elle devient COO pour les activités de Fixed Income. Elle rejoint Bear Stearns en 2000 comme chef de cabinet pour l’Europe et COO pour les activités de Fixed Income en Europe et en Asie. Elle rejoint Standard Chartered en 2008 en tant que responsable des marchés Europe et co-responsable de la banque d’affaires Europe, et est nommée en 2011 Responsable des marchés de l’Asie du Sud-Est.

François Marion, directeur général délégué

Directeur général délégué de Crédit Agricole CIB en charge de la supervision des fonctions support depuis 2016, François Marion, 60 ans, conserve la supervision des fonctions support suivantes : finance, informatique, ressources humaines, juridique, opérations, risques et contrôle permanent ainsi que la stratégie et la transformation.

Ce diplômé de HEC Paris a rejoint la Banque Indosuez en 1983 à l’Inspection générale, puis à New York. En 1992, il est nommé Chief Operating Officer en Asie puis en 1997, il est responsable du contrôle financier, des budgets et de la planification stratégique du groupe Crédit Agricole Indosuez. En 1999, il est nommé membre du Comité exécutif de Crédit Agricole Indosuez et Directeur du département des systèmes et opérations. En 2004, il rejoint Crédit Agricole Investor Services en tant que directeur général. Il est président du directoire de CACEIS depuis sa création en 2005, et directeur général depuis 2009.

Régis Monfront, directeur général délégué

Directeur général délégué de Crédit Agricole CIB avec l’animation directe du coverage, du réseau international et de la Direction des Régions de France, ainsi que Global Investment Banking (GIB). Régis Monfront, 61 ans, conserve la supervision du coverage clients, du réseau international, de la direction des Régions de France, ainsi que des activités de la banque d’investissement.

Diplômé de HEC et licencié en Droit de l’Université de Sceaux, il intègre la Banque Indosuez en 1981, où il travaille successivement à la Direction des risques à Paris, comme responsable grande clientèle à Chicago avant de devenir Directeur des financements d’actifs à New York, puis Directeur des risques actions à Paris. De 1997 à 2002, il dirige Indosuez WI Carr Securities Hong Kong. En 2002, il est nommé responsable pays de Crédit Agricole Indosuez puis de Crédit Agricole CIB au Royaume-Uni. En 2010, il devient Inspecteur général de Crédit Agricole CIB.

Alexandra Boleslawski, responsable des risques et du contrôle permanent

Directrice adjointe du coverage et du réseau international en mars 2015 puis responsable de Global Coverage Organisation depuis septembre 2017, Alexandra Boleslawski, 56 ans, succède à Jean-François Balaÿ comme responsable des risques et du contrôle permanent.

Cette diplômée de HEC Paris commence sa carrière à la Banque Indosuez en 1986 et passe près de 20 ans dans les financements structurés dont les financements de projets. Elle est nommée responsable mondiale du secteur Electricité en 2000. En 2010, elle devient responsable adjointe du secteur Ressources Naturelles, Infrastructures & Electricité avant d’être nommée en 2013 responsable mondial des secteurs Electricité, Utilities et Mines.

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Credit photo : busracavus / gettyimages

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Est-ce que votre téléphone personnel pose problème sur le trading floor ?

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Dans la banque, l’un des points de friction entre la direction et le personnel concerne… les téléphones portables sur le trading floor. D’un côté, les téléphones personnels sont la bête noire du service conformité. Les employés peuvent les utiliser pour parler aux chasseurs de têtes, transmettre des informations dont ils ne veulent pas parler sur une ligne enregistrée, et même télécharger des vidéos inappropriées. D’un autre côté, les employés des marchés financiers ont été parmi les premiers à adopter la technologie des smartphones, et il est beaucoup plus difficile de leur confisquer leur téléphone que de le faire auprès d’un adolescent lambda.

La FCA, entre autres régulateurs, a examiné ce problème pendant un certain temps. Même en l’absence d’une intention criminelle claire, il est toujours possible que l’utilisation des médias sociaux par un employé enfreigne les principes de la réglementation – un cas récent concernait un employé qui avait simplement l’habitude de se vanter de toutes les transactions auxquelles il participait auprès d’un groupe WhatsApp, révélant par inadvertance des données confidentielles sur les clients.

Quoiqu’on en dise, seule une politique draconienne sur les médias sociaux pourrait éliminer ce risque, et comme les employés de banque sont généralement embauchés parce qu’ils sont intrinsèquement des personnes sociables, ce genre de risque est plus ou moins inévitable.

Un compromis que certaines banques avaient trouvé était la politique de BYOD, ou “bring your own device” (apportez votre propre appareil). Plutôt que d’être limité à la société Blackberry, il était possible de recevoir votre e-mail professionnel sur votre propre iPhone, en échange de l’installation du logiciel de surveillance de l’entreprise et de la suppression de certaines des applications présentant le plus gros risque de conformité, comme WhatsApp et Snapchat.

Mais cela pourrait ne pas durer. Le fait est que si un employé utilise son propre téléphone à des fins professionnelles, il n’est pas évident de se situer par rapport à la conformité au règlement général sur la protection des données (RGPD). En appliquant la régulation au pied de la lettre, tous les contacts de l’employé peuvent être considérés commes des données personnelles appartenant à la société. Étant donné que jusqu’à 40% des employés utilisent leurs téléphones mobiles personnels pour les entreprises, il s’agit d’un problème RGPD considérable.

La position officielle de la FCA – et donc la position probable de tous les régulateurs européens, et selon toute probabilité bientôt celle des régulateurs mondiaux – est que le BYOD n’est tout simplement pas autorisé. Donc, si vous suivez la loi à la lettre, ce sont l’ordinateur portable et le téléphone portable professionnels, et absolument rien d’autre, qui sont autorisés sur le trading floor.

Dan Davies est senior research advisor chez Frontline Analysts et ancien analyst bancaire chez Cazenove, Credit Suisse et BNP Paribas.

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Brexit : l’Autorité bancaire européenne va s’installer…à La Défense

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Actuellement située dans le quartier financier londonien Canary Wharf, l’Autorité bancaire européenne (ABE, ou EBA en anglais) va s’installer dans le quartier de La Défense, avant la date du Brexit, fixée au 29 mars 2019, d’après une information parue dans le JDD.

D’ici là, les 200 employés (juristes, spécialistes des questions bancaires…) de l’agence de surveillance s’installeront dans la tour Europlaza à Courbevoie (92) entre le boulevard circulaire et Cœur Défense, à deux pas du Cnit et de la Grande Arche. A noter que l’EBA hésitait entre Paris intra-muros (sur la rive droite, entre la place de la Bourse et la place de l’Etoile) où le secteur financier emploie 79.000 personnes, et le quartier d’affaires de La Défense où 50.000 personnes travaillent dans la finance.

En novembre dernier, la capitale française l’avait emporté face à Dublin – au tirage au sort – pour accueillir le siège de la très courtisée EBA (38,8 millions de budget), créée en 2011 après la crise des subprimes de 2008. Il faut dire que l’État français, la région Île-de-France, la Ville de Paris, et Paris Europlace ont su mettre en avant de nombreux atouts dans le dossier de candidature.

13.000 mètres carrés de bureaux

Cela fait plusieurs mois que la tour Europlaza qui affichait un taux d’occupation de 73,7 % à la fin 2017 cherchait à accueillir de nouveaux locataires. Les nouveaux arrivants occuperont une partie des 13.000 mètres carrés libres (sur les 52.000 mètres carrés dont 41.000 mètres carrés de bureaux que possède la tour), essentiellement dans la partie haute du building de 31 étages.

Après avoir entièrement réaménagé le hall d’Europlaza et son jardin de 3.000 mètres carrés en 2015, la foncière française CeGeReal – propriétaire des lieux – poursuit cette année la modernisation de cette tour construite dans les années 70 et restructurée fin 90 avec une nouvelle salle de fitness et des espaces de restauration repensés. Le bâtiment dispose en outre d’un auditorium de 160 places et d’un grand parking privatif de 722 emplacements.

Les employés de l’agence de surveillance côtoieront ceux de Bforbank, Robert Half, Huxley, Capgemini Consulting, My Money Bank ou bien encore KPMG qui a signé un bail de 2.500 mètres carrés pour une durée de neuf ans dans la partie jardin de la tour Europlaza afin d’y implanter ses espaces de formations. Bref, que du beau monde… En attendant, rien ne vous empêche de postuler sachant que sur les 200 employés de l’EBA, une quizaine ont la nationalité française.

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TÉMOIGNAGE : « J’ai 40 ans, j’ai réussi dans la banque, mais je garde les pieds sur terre. »

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Si vous avez atteint les sommets dans la banque, vous faites partie d’un cercle très fermé : 1% seulement des banquiers y parviennent … Bravo ! Si ce n’est que la situation ne va pas sans quelques inconvénients : la réussite peut être source d’envie et de critiques. Si vous voulez maîtriser ces à-côtés plutôt déplaisants, sans risquer de devenir aigri ou de vous enfermer dans une tour d’ivoire, il vous faut adopter le bon état d’esprit. Voici la marche à suivre.

Sur le plan personnel, je viens de franchir un palier : la barre des 40 ans. Certes, c’est un cliché. Mais cette étape un peu spéciale dans ma vie m’a amené à me poser quelques questions sur ma vie et à réfléchir à mes priorités.

A mes débuts dans la banque, mon aspiration majeure se résumait en quelques mots : gagner de l’argent, ou plus exactement, le plus d’argent possible. Dix-huit ans plus tard, après en avoir gagné beaucoup… l’argent n’est plus ma priorité.

Mon objectif aujourd’hui tient en deux mots : sagesse et bonheur. Ma carrière m’a fait prendre conscience que rien dans la vie – ni les bons, ni les mauvais côtés – ne dure éternellement.

Pour garder la tête froide en travaillant dans la finance, sachez rester stoïque. Concentrez-vous exclusivement sur ce que vous avez le pouvoir de contrôler directement. J’essaie de prendre le temps de contrôler mes objectifs et mes valeurs. Le reste est indépendant de ma volonté, aucun intérêt donc de stresser outre mesure sur ces autres aspects. Je sais maintenant que je n’ai aucun moyen de contrôler les résultats quels qu’ils soient, pas plus que les actions des autres.

J’essaie aussi de me préserver de la flatterie ou des opinions que les autres ont de moi. Je refuse de passer mon temps et consumer mon énergie à atteindre LE statut ultime, susceptible de me valoriser aux yeux des autres. J’essaie de rester humble. Tout au long de cette carrière particulièrement exigeante, un objectif ne m’a jamais quitté : rester modeste en toutes circonstances. Aussi loin que j’ai pu aller, quoi que j’ai pu faire, j’ai toujours gardé en mémoire le fameux « Memento mori » des Romains, prononcé lors des triomphes des généraux – « souviens-toi que tu vas mourir ». Rester humble, c’est aussi le meilleur moyen de se protéger de la perte de tout ce qu’on a pu accomplir. Levez le pied, profitez de ceux que vous aimez : nous sommes tous dans le même bateau, en route pour cette folle aventure qu’est la vie.

J’essaie d’aider les gens, et je pense que c’est l’une des meilleures armes pour désamorcer l’envie et les critiques. Aider ceux qui ont moins et qui n’ont pas eu votre chance. Aider les petits nouveaux à se familiariser avec les ficelles du métier. Et surtout, j’essaie de ne pas oublier que je ne suis pas arrivé seul là où j’en suis aujourd’hui. Tout au long de mon parcours, j’ai été aidé par des amis, par des mentors, et c’est maintenant mon tour d’apporter mon concours aux jeunes générations, en les faisant profiter de la sagesse que m’ont transmise mes mentors. Ce faisant, j’aide les autres mais je continue d’évoluer…

Voilà de quoi m’occuper pendant les dix ans à venir !

WilowWallStreet est le pseudonyme d’un ancien managing director de Goldman Sachs, auteur du blog What I Learnt on Wall Street.



Crédit photo : Getty Images

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Chief Innovation Officer, le job qui commence à s’ouvrir aux talents féminins dans la banque

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Société Générale a annoncé mardi la nomination de Claire Calmejane au poste de directrice de l’innovation du groupe, rattaché à Frédéric Oudéa, directeur général, à compter du 3 septembre 2018. Elle sera également membre du Comité de direction du Groupe. Son recrutement s’inscrit dans la stratégie « Digital et Innovation » du plan « Transform to Grow » du Groupe et contribuera à conforter le leadership du Groupe en matière d’innovation.

Ingénieur informatique et titulaire d’un master HEC, Claire Calmejane a développé une expérience solide dans les domaines des nouvelles technologies et de la transformation numérique des services financiers, notamment au Royaume-Uni au sein de Capgemini Consulting et de Lloyds Banking Group.

Son expertise en matière de fintech et d’open banking et son engagement auprès du World Economic Forum sur les sujets d’intelligence artificielle et d’automatisation font d’elle une spécialiste reconnue de la transformation numérique dans le secteur bancaire et l’écosystème de l’innovation

Des métiers qui se féminisent…

Dans le contexte d’accélération de la transformation numérique engagée par les grandes banques françaises, SocGen n’est bien évidemment pas la seule à se doter d’un chief innovation officer. Mais ce n’est pas tous les jours qu’une femme est nommée à ce poste, traditionnellement réservé aux hommes.

Il existe cependant quelques femmes qui occupent ce poste que ce soit dans la banque comme Valérie Eymard, Chief Innovation and Digital Transformation Officer International Retail Banking chez BNP Paribas, l’assurance comme Inji Charkani, Chief Innovation Officer chez AXA Partners ou bien l’audit-conseil comme Claire Cizaire, Chief Technology and Innovation Officer chez Mazars.

Et la tendance pourrait s’accélérer. « Nous avons le souhait de recruter plus de femmes spécialisées dans ces métiers, nous cherchons des développeurs, des architectes SI, des spécialistes de la cyber-sécurité… », explique Sylvie Clemot, Global Head of Digital Workplace à la Société Générale. « C’est la raison pour laquelle nous multiplions les événements à destination des femmes ingénieures ».

Des missions passionnantes

« Ce n’est pas tant les métiers de l’IT Finance qui peinent à attirer les talents féminins que l’IT en général », poursuit Sylvie Clemot. « Les femmes sont très présentes dans le secteur bancaire, mais elles occupent principalement des postes opérationnels ». Pourtant, si les métiers de l’IT souffrent encore aujourd’hui d’une image masculine de geek isolé, la réalité est bien différente. Rigueur, engagement et relationnel figurent parmi les qualités requises.

Dans sa nouvelle mission, Claire Calmejane aura ainsi pour objectif de diffuser la culture d’innovation et d’identifier de nouveaux business et services pour les clients. Elle sera chargée des investissements dans les startups internes et externes, de poursuivre les actions de veille et les partenariats avec l’écosystème externe, de favoriser l’émergence d’innovations de rupture et de tirer parti des technologies et de la gestion des données. Pas de quoi s’ennuyer !

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Credit photo : Société Générale

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Après les banques américaines, Paris courtise les banques asiatiques et du Moyen-Orient

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Jusqu’à présent, la place financière de Paris a réussi a convaincre bon nombre de banques anglo-saxonnes installées à la City de Londres de choisir la capitale française pour transférer leurs effectifs dans le sillage du Brexit. Sont concernées Bank of America Merill Lynch, JP Morgan, Morgan Stanley, Goldman Sachs, Citigroup ou bien encore Wells Fargo

Une partie de la communauté financière parisienne même a traversé l’Atlantique pour le forum annuel de Paris Europlace à New York et faire ainsi valoir les atouts de Paris au cœur de Wall Street, là où se prendront en bonne partie les décisions de localisation des activités des plus grandes firmes financières de la planète. En attendant, Paris semble avoir jeté son dévolu sur les banques d’autres zones géographiques…

Séduire les banques asiatiques…

« Notre objectif est de convaincre les grands groupes bancaires asiatiques et notamment chinois de l’attractivité de la place de Paris comme hub européen », indique Arnaud de Bresson, délégué général de Paris Europlace. En janvier dernier déjà, à l’occasion de la visite d’État du président Macron en Chine, Paris Europlace avait fait valoir les atouts de la Place de Paris pour attirer les banques et investisseurs chinois, dans le contexte du Brexit.

Qui plus est, de nombreux liens ont été tissés entre la Place de Paris et les autorités et acteurs financiers chinois au cours de ces dernières années, permettant de positionner Paris au 1er plan des partenaires européens, notamment en tant que place financière leader en Europe dans la contribution à l’internationalisation du RMB. D’ores et déjà, Bank of Communications (BoCom) qui figure parmi les cinq plus importantes banques chinoises s’est implantée l’an dernier à Paris.

Les banques japonaises elles aussi sont de la partie. Pour preuve, le groupe bancaire japonais Nomura, dirigé en France par Jérôme Calvet, a récemment décidé d’accroître de plus de 66 % ses équipes dans l’Hexagone où travaillent déjà une centaine de personnes. A noter pour l’anecdote que Nomura est la seule banque à avoir deviné que la France gagnerait la Coupe du Monde de Football. De bon augure pour la suite…

Enfin, la place de Paris a également réussi à attraper dans ses filets des banques britanniques ayant de forts intérêts en Asie comme la sino-britannique  HSBC qui la première a annoncer le transfert de 1.000 emplois dans la capitale française où elle emploie déjà 9.500 salariés ou bien Standard Chartered qui tire l’essentiel de ses revenus du continent asiatique et va renforcer de 40% ses effectifs parisiens qui s’élèvent à une vingtaine d’employés actuellement.

… sans oublier le Moyen-Orient

Plus discrètes que les grandes banques américaines, les banques du Moyen-Orient lorgnent elles aussi sur Paris. Certaines d’entre elles ont fait une demande d’agrément pour créer des filiales à l’instar de la National Bank of Kuwait ou l’Arab Banking Corporation (ABC) au Bahreïn qui compte faire de Paris son siège européen. Ou bien encore la Banque centrale de Libye qui a déposé une demande officielle de licence en France, selon les informations du quotidien Les Echos. Le groupe financier jordanien Arab Bank doit quant à lui encore confirmer officiellement son choix.

Certaines banques du Moyen-Orient déjà présentes à Paris sont en mode recrutement comme First Abu Dhabi Bank France qui, début mai, a embauché Kim Tran (ex-JP Morgan, ex-HSBC) au poste de CEO France où il sera en charge de la plateforme en France et assurera son développement futur, un an et demi après la création du groupe et de son introduction en bourse. Encore un banquier susceptible de vous embaucher à votre retour de vacances…

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Photo credit : gettyimages

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Les ingrédients du parfait CV pour le private equity

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Vous recherchez un emploi dans le secteur du capital investissement ? Alors bon courage, car d’après les statistiques, pour chaque poste ouvert, comptez 200 à 300 candidatures dont seules 10% seront sélectionnées dans une short list. Et pour faire bonne impression, la fenêtre d’opportunité est étroite : les recruteurs spécialistes du capital investissement assurent que les firmes scannent les CV en 10 secondes.

« Un bon CV vous permettra de décrocher un entretien, pas un job », rappelle Gail McManus, directeur général du cabinet Private Equity Recruitment. Pour commencer, « votre CV doit être bref, orienté chiffres, mais il doit en même temps vous permettre de vous distinguer de la pléthore de candidats ».

Voici donc à quoi doit ressembler le CV parfait pour impressionner les recruteurs du private equity :

1. Un CV en private equity doit tenir sur une page (avec plus de latitude sur le marché français)

Alors que la règle des 2 pages est la norme dans l’ensemble de l’industrie des services financiers, les acteurs du capital investissement sont historiquement attachés au CV sur une seule page, explique Gail McManus. « Pensez au public qui va lire votre CV – des capital investisseurs habitués à passer au crible d’énormes rapports financiers pour y dénicher la pépite qui leur permettra de prendre la bonne décision d’investissement », rappelle la consultante. Ils veulent être en mesure de parcourir un CV rapidement et accéder aux informations essentielles pour le classer dans la pile des candidats pré-sélectionnés, ou pas. « Soyez très sélectif. Lorsque vous pensez avoir terminé, divisez encore par deux votre CV ».

En France, la règle s’est assouplie, assure Jérôme Hacquard, associé gérant du cabinet de chasse Singer & Hamilton. « Le CV sur deux pages s’est banalisé. Beaucoup de fonds sont même demandeurs de plus d’infos, notamment sur la deal list, qu’ils jugent souvent trop maigre. Mais cela s’explique surtout par le fait que les dossiers n’ont pas été pléthore pendant ces dernières années de crise ».

2. Pas d’adresse postale ni de “personal statement”

Les préambules en tête de CV sont une perte de temps, de l’avis de Gail McManus. Si vous décidez de faire apparaître une intro type « personnal statement », pas la peine d’en rajouter des tonnes, restez concis avec trois éléments clés sur votre parcours. Jérôme Hacquard voit passer en France de plus en plus de CV en finance avec ce type de mini-résumé en haut de CV. « En private equity comme dans les métiers de la BFI, cette technique est plutôt intéressante, mais elle se révèle surtout pertinente dans le cas de CV de professionnels seniors, car cette intro permet de mettre en exergue une expertise, une dynamique professionnelle, des envies », juge le chasseur de têtes français.

Pour la partie « contacts », les anglo-saxons se montrent plutôt avares : une adresse email et un numéro de téléphone suffisent. « Les professionnels du private equity peuvent se montrer élitistes. Or indiquer un code postal, c’est prendre le risque de se soumettre à des préjugés », prévient-elle. Un avis que ne partage pas Jérôme Hacquard, pour qui «l’adresse et surtout l’âge sont des éléments dont nous avons besoin dans notre approche ».

3. Insistez sur la qualité de votre formation

Si les banques d’investissement sont tatillonnes sur les mentions obtenues par les candidats à l’issue de leurs études, c’est moins vrai pour les firmes du private equity, qui restent en revanche très attachées à la notoriété des écoles et des universités fréquentées. Cela dit, pour avoir une chance de figurer dans les 10% de candidats retenus dans les short lists, ne vous privez pas de mentionner l’établissement ET les mentions le cas échéant, indique Victoria McLean, directeur général de City CV.

« Si vous avez suivi vos études dans un établissement d’élite, êtes majeur de promotion et avez obtenu une bourse au mérite, tout cela peut faire une grande différence », explique cette dernière, qui ne voit pas d’inconvénient à le mentionner même dans votre intro de présentation, sauf si c’était il y a très longtemps.

Les candidats à un poste en France ne dérogeront pas à la règle. Au-delà du diplôme d’ingénieur ou de commerce en lui-même, « le senior management des fonds de private equity se montrent assez sensibles au fait qu’un candidat ait intégré une grande école via une prépa plutôt qu’en admission parallèle », relève Jérôme Hacquard. Le passage par une prépa étant plus valorisé et perçu comme un signe d’appartenance.

4. Utilisez des bullet points pour mettre en évidence votre expérience, mais pas trop

Il faut mettre en avant l’expérience la plus pertinente au regard du secteur en incluant une liste de réalisations dans votre poste actuel, avec la priorité donnée aux transactions. « Si vous avez réalisé des opérations, mettez en avant la nature de votre participation personnelle dans ces deals – que vous ayez travaillé dans le private equity, mais aussi dans le conseil ou le secteur bancaire, notamment sur des opérations de fusions-acquisitions. Tout doit être quantifié et concis à la fois », indique Gail McManus.

« Idéalement, vous devez faire apparaître un maximum de 6 bullet points par poste. Au-delà ça devient une simple liste, alors que vous cherchez ici à attirer l’attention sur vos réussites professionnelles », commente Victoria McLean.

5. Repecter les règles de la “deal list”

En raison de la nécessaire brièveté attendue sur un CV, il est tentant d’énumérer du coup dans votre deal list, qui accompagne votre CV, toutes les opérations auxquelles vous avez participé. Ici aussi, la clé est la sélectivité. Il faut parvenir à trouver un juste équilibre entre la mise en valeur de vos compétences et la volonté d’exhaustivité, au risque de noyer le lecteur avec des informations sur des deals où vous n’avez été que vaguement impliqué.

« Quoi qu’il en soit, il faut mettre en exergue les expériences les plus récentes, et ne pas tirer inutilement à la ligne », conseille Gail McManus.

Pour Jérôme Hacquard, cela signifie qu’il faille mentionner uniquement les dossiers bouclés et inscrire les informations publiquement communiquées : nature de l’opération (LBO, cession, fusion…), nom des sociétés et leur secteur d’activité, principaux chiffres associés à l’opération. « Pour ceux qui ont été conseil ou banquier prêteur, il convient également d’indiquer le nom des fonds qui ont été parties prenantes dans l’opération », précise le chasseur de têtes.

6. Prouver que vous êtes un “winner” avec trois exemples à l’appui

Pour être recruté dans le private equity, un bon CV ne suffit pas, vous devez figurer parmi les meilleurs. Et les firmes de private equity veulent en avoir la preuve.

« Le private equity est un secteur très concurrentiel et ces employeurs cherchent à recruter les professionnels les plus doués, commente Gail McManus. Vous pouvez avoir été premier de votre classe d’analystes ou de votre promo, un musicien reconnu, ou avoir pratiqué un sport à haut niveau. La règle est de disséminer dans votre CV trois exemples au moins de votre supériorité sur vos pairs ».

7. Ne pas laisser de « trous » inexpliqués sur votre CV

Les périodes d’inactivité ne doivent pas être masquées. « Le pire est d’essayer de camoufler, vous n’avez pas d’autre choix que d’assumer et pas attendre que l’on vous challenge, car le risque de perdre la confiance de vos interlocuteurs ensuite est trop fort », assure Jérôme Hacquard.

Si vous essayez de trafiquer ou de jeter volontairement le flou sur les dates, les sociétés de capital investissement vont se poser des questions et, ce faisant, essayer de comprendre votre parcours, souvent à vos dépens. « Soyez honnête et expliquer les moments de pause dans votre parcours professionnel, le cas échéant », conseille vivement Gail McManus.

Photo : Getty Images

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Les jobs bancaires les plus en vogue à Londres ne sont pas ceux auxquels vous pensez…

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Jadis, les jobs les plus populaires dans le secteur bancaire et financier étaient des postes d’investissement dans des fonds de private equity et des emplois de gestion de portefeuille dans les hedge funds. Plus maintenant. Aujourd’hui, certains des postes les plus en vogue sont ceux liés au Brexit et à sa préparation.

C’est en tout cas ce que suggèrent les chiffres de notre CV-thèque. Au cours des trois derniers mois, quatre jobs parmi les plus populaires à Londres en termes de candidatures concernaient des postes liés aux préparatifs du Brexit – et la plupart des six autres concernaient des postes de gestion de projet susceptibles d’être focalisés sur le Brexit.

C’est un changement radical par rapport au passé. Une analyse similaire pour le premier trimestre 2017 montrait que les postes qui généraient le plus de candidatures étaient ceux d’analysts et de traders de hedge funds ou d’analysts de fonds de fonds de private equity. Aujourd’hui, en comparaison, les emplois les plus populaires ont des appellations comme ‘Front office business analyst, Brexit programme‘ ou « Business analyst, Brexit books and trade readiness ». Plus de 2 000 personnes ont postulé à de tels postes sur trois mois, au détriment des fonds de private equity.

Pas difficile de comprendre pourquoi les emplois liés au Brexit sont si populaires – rarement il y a eu une telle opportunité pour une telle exposition critique au business sur une période aussi courte. Jayaram Subramanyam, responsable du Brexit EMEA chez Wells Fargo Securities à Londres, décrit la portée du poste sur son profil LinkedIn : il doit mettre en œuvre un business model crédible après le Brexit et, pour ce faire, travailler avec le front, le middle et le back office, et assurer la liaison avec les lobbies externes et les cabinets d’avocats.

C’est pareil ailleurs. Goldman Sachs propose actuellement un job de ‘market structure transition’ en lien avec le Brexit, qui précise que cela impliquera de travailler avec «le responsable de la division des ventes, du trading, des strats ». Pour un professionnel des opérations et de la réglementation qui cherche à faire son nid, le Brexit constitue un cadeau unique en son genre.

Les juniors sont bien conscients de cela : « Il y a des emplois extraordinaires liés au Brexit », affirme un junior J.P. Morgan. « Vous pouvez élaborer des stratégies à travers l’entreprise en travaillant avec tous les desks – du front au back : ce ne sont pas des emplois générateurs de revenus, mais ils sont très, très intéressants ».

LinkedIn suggère qu’il y a plus de 3.000 personnes qui travaillent sur les programmes Brexit dans les banques et les sociétés de services financiers dans le monde, dont 2.000 au Royaume-Uni. Beaucoup sont des sous-traitants qui travaillaient auparavant sur des réglementations telles que MiFID II et gagnent actuellement entre 550 et 750 £ (600 et 850 €) par jour. D’autres sont des employés à temps plein passés de projets de réglementation vers des postes de niche liés au Brexit.

Barclays, par exemple, a des data analysts travaillant sur un «programme européen de réaction au référendum», et un certain Renee McTavish a pour job de communiquer sur le Brexit aux employés et au monde extérieur. La plupart des banques ont des spécialistes internes qui traitent de la question complexe de la migration d’actifs liée au Brexit.

La prépondérance et la popularité des emplois liés au Brexit intervient alors que le cabinet de recrutement Morgan McKinley montre que les emplois et les candidats en finance à Londres disparaissent. Le mois dernier, Morgan McKinley a calculé que les nouveaux emplois en finance à Londres étaient en baisse de 29% par rapport à juin 2017; les nouveaux candidats étaient en baisse de 35% sur la même période. Les recruteurs londoniens et les demandeurs d’emploi doivent donc espérer que le Brexit soit un processus long et fastidieux : alors que les autres emplois diminuent, il y a beaucoup à faire pour comprendre ce qui va advenir et les candidats désireux de le faire ne manquent pas !

Vous avez un scoop, une anecdote, un conseil ou un commentaire que vous aimeriez partager ? Contact : tiochem@efinancialcareers.com


Credit Photo : coldsnowstorm/gettyimages

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